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de
Port-Jackson ,
liduca tion,
partie de l’assertion est un peu douteuse ; mais il est positif qu’en
1833 il n’existoit qu’une seule école industrielle de ce genre dans
a ville capitale. La caserne des Charretiers possède aussi une école
d’ouvriers uniquement consacrée aux enfans des convicts. Celle qu’a
fondée, en avril 1833, ie R'’ M. Carmichael, sous le nom de Sydney
Mechanic’s school of arts [école des arts et métiers de Sydney], promet
d’être un foyer d’instruction non moins utile qu’intéressant pour ces
jeunes garçons, qui seuls ont le droit d’y être reçus.
Ecoles gardiennes. — Ces écoles, d’une création récente, portent ie
nom S Infant school [école des petits enfans], et sont destinées à recevoir
les très-jeunes enfans des ouvriers, pendant que ceux-ci sont au
travail. En 1834 on comjjtoit quatre écoles de ce genre à Sydney,
une à Parramatta et une autre à Windsor : on y enseigne à lire à ceux
de ces enfans qui sont le plus âgés.
Nous ne disons rien, dans ce paragraphe, de l’école établie en faveur des
indigènes, parce que nous nous proposons de nous en occuper spécialement
dans ie chapitre X X X V I l, destiné à considérer ces peuples dans
ieurs rapports avec la coionie anglaise.
§. V II.
Sociétés scientifiques et littéraires.
Société'philosophique. — On s’étoit encore peu occupé de questions
purement scientifiques à Port-Jackson, quand la présence de sir Thomas
Brisbane, amateur distingué d’astronomie, engagea les habitans à fonder
une Société philosophique d’Australie. La première séance eut lieu le
2 janvier 1822, et i’on y décida, ainsi que nous l’avons relaté ailleurs,
qu’on placeroit à Botany-Bay, sur un point de la côte, une plaque d’airain
en l’honneur des célèbres voyageurs Cook et Banks, premiers Européens
qui eussent abordé sur ces rivages. Pendant deux ans environ d’inté-
ressans mémoires sur des sujets variés, tous relatifs à ia Nouvelle-
Hollande, durent faire croire que cette société fourniroit aux savans une
nombreuse série de documens aussi neufs qu’importans. Par malheur
un défaut d’harmonie entre les membres vint faire évanouir d’aussi
LIVRE V. — Des Sandwich à Port-Jackson inclusivement. 885
flatteuses espérances; l’académie cessa même tout à fait de se réunir, et
depuis lors jusqu’en ¡835 personne n’a cherché à lui rendre ia vie.
Société d’agriculture et d’horticulture. — Un objet plus pressant occupoit
les esprits; la colonie avoit besoin d’assurer ses moyens de subsistance
, et toutes les idées se dirigeoient naturellement vers ce but. Déjà,
en 1820, on avoit formé le projet d’une Société d’agriculture; eile fut
enfin établie à Parramatta le 5 juillet 1822, sous ce titre, auquel on
annexa plus tard celui d’horticulture. Le règlement vouloit que les
actions fussent fixées à 25 liv. st. [625 fr.], afin qu’on eût les moyens
de faire venir de la mère-patrie ou d’ailleurs les races les plus parfaites de
boeufs, chevaux, brebis, &c. ; il exigeoit en outre que les souscriptions
annuelles fussent de 5 liv. st. [125 fr.], à quoi il falioit ajouter
3 liv. st. [75 fr.] pour la classe d’horticulture. La société devoit, tous les
trois mois, tenir à Parramatta, une séance générale; et chaque année, au
mois d’octobre, avoir une exposition publique de bestiaux, laines, instrumens
aratoires, semences et autres objets nouveaux qui décéleroient un
perfectionnement notable, soit dans l’art agricole, soit dans ses produits.
Ces statuts, revus en avril 1826, furent légèrement modifiés. On admit
alors dans ia société des membres honoraires, résidant en Angleterre,
et la souscription annuelle fut réduite à 2 liv. st. [30 fr.]. Une classe de
membres donateurs, qui, moyennant une somme de 20 liv. st. [300 fr.] ,
une fois payée, devoient être dispensés de toute contribution subséquente,
y fut également introduite. Les autres articles du règlement sont purement
administratifs. Aujourd’hui les expositions sont semestrielles, et
ont lieu le premier jeudi d’avril et le premier jeudi d’octobre, époques
où se tiennent aussi, à Parramatta, les foires de printemps et d’automne
Société australienne. — Le but de cette société est d’accélérer l’accroissement
et le développement des produits de culture coloniale. Nous
ne savons pas autre chose sur cette compagnie, qui semble avoir d’ailleurs
les plus grands rapports avec la société précédente.
Journaux et ouvrages périodiques. — Le plus ancien journal publié à
Port-Jackson porte ie titre de Sydney Gazette and New-South - Wales
Advertiser, et paroît trois fois par semaine. M. George Howe, imprimeur
de la colonie, qui pendant longtemps y inséra tous les arrêtés et ordon-
Etablissemens
scientifiques,
etc.