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666 VO YAGE AUTOUR DU MONDE.
N. (.ailesdu s. plus de deux jours de suite, les brises régulières de terre et de mer
Météorologie cessent. En général, un vent du Sud très-fort succède à ces chaleurs,
et pliysique. ® r i . i i t . qui sont accompagnées de pluies : dans ce cas , le thermomètre peut
descendre jusqua i6^, et les variations de température, dans l’espace
d’une ou deux heures, être de 17 à 22 degrés. Ces coups de vent
durent ordinairement de 12 à 24 heures dans cette saison; après quoi
les brises régailières reprennent leur marche. On a encore, dans ces
mois d’été, des coups de tonnerre et des éclairs fréquens, accompagnés
d’une pluie pesante, qui contribue à rafraîchir un sol brûlé par la
chaleur : néanmoins la partie du jour la plus agréable est celle où la brise
de terre ayant cessé, celle de mer commence à établir son empire. Le
calme intermédiaire, qui a lieu de 7 à 8 heures du matin, laissant
alors l’atmosphère sans agitation, seroit préféré sans doute, si la cha -
leur n’étoit alors un peu trop forte.
Automne. — Les mois de mars, avril et mai n’offrent pas des variations
de température moins remarquables. Mars est presque toujours
pluvieux; c’est à cette époque sur-tout qu’arrivent ies inondations. Le
thermomètre varie de 18 à 24**; les brises de terre et de mer sont
foibles, et les vents soufflent de préférence du S. au S. O ., tendance
qui continue jusqu’à la fin d’août.
Avril est, au commencement, presque toujours variable et accompagné
d’ondées de pluie. Plus fixe vers le milieu de son cours , il finit par-
être tout-à-fait clair et serein. D’abord le thermomètre varie de 22 à 23'* ;
mais dans la dernière moitié de ce mois, on le voit graduellement descendre
à 19 et quelquefois k 16^ k midi. Il décline ie matin jusqu’à i i heures,
ce qui oblige déjà à chauffer les appartemens. Le mois de mai offre un
temps délicieux : fatmosphère est presque toujours sans nuages ; cependant
les matinées et les soirées, devenant de plus en plus froides, rendent
l’usage du feu presque indispensable. Au lever du soleil, le thermomètre
se tient fréquemment au-dessous de i o**, et à midi rarement au-
dessus de 16.
Hiver. — Pendant les mois de juin , juillet et août, ies matinées
et les soirées deviennent encore plus froides; les gelées blanches sont
fréquentes, et ont lieu la nuit avec d’autant plus de force qu’on pénètre
Météorologie
et physique.
LIVRE V .— D e s S a n d w i c h a P o r t - J a c k s o n i n c l u s i v e m e n t . 66j
davantage vers l’intérieur du pays; à 20 milles de distance des bords de N .G a l l e s d u S .
la mer, ii n’est pas rare de trouver alors une glace d’un demi - pouce
d’épaisseur : on en a vu d’un pouce et demi dans les plaines de Bathurst.
La piuie tombe peu ; mais les rosées sont abondantes quand le vent ne
souffle pas. Les brouillards sont communs et épais dans les terrains bas,
ainsi qu’au bord des rivières. A la pointe du jour, la température
moyenne est entre 4 et 7“^ , et se tient de 10 à 16 “^ à midi.
Printemps. — Les brouillards continuent de régner au commencement
de septembre ; les nuits sont froides, les jours clairs et agréables.
Vers la fin du mois, le retour de la chaleur commence à se faire sentir;
de légères ondées ont lieu, et sont accompagnées de tonnerre et d’éclairs.
Le thermomètre, pendant les premiers jours, se tient, vers midi, rarement
au-dessus de i é'*, tandis qu’à la fin du mois il monte souvent jusqu’à 2 i .
En octobre, quoique le temps soit en général clair et serein, il
tombe aussi un peu de pluie; la chaleur continue d’augmenter par degrés
; cependant ies vents brumeux sont à craindre ; les brises de terre et
de mer deviennent plus intenses. Le thermomètre, au lever du soleil, varie
de 16 à 18**, et remonte quelquefois, à midi, jusqu’à 2 7 ; mais les
fortes chaleurs ne se font guère sentir qu’en novembre. Les vents secs
prévalent à mesure cju’on s’avance vers la fin du mois ; les coups de
tonnerre et ies éclairs, accompagnés de piuie et de grêle , deviennent
aussi plus fréquens. Le thermomètre, rarement au-dessous de i 8“* au
point du jour, peut monter, à midi, de 27 à 29, et même à 32*^.
Tels sont les détails que nous nous sommes procurés sur le climat de
Port-Jackson, aux environs de Sydney et de Parramatta. Toutefois on peut
remarquer encore qu’en s’approchant beaucoup plus des Montagnes-
Bleues, le thermomètre se tient généralement, l’hiver, de 2**, 5 centigrades
plus bas, le matin, et plus haut de la même quantité, à midi,
que nous ne l’avons dit ci-dessus : dans les mois d’été, il est de 2‘*,5
plus élevé à toutes les heures du jour.
Si l’on s’avance jusqu’aux Montagnes-Bleues, et dans les pays qui
gisent à l’O., on trouvera un climat très-tempéré. Ici l’on a remarqué
que les plantes de la plaine, qui ne peuvent résister aux nuits d’hiver, se
conservent bien sur ies hauteurs. La raison de ce phénomène se trouve