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de
de la finesse de leurs laines qua la muliiplication elle-même des ani-
P o rt-Ja ck son , maux qui la produisent. Au reste, ce système d’éducation est ie même
Agriculture, que celui qui est pratiqué dans le célèbre établissement de Na*z-, près
de Genève (1).
Système suivi à Nai- — Pour atteindre le but proposé, on donne un soin
])articuiier : 1° au choix des animaux producteurs; 2° à la quantité et à
la qualité de leur nourriture; 3° à leur logement. A Naz, on veut que le
sang soit pur mérinos ; que la nourriture de chaque brebis soit réglée k
2 iiv. i [ i ,13 kilogramme] de foin par jour, y compris ce que doit
manger son agneau; et que lorsqu’on lui donne des herbes fraîches, la
quantité en soit calculée sur celle-là. La ration d’une brebis sans agneau
ne doit être que de i liv. 7/8“ de foin [0,83 de kilogramme]. La nourriture
prise dans les pâturages est à beaucoup d’égards la meilleure, pourvu
que les terres soient saines, et que les herbes ne soient couvertes ni de
rosée ni de piuie, qui sont un véritable poison pour ces animaux. On a
remarqué que ies prairies artificielles et les racines engraissoient trop
les bêtes à laine, et que, par cette rai.son, elies étoient nuisibles à la
finesse de leurs toisons. Lorsqu’on est obligé de donner des grains au lieu
de foin, ce ne doit être qu’à moitié poids de ce dernier, et la ration doit
consister alors en un mélange d’orge, d’avoine et de sel. Dans toutes les
saisons il faut que ie troupeau soit conduit deux fols par jour à une eau
courante, de fontaine s’il est possible, et que chaque bête boive à sa soif
La manière dont les troupeaux sont abrités a aussi sur eux une
grande influence. A Naz ie parcage en plein air n’a lieu qu’en été, pendant
ie jour et d’un temps sec; aussi fait-on rentrer les moutons le soir, et
même de jour, lorsque l’atmosphère est disposée à la pluie. On a soin,
lors des fortes chaleurs, de les mettre à l’abri sous des arbres, et dans
tous les cas de ne pas négliger de les fournir de litière fraîche.
11 faut aussi que les étables soient vastes, propres, bien aérées, toujours
pourvues de litière, et que les ouvertures, placées principalement sur ie
devant, puissent se fermer avec plus ou moins d’exactitude, suivant la
saison. Chaque bête a besoin d’un espace de six pieds carrés, et il seroit
encore mieux de lui en donner ie double. Remarquons en outre que les
LIV R EV . — D e s S a n d w i c h à P o r t - J a c k s o n i n c l u s i v e m e n t . 9 4 3
étables trop fermées sont nuisibles à ia santé des moutons, et que l’air
au contraire contribue à la beauté de leur laine.
Le climat de Port-Jackson est si sec et conséquemment si favorable à
ces animaux, qu’on a jugé inutile, contrairement au système de Naz, de
ies mettre à l’abri pendant l’hiver, même dans les plaines de Bathurst,
où le froid est notablement plus v if que près des bords de la mer.
Quant à leur multiplication, elle est souvent entravée par diverses
causes, dont la principale est l’impuissance des béliers et la stérilité des
brebis, inconvéniens qui se rencontrent pius fréquemment encore à
la Nouvelle-Hollande qu’au miiieu des troupeaux d’Europe. Mais comme
il arrive là, en outre, qu’à peine deux brebis sur lo o ont des portées
doubles, les difficultés sont aussi plus grandes qu’ailleurs pour remplacer
les nourrissons des brebis qui sont morts pendant ou peu après la mise
bas. Les brebis australiennes donnent également moins de iait que les
autres, et i’on remarque même qu’elles en ont d’autant moins que ia
finesse de ieur laine est pius grande.
Agnèlement. — L’instant de la mise bas a lieu à deux époques différentes
; ie commencement de l’été et l’entrée de l’hiver.
Nourriture. — Aucun animal n’exige pour sa nourriture une telle étendue
de pâturages, et même il faut qu’on la leur change de temps en temps. A cet
effet on a calculé qije 3 acres [ 1 , 21 hectare] de prairie au moins étoient
nécessaires pour fournir à la consommation de chaque brebis; et comme
les fourrages artificiels sont loin ici de pouvoir suffire à ces besoins, il a
bien fallu avoir recours aux pâturages natureis. Les plaines de Bathurst
entre autres en renferment une grande quantité. Pendant l’été l’abondance
et la variété de ces herbes sauvages, jointes à la sécheresse du sol et de
1 atmosphère, rendent ces localités on ne peut plus favorables aux bêtes
à laine. Mais quand la saison des froids arrive, ia végétation en étant affectée,
on est obligé de conduire ies troupeaux dans les forêts, où ils trouvent,
parmi les arbrisseaux et les autres plantes qui y abondent, protection,
abri contre les intempéries de l’air, et nourriture agréable. Au Sud-Ouest
de Wellington-Valley, sont également des stations importantes destinées
au pâturage des troupeaux; on en rencontre encore de très-vastes,
dans ies réserves du gouvernement, les plaines de Liverpool, ies bords
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Agriculture.