
,.í¡
J
I
l!1
if:
820 VOYAGE AUTOUR DU MONDE.
Histoire Sa Majesté instituoit dans ia colonie un Conseil exécutif de quatre
P ort-Jackson. membres, et que le nombre de ceux du Conseil législatif, déjà installé,
1S25. seroit désormais de sept, au lieu de cinq qui avoit été précédemment
fixé.
Les personnes notables de Sydney, auxquelles s’adjoignirent plusieurs
officiers de l’administration, fondèrent une école sous le nom de Sydney
public free grammar school [écoie libre de grammaire de Sydney], dont
le titre fait suffisamment connoître le but.
18 2 6 . Une sécheresse épouvantable commença, en 1826, à se faire sentir
dans la colonie, et continua jusqu’en 1828. « Les parties intérieures du
» pays, dit Sturt (i), n’en souffrirent pas moins que les bords de la mer; un
» fléau aussi alarmant porta ie découragement dans le coeur des colons,
» auxquels il fit éprouver de grandes pertes; et l’on eût dit, poursuit
» cet officier, que le ciel de l’Australie ne devoit plus désormais être
» traversé par aucun nuage. »
Le gouverneur de Port-Jackson envoya queiques hommes pour se
fixer au port Western; ils bâtirent un fort à l’extrémité Nord-Est de
l’île d’entrée, et un petit nombre de maisons sur le continent voisin.
Mais cet établissement ne prospéra pas, et nous avons appris qu’en
1831 il étoit déjà entièrement abandonné.
Le 2 décembre arriva la corvette française l’Astrolabe, armée en découverte,
sous les ordres du capitaine Dumont d’Urville; eile remit sous
voiles dix-sept jours après, pour reprendre le cours de sa navigation.
Dès l’année précédente plusieurs membres du parlement de la Grande-
Bretagne , et diverses autres personnes de la haute société, s’étoient
réunis à Londres pour former une Compagnie d’agriculture australienne.
Après avoir obtenu une charte d’incorporation, ils se firent concéder,
dans le Nord - Est du port Stephens, un nombre considérable
d’acres de terre qu’ils se proposoient de faire exploiter. Un agronome
habile, M. Robert Dawson, vint pour cet effet dans le pays, et y amena
avec lui 80 agriculteurs libres, tant hommes que femmes et enfans. On
s’occupa d’abord de pourvoir au logement de ces individus, et de réunir
(1) V o y e z T w o expeditions into the interior o f southern Aus tra lia ,
LIVRE V .— D e s S a n d w i c h à P o r t - J a c k s o n j n c l u s i v e m e n t . . 8 2 i
les nombreux troupeaux qui devoient faire partie de l’exploitation ; des
magasins, des greniers, etc. furent également construits, et donnèrent
naissance aux établissemens de Carrington et de Stroud, qu’on peut considérer
comme deux chefs-lieux de cette exploitation. Peut-être un jour
deviendont-ils le noyau d’autant de villes nouvelles. Enfin 2 5 0 individus,
y compris queiques convicts tirés de Sydney, se trouvèrent réunis,
en 1 8 2 7 , sur ce territoire; maison jugea nécessaire au maintien général
de l’ordre que les personnes libres de tout rang exerçassent là une autorité
immédiate sur les convicts.
Etablissement à la Terre de Nuytz- — La magnifique situation du port
du Roi-George, à l’extrémité occidentale de ia Terre de Nuytz (pl. 91 ) ,
invitoit depuis longtemps les Européens à venir s’y fixer. Les avantages que
cette station offroit au commerce et à l’agricuiture ne purent échapper
à l’oeil scrutateur et éclairé de l’Angleterre; aussi, dès ie commencement
de 1 S27, quelques personnes , patties à cet effet de Port-Jackson , allèrent-
elles s’y établir, et l’on vit bientôt s’élever, dans le havre de la Princesse-
Royale , qui forme l’un des appendices du port du Roi-George, une petite
ville qui fut nommée Albany.
Des vues de colonisation portèrent également les Anglais à explorer la
rivière des Cygnes, sur la côte occidentale de la Nouvelle-Hollande (pl. 9 1 ) ;
et, plus tard encore, ils visitèrent tout le développement de terre qui
s’étend de cette rivière, en revenant au Sud, jusqu’au port du Roi-George,
A Port-Jackson. — Eu juillet 1828 M. Allan Cunningham alla de
nouveau visiter les plaines de Liverpool, puis opéra son retour par
Bathurst, après une absence de trois mois. Cette course intéressante
démontra la possibilité d’une communication facile à travers un pays
que jusque-là les colons de Port-Jackson n’avoient point exploré, et,
sous ce rapport, elle fut importante. Ce laborieux voyageur s’occupa
aussi de recherches botaniques.
Pendant cette année le nombre des membres du Conseil législatif
siégeant à Sydney fut porté à quinze.
Etablissement à la rivière des Cygnes.— ^ Le capitaine Stirling reçut, au
commencement de i 8 29, la mission d’aller établir, à la rivière des Cygnes,
une colonie dont il dev'oit être le chef : aucun convict ne pouvoit y- être
Histoire
de
P o rt-Ja ck son .
I 827.
18 2 8 .