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Agriculture.
Pèche.
colonie D’abord on la fit avec succès et d’immenses avantages sur les
îies du détroit de Bass, sur les côtes de l’île Van-Diémen, et plus tard
à la Nouvelle-Zélande, ainsi que sur les petites îles Macquarie et Campbell
, qui sont situées plus au Sud. Dans toutes ces localités, ies hommes
préposés pour faire la pêche sont déposés à terre durant une certaine période
de temps ; et ils exécutent leurs opérations alors que les vaisseaux
qui ies ont apportés se livrent à des travaux d’une autre sorte ; enfin
à l’époque fixée les navires reviennent chercher ieurs cargaisons et leurs
hommes. Quelques femmes indigènes de la Nouvelle-Hollande, de Van-
Diémen et de diverses îles du Grand-Océan, accompagnent assez souvent
ces exilés volontaires , qui obtiennent pour résultat de ieur pêche des
peaux de phoques à fourrure et une petite quantité d’huile.
Il est fâcheux que ces pêches lucratives aient été conduites, dans
le principe, avec peu de méthode et de prévoyance; ies hommes qui
s’en occupent en effet ont, jusqu’à présent, tué, sans distinction d’âge
ni de sexe, tous ies individus qu’ils ont rencontrés; d’où il est résulté,
.sur la plupart de leurs stations, une dépopulation presque absolue de
ces animaux. Ce malheur commercial ne peut être attribué qu’à un défaut
de police.
Pêche de la baleine. — Parmi les entreprises qu’ont tentées ies armateurs
de Sydney, il n’en est aucune qu’iis aient faite avec plus d’empressement
et de succès que la pêche de ia baleine des mers australes.
La situation géographique du Port-Jackson donne, à cet égard, aux
colons, un e'norme avantage sur les spéculateurs de la Grande-Bretagne
et de i’Anglo-Amérique. La distance que ceux-ci ont à parcourir,avant
d’arriver sur ie théâtre de leurs opérations, doit nécessairement occasionner
une perte notable de temps et produire des frais considérables,
que n’ont point à supporter les navires de pêche de la colonie (i).
Le cétacé le plus commun de ces régions est la baleine noire, que
l’on trouve à toutes les époques de l’année sur ies côtes de la Nouvelle-
Galles, de Van-Diémen et de la Nouvelle-Zélande. Le cachalot se
rencontre aussi quelquefois, pendant l’été, dans ces parages ; mais
( I ) S tu r t, T w o expéditions in the interior o f Southern A u s tra lia , t. I.
LIVRE V. — D e s S a n d w i c h à P o r t - J a c k s o n i n c l u s i v e m e n t . 9 6 5
surtout en remontant au Nord, vers les régions équatoriales, la pêche C o lo n ie
de ce cétacé se fait avec plus d’avantage encore que celle de la baleine P o rt-Ja ck son .
noire. . pêche.
II y a quelques années que divers établissemens de pêche, appartenant
à des négocians de Sydney, furent fondés dans la baie Twofold, au Sud
de Port-Jackson, et sur les côtes méridionales de la Nouvelle-Zélande.
C ’est principalement sur cette dernière localité que l’on transporte les
baleines harponnées dans les environs, et que l’on fait fondre ie lard qui
doit produire les huiles. Une baleine noire d’une taille ordinaire donne
à peu près j tuns [5 078,25 kilogrammes] ou 4 ° barils d’huile.
Cette industrie ne commença qu’en 1823 à recevoir quelque développement.
Deux seuls navires de Port-Jackson se livrèrent d’abord à ce genre
de spéculation; mais le nombre s’en multiplia ensuite si rapidement que
la ville de Sydney ne comptoit pas moins de 45 à 50 vaisseaux de divers
tonnages en 1834, et de 67 en 1835, tous construits sur ses propres
chantiers , et s’occup.ant de cette pêche lucrative. Le tableau ci-dessous
fera connoître, pour diverses époques, le nombre de navires et, lorsque
nous avons pu ie savoir, le tonnage des bâtimens de ce genre sortis des
ports de la colonie.
T ab leau des iiavires employés h la pêche de la baleine.
ANNÉES.
NOMBRE
DE NAVIRES.
TONNAGE
TOTAL.
ANNÉES. NO.MBRE
DE NAVIRES.
TONNAGE.
TOTAL.
1823 . . . 2 , Inconnu. 1 8 3 3 . . . : 4 3 - 9850 ton>>
182Ö .. . de 6 à 10. Idem. 1 8 3 3 . . . 4 4 - 9 894.
1 8 3 0 . , . 26. Idem. 1 8 3 4 . . . 4 7 3 7 0 . Inconnu.
1831 . . . 3 3 - 8 194 ton* 1 8 3 7 . . . 67. 15 069.
Ces vaisseaux, approvisionnés avec des productions du pays, avoient
presque tous ieurs apparaux de pêche commis en lin de la Nouvelle-
Zélande, par des cordiers de Sydney; et ies fortes sommes distribuées
aux officiers ainsi qu’aux équipages, au retour de ces voyages, étoient
en totalité dépensées au Port-Jackson.
Voyage de l ’Uranie. — H islorique. T . I l. ^ S § S § §