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650 VOYAGE AUTOUR DU MONDE.
N . Ga lle s du S . loppemens qui lui paroissoient nécessaires. J ’ai enfin refondu ie tout dans
De scription, une rédaction unique.
De son côté, M'"= Macquarie, femme de l’illustre gouverneur de ce
nom, et long-temps la protectrice de l’école des aborigènes à Parramatta ,
en daignant répondre aux questions que je iui adressois sur ies moeurs et
les usages des sauvages de ces conti'ées, m’a mis à portée de connoître
avec précision divers faits curieux qui font ressortir leur ceractère.
Les ouvrages étrangers que j’ai consultés sont en assez grand nombre.
Je me bornerai à citer le Voyage du gouverneur Phillip à Botany-Bay,
les Journaux des voyages d’Hunter et de ceux d’Oxley, dans l’intérieur
de ia Nouvelle-Hollande; le Tableau de la colonie anglaise de Port-Jackson
, par Collins; les Voyages de White, Tuckey, Turnbull, Flinders,
Reid, P. P. King et Evans; les Tableaux statistiques publiés par Wentworth,
Gurr, Man et Dawson ; les Mémoires géographiques mis au jour par
Barron-Field ; les Résultats de i’enquête faite par ordre de la chambre des
communes en 1 8 1 2 ; les Rapports officiels, plus récens, de M. Bigge
au comte Bathurst; la Collection complète de la Gazette de Sydney,
depuis son origine jusqu’en 1826, &cc.
Ce chapitre, destiné à la description de la partie de la Nouvelle-Galles
du Sud qui avoit été colonisée jusqu’en 18 2 5 , sera partagé en cinq
paragraphes : le premier traitera succinctement de la géographie du pays;
le second, des observations de météorologie et de physique; le troisième,
de la géologie ; ie quatrième, de ia fertilité du sol et de ses productions
naturelles et exotiques; le cinquième, des peuples sauvages de ces contrées.
Dans les chapitres suivans, nous chercherons à donner une idée sommaire
des colonies anglaises aux Terres-Australes, considérées sous leurs
rapports historiques, industriels et administratifs.
§. I."
Géographe.
Limites. La partie de la Nouvelle-Hollande à laquelle les Anglais ont imposé
le nom de New-South Wales [Nouvelle-Galles du Sud], s’étend depuis
LIVRE V .— D e s S a n d w i c h à P o r t - J a c k s o n i n c l u s i v e m e n t . 6 5 1
le cap York au Nord, par 1 0 ° 3,7' de latitude méridionale, jusqu’à i’ex- N .G a lle .sd u S .
trémité Sud-Est du continent austral, sous le parallèle de 39 ” lo '; ses Géographie,
limites en longitude sont, d’une part, la côte orientale de cette vaste
contrée, e t, de l’autre, ie méridien qui passe à 1 3 5 ° à i’Est de
Greenwich [ 1 3 2 ° 4°^ E. Paris]. Nous n’examinerons ici que la portion
comprise entre ia baie Moreton et le promontoire de Wilson [voyez
p l .9 1 ) .
Plusieurs havres exceliens se rencontrent dans cet espace; le plus inté- P o rn et rades,
ressant est le Port-Jackson, siège principal de ia colonie, et placé dans
une position centrale; tous les vaisseaux de i’Europe pourroient y trouver
un excellent abri. Découpé en une multitude d’anses et de baies plus
ou moins vastes, il offre presque par-tout une navigation exempte de
danger; la régularité du brassiage permet aux plus grands navires de
s’approcher des rivages jusqu’à les toucher. Un foible récif cependant tient
à la pointe Sud de l’entrée; mais il est apparent et facile à éviter : un
autre partage en deux, à-peu-près également, le goulet qui conduit au
fond du port; latéralement, et dans l’Ouest de ce danger, on ne trouve
que quatre brasses d’eau, tandis qu’il y en aun peu moins de i’autre côté.
Des pratiques se tiennent toujours, autant qu’il est possible, en dehors
des passes, pour piloter les navires qui arrivent.
L’anse principale, celle de Sydney , située à 5 milles dans le S. O. des
pointes extérieures du havre, forme le port proprement dit. En face de
ces pointes est un bras profond, fort découpé aussi, nommé haie Hunter
et quelquefois Middle-Harbour [ port du Milieu ] : la navigation y est
gênée par des bancs.
La pointe Béneiong forme l’extrémité orientale de Sydney-Cove ; elle
est basse, et doit être évitée par les navires qui veulent pénétrer tout-à-
fait dans cette partie du port pour s’y réparer. Le mouiliage ordinaire
des bâtimens est entre Sydney et Neutrai-Bay; on peut cependant jeter
l’ancre sur tous les autres points de la rade.
Au Sud et très-près de Port-Jackson, Botany-Bay, enfoncement assez
vaste, ne peut guère, à cause des hauts-fonds qui s’y rencontrent, offrir
autre chose qu’une station peu abritée aux gros navires qui viendroient
y chercher un mouillage. Broken-Bay vaudroit mieux; mais ce havre.