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12 8 2 VOYAGE AUTOUR DU MONDE.
Description louines ayant été déterminés par quelques-uns des observateurs que nous
iles m llq u in e s menons de citer, nous croyons devoir mettre également ces résultats sous
Géographie, les yeux du lecteur.
D ES O B SE R V A T E U R S .
Le capitaine Weddell.
Les officiers du Beagle. ■
M o y e n n e ..................
P O S IT IO N G E O G R A P H IQ U E , O B S E R V E E
SU R l ’î l e w e s t - p o i n t .
5 1^ 2 4 15
5 1. 20. 54.
51. 22. 3 4 ,;
L o n g it . O. P .
62056' 54"
63. 0 .54 .
62.58.54.
SU R L I L E N O U V ELL E.
5 10 4 2 '36 "
5 1 .4 5 . 10.
J 1 . 4 ! . 53.
L o n g it. O. P.
630 29'44"
6 ;. 37. 39.
63. 33. 4 ' . J
R E M A R Q U E S .
L e s officiers du B e a g l e ont
appelé H o p e - H a r h o t i r c e que
nous avons dé signé, d ’après les
cap ita in e s Orn e ct W e .ld e ü ,
sous le nom A ' i l e W e s t - F o i n t ;
ct S b i p - I s l a n d , ce qu e nous
q u a lifion s ¿ " l i e N o u v e l l e . .
Baie Française. — Nous avons donné, dans ia partie Nautique de ce
voyage, une description détaillée de la baie Française, des îles quelle
renferme, des ports et des mouillages que i’on y trouve; nous ne reviendrons
point minutieusement sur cet objet, dont nous rappellerons seulement
les traits principaux.
Située à l’extrémité orientale de l’île Conti, la baie Française est une
vaste ouverture pius profonde que large, dont les côtes, en général écores
et rocheuses, peuvent, par un beau temps, être accostées sur tous les
points sans difficulté. 11 s’y rencontre quelques plages recouvertes de
cailloux gros et sphériques, mais très-peu où il y ait du sable : de ce
dernier nombre est celle qui gît au Sud de l’île aux Pingouins et à l’Est
du port Duperrey: nous i’avons nommée anse de la Providence,
Depuis l'entrée de la baie Française jusqu’à fîle aux Pingouins, on
trouve de i 6 à 20 brasses d’eau sur un fond de gravier et de coquilles
brisées; mais près de l’île même il y a des touffes épaisses de goémons,
qu’il faut éviter, et sur lesquelles la sonde ne donne que 8 et lo brasses.
Le capitaine Orne nous a assuré qu’il ne seroit pas prudent de venir
mouiller dans cette baie pendant l’hiver, à cause des violens coups de
vent d’Est qui souffient à cette époque, et aussi parce que la tenue du
fond est médiocre sur la grande rade.
Rade Saint-Louis. — Les navires doivent passer au Nord de l’île aux
Pingouins, pour se rendre à l’extrémité occidentale de la baie, appelée
LIVRE VI. — D e P o r t - J a c k s o n e n F r a n c e . 1283
petite rade ou rade Saint-Louis, et station la plus sûre que l’on connoisse De scription
dans la partie orientale de l’île Conti; toute espèce de navires peuvent y Malouines.
jeter i’ancre, depuis 4 jusqu’à 6 brasses d’eau, sur un fond de vase tenace. Géographie.
Aiguades. — Vers la bande N. O. de cette même rade, et en face
d’un îlot qui sert à la faire reconnoître, se rencontre une fort bonne aiguade.
Les ruisseaux, au reste, ne sont pas rares aux Malouines; on
peut dire qu’il y en a dans toutes les vallées, et que l’eau y est fort salubre.
Nous avons fait une longue épreuve de sa qualité après notre naufrage,
puisque notre équipage, réduit pendant près de trois mois, comme
on i’a vu, à l’usage de cette seule boisson, n’en éprouva jamais la
moindre incommodité.
Anse Saint-Louis. — Au Nord et au Sud de la rade Saint-Louis se
voient deux ports intéressans. L’enceinte du premier est parfaitement abritée,
mais l’eau y est malheureusement peu profonde, ce qui le rend
impropre à recevoir de grands navires. Son entrée n’a pas au delà de
3 o toises de largeur, et le brassiage ne s’élève pas au milieu au delà de
I I à I 2 pieds. Sa profondeur est encore moindre dans i’intérieur, où l’on
ne rencontre, en effet, que de 7 à 8 pieds d’eau, sur un fond de vase
et gravier.
Port Duperrey. —■ Le second port dont nous avons à parler porte le
nom de Duperrey, et gît encore au S. O. de i’île aux Pingouins. Malgré
l’existence des récifs, qui découvrent de basse mer de chaque côté de son
entrée, il est cependant d’un accès facile; la sonde, un peu à l’Est du
milieu du chenal, donne 24 et 30 pieds d’eau. Mais pour plus ample
information, on pourra consulter le plan particulier que nous avons
donné de ce havre dans la partie Nautique de notre voyage.
Côte Nord de ïîle Conti. — Quoique nous n’ayons reconnu que fort
imparfaitement, avec le navire, la côte Nord des Maiouines, M. Dubaut
l’ayant vue de plus près lorsqu’il se rendit de la baie Française à l’île West-
Point, nous emprunterons au journal de cet officier ia courte esquisse
qu’il en donne. Il n’existe réellement sur cette côte aucun danger qui
s’étende beaucoup au large; cependant il sera toujours bon de se défier,
en général, des pointes et des courans , ces derniers étant quelquefois très-
forts et très-irréguliers.