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Additions. T . II, 2 .“ part., p. 833, lig. 5.-— -Après ies mots en exercice, ajoutez : Cet
officier y commandoit encore en 1837.
P. 851 , lig. IO. — Après ies mots égards particuliers, ajoutez : Aujourd’hui
on a abandonné cette station aux missionnaires anglicans, chargés de la
conversion et de la civilisation des aborigènes du voisinage, qui sont,
dit-on, non moins dociles qu’intelligens.
P. 858. — Après la note (R) placée au bas de la page, ajoutez: En 1835
ie nombre des criminels détenus à l’île Norfolk se montoit à i 200, et
depuis iors ce nombre s’est accru , chaque année , de 200 nouveaux
déportés (i).
P. 9 1 5 . — Après la ligne 9, ajoutez : Mission catholique. — Les missionnaires
catholiques, répandus depuis quelques années dans l’Océanie,ont
pénétré aussi à la Nouvelie-Zélande, on ils ont éprouvé, de la part des
missionnaires protestans, des difficultés et des tracasseries analogues à celles
qu’ils avoient déjà eues à déplorer dans diverses autres parties de la Polynésie
, et particulièrement à l’île Tahiti et aux Sandwich. Monseigneur de
Pompallier, évêque de Maronée, vicaire apostolique de l’Océanie occidentale,
se trouvoit à la Nouvelle-Zélande lorsque la corvette ï Heroine,
sous les ordres du commandant Cécille, vint y relâcher en mai 1838.
L ’extrait suivant du rapport envoyé au ministre fera connoître à la fois
l’état de la religion dans ces îles, et les relations qui ont eu lieu entre
l’évêque missionnaire et le capitaine de la marine française.
« Le mardi 9 mai, à neuf heures du soir, dit cet officier, l’évêque de
» Maronée me fit prévenir de sa présence à Kororakéka ; le lendemain, à
’> 10 heures, j’allai le chercher pour le conduire à mon bord, où je le fis
» recevoir avec les honneurs militaires.
» Dans une longue conférence que j’eus avec lui , il me fit part des
» difficultés qu’il avoit éprouvées à son arrivée à Hokianga, un mois au-
» paravant, et m’informa de toutes les calomnies qui avoient été dirigées
» contre lui par les missionnaires protestans établis dans cette contrée.
» On est allé jusqu’à dire aux habitans que ce prélat n’étoit qu’un misé-
» rabie esclave, qui n’avoit point de patrie, et n’étoit protégé par per-
(1) An n ale s de la Propagation de la f o i , juillet 18 3 8 , page 4 5 7 -
° sonne; on a menacé de le pendre, de le jeter à ia rivière et de brûler
° tous les objets du culte. Peut-être ces menaces eussent-elles reçu leur
’ exécution sans ia protection de M. le baron de Thierry (i) et l’éner-
> gique protestation des catholiques irlandais.
" Peut-être aussi l’avis que l’on avoit de la présence de ÏHéroine dans
> ces mers, et de sa prochaine arrivée à la Nouvelle-Zélande, a-t-il con-
> tribué à paralyser le mauvais vouloir des ministres intolérans de la
° religion anglicane.
» On a cherché ensuite à détacher les Irlandais de la cause de mon-
> seigneur de Pompallier, en s’attaquant à leur patriotisme et en leur re-
. présentant i’évêque missionnaire comme un agent français. Cette ruse a
> réussi auprès de quelques-uns et en a ébranlé d’autres; car l’idée seule
> delà possibilité d’un établissement français à la Nouvelle-Zélande
> développe une irritation des plus vives chez les Anglais; cependant
> monseigneur est parvenu à leur faire comprendre que sa mission est
> tout apostolique; qu’il n’est point l’envoyé du roi de France, mais bien
> celui du Saint-Père; qu’il n’a et ne peut avoir aucun titre politique.
» Je pensai que la première chose à faire étoit de détruire dans l’esprit
> des naturels l’opinion désavantageuse que quelques-uns d’entre eux
■ avoient pu concevoir de monseigneur. D ’après les calomnies qu’on leur
■ avoit débitées, lachóse étoit facile : c’étoit d’entourer i’évêque des égards
- et des honneurs dus à son caractère et à son rang; ces marques de défé-
• rence, données par le grand chef commandant de hi plus grande pirogue
• de guerre qu’ils eussent encore vue dans leur pays, devoient produire un
effet infaillible et capital aux yeux d’hommes accoutumés à la guerre,
et qui ont un grand respect pour un chef miiitaire.
» En conséquence je fis saluer i’évêque de neuf coups de canon lorsqu’il
quitta la corvette, et ces neuf coups de canon ont eu un grand
retentissement, suriout dans le coeur des dissidens.
» Monseigneur me demanda à dire la messe à bord. Frappé de toute
la portée qu’auroit, pour le succès de sa mission, l’exemple donné pat-
plus de deux cents catholiques assistant à une cérémonie du cuite, et
( i) Voyez la note 2 , au bas de ia page 9 1 5,