
C o lo n ie
de
l^ort-Jackson.
Agricu itu rt‘.
En 1834 le docteur Lang s’aperçut que les bases du calcul précédent
étoient de beaucoup exagérées, en raison de la diminution notable du
prix des bêtes à laine depuis 1828. Partant néanmoins des données du
capitaine Sturt, quant à la quantité des bestiaux, et rectifiant seulement
ses calculs eu égard aux produits et àla différence des prix, il arrive
aux conclusions suivantes (1) :
P r ix d ’a ch a t d e s 6 7 0 b r e b is p r im it iv e s .........................................., 6yo‘-''= 1 6 7 5 0 '
V a le u r du t ro u p e a u f i n a l ......................................................................... 3 9 2 4 — 9B 1 0 0 .
B é n é f ic e t o t a l ................................................................................................... 3 2 >4 = 8 1 3 5 0 .
In té r ê t d u c a p ita l p r im i t i f à 1 0 p o u r 0 / 0 , p e n d a n t 5 an s . 3 3 5 = 8 3 7 5 .
P ro d u it n e t d e la v e n te d e s la in e s , au m êm e p r ix q u e
p r é c é d em m e n t ........................................................................... i 3 9 4 = 3 4 8 5 0 .
B é n é f ic e n e t en 5 a n s ................................................................. 4 3 ■ 3 = i 0 7 8 2 5 .
Et par conséquent intérêt annuel moyen, 129 p. 0/0. environ.
Ces résultats sont brillans sans doute , et bien capables de flatter la
cupidité des émigrans de la Grande-Bretagne; toutefois je ne puis
m’empêcher de croire que, dans beaucoup de circonstances, la mortalité
des bêtes à laine sera sensiblement plus grande qu’on ne l’a supposée
ici, et que leur prix deviendra moindre. Quoi qu’ii en soit, il ressort
évidemment des considérations précédentes , que les spéculations
dont il s’agit ne conviennent réellement, ainsi que nous l’avons avancé
plus haut, qu’à de riches capitalistes.
§. IV.
Grands établissemens agricoles.
Grose-Farm. — Le gouvernement colonial a senti de bonne heure l’importance
cju’il y auroit à fonder Iui-même des établissemens propres à servir
de modèles aux colons, et à devenir, pour la colonie , une ressource
dans les momens difficiles. « Grose-Farm, établie d’abord, et composée
de 280 acres [i ¡3 ,3 hectares] de terre, fut destinée, dès i’origine, à la
dotation de ia maison des orphelines. Située à 2 milles de Sydney, sur la
route qui conduit à Parramatta, cette ferme étoit, en 1819, sous la direc-
( i ) L a n g , H is to rica l an d Statistical account o f N ew-Souih~W aU s , t, I I , p a g e 2 0 1 .
J ’ ai rectifié de légères erreurs dans les calculs de l’auteur.
pncuiiure.
LIVREV. — D e s S A N D w r c H à P o r t - J a c k s o n i n c l u s i v e m e n t . 959
tion de l’ingénieur en chef Quelques années avant, plusieurs tentatives C o lo n ie
furent faites pour y introduire les procédés de l’agriculture anglaise, Pon-Îckson
et rien ne fut épargné pour avoir ies meilleurs ouvriers, et s? procurer Ag iles
végétaux divers dont on vouloit tenter la culture. Aujourd’hui les
I 60 personnes employées à cette exploitation logent dans les bâtimens
qu’on a construits exprès pour les recevoir.
Longbottom et Emu-Plains. — « Longbottom et Emu-Plains sont des
établissemens à peu près du même genre ; le premier, dont la fondation
remonte à 1819, est situé, comme Grose-Farm, sur ies bords de la
route qui va de Sydney à Parramatta, et à i o milles de Sydney; ii contient
700 acres [283, 27 hectares] de terres en culture, et l’on y entretient
i ¡0 ouvriers, sous la direction de quelques surveilians et l’inspection
de l’ingénieur en chef de la colonie. Une scierie, destinée au
débit en planches des arbres voisins, y est établie, ainsi qu’une fabrique
de charbon de bois (i). »
La rivière Népean sépare les champs d’Emu-Piains des terres qui
font partie du domaine de sir John Jamieson. Quelques maisons poulies
principaux agens de l’administration, une caserne pour les soldats et
une trentaine de cabanes, capables de contenir chacune de 8 à 10 convicts
laboureurs, formoient d’abord tout l’établissement, qui ne contenoit pas
d’ailleurs au delà de 3 50 hommes et d’un petit nombre de femmes. On y
cuitivoit, pour ie gouverneur, du blé, du maïs et du tabac. Primitivement
ces champs n’étoient pas dénués de bois, mais les défrichés successifs
qui y ont été faits les ont transformés depuis en de riches terres arables.
Grose-Farm existoit encore en 1 8 3 3 , et nous pensons qu’il en étoit
de même de Longbottom; quant à Emu-Plains, qui étoit florissant en
1 826, sa destination a été changée, mais nous ignorons à quelle époque
précise on l’a réservée pour former ies rudimens de la petite ville, qui
doit porter son nom.
.Jardin botanique. — Des hommes habiles dirigent le jardin botanique,
situé, comme nous l’avons dit ailleurs, dans l’enceinte même du parc du
gouverneur à Sydney. Les auteurs de cet établissement se sont principalement
proposé d’y réunir et d’y multiplier ies végétaux délicats et
( • ) Preniîcr Rapport au comte Baihurst.
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