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P o n - Ja c k so n .
Agriculture.
de la rivière Lachlan, Cow-Pasture, et les environs des rivières Hunter,
William, etc. Quelques colons aventureux ont même envoyé des
troupeaux jusqu’au Mont-Harris, situé à a 4 o milles de distance de Sydney,
pris à vol d’oiseau, ou 4303 milles lorsqu’on suit les sinuosités du terrain ;
enfin sur ies bords du Morumbidgee, aux plaines de Yass et de Monaroo,
et même aussi loin qne les environs du cap Howe (pl. 9 1 ). Dans les parties
cultivées du pays on donne aux moutons des raves ou des tiirneps en
supplément de pâture.
Maladies des lêtcs à laine. — Dans les plaines de l’Australie ces animaux
ne sont point exempts des maladies qui les attaquent ailleurs ; ia
gale, le piétein et la pourriture, ont été signalés comme les plus dangereuses.
Un propriétaire des environs de Parramatta perdit par ces causes
I 500 brebis en peu de temps ; et deux autres eurent, en 1825, sur un
point différent, chacun un troupeau de 2 000 bêtes entièrement détruit,
faute de soins convenables. De tels exemples ne sont pas rares chez ies
agriculteurs indolens ou peu instruits. On a éprouvé que de fortes pluies,
lorsqu’elles succèdent à de longues sécheresses, sont très-préjudiciables;
et que l’abus des herbes trop tendres, développées par les pluies chaudes
d’automne, le sont également. Quantité de brebis meurent souvent
épuisées, à la suite de leur allaitement, ou bien elles sont attaquées de
maladies qui en proviennent. Lorsque ies agneaux ne sont pas suffisamment
nourris par leur mère, ils deviennent foibles et délicats, et, pendant
les nuits humides et orageuses, lorsqu’on n’a pas eu soin de les abriter convenablement
du froid, il peut arriver qu’on en perde beaucoup et en
peu d’heures. L’humidité et une chaleur excessive sont fort contraires
aux mérinos, et plus particulièrement encore aux jeunes agneaux privés
de leurs mères. Dawson, qui nous fournit ces détails, pense qu’il vaudroit
mieux mettre, pendant toute l’année, les moutons à l’abri, que de
les parquer en plein air, ainsi qu’on en a l’habitude, et que nous l’avons
déjà fait observer. La paille étant fort chère, il n’est pas toujours'facile
de se procurer de la litière; cependant il y a des cas où elle est tout à
fait indispensable.
La gale est difficile à guérir. On emploie, pour son traitement, une sorte
d onguent mercuriel, analogue à celui qui sert en France an même usage ;
LIVRE V .— D e s S a n d w i c h à P o r t - J a c k s o n i n c l u s i v e m e n t . 9 4 5
mais peut-être auroit-on plus de succès en employant les bains de vapeurs
sulfureuses, si efficaces pour détruire en très-peu de temps i'acarus
de cette maladie. A cet effet ii faudroit se servir de grandes boîtes fumi-
gatoires ou de baignoires en bois, capables de contenir à la fois vingt,
cinquante et même jusqu’à cent moutons. La vapeur du soufre, comme on
sait, loin d’être nuisible à la laine, lui est très-favorable; mais l’opération
auroiü besoin d’être dirigée avec intelligence et beaucoup de soin , autrement
plus d’une bête pourroit s’en trouver fort incommodée et être même
entièrement suffoquée par ces vapeurs délétères (i).
Garde des troupeaux. — Lorsqu’on envoie les moutons au vert sur un
sol modérément boisé, on les partage pour fordinaire en groupes de 300
à 3 50 ; et s’il est entièrement privé d’arbres, on pourra voir jusqu’à mille
de ces animaux suivis plutôt que conduits par un seul berger convier.
Toutes les nuits les troupeaux stationnent dans un parc formé' de claies
mobiles; tandis que le berger se repose en dehors, dans une cabane à
roulettes, prêt à défendre son troupeau contre la dent cruelle des chiens
indigènes, que la présence de fhomme et de ses chiens de garde effarouche
d’ailleurs assez faciiement.
Les propriétaires de bestiaux sont naturellement exposés ici à l’incurie,
à la fraude, et souvent même à la méchanceté de leurs bergers. Pius
d’une fois, pour se venger de leurs maîtres, on a vu ces serviteurs infidèles
mettre momentanément en contact ie troupeau sain, dont ils avoient
la conduite, avec un autre infecté de la gale. Ces inconvéniens et beaucoup
d’autres ont fait depuis longtemps désirer vivement que des bergers
libres et dignes de confiance vinssent se fixer à Port-Jackson; la conséquence
naturelle qui résulteroit de ce nouvel état de choses seroit une
augmentation notable dans le produit des laines, commerce déjà si avantageux
aujourd’hui.
Tonte. — C’est iiivariabiement à ia fin de l’été qu’arrive l’époque de
la tonte ; mais avant de la commencer on procède au lavage des bêtes à
laine et par conséquent à celui de leur toison. Ordinairement ce lavage
se fait à l’eau courante quoique, depuis peu, dans les établissemens de
M Voyez un Mémoire de M. D ’A rce t snr Fapplication des fumigations sulfureuses, im -
primé à P a r is , chez M.'"* Huzard.
Agriculture.