
Iivl M
Agriculture.
Variété
des terres.
qui fournissent ie marché de céréales, de pommes de terre, de porcs, volailles,
légumes, fruits, etc.; 2° les grands propriétaires, qui s’adonnent
pius spécialement à l’éducation des hêtes à laine, des boeufs, chevaux, etc.,
ainsi qu’aux travaux de la laiterie : ce sont ceux-là qui procurent à la
colonie la viande de boucherie et les salaisons qui lui sont nécessaires ;.
3" enfin ies pêcheurs de baleines et de phoques, qui vont demander à
la mer le produit deces vastes plaines qu’ils n’ont point semées, mais que
la Providence accorde à leur industrie et à leur persévérance.
Desavajis botanistes se sont occupés de la géographie des plantes, et
ont écrit divers ouvrages sur cette matière; nous pensons que l’étude des
terrains où tels et tels végétaux se plaisent de préférence ne seroit pas
moins digne de fixer l’attention des observateurs et des agronomes.
« Les plantes qui crois.sent sur des terres argileuses, dit M. Field (i),
ne contiennent en général ici que peu ou point de sel alcalin, peut-être
parce que ia substance alcaline n’existe pas dans le sol iui-même. Le tabac
réussit à merveille là où se rencontrent ces sels; cependant, quoique
la plante végète bien dans de telles localités, on évite de l’y planter,
parce qu’elle n’y obtient que des propriétés médiocres. Il ne faut pas
non pius cultiver la vigne dans les sols argileux qui, contenant un
schiste alumineux, empoisonnent la plante ou ne communiquent au raisin
qu’une qualité inférieure. On préfère de la mettre dans une terre d’aliuvion
pure, où elie donne avec abondance, quoique ses fruits y acquièrent
une saveur un peu trop aqueuse.
«Maintes fois, au miiieu d’une forêt d’eucalyptus, on a rencontré certains
espaces circonscrits où des plantes, très - différentes entre elles ,
croissoient avec tout ie luxe d’une végétation intertropicale. ».
Le R'* Samuel Marsden, dans un Mémoire sur l’agriculture coloniale (2)
écrit en 1809, a fait une analyse assez détaillée des diverses terres de
la colonie, qu’il divise en six catégories, savoir : terre de bruyère, terre
de forêt, terre mixte, enfin terres graveleuse, d’alluvion et de sédiment.
Terre de bruyère. — La première a été reconnue très - favorable au
froment, à l’orge, au maïs et aux pommes de terre; elle est fort pro-
( 1 ) F ie ld ’ s Geographical M em o ir s , page 2 5 3 .
(2) J ’ ignore si ce M ém o ire , dont je possède une copie manuscrite, a été imprimé.
EWRE V. — D e s S a n d w / c h à P o r t - J a c k s o n i n c l u s i v e m e n t . 9 1 9
ductive lorsque la saison est humide et pluvieuse; mais si l’atmosphère
est sèche au contraire, elle rapporte moins qu’une terre grasse. En général
cette terre de bruyère se rencontre sur les coteaux, d’où les grandes
pluies l’entraînent facilement dans les vallées ; mais parvenue là , sa fertilité
est moindre et exige l’emploi des engrajs.
Terre de forêt. — La terre de forêt diffère peu de la précédente. On
ia voit ordinairement au milieu des bois dont elle a pris le nom, disposée
en une couche brunâtre d’un ou deux pieds de profondeur. Il
seroit difficile de trouver un sol pius favorable à la production de toute
espèce de céréales, et spécialement du froment et du maïs; elle n’exige
pas autant d’humidité que celle de bruyère, parce que, étant compacte
et argileuse, elle conserve plus longtemps sa fraîcheur. Les terres de forêt,
moins exposées aux inondations que les terres légères, en raison de ieur
gisement, exigent cependant une culture pius pénible.
Terre mixte. — M. Marsden appelle ainsi un mélange de sable et
d argile. Dans les localités où ia première de ces substances domine,
le sol, facile à cultiver, est susceptible de donner de riches récoltes
en maïs et en pommes de terre, quoiqu’il soit moins favorable au blé
et à l’orge. Si l’argile, au contraire , s’y montre en trop forte proportion,
ii est dur et difficile à exploiter pendant la saison humide; en général
un champ de cette sorte ne convient à aucune espèce de grains.
Toutefois, étant convenablement fumé, il peut nourrir d’excellens légumes
et piusieurs variétés d’arbres fruitiers.
Terre graveleuse. — La terre graveleuse, légère et pierreuse, donne
ordinairement peu de blé, mais d’une qualité excellente ; avec des
engrais et une culture appropriée, ce sol est loin d’être à dédaigner.
En 1809 le prix du labour, dans des champs de ce genre, s’éleva à
un taux si excessif, que le produit ne put couvrir les frais.
Terre d'alluvion. — Dans le voisinage des rivières et des torrens sujets
au débordement, tels que la Nepean, l’Hawkesbury, la South-Creek et
quelques autres courans d’eau de moindre importance du comté de Cumberland,
se trouvent des terres d’alluvion : c’est un mélange de sable et de
terreau formant un riche engrais naturel qui, sur quelques points, a jusqu’à
20 et même 30 pieds anglais [6 mètres et 9 mètres ] de profondeur.
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