
Iles S andw ich. ° M a a a é a P a r a ,
D e i’homme
en société.
H é aliti matoG) amanéil
0 A la a a é , té vah in é horoa n o i,
Vahiné mahéài pono.
T'fflo ra te ravala
1 ta vah iné niahéa'i ;
I pono valé a i té dina o or&a.
I ravala té tanè,
i mahé a l te vah in é ,
M a h é té a i na té oha>a ;
J a i na té p o a r i,
M a lam a té ora na té hoapirivnlé ;
E M a h é a i na To ité la n i.
Overavahié i ota i T a p a p a la ,
T o p o mana> ® oré té p a r i.
Onéanéa té dina o T in a éh e ;
& a tQ ra té mano» i té p a r i Oharaharo
E v a ro té p o , é varta té ao
G)a pa<ù té aho o na hoa in ah éa ï;
1 té îanQ valé i ra<a, a maio a ,
(ùa maté i té la ,
6)a ta> névanéva J
1 ta m a ta n i, (¡¡a ino aQaorére
(t)a îQ ta répo i H io n a :
F o r a ta onohi i ta o i ta répo.
O T a a id i, o T a o d i , aroha v a le ,
T é a in a i roto o té t a l,
E noho marié oé i roto o té t d i ,
E h a ria d i té aro i réhaa.
F o r a ta onohi i ta m a ta n i.
T a iatao) ta iri onionio j
T a répo a Tas> i F o h a t e ro a ,
T é a i Ohiaotalani.
N om de M ao a é ( i ) , fils de Para ,
Comment pourrois-]e dignement vous louer!
O M a o a é , femme habile à l’ horoa { 2 ) ,
Femme versée dans l’agriculture.
Q ue le pêcheur soit uni
A la femme qui cultive le so l;
Heureuse sera la terre qui les portera.
Quand le mari s’ occupe de la p ê che,
E t que i’épou.se cultive le s o l ,
L a nourriture est assurée aux vieillards ainsi qu’aux
jeunes hommes ;
E lle est assurée à la troupe aimée des guerriers.
On a pensé à la v ie de l’ami ;
On cultive pour T o ité lan i ( 3 ) .
L e s bois intérieurs de T ap ap a la (4 ) ayant été brûlé.s,
Long-temps le précipice fui en feu lui-même.
L a terre de T o a é h o ( 5 ) devint solita ire ;
L ’ oiseau fut obligé de se percher sur les rochers
d’Oharahara (5 ) .
Pendant huit jours et pendant huit nuits.
C e u x qui s’occupent d e là culture ne purent respirer;
Fatigués de planter sans succès,
Dé fa illan s sous le s o le il,
Ils regardoient avec anxiété tout autour d’e u x ;
L e vent rapide de la tempête
P orta au loin vers H ion a (5 ) , des parcelles de te rre:
L a prunelle devint rouge à cause de la poussière.
O T a o a ï ( 6 ) , T a o a ï , pays a im é ,
T e r re au centre des e a u x .
T u demeures tranquille au milieu de la mer,
E t ta face est rafraîchie par une brise agréable.
R o u g e étoit la prunelle à la suite du v en t,
D e ceux dont la peau étoit tatouée;
L e sable de T a o ( 7 ) se reposa à Poha toroa (7 ),
L a lave à Ohiaotalani (8 ) .
( 1 ) M am a é , nom de ia mère du jeune homme, désigné lui-même sous celui ¿ q f i ls de
F a r a .
( 2 ) H o r& a , jeu de glissade dont il sera parlé plus bas.
( 3 ) T& ité la n î, nom d’ un ch e f du pays.
(4 ) T a p a la p a , village situé sur le penchant S u d -E s t de M ow n a -R o a , et à dix mille.s des
bords de la mer.
( 5 ) L o c a lité particulière d’Owhyhi.
(6 ) A to u a ï, une des îles Sandw ich les plus éloignées du volcan.
( 7 ) N om d’un district d’Owhyhi.
(8 ) Piton N o rd du grand volcan d’Owhyhi.
Ma tdi té arancùi é hiti di,
I té oné i Tdhn(ô ;
Ma (ùta i ta toahivi,
Té aranai i hondia.
Narovalé Tiraméa i té ino.
Noho Félé i Tiraoéa,
/ taliQ ma<ù ana i té r&a.
Il fallut faire route par m e r,
Vers la plage sablonneuse de TaVmo ( i ) ;
A l’ intérieur, par ies pitons de la m ontagne ,
D o n t le sentier avoit disparu.
T ira o é a ( 2 ) étoit caché par l’orage.
P élé ( 3 ) habite dans T i r a o é a ,
A u fond de l’abîme , au milieu des feux éternels.
D e l’homme
en société
Traditions historiques. — La plupart des e've'nemens remarquables de
l’histoire des Sandwich sont conservés traditionnellement dans despoëmes
confiés à la mémoire d’une espèce de bardes ou de rhapsodes, qui, attachés
au roi ou bien aux principaux chefs (4), voyagent dans les diverses
parties de l’archipel, et chantent dans les fêtes publiques. Cet
office est héréditaire, et ies pièces versifiées sont transmises du père au
fils comme un héritage. 11 seroit d’un haut intérêt pour l’histoire et pour
la philosophie, que ces morceaux intéressans fussent recueiiiis avec exactitude,
èt publiés par les personnes qui, ayant fait un long séjour dans
ce pays, en connoissent bien le langage. Plus tard l’écriture, en se répandant
chez ies habitans, rendra inutiles ces secours de la mémoire, et peut-
être aura-t-on perdu alors pour jamais la trace de ces fils déliés , qui,
réunis à i’étude des langues, peuvent mettre un jour sur la voie des
migrations qui ont eu lieu parmi les peuples de i’Océanie; sujet entouré
maintenant de ténèbres si épaisses. On sait déjà que le nom de Tahiti
se rencontre dans quelques-unes de ces histoires chantées, circonstance
qui semble offrir la preuve que les Sandwichiens ont eu autrefois des communications
avec les habitans des îles de la Société, et que peut-être
même leur première population n’a pas eu d’autre origine que la ieur.
Aujourd’hui que les missions chrétiennes sont répandues dans un si
grand nombre d’archipels , depuis la Nouveiie-Zélande jusqu’aux Sandwich,
on ne sauroit trop insister sur l’importance qu’il y auroit à réunir
ces précieux documens de l’histoire. Aux Mariannes, à Timor, et dans
tant d’autres îles où l’écriture étoit aussi inconnue jadis , on a négligé
( I ) N om de localité.
( 2 ) Nom du grand volcan d’Owhyhi.
(3) Déesse des volcans.
(4 ) Voyei E llis , op. cit.
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