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Manufactures.
et particulièrement à Lane-Cove et à Iron-Cove (pi. 93). En 1822 on
employoit, sur ce dernier point, 27 convicts à ces travaux. On établit
aussi une fabrique du même genre à Newcastle, où des lits immenses
de coquillages en masses, qui découvrent partiellement à mer basse,
en lendoient 1 exploitation très-facile. Le procédé suivi dans ce genre
de fabrication est simple à la fois et expéditif : tout se réduit en effet
à entasser les coquilles sur un bûcher, et à y mettre' ie feu en plein air.
Depuis quoii a franchi les Montagnes-Bleues, la découverte de la
pierre calcaire a permis d’établir sur plusieurs points des fours à chaux
d une construction mieux entendue. Un des plus considérables, situé dans
ie Nord-Est de Bathurst, appartenoit en 1820 au gouvernement. {Voyez
plus haut, pag. 683.)
Fiibrication du sel. — Des salines considérables ont été fondées sur les
bords de la rivière de Parramatta; il en existoit une plus anciennement
sur les bords de l’anse orientale de Sydney, mais le sei qui en provient a
une amertume quon n a jamais pu iui enlever; c’est pourquoi il ne peut
soutenir la comparaison avec celui qui est importé d’Angleterre, ou seu-
leme^ de l’île des Kanguroos. M. John Blaxiand possède à sa résidence
de Newington, située à onze milles de Sydney, sur ia grande route du
Sud, des salines assez étendues.
Manufacture de poteries. — Un atelier où se confectionnoient des poteries
grossières fut jadis établi près de Sydney; il en sortit plusieurs objets
communs et néanmoins fort chers. Postérieurement un ingénieur de la
colonie, voulantapporter quelquesperfectionnemens à cette fabrication,
appela près de lui d’habiles ouvriers, qui produisirent des échantillons remarquables
non moins par l’élégance des formes que par les ornemens dont
iis étoient couverts; toutefois n’ayant pas alors sous iamain les ingrédiens
nécessaires pour mettre un vernis convenable sur leur ouvrage, ils ne
purent le continuer. Il paroit cependant que les fabrications de ce genre,
après avoir été suspendues pendant un certain temps, ont été reprises
ensuite ; on voit en effet figurer, dans les états de marchandises exportées
de Port-Jackson, des poteries, des bouteilles de grès et des pipes à fumer,
provenant des ateliers de la coionie.
Exploitation de lu houille. — C’est jusqu’à ce jour auprès de la vilie
C olonie
de
Port-Jackson.
LIVRE V .— D e s S a n d w i c h à P o r t - J a c k s o n i n c l u s i v e m e n t . 969
de Newcastle seulement que les mines de charbon de terre ont été exploitées;
leur voisinage trop immédiat de la mer est une cause habituelle
d’incommodités pour les ouvriers, et leur occasionne souvent i’asthme. Manufactures
la pulmonie et des rhumatismes, qui deviennent ainsi les maladies dominantes
de ces malheureux. Anciennement une seule ouverture servoit
à vider i’eau de ia mine et à en extraire la houille : pour cela on faisoit
usage d’une roue; mais la compagnie d’agriculture australienne, à qui a
été concédé le monopole temporaire de cette exploitation , a fait exécuter
de fort grands ouvrages pour rendre l’extraction de ce combustible
plus aisée et moins malsaine. Maintenant une machine à vapeur
élève ie minéral à ia surface de la terre; il est ensuite placé dans
de grands chariots qui, descendant le long d’un plan incliné, sous un
angle d’environ 30°, font par leur poids remonter un autre chariot vide,
à l’aide d’une chaîne sans fin passée autour d’un système de roues et de
rouleaux établis à la partie supérieure du grand plan dont il s’agit (1).
Tannage des cuirs. — En 1819 une tannerie considérable existoit à Sydney;
mais antérieurement d’autres moins importantes avoient été établies
çà et là pour les besoins de quelques particuliers. Aujourd’hui les cuirs
qu’on y prépai'e sont devenus d’un usage universel. L’écorce des mimosas
et surtout celle du mimosa decurrens fournit le tan nécessaire. Quoique
cette substance donne une teinte rougeâtre au cuir, elle n’en a pas moins
une puissance très-énergique, de beaucoup supérieure à celle de notre
tan ordinaire. Des expériences faites avec soin par M. le professeur
Brande ont montré que la force de ce tan de mimosa est à celle du tan
de chêne de la meilleure qualité, comme 57 : 39 , ou à peu près comme
3 ; 2. M. T , Kent, pour avoir trouvé un procédé propre à extraire, d’une
manière très-économique, le principe tannant de cette écorce, a reçu
du gouvernement colonial une récompense non moins importante que
celle accordée déjà à MM. Mac-Arthur et R, Jones (2), c’est-à-dire
10 000 acres [4 047 hectares] de terre.
A la fin de 1834 les tanneurs et corroyeurs de Port-Jackson annon-
çoient être en mesure de fabriquer toute espèce de peaux ou de cuirs de
( I ) L a n g , H is to ry o f N ew -S o u th - Wales.
( 2 ) Voyez fin s h aut, chap. X X X V , § . 11.
Kniploi
de substances
animale?.