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Histoire rie, étoieiU alors entièrement à sec; il en détermina les limites, et le
P ort-Jackson . ptem'et ¡1 put considérer le phénomène extraordinaire d’une grande ri-
18 2 9 . xière dont les eaux, débouchant an milieu des terres, finissent par s’évaporer
entièrement à l’action d’un ciel ardent. Pendant la saison humide,
la Macquarie traverse les marécages dont il s’agit, et va probablement se
réunir, en suivant divers canaux, à la rivière Castlereagh. Le même
officier découvrit encore la rivière Darling, de 60 mètres de largeur, et
dont les eaux, quoique coulant vers l’intérieur du pays, sont cependant
assez salées pour ne pas être potables.
Sa seconde campagne eut pour objet principal l’exploration de la
Morrumbidgee, rivière qui prend sa source au Sud du hic George, par
environ 36° de latitude. Muni d’embarcations convenables, ii en suivit
le lit bien au delà du point où s’étoient arrêtés ses prédécesseurs, et ne
tarda pas à reconnoître qu’elle communique avec un courant d’eau plus
considérable, auquel il donna le nom de rivière Murray (1); en cet endroit
la largeur moyenne du fleuve n’a pas moins de 100 à 120 mètres;
deux rivières secondaires, 1a Darling, précédemment découverte, et la
18 30 . Lindsay, qui arrive du Sud-Est, lui apportent le tribut de leurs eaux.
En se laissant- dériver à un courant de 2 milles 1/2 de vitesse par heure,
le capitaine Sturt parvint enfin dans un lac spacieux, où se jette la
Murray, et qui communique avec l’Océan par une ouverture étroite et
peu profonde, située au Nord-Est de l’extrémité orientaie de l’île des
Kanguroos ; ce lac, dont les eaux sont salées, reçut le nom A’Alexandrina
(pl. 91).
Par une proclamation du 13 juillet 1 829 le gouverneur avoit informé
les colons que ie Port-Macquarie, précédemment désigné pour recevoir
les convicts, qui s’étoient rendus coupables de nouveaux délits, ne devoit
plus être considéré, à compter du 15 août suivant, comme un lieu de
punition, et que par conséquent il seroit loisible aux personnes libres
de s’y faire concéder des terres. L’établissement pénal fut en conséquence
repoussé plus au Nord, sur ies bords de la rivière Brisbane qui, ainsi que
nous l’avons dit plus haut, débouche dans ia baie Moreton.
( { ) II faut se garder de confondre cette rivière Murray avec çelie dont nous avons
parié ci-dessus et qui couie à îa T e r re d’É d e is , vers la côte Ouest de la N o u v e lle -H o llan d e .
L’Angleterre, après .s’être emparée successivement des provinces les Histoire
plus fertiles de la Nouvelle-Hollande, et avoir formé des établissemens pon-Jack son ,
sur les parties de ce continent qui pouvoient lui offrir le plus d’avan- 1831,
tages, tant pour recevoir ses criminels et l’exubérance de sa population ,
que pour donner un plus grand développement à son commerce et à sa
puissance; l’Angleterre, dis-je, après avoir soumis à son influence ies
îles les plus importantes du. grand Océan, dirigea aussi ses regards sur
Iq groupe d’îles de la Nouvelle-Zélande. Tonga-Tabou et Tahiti s’étant
déjà façonnés aux üsages de l’Europe, et habitués par degrés à la consommation
des marchandises de la Grande-Bretagne, on avoit vu l’industrie
particulière aux sauvages baisser dans une proportion rapide, et
l’on pouvoit prévoir l’instant où elle seroit entièrement négligée. Toutefois
en raison de la férocité et de l’intelligence plus remarquable de
ses habitans, la Nouvelle-Zélande se plioit moins faciJençpfft au joug;
un certain nombre de missionnaires, presque tous, à ce qu’il semble, de
la secte des méthodistes, ont été s’y établir, et depuis plusieurs années
ils travaillent avec zèle, moins peut-être au succès de leur mission évangélique
qu’à l’accomplissement d’une mission industrielle et politique
dont la fin évidente est d"ouvrir des débouchés aux produits des manufactures
anglaises.
La corvette française la Favorite, commandée par M. ie capitaine
Laplace, relâcha à Port-Jackson le 17 août, et en repartit ie 21 septembre
suivant.
Un mois environ plus tard ie gouverneur Darling iui-même quitta
la colonie, et fut remplacé, quelques jours après, par le major-général
Richard Bourke, officier, dit-on, de beaucoup de capacité.
Pendant l’administration de sir Thomas Brisbane un grand nombre
d’émigrans volontaires arrivèrent de la Grande-Bretagne à Port-Jackson,
et commencèrent à faire perdre à cette colonie cet aspect purement
pénal qu’elle avoit conservé jusqu’alors. Le général Darling avoit été
moins favorable à ce genre d’émigration, qui prit plus tard, sous l’administration
du général Bourke, un développement considérable.
Les raisons de ce changement de système ont besoin d’êfr^signalées,
et prennent uniquement leur source dans la surabondance de la popiila-
!..