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852 VOYAGE AUTOUR DU MONDE.
Colonie venir la contrebande, qui avoit lieu alors fréquemment sur ces bords.
„ ^ , Monument de La Pérouse. — C’est à peu de distance de cette tour qu’a
1 ort-Jackson* /r / o
Description été placé le monument à la mémoire de La Pérouse, eleve en. 1025 par
des v ille .', etc. jg jg Bougainville. II consiste en une colonne surmontée d’une
sphère dorée, et portant l’inscription suivante : .
A la tnémoire de M. de La Pérouse. •
Cette terre, qu’il visita en ij88,
est la dernière d’où il ait fait parvenir de ses nouvelles.
Érigé, au nom de la France,
par les soins de MM. de Bougainville et du Camper,
commandant la frégate l a T h é t i s et la corvette i E s p é r a n c e ,
en relâche au Port-Jackson en i8zy.
Le fondement posé en 182p.
Élevé en 182S.
Télégraphe de Bedlam.— Au point oui on avoit établi autrefois un hôpital
de fous nommé Bedlam on a construit un télégraphe ; il se voit donc sur
la gauche de ia rivière de Parramatta, et à peu de distance du pont flottant
jeté sur la nouvelle route qui conduit au district de Concord.
Auberges sur les routes.— Nous ne parlerons que très-sommairement
des auberges isolées qui se trouvent placées çà et là sur les routes; il y
en a surtout un assez grand nombre entre Sydney et Parramatta; on en
rencontre également de fort bonnes sur la ligne qui traverse les Montagnes
Bleues, ainsi que sur une multitude d’autres points fréquentés par
les voyageurs.
§. II.
^ Population.
Dans ce paragraphe nous classerons en six catégories les individus dont
se compose la population de ia Nouveile-Galles du Sud; ce seront:
i ” Les personnes qui, arrivées libres dans le pays, y remplissent les
fonctions de marchands, d’agriculteurs, artistes, ouvriers et domestiques;
et celles qui , ayant servi dans un des régimens de la garnison, ont jugé
à propos de s’y fixer ;
2.° Les enfans nés dans la colonie, deces mêmes personnes libres;
3" Les convicts libérés, c’est-à-dire ceux qui, ayant été déportés à
LIVRE V.— D e s S a n d w i c h à P o r t - J a c k s o n i n c l u s i v e m e n t ,
Port-Jackson par suite d’un jugement, sont devenus libres à l’expiration
de leur sentence, ou par suite de la grâce qu’ils ont obtenue du gouverneur;
4 ° Les convicts qui sont encore sous le poids de leur condamnation;
5° Ceux qui depuis leur arrivée dans la colonie, s’étant de nouveau
rendus coupables d’un grave délit, ont été condamnés à résider dans les
établissemens pénitentiaires de la baie Moreton, de file Norfolk, etc.;
6° Enfin les enfans nés de convicts ou de convicts libérés. Cette dernière
classe est confondue par beaucoup de personnes avec la deuxième
ou ceile des enfans provenant de colons originairement libres.
Les militaires, n’étant qu’accidentellement dans le pays, ne sont pas
considérés comme faisant partie de la population coloniale.
En jetant les yeux sur les tableaux ci-après, on ne pourra s’empêcher
de remarquer que les recensemens qu’ils indiquent n’ont pas toujours été
faits avec une scrupuleuse exactitude. Peut-être faudra-t-il peu s’en étonner
si l’on se rappelle à quelle sorte d’agens subalternes ii a fallu confier l’exécution
de cette opération importante. Nous avons cherché à expliquer
par des notes spéciales quelques-unes des anomalies qu’on y rencontre.
Le recensement de 1819, l’un des plus détaillés dont nous ayons eu
communication, porte la population à 25 425 individus, non compris
les soldats, quantité qui paroît un peu forte lorsqu’on la compare à celle
des années qui précèdent et qui suivent. Cependant il n’est pas à croire
que les nombres les plus élevés soient fautifs ; il est plus probable au
contraire que la négligence des personnes qui ont fait íes recensemens
aura conduit à des résultats un peu au-dessous de la vérité.
PouiTannée 1828, eu adoptant l’opinion du docteur Lang ( i ), nous
avons augmenté de 6 000 âmes le total fourni directement par le cens.
Cet auteur se fonde sur ce que les convicts libérés ne se souciant guère
de rappeler la triste histoire de leur origine, surtout avec les minutieux
détails qu’on exigeoit d’eux, se sont souvent entendus avec ies constables
chargés de l’exécution de la mesure, pour ne point figurer sur les états
de population. D une autre part les individus qui avoient ordre de recueillir
les notes ont pu y mettre personnellement beaucoup de négligence.
( I ) V o y e z L a n g ’ s H is to r ic a l an d statistical account o f N e w South Wales.
Voyage de l ’Uranie. — Histurique, T . II.
Colonie
de
P o n - Ja ck so n .
Population.