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956 ■ VOYAGE AUTOUR DU MONDE.
M. Cunningham, le prix des bestiaux se trouvant accidentellement fort
élevé, nous nous bornerons à donner l’estimation plus comparable, fournie
par les deux derniers auteurs cités ; i’une se rapporte à i année 1826 et
l’autre à 1834.
Aieillfur emploi à faire d ’un capiteli de I 000 liv. sterling [ 2 7 ooo^J, pour un établissement
agricole destiné à une famille libre nouvellement arrivée dans la colonie.
C o lo n ie
de
Port-Jackson.
Agriculture.
D E T A I L D E S O B JE T S .
P R IX E N 1826,
d'après
M,DANGAR.
Achat de 200 jeunes brebis vierges à 2 liv. steri. [70«]
ucce, la première année, et à i) shillings
18*^ ] la deuxième année..................................
Vincrtbonnes vaches à 8 iiv.steri. [200^], età 30 shil.
[3 7^ ,70 '] chacune.....................................................
Un taureau........................................................................
Attelage de 4 boeufs, avec les harnois....................
Une charrette et quelques instrumens aratoires . .
Une jument poulinière................................................
Un cheval de selle..........................................................
Achat de 1 000 acres [4 0 4 ,6 7 hectares] de terre
à 5 shillings par acre [ i 7f,44'^] hectare. . .
Défrichement de 1 o acres [4 ,0 5 hectares] de terrC:
avec semis en blé et en pommes de terre..........
Construction d’une chaumière , en bois et clayon nage.......................................................
Dépenses imprévues.......................................................
Argent non employé dans la seconde année-----
T o t a l des dépenses.
Mo nn oie
. „ g l a i s e
4oüi*‘
160.
rijo
JOJO
4 0 .
JO.
M o nn oie
fr.mça ise.
IO ooo>
4 OüO .
375 •
I 270.
I 270.
I 270.
I 000,
I 250
2 700
2.27
25 000
P R IX E N 18 34 ,
d ’après
LE D*' D. LANG.
M o nn oie
an g laise .
1 7 0 1 - s t
30.
J -
rijo
2JOJOM
o nn a ie
frança ise.
3 7 5 °^
7 50 .
12 7 .
627.
1 2 7 0 .
700.
3 7 5 -
6 270.
2 500
2 127
5 500
27 000
R EM A R Q U E S .
t poss ib le q u ’en raison du haut
p rix où se v endoit la la in e en A n gle te
rre , au commencement de 18 3 4 ,
la v a le u r des b rebis se soit élevée peu
de mois après à i liv , [ 2 5 ' ] par tête-
Q u oiq u c ia va leu r de ces objets ait
considérablement baissé dc 18 2 6 à
j 8 j 4 , on 3 porté cependant les
mêmes p rix pour l ’une et l’autre
L a concession des terres sc faisant
g ratuitement en 1 8 2 6 , on a dû ne
rien porter en dépense à cet égard
dans les d eu x premières colonnes.
La différence qu’on vient de voir entre la valeur des brebis et des vaches,
de 1 826 à 1834, doit faire présumer que le prix du laitage a baissé dans
ia même proportion, et c’est en effet ce qui est arrivé. Mais en examinant
avec plus d’attention les nombres qui précèdent, on ne peut manquer
de s’apercevoir , ainsi que le D"' Lang en a fait la remarque,
qu’ii seroit plus avantageux aux fermiers de vendre une livre de beurre
LIVRE V. — D e s S a n d w i c h à P o r t - J a c k s o n i n c l u s i v e m e n t . 9 5 7
i .shilling, lorsque la vache en a coûté 3 o, que de la vendre 2 shillings 1/2
quand elle en coûte 160; l’avantage est à très-peu près du simple au
double, sans tenir compte toutefois de la variation du prix de fa nourriture,
que nous avons supposé être le même dans le.s deux cas.
On se fera une idée des bénéfices énormes qui résultent de l’éducation
des moutons, lorsqu’on saura que queiques propriétaires ont retiré de
la vente seule de leurs laines i 500 et 2 000 liv. sterl. [37 5 00 et 5 o ooo>]
par an, indépendamment des avantages qui résuitent pour eux de l’augmentation
progressive du nombre de ces animaux. Il y a même certains
domaines qui ont offert en ce genre des produits encore plus considérables.
En partant de la valeur qu’avoient les bêtes à laine en 1828, le capitaine
Sturt (i) se livre à de longs calculs pour apprécier le bénéfice
que retireroit en 5 ans l’éducateur qui auroit commencé sa spéculation
avec 670 brebis, âgées de 2 et 3 ans et récemment couvertes. Tout en
admettant la mortalité et les naissances, que l’expérience a rendues appréciables,
ainsi que les frais qui conviennent à une exploitation de cette
importance, i! montre que le troupeau final se composeroit, après cinq
années, de 5 464 bêtes à laine de tout âge et de tout sexe, et que par
conséquent l’accroissement auroit été de 4 7p 4 individus pendant cette
période. Quant à l’avantage pécuniaire, l’auteur suppose que ies 670 brebis
auroient coûté 2 8 i4 liv. steri. [70 350''], et il estime que ia valeur du
troupeau définitif seroit par conséquent de 9 845 liv. sterl. [246 125' ] :
à ce compte, il y auroit eu 7 03 i Iiv. sterl. [ 17 5 773 fr.J de bénéfice;
mais il faut déduire de cette somme l’intérêt du capital, employé durant
cette période, qui étant compté à 10 p. 0/0, se monteroit à i 407 liv.
steri. [3 5 I 7 5'] ; puis l’augmenter du produit net de la vente des laines (2)
pendant le même temps, c’est-à-dire ici de i 024 iiv. sterl. [25 600^];
d’où l’on voit enfin que le bénéfice net et définitif seroit de 6 648 iiv. st.
[ 16 6 200*’ ] , ou d’environ 4 y P- 0/0 d’intérêt moyen annuel.
( 1 ) 'V o -y e i.T iv o expéditions into the interior o f Southern A u s t ra lia , t. 1 , page 1 9 1 .
(2.) C e s laines ne sont estimées ici qu’ à f ' ' (é la livre [ 4 '" ,14 ' le kilogramme]. On verra dans
un chapitre subséquent qu’il y a certaines qualités de laine qui se vendent à des pri.x beaucoup
plus élevés.
Agricu lture.