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Histoire
de
P o rt-Ja ck son ,
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18 16 .
S i 2 VOYAGE AUTOUR DU MONDE,
gereux, que les personnes ies pius sensées le regardoient comme d’une impossibilité
démontrée. Les naturels eux-mêmes n’avoient pas là-dessus
des données plus précises, et ils racoiitoient à ce sujet des histoires
étranges, dont la mobilité de leur imagination fantastique formoit seule
la base.
Tant de difficultés ne purent décourager le gouverneur Macquarie; il
voyoit avec peine une population toujours croissante vivre resserrée dans
les étroites limites,du comté de Cumberland, et trouvoit extraordinaire
qu’en vingt-cinq ans personne n’eût eu assez de résolution ou de bonheur
pour pénétrer, à tout risque, au delà de ces montagnes. Il chercha donc
à encourager de nouvelles découvertes, et eut enfin la satisfaction de voir,
en 181 3 , une de ces tentatives couronnée d’un plein succès. La gloire
de la réussite fut due à MM. Gregory Blaxiand, W. Wentworth, et
au lieutenant Lawson, auxquels succéda ensuite un explorateur habile,
M. G. W. Evans, arpenteur-adjoint de la colonie (i).
Sur leurs tracés une grande route fut aussitôt construite par les
soins de M. W. Cox, premier magistrat de Windsor; et bientôt le
gouverneur lui-même, accompagné de M."’ “ Macquarie, put traverser
en voiture cette barrière formidable, qui avoit arrêté pendant si^jong-
temps de nombreux et intrépides voyageurs.
Ceux qui ont pu juger sur les lieux des difficultés du sol ont dû
sans doute être frappés de surprise en considérant tout ce qu’il a fallu
d’efforts et de persévérance pour exécuter un tel travail à travers de si
nombreux obstacles [voy. pi. p6. et 97). Cette route commence aux
plaines d’Emu, sur les bords de la rivière Nepean (pi. 92), et, après s’être
élevée par des rampes multipliées vers ies hauteurs de Spring-Wood,
elle se rend au mât de pavillon de Bathurst (p l.9 3 ), ville dont M. Macquarie
jeta les fondemens le 7 mai 1815, au milieu de plaines immenses
et magnifiques.
A peine de retour de cet intéressant voyage, ie gouverneur, par une
proclamation spéciale, prescrivit qu’une assemblée générale des aborigènes
auroit lieu toutes les années à Parramatta, à l’instar de celle quidéjàavoit
f 1 ) Voye^ Mémoires du Muséum d’histoire nature lle; P a r is , I I ' année.
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LIVRE V. — D e s S a n d w i c h à P o r t -.îa c k s o n in c l u s i v e m e n t . 8 r 3
eu lieu en 18 14. Peu après il posa, au sommet du cap Sud de i’entrée Histoire
du Port-Jackson, la première pierre d’une tour destinée à servir de phare, p orr-.Iackson.
O.xiey, arpenteur général de ia colonie, officier plein de zèle et d’instruction
, s’élança au milieu des pays nouvellement conquis, et y fit d’importantes
découvertes; d’abord il explora les rivièresLaf/^/rz« et Macquarie,
qui se perdent dans d’immenses marécages; puis il examina une multitude
d’autres objets de détail qui, suivis avec assiduité pendant un nombre
assez grand d’années, multiplièrent ou perfectionnèrent ses premiers
travaux.
En 1817 une société biblique auxiliaire se forma sous les auspices
du gouverneur, et upe banque coloniale reçut de lui sa charte d’incorporation.
Le côtre colonial la Mermaid, sous les ordres du lieutenant
Phillip Parker King, officier habile et expérimenté, fils de l’ancien gouverneur
de ce nom, partit du Port-Jackson, ie 22 décembre, pour s’occuper
de l’exploration des côtes N. et N. O. de la Nouvelle-Hollande. Ce
voyage a duré cinq ans. L’année suivante eurent lieu la création d’une
société de bienfaisance, et la translation de l’hospice des orphelines,
de Sydney à la maison qu’on venoit de bâtir pour elles près de Parramatta.
Une institution pour les jeunes orphelins s’éleva, en 1 8 1 9 , dans
la première de ces villes; on termina aussi à celte époque la caserne
des convicts (pl. 10 6 ) , et l’on posa la première pierre de l’église Saint-
James (pl. 94 ). Enfin la corvette française l’Uranie parut sur ces
rivages ie 19 novembre de la même année, et en repartit le 25 du
mois suivant.
Soit que, mû par une sollicitude naturelle pour les intérêts de la
colonie, soit que, excité par des rapports envenimés, le gouvernement
anglais conservât des doutes sur le véritable état du pays, il envoya à
Port-Jackson un inspecteur extraordinaire qui, sous Je titre de Commissioner
of inquiry [commissaire d’enquête], fut chargé d’examiner ¡’établissement
dans tous ses détails, et d’en transmettre un rapport circonstancié
au ministre.
L’utilité de cette enquête avoit, dit-on, été conçue depuis longtemps
par les départemens de i’intérieur et des colonies, en raison de l’accroissement
effrayant du nombre des convicts qui, transportés dans la
Voyage de l'Uranie. — Historique. T . 11. L I 1 11
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