
De sc ription
des v ille s , & c .
Parramatta.
des moulins à eau et des moulins à vapeur; l’un de ces derniers, appartenant
à Dixon, est marqué sur notre plan; un autre, plus moderne,
gît, près de Cockle-Bay, à peu près en face de notre rue Druitt.
Aiguades et fontaines. — Un des inconvéniens les plus graves de Sydney
c’est la rareté de l’eau. Le petit ruisseau qui débouche à la mer,
sur ce point, fournit à la plus grande partie tie la consommation
de la ville; à quoi il faut ajouter les deux sources particulières qui arrivent,
l’une à la fontaine de Bent street, en face d’O’Connel street,
i’autre à celle de la place Macquarie, en face de Bridge street. II y a aussi
une source de très-bonne eau dans les jardins de M. Campbell, au pied
et à l’Est de Bunker’s-Hill. Pour empêcher autant que possible que les
eaux du ruisseau de Sydney ne se perdent avant d’arriver à ia mer,
on a construit depuis peu, au-dessus du pont et à l’abri de la marée, un
barrage qui constitue ce que l’on nomme ici the tank [le réservoir], où
les eaux viennent s’accumuler. Dans les instans de sécheresse on s’est
vu obligé d’apporter de l’eau à la ville, d’une distance considérable, au
moyen de tonneaux. Mais II existe à deux milles environ de Sydney,
suria route qui va de la ville au phare, un étang dont les eaux salubres
doivent être conduites à la capitale par un aqueduc souterrain, dont la
construction étoit déjà commencée en 1831 ; quelques soupiraux, placés
de distance en distance, sont destinés à donner passage à l’air pour
faciliter l’écoulement des eaux.
Parramatta, seconde ville de la colonie, dans l’ordre de l’ancienneté
et de l’importance, se développe à l’extrémité méridionale et sur ies bords
de la rivière du même nom. Sa plus grande dimension est dans le sens du
méridien, tandis que sa surface ne forme qu’à peu près le sixième de celle de
Sydney. En 1820 il n’y avoit pas dans cette ville au delà de six maisons
bâties en briques; les autres l’étoient en hois ou en torchis, recouvertes en
bardeau. George street en est la rue principale; les maisons y sont en
général détachées les unes des autres, et ont toutes de petits jardins sur
le devant ou par derrière, ce qui donne à ia ville un aspect champêtre.
Le palais du gouverneur, à l’extrémité septentrionale de la rue que nous
venons de nommer (pi. 93), n’a d’autre apparence que celle de la maison de
campagne d’un particulier. Toutefois on y retrouve cette élégance que les
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Anglais savent si bien établir chez eux, et que l’on observe aussi dans 1e
jardin et le parc voisins, qui sont agréablement dessinés. Il ne paroît pas
qu’aucune augmentation considérable ait été faite aux bâtiments depuis
l’époque où l'Uranie quitta ie Port-Jackson ; la ville elle-même n’a pas
non plus été sensiblement développée.
En 1822 le général Brisbane fit construire à Parramatta un observatoire
dans lequel il observa d’abord, ainsi que M. Rumker(i); aujourd’hui
ce bâtiment est encore occupé par un astronome laborieux
et habile, M. Dunlop, dont les travaux ont déjà attiré l’attention des
savans. Parmi ies autres édifices de Parramatta, on remarque un palais
de justice, et au Sud de George street, les magasins du gouvernement,
larges bâtimens situés près d’une cale où s’arrêtent les embarcations
qui viennent de Sydney. On y voit encore une prison, une église du
culte anglican, en pierres, qui peut contenir Jo o personnes; une chapelle
de méthodistes; une école pour les orphelines, bâtie en 1821 ; une
caserne pour les soldats; et une autre pour les convicts, capable de loger
13 0 individus.
Manufacture des femmes convictes. — La manufacture de drap grossier
où l’on occupe ies femmes déportées sert également de lieu de détention
à celles qui se sont rendues coupables de nouveaux délits, ou bien elles
y trouvent un logement provisoire, lorsqu’elles arrivent dans la colonie,
et qu’elles n’ont pu être tout de suite placées.
Le bâtiment principal (2) se compose, au rez-de-chaussée, d’un
magasin partagé en deux chambres, dans lesquelles les détenues
prennent leurs repas; au-dessus deux salles,- partagées en deux grands
dortoirs et deux plus petits, sont séparés les uns des autres par un escalier
et des corridors. Chacun de ces grands dortoirs contient 20 lits
doubles, et, les deux petits, chacun 6 lits simples, ce qui fait, en total,
des lits pour 17 2 femmes. L’un des corps de logis sépare ia cour extérieure
de la cour intérieure. L’entrée centrale et la loge du portier se
trouvent dans la première enceinte, où l’on voit encore de chaque côté
(1) M. W . R ich aid on a imprimé à L ondre s, en 1 8 3 5 , catalogue de 7 385 étoiles, c a l-
culé sur les observations fa ite s , à ce même o b se rv a to ire , de i 82 2 à i 826.
(2) E n <821 on y comptoit 1 1 2 femmes, dont 40 y étoient pour correction.
C o lonie
de
P o r t-Ja c k so n .
D e sc iptio
des v ille s , etc.