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Commerce.
de ce qu’on appeloit jadis ki Première branche (pl. 92 et 93), et qui se
nomme aujourd’hui rivière Macdonald; en 1834 on avoit déjà substitué
un pont à ce bac.
li existoit aussi un bac à Emu-ford (i); il y a maintenant sur cette
route importante un pont dont la nécessité se faisoit depuis longtemps
sentir. Il ne seroit pas moins intéressant d’en avoir un à Ménangle-
ford, au point où ia grande route du Sud traverse la Nepean; mais
on assure que l’instabilité du sol n’a pu encore permettre d’exécuter ce
projet.
Pendant l’administration du général Darling, on s’occupa beaucoup
de l’amélioration des routes et de leur développement. Le major Mitchell,'
ingénieur chargé alors de cette surintendance, voulant y apporter tout le
perfectionnement possible, entreprit à cet effet la levée géographique détaillée
de tout le pays. Ce travail, par sa perfection et son importance,
est mis par les connoisseurs à côté de ia carte des comtés d’Angleterre, et
de celle de France par Cassini; il comprend le tracé exact des chaînes
de montagnes qui séparent le versant des eaux, le nivellement des rivières
qui s’en échappent, la connoissance intime des principaux accidens'du
sol, et elle doit fournir les indications les plus précises pour faciliter la
construction des routes qu’on voudroit exécuter par ia suite, et pour utiliser
ies courans d’eau qui surgissent sur différens points; on y trouvera
encore les données nécessaires à rétablissement de ces chemins de fer si
vivement désirés et qui seroient en effet si profitables pour le transport
des laines et des autres denrées que les agriculteurs récoltent dans les
districts les plus reculés de l’intérieur. L ’entreprise topographique dont
je viens de parler n’étoit pas encore entièrement terminée en octobre
1833 ; mais le capitaine Sturt nous apprend que la triangulation, qui en
forme la base, étoit alors finie (2).
Cependant l’inconvénient des mauvaises routes est médiocrement senti
par les producteurs de laine, et notamment par ceux des plaines de
Bathurst, qui, n’envoyant leurs produits au marché de Sydney qu’une fois
seulement par an, ne reçoivent aussi les approvisionnemens qui leur sont
( 1) G u é d’Em u.
(2) S tu r t , op. cit. T. I.
LIVRE V .— D e s S a n d w i c h à P o r t - J a c k s o n i n c l u s i v e m e n t . 987
nécessaires qu’à de longs intervalles et par le retour de leurs charrette.s
ou chariots ; mais pour les agriculteurs qui ne peuvent satisfaire à leurs
besoins que par ie produit pour ainsi dire journalier de la vente de
leurs grains et de leurs autres denrées, ia difficulté des communications
est d’une importance majeure (i).
Plusieurs brigades de convicts pontonniers, composées de 30 à 60
hommes chacune, s’occupent, sous ies ordres de i’ingénieur en chef, de
la construction, de l’entretien et de la réparation des chemins et des ponts.
Des cabanes temporaires, faites avec les branches et l’écorce de i’euca-
lyptus, et qu’on change de place à mesure cjue les travaux avancent,
servent au logement des ouvriers pendant la nuit, et pendant les heures
du jour destinées au repos. Le nombre total des convicts occupés de cette
manière s’élevoit, en 1833, à i 879 individus.
Voitures publiques et particulières. — Nous avons dit que les transports
de lourds fardeaux, à de grandes distances, se faisoient par terre avec
des charrettes et des chariots attelés de boeufs; mais cette manière de procéder
est toujours iente et pénible. Depuis quelque temps il est question
d’employer des voitures mues par la vapeur, dont la rapidité et le bon
marché réuniroient, avons-nous dit, de fort grands avantages. On pense
que dans ia construction des chemins il sera possible à’empioyet ïiron-bark
au iieu du fer pour la formation des lisses [rails]. Ce bois, comme on sait,
est non moins remarquable par sa dureté que par sa durée. Parmi ies projets
de ce genre qui occupent les esprits, on place au premier rang
l’établissement de voitures à vapeur entre Sydney et Parramatta, puis
entre Windsor et Bathurst, enfin entre Sydney et le Port-Western. Par
cette dernière ligne il seroit possible de se rendre, en deux jours, de
Sydney au Port-Western; de là on iroit à Van-Diémen avec un bateau
à vapeur; en sorte qu’on auroit accompli en trois ou quatre jours le long
trajet de Sydney à Hobart-Town; mais l’exécution de cette dernière conception
paroît devoir être renvoyée à une époque encore lointaine.
Un nombre considérable de voitures publiques parcourent habituellement
les principales routes de la colonie, tant pour le service des
( i ) V o y e z The IVew-South-Wales M a g a z in e , ociohru 18 3 5 .
C ommerce.