
'i I
1 Si'
C o lonie
de
civile.
parlerons plus tard, et divers agens subalternes, répartis partout où il est
P o it - Ja c k so n . besoin, servent en sous-ordre et contribuent au maintien de la tranquil-
Adminisiration ¡¡té publique. Nous avoiis fait connoître dans notre chapitre X X X IV
1 emploi que Ion fait des indigènes pour arrêter les convicts fugitifs;
cest ce quon appelle, avons-nous dit, la police noire.
La surveillance et la direction générale des convicts sont confiées à
un surintendant, qui a sous ses ordres plusieurs surveilians et un assez
grand nombre d’employés subalternes.
On se rappelle que les convicts désignés pour les travaux du gouvernement
sont loges dans des casernes ou dans d’autres maisons spéciales.
Ceux d entre eux qui se rendent coupables de nouveaux délits sont mis
en prison, soit à Sydney, soit à Parramatta, Windsor, Newcastle, Liverpool,
Campbell-Town ou Bathurst. Dans le port de la première de ces
villes un ponton est aussi destiné à recevoir certaine classe de coupables.
Police de Sydney. — L’enceinte de la capitale comprend plusieurs
quartiers, dans chacun desquels un corps de garde doit recevoir provisoirement
en dépôt les personnes suspectes, celles prises en flagrant
délit, ou bien encore celles qui auroient été arrêtées après l’instant de la
retraite. Les hommes chargés de faire la ronde dans les rues doivent crier
l’heure la nuit à des intervalles réglés; ils sont armés d’un sabre, et
portent une crecelle pour sonner l’alarme lorsqu’ils ont besoin d’aide
ou de secours. En conséquence du pouvoir discrétionnaire dont ils sont
investis, ils peuvent atout instant entrer dans les maisons des convicts, ou
autres lieux suspects, et visiter surtout les maisons où l’on vend des liqueurs
spiritueuses ainsi qne celies où demeurent des femmes de mauvaise vie.
Sur ia simple réquisition d’un constable, tout habitant est obligé de
prêter main-forte à ces agens de police; et l’on accorde une récompense
de 5 liv. sterl. [ 12 5 fr.] à quiconque arrête et poursuit jusqu’à condamnation
les individus qui se sont rendus coupables de vol avec effraction,
ou de vols sur les grandes routes.
L ’éclairage des rues et places étoit un des moyens les plus efficaces
d’assurer et de faciliter la surveillance d’une agglomération nombreuse
d’individus dont la plupart ne sont pas amis de l’ordre : ce moyen n’a
pas été négligé à Sydney; mais cette disposition est récente.
L IV R E V .— D e s S a n d w i c h à P o r t - J a c k s o n i n c l u s i v e m e n t . 107 1
Police de la rade. — Il falioit prendre aussi des précautions minu-
lieuses pour empêcher les convicts de déserter par mer, prévenir la P o n - Ja ck so n
contrebande, et assurer ia perception des droits de douane et autres: Adm inistration
civ ile.
la réunion de ces divers moyens est ce qui constitue la police de la rade.
Tous les capitaines de navires coloniaux, nationaux ou étrangers, doivent
exécuter rigoureusement ie règlement qui suit :
1° Une garde bien armée, suffisante pour résister à toute tentative d’enlèvement
de vive force de ia part des convicts, doit être constamment à bord.
2“ Aucune embarcation ne doit accoster un navire depuis le coucher
jusqu’au lever du soleil, à moins qu’elle ne soit montée par le capitaine
ou l’un des officiers du bâtiment même.
3° Nul vaisseau ne peut mettre à la voile, ni sortir de la rade pour
quitter la colonie, si le vent n’est assez fort pour lui permettre de gagner
la pleine mer sans être obligé de jeter l’ancre en route.
4 ° Aucune embarcation ne doit aborder un navire en partance, après
l’instant de sa mise sous voile, si ce n’est lorsqu’elle est montée par le
capitaine de port ou par tout autre officier du gouvernement local.
3° Sous aucun prétexte on ne doit souffrir que les convicts de l’un
ou l’autre sexe aillent à bord des navires mouillés, soit dans l’anse de
Sydney, soit dans toute autre partie du Port-Jackson.
6” Il faut que les vaisseaux qui quittent ia rade pour gagner la pleine
mer mettent en panne un peu à l’Ouest de la pointe Bradley, afin que
le gouverneur s’assure, par ses surveilians, qu’il n’y a pas de convicts
cachés à bord. Après cette visite, les bâtimens sous voile ne peuvent plus
communiquer avec la terre, ni mouiller sur rade ou dans les passes, à
moins d’y être forcés par le mauvais temps ou par d’autres causes majeures.
Formalités ci remplir. — En traitant du commerce nous avons déjà
parlé de quelques règlemens auxquels sont soumis les capitaines de
navire, relativement surtout aux droits de port, de pilotage, de phare.
&c. Le maintien du bon ordre a forcé d’établir quelques autres mesures :
ainsi ies vaisseaux qui apportent de ia poudre de guerre sont assujettis à
toutes les précautions que ia prudence exige et dont la négligence ou l’omission
seroit passible d’une amende variable entre 5 et ¡0 iiv. sterl. [tz^
à 250 fr.] seion les cas, qui sont prévus, d’une manière très-circons-
V V V V V V *