
C o lo n ie
de
Port-Jackson.
C om merce.
Productions
livrées
au commerce.
980 VOYAGE AUTOUR DU MONDE,
d’exportation. Le troisième donnera le prix des marchandises; et le quatrième
enfin, le rapport des mesures et des monnoies.
S. I.“'
Généralités commerciales.
Nous présenterons d’abord, sous forme de tableau, i’énumération détaillée
de toutes les substances qui entrent dans le commerce de la
colonie ; cette disposition nous a paru être à la fois la plus simple et la
plus méthodique.
T ableau des marchandises brutes, ou manufacturées, propres à être
exportées de la Nouvelle-Galles du Sud.
Q E S lG N .M IO Î i D E S M A R C H A N D IS E S .
GENRE
de
narchandises.
NOMS DES OBJETS.
Houille.
Substances
minérales. (
F e r ..............................
Marbre , jaspe et
pierres fines.
Sable siliceux...........
Qu oiq u e ies cha rb ons de terre de ia N o u v e lle—Ho lland e so ient in fé rieu rs en qu alité à
ceu x d’A n g le te rre , on les exporte cependant avec avantage dans l ’I n d e , dans le s îie s
voisine s d e Port-Ja ck son et dans ses établissemens d e pêche. L a quantité de
ce combustible ven d u e en 1 8 3 2 p ro d a is it une somme d ’en viron 2 500 Iiv . st.
[6 2 5 0 0 ] . « I l y a des raisons dc croire» dit le D ' L a n g , qu e la consom mation, et
» par conséquent ia vente du cha rb on de terre dans la co io n ie , de vien d ra par la
M suite d ix fo is p lu s forte q u ’e lle ne l ’est m a in ten an t; c a r en sus de ce q u i s'en débite
<« pour l ’exp ortation , pour le s fa b riq u e s , c i pour l ’em ploi toujours croissant des
M ma chine s à v a p e u r, le s habitans d e S y d n e y commencent à trouver que ce com-
« b u s iib le est moins che r ct p lu s avan iag en x pour eu x que ie b o is .»
L a colonie renfe rm e .u ne grande abondance de m in e ra i de fer ; m a is ii ne paroît pas
que personne a it encore es sayé d e l'e xp lo ite r. L a rareté d u b o is , qu i commence
déjà à se fa ire sentir, en est sans doute une des prin cip a le s causes.
11 existe d an s le comté d ’A r g y le de très-beaux éch an tillo ns de m a rb r e s ; et su r les
bords dc la r iv ie re H unter, des roches de ja sp e , de b e lle s ag a te s, des op ales et
des calcédoines. J ’ai rapporté moi - même qu elque s échantillons d ’une sorte de
sap hir b lanc a s s e a jo l i , v enant des île s F u rn e au x (d étroit dp B a s s ) .
On em ploie généralement au jou rd’hui dans le s manu fa ctu re s de flin t-g la s s ( i ) 'le sable
silic eu x au lieu de c a illo u x , pour éviter l ’opération labo rieu se du broiement. M a is
ces substances sont p arfois imprégnées d ’oxyd es mé talliqu es qu i nuisent à la netteté
et à la transparence des pro du its. Un c o lo n , M . J am e s K in g , a ;e con nu dernièrement
la supériorité du sable de S yd n e y su r celui de ia G ran d e -B re ta gn e , pour la
fabrication des c ris tau x et des glaces ; et l’on s ’cst en effet conva incu par des expériences
faites en A n g le te rre , que le fiint-glas s, fab riqu é a v e c ce sable a u s t ra l, étoit
d'u ne limp idité et d ’une transparence p arfaites. C e s circonstances pourront devenir
importantes pour la m è re -p a trie , qu i est moins bien partagée qu e la F r an c e , où sc
trou vent, dans les magnifiqu es sablonnières de C h am p a g n e , d ’inépu isab le s trésors.
( i ) y o y e i\ < i N iw - S o u th -W a U s A ia g a iin e , 18 3 3 .
d é s i g n a t i o n d e s m a r c h a n d i s e s .
GENRE
de
march andises .
NOMS DES OBJETS.
Suite
du sable siliceux.
I Phormium tenax..
Chanvre ............
Bois............................
Substances
végétales.
Écorce de mimosa..
Grains........................
^ Fruits.......................
I Pommes de terre. .
^ Fourrage .
/ Bestiaux sur pied. .
Viandes à la main.
Substances /
animales. \
Peaux, cornes et os,
> Suif et saindoux...
R E M A R Q U E S .
L a quantité considérable dc sable q u artieu x qui existe entre S y d n e y et B o tan y -B a y
pourra se rvir, pendant longtemps à alimenter la fabrication de s c r is tau x et du flint-
glass de l ’A n g le te r re ; e t , sous cc rap p ort, ce se ra un pré cieux ob jet dc commerce
pour la coion ie . L a pesanteur sp écifiq ue d u flint-giass obtenu avec le sable dc
S y d n e y a été trou vé e, p ar une mo yen n e entre quatre expériences prises su r autant
d éch an tillo ns , de 3 ,2 7 4 , nombre un peu moindre que 3 ,3 2 9 , qui é toit, comme on
s a it , c elle du me illeu r flint-g lass fab riqu é ju sq u ’alors en Angleterre.
On en récolte peu à S y d n e y ; ma is comm e cette plante te xtile croît sans culture à l î l e
N o r fo lk , et p lu s p articuliè rement encore su r le s rivag es mé ridion au x dc la N ou v
e lle -Z é la n d e , où e lle occupe des ch am p s d ’une immense é ten d u e ; e lle est transportée
de là à S y d n e y , o ù , depu is 1824. et 18 2 5 , on ia m anu factu re en p a r t ie ; le
reste est exp orté , p rin cip alement dans la Gran de -B re ta gn e .
L a cultu re du ch a n v re , q u i, avons-nous dit a ille u r s , réussiroit fort bien à Port-
J a c k so n , a été presque entièrement ab an d o nn é e ; le commerce eût pu cependant tirer
avantage d e ses p ro du its.
L e s b ois les p lu s p ré c ie u x , sous les. ..qq.orts dc l'é iiénis tcric et de la menu iserie , sont
le c a su a r in a , le b an k s ia , le s hois de rose et de c è d re ; m a is tous déjà sont devenus
r a r e s , en raison de ia grande consommation q u ’on e n a f a i t c . c c qu i oblige
m a in ten an t, pour en liv re r à l ’exp ortation , de remonter assez loin dans l ’intérieur
d u p a y s . C e s b o is sont en v o yé s en Angleterre et dans scs colonies orientales. I i fau t
compter encore au nomb re des objets de c om m e rc e , les m ad rie rs d ’eu calyptu s à
gom m e b le u e , ies araucaires ou pins in d ig èn e s , ainsi que ies i.ois communs et d ’un
fo ib le éch antillon, em ploy é s à l ’arrim ag e, au ch auffag e, et à la cuisson des alimens.
D e s établissemens ont été fondés à la N o u v e lle -Z é lan d e dans le but p rin c ip al de
s ’y procurer de s csp arrcs dc b ois d e pin pour la m a rin e , et des pièces de charpente
pour la construction des m aisons. L e s b ois de ces î l e s , étain d ’une contexture plus
douce et d ’un trav ail p lu s fa c ile qu e ceu x de la N o u ve lle -H o lla n d e , sont en conséqu
ence recherchés p ar le s charpentiers de S yd n e y.
N o u s avon s suffisamment fait connoître dans le chapitre précédent la g rand e utilité
qu ’offre l ’em ploi J e l ’écorce du mimosa decurrens, pour ie tannage des cuirs. On
introd u it d e cette écorce en A n g le te rre , soit en n a tu re , soit en extrait.
L e m a ïs , l ’orge et l ’avoine sont les seuls grains qu e la colonie ait pu ju sq u 'à cc jour
liv re r à l ’exportation. L e s essais an alogue s qu'on a faits su r le froment n’ont pas du
tout réussi. C ’est surtout au x pêche ries ct dans le s colonies anglaise s voisines dc
P o rt -Ja c k so n qu e ces grains sont consommés.
L e s seu ls fruits qu i puissent être considérés comme propres à l’exportation sont ies
p om m e s , les o ran ge s, qu e lqu e fo is les r a is in s , c t surtout les citrons.
On en expédie dans les colonies anglaises et au x pêcheries australes.
On a transporté d u foin en 18 3 2 dans les établissemens ang lais de V a n -D iém e n et
dc la Riv iè re des C y gn e s .
uls bestiaux L e s boe u fs, c h e v a u x , bêtes à la ine et chèvres sont les s viv an ts qu i aient
figuré ju sq u 'ic i dans les lis tes d ’exportation.
L e s an im au x qu i servent à ia nourriture de l ’homme ont été tellement multi]>iiés
d ans la co io n ie , q u ’e lle pourroit facilement au jou rd’hui fou rnir au x besoins d ’une
population do ub le de c elle qu i y étoit en 18 3 2 . L ’accroissement du nombre dc ces
an im au x su it , dit-on, une progression g éom«iriq ue , et c e lu i de ia population , une
progression arithmétique. On assure qu e la v ian d e de boe u f de P ort-Ja ck son est
d ’une qualité supérieure à c e ile qu i se débite à V an -D iém en ; e t , ce qu i est un
avantage non moins rem a rq u a b le , qu’e lle coûte moitié à S y d n e y d e ce q u ’e lle vaut
à H o bart-T ow n . L e s autres v iand e s étalées dans le s boucheries sont ie v e au , le
mo uto n, le porc, et qu elque fois aussi le kanguroo.
D epu is iongiemps les p eaux et ies cornes de boe u f sont considérées comme dc b ons
articles de commerce. L e s p eau x de phoque y figurent encore en raison de leur
fou rrure, ainsi que celles de kanguroo et d ’opossum. T o u t ce qu i ne sert pas aux
fabriques du p ay s est exp orté, p rincipalement en Angleterre.
On en expédie aux colonies angia ;i qu 'au x pêcheries au strales .
Commerce.