
,,î !1
C o lo n ie
de
P o rt-Ja ck so n .
R e lig ion .
Socié té
des
traités
re ligieux , etc.
Les comptes subséquens ne sont point parvenus à notre connoissance.
La Société des traités religieux, instituée à Sydney au mois d’août 1823,
paroît n’être qu’une dépendance ou plutôt un complément de l’institution
précédente; il faut sans doute en dire autant de celle fondée en janvier
1826, pour ia. Diffiision de l'instruction religieuse. Le but apparent
de ces sociétés est de répandre autant que possible les doctrines protestantes.
LIVRE V .— D e s S a n d w i c h P o r t - J a c k s o n i n c l u s i v e m e n t . 893
CHAPITRE XXXIV.
E ta t actuel des peuples indigènes.
Nous ne reviendrons point ici sur les détails que nous avons donnés
dans notre X X X P chapitre, relativement aux moeurs et aux usages des
tribus sauvages de ces contrées ; notre but actuel est de montrer l’influence
qu’a eue, sur la civilisation des indigènes, ia présence d’un des peuples
les pius instruits et les plus polis de l’Europe. Nous consacrerons à cet
objet le premier paragraphe de ce chapitre, et nous nous livrerons dans
le suivant à une courte digression sur les habitans de la Nouvelle-Zélande
, considérés dans leurs rapports avec ia colonie qui nous occupe.
§. L
Indigènes actuels de Port-Jackson.
C ’est pour l’observateur un phénomène bien étrange, que de voir les
aborigènes de la partie Sud-Est de la Nouvelle-Hollande vivre dans
un état de barbarie non moins grand aujourd’hui qu’à l’époque où
les Européens abordèrent pour la première fois sur ces rivages. Qrielles
peuvent avoir été ies causes d’une stabilité aussi singulière! Les races
australiennes se refuseroient-elles à tout perfectionnement social ! ou
bien faut-il s’arrêter à la pensée qu’on n’a pas su employer, pour les
civiliser, des moyens assez efficaces ! L’examen sommaire de ce que
les Anglais ont tenté à cet égard facilitera, je pense, ia solution de ces
questions.
Tentatives de civilisation.— Le seul fait du débarquement et de l’établissement
des Européens à Port-Jackson fut, pour les indigènes, par suite
de ieur législation même, un acte d’hostilité non moins grave qu’évident
(i).- Cet envahissement du sol détruisit promptement, pour ces
pauvres habitans, une portion très-essentielle de leurs moyens de subsistance,
et l’on peut dire que les principes du droit des gens, si vivement in-
( 1 ) Voyei plus haut, le chap. X X X I .