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» destiné au charbon de terre ou au bois, d’un alambic, ou plutôt d’une
» petite chaudière à vapeur, et de deux condensateurs (i). ■
Coupe horizontale s u r 'E L .
» Le foyer est fumi-
Coupe verticale sur A B .
» vore (2) ; nous nous
» sommes attachés à rendre
» la combustion complète,
» encore plus pour l’agré-
» ment des personnes qui
»sont à bord, que pour
» l’économie du combus-
» tible; car on sent qu’ii
» importe beaucoup de n’a-
» voir pas sans cesse un
» nuage de fumée qui cou-
» vre le pont du bâtiment.
» Un autre avantage de
» ces foyers, c’est d’avoir,
» toutes choses égaies d’aii-
» leurs, uu tirage plus fort
» que les foyers ordinaires,
» qualité précieuse sur un
» vaisseau où il n’est pas
» possible d’accroître ie ti-
» rage par une grande élé-
» vation de cheminée. On
» sait que ces foyers fumi-
» voies sont semblables à ceux des fourneaux à réverbère, et que la chau-
» dière remplace le réverbère de ceux-ci. Pour être éloignée du foyer
» et ne pas recevoir, par conséquent, la chaleur directement (3), elle
(i) On peut réduire ces deux condensateurs à un seul, en donnant à ce lui-ci des dimensions
convenables. ( Voy. plus bas la Description complète de l’appareil.)
{2) « U n fourneau fumivore ne possède pas tellement cette propriété qu’ il soit impossible
« de lui faire produire de la fum é e ; il faut quelque attention pour l’ év iter; i! est dans le cas
«’ d’ un quinquet que l’on réussit à faire fumer quelquefois.»
(3) Voy. sur cette page les figures M et N .
. . B
A p p e n d j c e . * 3 9 ’
» ne l’utilise pas moins, et nous croyons même que ce chauffage est
» toujours plus économique que celui des foyers vagues et languissans
» qu’on entretient ordinairement sous les chaudières à vapeur.
» L’alambic est une chaudière cylindrique dans laquelle se trouvent
» plusieurs diaphragmes percés de mille trous : les uiis placés verticale-
» ment dans l’intérieur; le dernier, qui est ie pius grand, par-dessus;
» leur objet est de rompre les mouvemens de l’eau en distillation, pro-
» duits par les oscillations du navire.
» Pour éviter la perte de chaleur qui auroit lieu par le refroidisse-
» ment qui se fait pendant le vidage et le i-emplissage de la chaudière,
» nous avons appliqué à cet alambic le principe de la continuité du
» travail, dont on a de si heureux modèles dans les arts mécaniques e:
» dans quelques arts chimiques, en disposant dans l’intérieur de la
» chaudière une spirale (i), dont l’origine an centre reçoit l’eau de mer
» qui entre dans l’alambic, et dont la fin correspondant à la vidange ne
»permet l’issue de l’eau salée qu’après un long circuit, pendant lequel
» elle a le temps de se concentrer au degré qu’elle doit avoir pour être
» évacuée, c’est-à-dire, celui de Ixi saturation.
»Cette disposition a encore l’avantage de diminuer l’agitation de l’eau
» dans ia chaudière; niais elle ne seroit guère praticable pour de petites
» dimensions, parce qu’alors ii fiiudroit rendre le pas de la spirale très-
» étroit, et que la viscosité de l’eau de mer pourroit la faire monter en
» mousse jusque dans le condensateur. Au reste, cette disposition, con-
» venable pour un travail continu, n’est pas indispensable au succès de
0 l’opération, et l’économie qu’elle y apporte n’est pas d’une si grande
» importance que l’on ne puisse la négliger. Nous croyons même que
B son emploi n’offroit pas une économie de 8 à 10 pour 0/0 sur le prix
» de l’eau distillée dans l’alambic simple dont nous avons d’abord parlé.
«Le couvercle de i’alambic, qui est un peu bombé en dehors, seu-
» lement pour sa solidité, est percé de trois ouvertures (2), dont l’une
» est placée au centre. Celle-ci porte un tuyau qui traverse ie diaphragme
(i) Voy. plus bas notre De scription détaillée.
{2) Ou de deux ouvertures seulement, s’ il n’y a qu’un seul serpentin, comme nous l’avons
dit plus haut.