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966 VOYAGE AUTOUR DU MONDE.
La durée moyenne d’un voyage de ce genre se calcule sur dix à quinze
P o r t- r ick so n . ’Tiois. On citc un navire de 220 tonneaux qui, après avoir été absent
Pêche. pendant treize mois de Sydney, y rapporta une cargaison de i 7 i tuns 1/2
[ i 963,59 hectolitres], ou 1 372 barils d’huile, à raison de 8 barils par
mn. L ’équipage étoit composé de 33 hommes, le capitaine et les officiers
compris : on considéroit ce voyage comme expéditif et heureux.
Les marins baleiniers voyagent à la part ; celle du capitaine est un
douzième, le premier officier reçoit un vingt-cinquième, et le simple
matelot un cent vingtième de la cargaison entière. Dans la pêche des
cachalots on accorde au capitaine le privilège d’envoyer lui-même la portion
qui lui revient au marché de Londres, tandis que l’équipage est tenu
de vendre ia sienne à l’armateur, qui se charge ainsi de tous ies risques
et dépenses, en payant aux intéressés 30 liv. st. par ton [738*^. 45'’
I 000 kilogrammes où par tonneau de poids métrique] ; et cette huile
est ordinairement revendue par lui en Angleterre au prix de 60 à 75
liv. st. par ton [de t 476', 90' à i 846*^, 1 2 “ par tonneau de poids
métrique] (t).
Dans le cas particulier au navire cité, dont ia cargaison, avons-nous
dit, étoit de 17 1 tuns 1/2, si i’on suppose que le capitaine ait, comme
le reste de l’équipage, vendu sa portion à l’armateur, au prix convenu
pour ceux-ci, il aura reçu 10 718*’, 75“ ; son premier officier 5 145k
et chacun des autres marins i 07T, 8 7 '; en sorte qu’ii restoit encore
pour ¡’armateur un assez beau bénéfice. On conçoit qu’il nous seroit difficile
de fixer ici très-exactement ie produit net qui a dû revenir à chacun
, à cause de la multiplicité d’élémens incertains qui compliquent ce
calcul,
( i ) Voye'^ op- oit. t. I . — l i importe de remarquer que nous distinguons le tu n , mesure
de so lid ité , du ton, mesure de pesanteur. ( Voyez ci-après le §. IV du chap. X X X V I I . )
CHAPITRE XXXVl ,
Industrie manufacturure.
Nous sommes naiurellement porté à faire, sur l’état des manufactures
de la Nouvelle-Galles du Sud, des réflexions analogues à celies que nous
avons déjà présentées sur la situation de son agriculture. Quoique cette
branche d’industrie soit encore loin du degré de développement qu’elle
a obtenu dans ia mère-patrie, cependant, aptès avoir été stationnaire et
presque nulle, elie commence à prendre maintenant un essor dont il
est difficile de prévoir les limites.
Les besoins, en se développant, ont exigé peu à peu l’emploi de nombreuses
classes spéciales d’ouvriers. D’abord on a vu s’établir quelques
fabriques d’étoffes grossières, exploitées par des convicts et des déportés
libérés ; plus tard les émigrans volontaires sont venus augmenter le nombre
et la variété des fabricans, en sorte qu’au commencement de 1835 Sydney
offroit en ce genre des ressources qu’on chercheroit en vain dans plusieurs
villes européennes d’une population beaucoup pius considérable.
Aujourd’hui ies colons s’occupent avec succès de la confection mécanique
de divers objets qui sont chez eux d’une consommation générale,
mais qui n’exigent qu’un médiocre travail; à l’égaid des autres
produits manufacturés, il est peu probable qu’ils cherchent de sitôt à
lutter avec ia métropole, qui dispose à la fois et de capitaux plus consi-
déiables et d’une plus grande habileté de main-d’oeuvre.
Nous ailons passer successivement en revue les différens genres d’industries
manufacturières auxquels on se livre à Port-Jackson, en commençant
par les fabriques qui emploient des substances minérales.
Fabrication de la chaux. ■— Un des premiers objets industriels dont on
se soit occupé a été la confection de la chau.x nécessaire aux bâtisses.
L’absence absolue de pierre calcaire, dans le comté de Cumberland,
ioiça d’abord à s’en procurer en brûlant les coquilles d’huîtres, qui heureusement
se trouvoient en grand nombre sur plusieurs points de ia côte,
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de substances
minérales.