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T r a n s p o r t
d e s c o n d am n é s .
F o rm a lité s
à rem p lir.
mortalité probable des prisonniers. En combinant ces deux considérations,
ia route qui passeroit par le Cap de Bonne-Espérance est évidemment
celle qui offriroit le plus d’avantages.
Primitivement on avoit fait un marché, pour le transport des convicts,
à raison de 1 7 ’'“ 7®’' 6'' [4 3 4 / 3 7 '’ ] par tête; mais il en résulta
que sur i 0 0 0 individus, 2 8 3 moururent en route, et que plus de 20 0
furent débarqués malades à Port-Jackson. En 17 9 3 1 au contraire, où
l’on avoit accordé 2 2 ''“ [ j5 o f r . ] par individu, avec une prime de j'"“
[ 1 2 5 fr.] pour chacun de ceux qu’on débarqueroit vivans, on vit arriver
un vaisseau chargé de i4 4 convicts tous bien portans, et n’ayant perdu
qu’un seul homme pendant 6 mois de traversée. Un second navire, parti
aux mêmes conditions, avec 1 5 0 convicts et nn détachement de soldats,
ne perdit personne pendant la même période, et tous ies passagers
jouissoient à leur débarquement d’une santé parfaite ( i ). Nous avons donné
de plus longs détails sur le prix du transport de cette classe d’hommes, en
traitant du fret des navires, dans notre chapitre Commerce.
En 18 3 2 on calculoit que la durée moyenne des traversées d’Angleterre
à Port-Jackson, faites par des navires chargés de convicts, n’excédoit
pas 1 1 0 à 1 1 5 jours; mais James Busby pensoit devoir la porter
à I 3 0 .
§. II.
A r r i v é e d e s c o n v i c t s à P o r t - J a c k s o n .
L’intervalle qui s’écoule entre l’arrivée et le débarquement des condamnés
est presque toujours employé, de la part de ceux-ci, à lier des
intrigues avec les convicts de la colonie, et, de la part de l’administration,
à empêcher que ces sortes de communications n’aient lien : on place en
conséquence des sentinelles sur ie vaisseau avec ordre de n’y laisser
monter que les personnes munies d’une permission spéciale; mais ce
règlement n’est pas fort exactement exécuté.
Revue générale. — Une des premières opérations auxquelles on procède
ensuite, c’est de faire une revue générale des convicts nouvellement ar-
LIVRE V. — D e s S a n d w i c h à P o r t - J a c k s o n in c l u s i v e m e n t , i i 2 5
rivés. A cet effet, le secrétaire colonial, accompagné du surintendant des
convicts , se rend à bord , où , en présence du chirurgien-surintendant, du
capitaine et de l’équipage du navire, chaque convict est interrogé sur
son nom, le lieu de sa naissance, l’époque et le lieu de son jugement,
la nature de sa condamnation, son âge, son métier et ses occupations
habituelles avant son arrestation : les réponses sont rapprochées des notes
transmises avec les listes des prisons d’où le condamné est sorti, et des
rectifications sont faites, s’il y a lieu. On prend note aussi de la taille et du
signalement de chacun, et l’on consígnele tout dans un registre.
Les convicts sont également interrogés sur le traitement qu’ils ont
éprouvé pendant le voyage, et sur la manière dont ils ont été nourris; ils
articulent ies plaintes qu’ils peuvent avoir à faire contre le capitaine, ses
officiers ou l’équipage, et déclarent, ie cas échéant, leurs maladies ou infirmités
corporelles. Enfin le chirurgien-surintendant rend compte à son tour
de la conduite des convicts depuis qu’ils ont quitté les côtes d’Angleterre,
et des maladies ou infirmités qui les rendent impropres à un service actif.
Débarquement. — Cette revue terminée, le gouverneur fixe l’instant
où se fera le débarquement. Ce jour-là les convicts, à l’exception de
ceux qui se sont montrés récaicitrans, quittent leurs chaînes et prennent
i’espèce de livrée qu’ils doivent porter désormais. On les conduit ensuite
dans la cour de leur caserne spéciale (1), où le gouverneur doit les inspecter.
Lorsque ie navire n’est chargé que de femmes condamnées, il y a
moins de formalités. Une commission, semblable à celle qui a examiné
les hommes, passe également celles-ci en revue, et leur fait les mêmes
questions; mais il est rare que le gouverneur les inspecte lui-même.
On leur permet de descendre à terre dans leur costume ordinaire, et ce n’est
que plus tard qu’elles prennent le vêtement particulier qui leur est attribué.
Lorsque le gouverneur s’occupe de la revue des déportés, il a auprès
de lui l’ingénieur en chef, le surintendant des convicts, le chirurgien-
surintendant qui les a conduits et le capitaine du navire. On annonce d’abord
tout haut, d’après une liste préparée d’avance, la destination assignée
à chaque homme, soit pour rester au service du gouvernement, soit
pour habiter chez celui des colons qui en a fait préalablement la ded
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A r r iv é e
des c o n v ic t s .
D is t r ib u t io n
d e s c o n v ic t s .