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C o lo n ie 11 est facile de prévoir que l’Angleterre trouvera un jour dans ies pro-
P ort-Jackson. dutts de ses colonies australes, sinon tout ce qui est nécessaire à la con-
Commerc e. sommation de ses manufactures d’étoffes de laine, du moins le moyen
de s’affranchir, en grande partie, du tribut immense qu’elle paye régulièrement
à ses voisins (i) pour cet objet.
En montrant quelles ont été, à diverses époques, les quantités de
laines étrangères achetées par les manufacturiers anglais, on concevra
mieux de quelle importance sont pour l’Angieterre les produits dont
ii s’agit.
D e 1 7 9 0 à i 7 9 j ' ( 2 ) o n a in tro d u it a n n u e llem e n t en A n g le t e r r e la q u an t it é m o y e n n e
d e liv r e s a v o ird u p o is d e la in e , e x p r im é e p a r . . 3 0 6 0 4 - 7 1 '*■ = 1 3 8 7 6 6 J " ' °
E n 1 8 1 0 ( 3 ) ......................................................................... 1 0 4 5 1 89(5. = 4 / 3 9 ° 4 o.
1 8 1 5 1 3 4 6 4 5 8 5 . = 6 1 0 5 0 3 7 .
1 8 2 0 .......................................................................................... 9 6 4 i 3 2 5 . = 4 3 7 1 5 1 6 .
D e I 8 2 0 à I 8 2 3 (a n n é e m o y e n n e ) .......................... 1 8 8 8 4 8 7 6 . = 8 5 6 2 6 7 4 .
E t p e n d an t ia s eu le an n é e 1 8 2 3 ................................. 2 0 6 5 1 4 1 5 - = 9 3 6 3 6 4 8 .
I 8 2 4 a fo u rn i ( 4 ) ......................................................... 2 2 1 7 1 9 0 9 . = i o 0 5 3 0 6 3 .
cette année auroient été de 8 millions de liv re s ; qu an t ité , ajoute le jo u rn a lis te , qui surpasse de
2 millions celle de l’année précédente. II est difficile d’admettre ce nombre de 8 m illion s , qui
est hors de proportion a v e c tout ce qui précède. Q uan t à l’augmentation de 2 millions de livres
d’une année à l’autre , augmentation qui paroît elle-même bien fo r te , nous avons cru com prendre
que l’ auteur vouloit parler de ia totalité des laines australiennes, c’est-à -dire de celles
de P o r t-Ja c k so n et de V an -D iém e n réunis. D an s cette supposition trè s-vra isem b lab le, la part
qui appartiendroit à la première de ces colonies seulement seroit de t 2 1 2 0 6 9 liv re s , nombre
q u i, ajou té à celui de 183 3 , donne le total de 3 386 2 2 9 livres que nous avons porté dans le
texte.
( 1 ) II n’existe aucune laine qui se file aussi bien que ce lle d ’A u s tra lie , à- cause de la lo n gueur
et de la douceur de son b r in , a dit en 1833 M. H . Hughes. L a production de cette
matière a si fort augmenté, ajoute cet auteur, que*dans quinze ans elle pourra probablement
remplacer toutes les laine.» importées du deho rs , en y comprenant même celles d’Espagne et
d’Allemagne . (V o y e z P h ilo s, o f m a n ifa c t ., e tc., par le D ' U r e , pag. 141 . )
( 2) P our les nombres de 17 9 0 à 1 793, de 18 2 0 à 18 2 3 , et pour ceux de l’année 1823 seule,
vo y e z M in u te s o f evidence before a committee o f P r iv y C ou n c il, on tra d e ; zo*" december 1819,
( 3 ) L es années 1 81 0, 1 81 5 et ¡8 2 0 sont tirées du A d ' Culloch’ s Commercial d ictionary ,
publié en 18 3 2 . N ous avons eu soin de séparer l’article des E ta ts -U n is , de ceux auxquels on
l’avoit réuni.
(4 ) On a extrait les nombres des années 18 2 4 à 1832 des Table s o f the revenue, p op u la -
tibn, etc., o f the U n ited Kingdom and ils dependencies, qui elles-mêmes ont été compilées de
documens officiels, par G. R . Porter, 1833. L es deux années 1833 et 1 834, tirées des Comptes
publiés par les courtiers de L o n d re s , ne méritent pas moins de confiance .
= 5 19 711 579'"
1826........................................................ ¡4 627. = 6 736 662.
' 8^7........................................................ 28 583 4i4- = 12 960 132.
■828........................................................ 28 651 632. = 12 991 063.
'^ = 9 ........................................................ '9 677 248. = 8 921 948.
.................................................. 3 0 5 3 6 5 8 0 .= 13755 042.
Q j ’ ........................................................ =9157 9 4 i- = 1 3 220 630.
■^32....................N . .............................. 25 764 555. = II 682020.
r i 33........................................................ 39 o46 120. = 17 704 073.
i 834- .................................................... 46 380 980. = 21 029 804.
Je n ai pas cherché à établir une comparaison entre ia vaieur des im portations
et celle des exportations de la même année, pour connoître
i’avantage que le commerce a retiré de ces transactions, ou ce qu’on
appelle la balance du commerce; un pareil travail ne sauroit atteindre ie
but que quelques auteurs se proposent, et qui est, suivant moi, purement
illusoire ; mais j’ai pensé qu’il ne seroit pas sans intérêt de montrer,
d’une part la série des valeurs importées à différentes époques, et de
l’autre celle des exportations. Tel est fobjet spécial des deux tableaux qui
vont suivre. On y verra que les importations ont augmenté d’année en
année, mais par degrés décroissans, jusqu’à une certaine époque, où ils
°'''* pour augmenter ensuite de nouveau. Cette marche s’explique
par le développement progressif et simultané des productions coloniales
et de la population. Les nombres contenus dans quelques-unes des pages
précédentes servent d’appui à cette double assertion, qui sera de nouveau
confirmée par l’exposé particulier des exportations qui trouvera ci-après sa
place. Dans ce dernier tableau, en effet, l’augmentation des valeurs exportées
est croissante, aussi bien que la série des différences entre les
nombres d’une époque et ceux de l’époque voisine.
Commerce.
i m p o r t a t i o n s
et
exportation.^
progressives.