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Remarques en OS lin coi'doii de peau , et se servent de cette arme pour attaquer
Terre/dé-Feu. IH'esque tous les animaux qu’ils poursuivent. Lorsqu’ils veulent en faire
usage, ils la saisissent à peu près par le milieu , placent leur oeil à l’extrémité
opposée à la pointe, et visent ainsi à l’objet, qu’ils manquent
rarement d’atteindre.
4 ° La dernière arme qu’on ait aperçue entre leurs mains est une espèce
de poignard, composé d’un manche d’environ f " [o “',2o ] de long, et
ayant à l’une de ses extrémités un éclat aigu de pierre à feu.
Après ce court exposé des moeurs des misérables habitans de la Terre-
de-Feu, nous tirerons du môme auteur, qui nous en a fourni les élémens,
quelques réflexions sur la navigation aux environs du cap Horn : elles
nous paroissent dignes de fixer l’attention des navigateurs qui fréquentent
ces parages.
Navigation près du cap Horn. — «Plusieurs marins, après être parvenus
à doubler avec succès le cap Horn de l’Est à l’Ouest, ont parlé,
avec une dérision non méritée, du récit qu’a donné le commodore Anson
de sa navigation dans ces parages. « Je me .suis assuré, par ma propre expérience,
dit Weddell, que le mois de mars pouvoit donner lieu à tous les
malheurs qui ont été décrits par l’auteur de cette relation. Le capitaine
Porter, qui doubla ce cap sur la frégate anglo-américaine l'Essex, eu
mars i 8 i 4 , dit à ce sujet: «Nos souffrances, quelque courte qu’ait été
» notre navigation, ont été si grandes, que je voudrois conseiller à ceux
■> qui doivent se rendre dans l’océan Pacifique, de ne jamais essayer de
>’ doubler le cap Horn, lorsqu’il ieur sera possible de se rendre dans cette
» mer par une autre route. «
« Mais les difficultés qui se rattachent à cette navigation peuvent facilement
disparoître en choisissantune époque convenable, qui épargnera
à la fois beaucoup de temps, et empêchera que ie vaisseau ne soit mis en
pièces. Au commencement de novembre, les vents se rapprochent du Nord,
et soufflent fréquemment de ce côté jusqu’à la mi-février, qu’ils tournent
au S. O.; or, pendantces mois, les vents d’Ouest ne sont pas durables, et
le trajet que l’on doit faire peut être promptement effectué. Mais depuis
le 20 février jusqu’au i " mai, les vents dominans se tenant entre ieS. O.
et le N. O., et soufflant avec une grande violence, aucun navire ne peut
espérer de doubler le cap Horn pendant cette période, à moins qu’il ne
soit parfaitement bien équipé, sous tous ies rapports.
» Du milieu de mai àla fin de juin, les vents se tiennent de préférence
du côté de l’Est, et sont accompagnés de beau temps, ce qui permet de
doubler faciiement le cap Horn , en se tenant à vue de Diego-Ramirez.
En juillet, août, septembre et octobre iis reviennent encore entre Je
S. O. et ie N. O.; mais août et septembre sont plus particulièrement les
mois tempétueux.
» Quant à ia route qu’il faut suivre pour naviguer avec sécurité dans
le voisinage du cap Horn, elle dépend beaucoup de la saison de l’année
dans laquelle on se trouve, ainsi que de la force et de la dominance des
vents d’Ouest. En général, et en tout temps, il est préférable de passer à
l’Ouest des îles Malouines, et pendant les mois d'été, de traverser le détroit
de ie Maire, ce qui économise 50 à éo milles de chemin à l’Ouest,
et peut s’exécuter sans aucun risque, pourvu qu’il fasse encore assez de
jour pour sortir du détroit, dans le cas où, parvenu.à son embouchure
méridionale, on seroit surpris par un coup de vent de Sud.
» Les vaisseaux qui, dans la saison d’été, ont le projet de s’avancer à
l’Ouest, en se tenant au large du cap Horn, doivent avoir l’attention
de se rapprocher ie soir des côtes de la Terre-de-Feu, par la raison que
les vents se liaient souvent au Nord, loin de terre, et qu’ils soufflent de
nouveau à i’Ouest dans la matinée. »
Les observations qui précèdent se rapportent aux époques recommandées
par le capitaine Weddell comme les plus convenables pour doubler
le cap Horn; « mais lorsqu’on se trouve dans la saison où soufflent
les plus violens coups de vent, en mars, août et septembre, il n’y a autre
chose à prescrire, dit encore cet auteur, que de suivre l’avis donné
par Anson, c’est-à-dire de s’avancer au Sud jusque par ia latitude de 60°,
où la mer est moins inégale et les vents plus réguliers. Un vaisseau cependant
qui auroit des motifs pour doubler le cap Horn sans s’éloigner
beaucoup de terre, ou qui voudroit être à portée de mettre à l’ancre,
trouveroit dans ies détails qui vont suivre des directions utiles.
» La situation proéminente du cap Horn est le meilleur indice qu’on
puisse avoir pour découvrir la haie Saint-François, qui en est voisine