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C o lo n ie quatre chambrés, sepárese occupées par le surintendant, par sa famille
P o rt-l'ackson l’intendant adjoint. Latéralement est l’infirmerie, qui consiste en deux
Description petites piçces, une pharmacie et une dépense pour les vivres. Vis-à-vis
d e s \ ille s , etc. J’atelier des tisserands, occupé de jour seulement par les ouvriers
convicts destinés à ce genre d’ouvrage.
Le passage qui conduit à la cour intérieure donne en même temps accès
dans le magasin, placé au milieu du bâtiment principal; il y a en outre de
chaque côté quatre petites loges assez incommodes, pour les constables
et les surveilians ; puis sur les côtés de la cour intérieure, la boulangerie, la
cuisine, les magasins des vivres, les salies pour renfermer la laine brute,
un atelier pour ia filer, un autre pour la carder, enfin un magasin où
l’on dépose les laines et les étoffes confectionnées.
Comme l’hôpital primitif de Parramatta tomboit en ruine, il a fallu,
en 1 8 I 7, en construire un second, et on l’a placé dans une situation bien
choisie et bien aérée : ce bâtiment a été terminé i’année suivante.
Les auberges les plus renommées de ia ville étoient, en 1834, ceiles
de Red-Cow et de Woolpack.
Afin que ies paquebots à vapeur pussent arriver plus présde la ville,
ii étoit question en i 834 de faire creuser le lit de ia rivière à une profondeur
qui permît aux voyageurs de venir descendre à Parramatta même.
A cet effet une cale devoit être construite pour faciliter leur débarquement.
Ainsi que cela se voit malheureusement à Sydney, les eaux qui
servent à abreuver les habitans ne sont pas très-abondantes à Parramatta;
pour remédier autant que possible à cette pénurie, le gouverneur
Macquarie a fait construire un barrage dans la rivière, et a obtenu par
là une belle nappe d’eau qui fourjiit une boisson aussi agréable que
facile à se procurer. Un pont construit un peu au-dessus de ce barrage
sert aux communications entre Parramatta et Windsor.
Maitland. La ville de Maitland, nouvellement fondée (pl. 91), n’exisioit pas
encore lors de notre départ de Port-Jackson. Nous en dirons un mot néanmoins,
en raison de son étendue, qui, à la fin de 1833, étoit à peu près
égale en surface à ia moitié de celle de Parramatta. Tout annonce que,
par sa situation, favorable au commerce et à l’agriculture, Maitland
acquerra bientôt un très-grand développement. On y remarquoit déjà.
LIVRE V. —D e s S a n d w i c h à P o r t - J a c k s o n i n c l u s i v e m e n t . 8 4 7
en 1833, une maison de police, une chapelle presbytérienne nouvellement
construite, et une école.
Une des villes les plus anciennes de la colonie, Windsor, est bâtie
sur une éminence d’environ 100 pieds anglais [30"’ , 5] de hauteur au-
dessus du niveau des basses eaux de la rivière Hawkesbury, dont jadis elle
porta longtemps le nom. Les progrès de son accroissement n’ont pas été
aussi rapides qu’on eût pu l’espérer en raison de la position avantageuse
qu’elle occupe. Les maisons en général y sont, comme à Parramatta, d’une
frêle construction. Le quai construit le long de la rivière facilite le débarquement
des marchandises ; et un bac, d’abord établi sur ce point pour
le passage de ia rivière, a été remplacé depuis quelques années par un pont,
devenu nécessaire à cause des communications fréquentes qui ont lieu
entre Windsor et Wilberforce. Un palais pour le logement du gouverneur,
une cour de justice, une caserne miiitaire et une autre pourles convicts,
une prison, une église du cuite anglican, qui, après celle de Sydney, est
une des plus belles de la colonie, une chapelle des méthodistes wesleyans,
enfin un hôpital, tels sont ies édifices les plus remarquables que l’on y
rencontre. L’hôpital, qui contient deux salles pour les malades, étant bâti
à mi-côte, a l’inconvénient, dans la saison pluvieuse, d’être un peu trop
humide. On trouve, dit-on, à Windsor une auberge assez bonne.
Le village de Pitt-Town n’est remarquable que par une école, une chapelle,
avec un cimetière, des boutiques, et quelques maisons de campagne.
Castlereagh contient une église et un cimetière, mais ne renferme
qu’un très-petit nombre de maisons.
Le gouvernement crut devoir, il y a quelques années, établir, sur la
route de Parramatta à Richmond, un village d’indigènes, et voulut obliger
ces pauvres gens à un genre- de vie plus fixe que celui auquel ils sont
accoutumés; mais ces tentatives ont toutes été vaines, et l’on ne retrouve
plus maintenant, sur ce point, le plus léger vestige des habitations qui
y furent construites. Le nom seul de Black-Town lui est resté, pour rappeler
sa destination primitive,
11 n’en est pas de même de la petite ville de Richmond, qui s’accroît
rapidement et renferme déjà plusieurs maisons agréables. On y voit un
cimetière et une école; mais il ne paroît pas qu’il y ait encore d’église,
P p p p p *
C o lonie
de
P o r t-Ja c k so n .
Description
des v ille s , etc.
Windsor.
P itt-T ow n .
Castlereagh.
B la ck -T own.
R ichm on d .