
ili
Agricolture.
Meilleur
emploi
des capitaux.
récoltes, sont obligés de louer des pâturages, opération que le gouvernement
facilite en permettant d’envoyer paître ies bestiaux dans ies terres de
sa réserve ou dans celles qui n’ont pas encore été concédées, moyennant
un droit annuel de 20 shillings pour 1 00 acres [o*^ ,62“ par hectare].
Nous supposerons que les capitalistes qui arrivent dans la colonie
avec le projet arrêté de se livrer à ia culture des terres et à l’éducation
des bestiaux ont eu soin de se procurer des informations préalables
afin d’être en état de choisir dans ies pacages vacans ceux qui sont
le plus propres aux opérations qu’ils ont dessein d’entreprendre. « Les
troupeaux formés sur une grande échelle, dit le R** Henry Carmichael
(i), présentent ici, au capitaliste habile et prudent, qui peut
surveiller activement lui-même son exploitation , l’espérance de fort
grands bénéfices. En pareil cas la meilleure marche qu’il ait à suivre,
c’est d’acheter un lot on deux de terre, sur les bords d’une rivière ou
dans toute autre localité, sur laquelle il puisse établir une culture immédiate
, et communiquer facilement avec la capitale. II est en outre
convenable que ces terres ne soient pas trop éloignées des réserves du
gouvernement, afin de pouvoir en louer une partie pour ie pâturage de
ses troupeaux et de son gros bétail. Nous supposerons donc qu’on ait
acheté un terrain de 64o acres [2 5 9 hectares], au prix minimum de 5 shili.
par acre [15' , 44' par hectare], ce qui fera pour ie tout 160 Iiv. sterl.
[4 000 fr.]. Sur ce terrain sera choisi l’emplacement de la ferme projetée,
où le nouveau colon établira une laiterie, aussi vaste que ses moyens
pécuniaires et ses espérances pourront le iui permettre. Au moyen de la
culture d’une partie des terres, il se procurera tout de suite d’abondantes
ressources pour le soutien de son établissement naissant; c’est pourquoi,
tantcjue les circonstances ne s’y opposeront pas, ii sera à propos de commencer
par acheter ou louer des champs qui déjà aient été défrichés, du
moins en partie; et où même les hangars, les maisons, les basses-cours et
autres fabriques soient élevés et susceptibles d’un emploi immédiat, ce
qui est aujourd’hui assez facile à rencontrer.
» Les petits capitalistes trouveront aussi leur profit à suivre une
[ i ) V oy e z The N ew -S o u th -W ales C a len d a r, de
LIVRE V. — Des Sandwich à Port-Jackson inclusiv'ement. 955
marche analogue ; c’est pourquoi il sera de leur intérêt de louer ou
d’acheter des tenes qui aient été occupées, surtout lorsqu’une partie du
soi aura déjà été défrichée.
» Toutefois le moyen le plus sûr de fonder avec succès un établissement
agricole consiste à commencer par l’éducation du gros bétail. l a
manière de le gouverner étant fort simple et ces animaux n’étant presque
pas sujets ici aux maladies graves qui ies attaquent en Europe, il en résultera
des avantages immédiats qui fourniront des ressources précieuses
pour développer l’établissement naissant.
» L’éducation des bêtes à laine est de beaucoup plus difficile, puisqu’elle
exige femploi de grands capitaux, et que ies maladies auxquelles les moutons
sont exposés la rendent très-hasardeuse. Cependant le fort capitaliste
capable de supporter ies dépenses de premier établissement, ainsi que celies
de garde et de surveillance des troupeaux, les pertes accidentelles, &c.,
pourra compter sur un bénéfice certain , et bien digne sans doute de fixer
toute son attention. Mais l’homme qui n’auroit pas à sa disposition , au
moins I 000 liv. sterl. [25 000 fr.] de capital, agira prudemment en ne
se livrant pas aux spéculations de ce genre.
» L’engraissement du bétail destiné à être vendu sur pied aux bouchers
est aujourd’hui l’opération la plus avantageuse pour le petit agriculteur
capitaliste, qui désire tirer ie meilleur parti de ses fonds. H doit
tâcher de profiter des occasions favorables pour acheter à bon marché les
bêtes qu’il veut destiner à cet nsage. En ce genre, on peut avoir des boeufs
fort bons, de l’âge d’un an et demi à trois ans, au prix moyen de 25 shill.
50'] tête. Le montant de la dépense, tant d’achat que d’entretien
et de garde, pendant une année, pour un troupeau de gros bétail,
ne doit pas s’élèverait delà de 30 shill. [37*'’', 50'] par tête; tandis que
le prix moyen de vente de chaque bête, lorsqu’elle est convenablemenr
engraissée, n’est pas moindre de 3 iiv. steri. [75 fr. ] net; d’où i’on voit
qu’il y a, sans rabais et avec peu ou point de risque, un profit assuré de
100 pour cent. »
MM. P. Cunningham, Dangar et Lang, ont donné un aperçu du
meilleur emploi qu’il y auroit à faire, dans la colonie, d’un capital de.s-
tiné à former un établissement agricole ; mais à l’époque où écrivoir
.Agrrcuiturf.