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C E T A C E S , PHOQUES, POISSONS
ET COQUIL LAG E S .
NOM
DES ANIMAUX.
PIiocjLie
Phloqu
pe.
R EM A R Q U E S .
un aspect e ffra y a n t , q u o iq u e nuliem e iit red o u iab lc , en
raison de leur d ifficu lté à sc mo uvoir.
L ’cp oqu c de leu r m ise b a s est la même qu e c e lle des
au tres p lio q u e s ; iU ont a u s s i p ié c is ém cn t le s même»
h .ib iiu d e s , ex cepté q u 'il s ne mettent pas de p ie rres dans
leur estomac.
L e mâ le du phoq ue à c r in , ou le l i o n m a r i n , e s t , comme dans
ie s au tres e sp è c e s , p lu s gros q u e la feme lle ; i l ne sc distin-
g u e d ’ .iille u rsd e cellc-ct qu e par s a c r in iè re , <(ui est rous se .
L e s fem e lle s sont le s unes et le s au tre sen beau cou p p lu s grand
nomb re q u e les m ile s ,c t tous a r r iv en t â te rre a u commencement
de 110vcml>re, époque de leu r m is e lias et de leurs nouvelle
s amours, ü n s a is it c e t instant p ou r cn fa ire la cha sse .
Lo rsq u 'o n ies a ttaq ue, le m â le , lo in dc fu ir , dé fend ses
fem e lle s avec fu r e u r c t l.a plus g rand e br.avourc, a u point
q u e , d a n s le c o n fl it , p lu s ieu rs a ccidens grave s sont a r r iv
é s a u x chasseurs dans ces circonstance« : on a v a un
homme av o ir une p artie de la jam b e enle vé e p a r la morsure
d ’un de ces an im au x .
L e u r cou leu r g énérale est d 'u n g ris sa le . D an s le s arts on
«e se rt de leur peau p ou r fa ire des s o u l ie r s , des s e lle s ,
& c . Etan t fra îch em e n t en le v é e , le s ma telots s ’en font
s iir - le - c h am p une chau s su re é co n om iq u e , dont le poil
est cn dedans.
L e u r g ra is se a fort peu d ’ épaisseur, ct so us ce rap p ort il.s
offrent peu d ’avantage s. On iro u \e tou jou rs d c grosses
pierres dans le u r e s toma c. L e s jeun e s tètent toute une année.
C ’est la plu» gro sse espè ce d ’am p h ib ie s qu’on trou ve aux
M a lo u in e s . L a tuméfa ctio n q u ’ on a nommé e t r o m p e est
p a s sag è re ,sc io n le c ap itain e ü r n e , c t dépend d c l ’époque où
l ’on obse rve ces a n im a u x ; c ’cst p ro bablement c e lle où
i ls so nt en c h a leu r . L e s m â le s , ap p e lé s aussi é l é p h a n s
m a r i n s , ont en g rand eu r au m o in s ie d o u b ie dc la ta ille
des femelle^ ; on cn v o it dc i8 à 2 2 p ie d s dc lo ng . N o u s
estimâmes à p lu s de 2 0 0 0 liv re s [978 k il. 1/2 ] c e iu i qu e
la Prov iden ce nous e t iv o y a p o u r notre n o u r r itu re , le le n demain
de notre n au frag e .
C e s am p h ib ie s , dit M . Q u o y , vont p a r troupe s de j j o
â 2 0 0 , et il y a tou jou rs con sid é rablem ent p lu s de fem e lle s
qu e de mâles. C e u x - c i sc rap p ro chent de s premiè re s peu
d e temps a p fè s la m ise b.as, q u i a rr iv e à l ’ép oq ue où ils
d c s c cn d e n tà terre. C h a iju e fem e lle fa it un seui p e t it , q u i
ne tète qu e 2 ou 3 mo is .
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C É T A C É S , PHOQUES , POISSONS
ET COQ UIL LA G E S .
N OM
DES ANIMAUX.
Poisson d’cau
douce.
Poissons de mer
Poulpe............
Rpck-ord..........
Sardine............
Shagg..............
S o le ....................
Squid.................
Truite verte..
R EM A R Q U E S .
A p r é i la mise b a s , les m â le s ab ando nnent ies feincllfs
au ss itôt q u e ies jeun e s peu vent a lle r â l ’eau , cc qu i arrive
comm unément en v iro n une sem a in e après.
L e u r n o u rritu re consiste cn une espè ce de soude ci en
p oissons . I l s lestent le u r es toma c av e c une grande quantité
dc sable q u e l'on y trouve tou jo u r s qu an d on cn fai;
l’ou ve rture.
C ’est seulement p o u r leur g ra is s e qu 'on fait ia guerre à
CCS an im au x .
V o y e z T ru it e verte.
B o u g a in v ille et P e rn e t ty ont annoncé qu e la baie Erançaise-
étoit t r è s -p o is so n n eu se ; nous .avons ép rou vé le contraire,
ce q u i tient p eu t-être à la s a iso n , a in s i q u ’au grand nombre
d ’an im au s ic iu h y o p h a g e s q u i v iv o ien t a lo r s dans ces par
a g e s ; peut-être cela v ie n t - i l au s s i de s lo calité s où nous
p ou vion s a lle r p êche r. On p eut cite r ie m u g e ou m u / f i ,
la s o l e , la s a r d i n e , le b r o c h e t t r a n s p a r e n t , ia c l u p é e , le
c o n g r e , le g r a d e a u et le r o c k - o r d { V o y e z ces mois):
nous n’en avon s pu v o ir un seul.
A n im a l m a r in , nommé p a r ies n aïuvalis tcs s e p i a o c to p m .
11 est b ien connu su r nos c ô t e s , où on l ’ap p c ile encoreJe/M;
le s A n g la is ie coiiiioisseni sous le nom d e s q u ' t d . L e s albatros
font leu r p rin c ip a le nourriture d e cc mo llu sq ue .
L e cap itaine W e d d e ll, q u i étoit É c o s s a is , nous a parlé d e «
p o is so n ; ne scroit-ce p o int le rock -co d de s A n g la is , ou
notre m o ru e de ro c h e ! On en 1
I N o rd de î ’îlc Swan,
â i’Ou es t de s Ma lo u ine s.
Pois son vu par B o u g a in v ille .
N om an g la is de notre n ig au d v u lg a ire . { V o y e z Cormoran,)
B o u g a in ville a v u q u e lq u e s -u n s de ces p o is so n s , échoués sur
ies plages de la b a ie F ran ç a is e .
Nom an g la is du/Dii//-e, { V o y e z
P ois son d ’eau d o u c e , san s 'é c a illc s ct d e ia ta ille d ’ une truite
o rd in a ire , qu e B o u g a in ville c i t c , ma is qu e nous n’avons pas
§. V I .
Pêche des phoques et de la baleine.
Les de'tails qui vont suivre sur la pêche des phoques sont pour la plupart
tirés du journal de M. Dubaut, et sont le résultat de ses conversations
avec le capitaine Orne; un petit nombre cependant proviennent des
notes de MM. Quoy et Gaimard: nous suivrons, pour la classification
des matières, l’ordre adopté par M. Dubaut.
Pêche des phoques. — « Le navire à trois-mâts le General Knox étoit aux
LIVRE VI. — De P o r t - J a c k s o n e n F r a n c e . i 3 i i
Malouines depuis 10 mois, lorsque nous ie visitâmes; une goëlette de
4o tonneaux et un sloup de 30 l’aidoient dans ses opérations.
» En général les vaisseaux destinés à faire cette pêche sont du port
d’environ 200 à 300 tonneaux, et solidement construits : celui que montoit
le capitaine Orne en jaugeoit 290. Tout y est installé avec la plus
grande économie, et c’est par ce motif que les fonds du navire sont quelquefois
doublés en bois. L’équipement se compose d’un gréement
simple et solide, de barriques pour mettre i’huile, et de 6 pirogues,
grandes, légères et d’une marche supérieure, telles qu’on en emploie à la
pêche de la baleine. Les armateurs fournissent les vivres, qui se composent
de farine de froment, de riz, salaisons, légumes secs, mélasse et
biscuit; mais ils ne donnent point de liqueurs fortes. Les économies que
le.s hommes de l’équipage peuvent faire sur leurs rations ajoutent à ieurs
profits, et à cet égard ils se condamnent à des privations et à une parcimonie
à peine croyables.
» Les matelots sont à la part, et la somme deces parts, jointe à celies
des officiers et du capitaine, s’élève au tiers à peu près du produit total
de ia pêche; un autre tiers doit payer l’armement, et le reste appartient
aux armateurs : telles sont les bases du calcul quand l’opération a été
heureuse.
» Arrivés sur le lieu de la pêche, les navires sont amarrés dans quelque
port bien abrité, où l’on met le gréement et les voiles à couvert. Les chaudières
sont établies ensuite pour la fonte des graisses, tandis que l’on expédie
les barques çà et là dans les moindres criques, pour tuer ies phoques
et en rapporter ie lard à l’entrepôt principal. Ces petits navires restent
quelquefois jusqu’à 20 et 2 5 jours dehors, plus ou moins, selon le succès
de leurs chasses et l’abondance des animaux qu’ils rapportent. Leur
équipage est ordinairement alors de i i hommes, et iis emmènent 2 baleinières
avec eux. Quand letemp.s est beau ils mouillent le long de la côte,
où ils vont avec ieurs pirogues pour chercher les phoques qu’ils aperçoivent
à terre; d’autres fois ils se réfugient dans la baie la plus voisine pour
y attendre ieurs bateaux. Lorsque ie temps est praticable, on se hasarde
à déposer des hommes sur les rochers que fréquentent le.s phoques à
fourrure.
D d d d d d d t D
D e s c r ip t io n
des
îies Malouines.
Pêche.