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Commerce.
aisés et multipliés entre tous les points qu’ils doivent fréquenter. Ils emploient
à cet important travail ies forçats et les mauvais sujets dont les
services seroient peu recherchés ailleurs; et de ce système, dont l’expérience
démontre la bonté, il résulte de grands et incontestables avantages.
Telle fut, dès l’origine, la marche qui fut suivie à Port-Jackson.
D’abord on ne put s’occuper que des routes du comté de Cumberland,
des barrières longtemps insurmontables empêchant de sortir de cet espace
resserré; juais on se rappelle comment le génie actif de Macquarie
vint ouvrir une ère nouvelle aux colons, en étendant indéfiniment les
limites du sol soumis à son administration. Après des travaux immenses,
la grande route qui traverse les Montagnes-Bleues, de i’Est à
l’Ouest en passant par Emu-Plains, fut établie. Ce chemin, primitivement
rude et difficile sur quelques points, n’a pas tardé à s’améliorer par le]
soins successifs de deux ingénieurs habiles,♦IM, Lockyer et Mitchell : Iq
premier parvint à faciliter la descente du Mont-York, dont il diminua la)
pente d’un pied sur quatre; le second, en modifiant un peu la direction
de la route, l’a rendue d’u ij^sage encore plus facile, au point que ia
pente n’est plus maintenant que d’un pied sur quinze. Bientôt une
autre voie s’ouvrit pour aller à Bathurst en contournant par ie Sud les
fameuses montagnes; mais cette route est longue, encore mal tracée, et
difficile sur quelques points; enfin on établit un chemin plus court,
qui, passant au Nord, par le village de Richmond, se rend au poste
de Cox, où, après quelques inflexions, il parvient à se rattacher au
premier essai des communications entre Sydney et Bathurst. L’avantage
de cette dernière route consiste principalement en ce que l’eau douce
s’y rencontre partout en abondance ; on lui a donné le nom de Route
Bell, en l’honneur du colon qui prouva le premier, par son expérience
personnelle, la possibilité de cette nouvelle communication. Ce beau
travail n’est terminé que depuis peu d’années.
Le gouvernement colonial a sagement dirigé ses efforts non-seuiement
vers la construction des deux routes dont nous venons de parler, mais
aussi vers ia création de celles qui conduisent dans les autres comtés, tant
au Nord qu’au Sud du parallèle de Sydney: ces ^travaux se poursuivent
avec un zèle non interrompu. Parmi les plus beaii^et les plus importans
L IV R E V .— D e s S a n d w i c h à P o r t - J a c k s o n i n c l u s i v e m e n t . 985
ouvrages de ce genre, il convient de citer \a grande route du Nord, qui
se prolonge depuis Sydney jusqu’aux plaines Patrick, en passant par l’auberge
de Wiseman, où elle traverse la rivière Hawkesbury ; de ià elle se
dirige, en se bifurquant, jusque vers les plaines de Liverpool. Un autre
embranchement va des plaines Patrick à Maitland et à Newcastle.
Une route, non moins importante, pénètre par le comté de Carnden
dans celui d’Argyle, traverse ies plaines Goulburn, et se prolonge jusqu’à
celles de Yass. Elle se bifurque encore, un peu au Sud de Berima, et se
rend, après de nombreuses ondulations, jusqu’aux sources de la rivière
Shoal-Haven (pl. 91). En général les grands chemins qui partent de
Sydney se développent dans les trois directions principales du Nord, du
Sud et de fOuest. Toutes ces routes reçoivent des améliorations continuelles
et successives , qui s’étendent aussi aux embranchemens secondaires
(1). D’autres sont à peine commencées; de ce nombre est celle qui
doit se rendre du cote du Sud, jusqua la baie Jervis. Indépendamment des
chemins qui ont reçu de ia main de J’homme tous ies perfectionnemens
nécessaires à la commode circulation des voitures, il en existe quantité
dlautres, appelés Chemins des Bois. Le tracé de ceux-ci est dû aux personnes
qui, ies premières, traversèrent les forêts en se dirigeant sur les entailles
qu’elles faisoient aux arbres, avec une hache, dans le sens qui leur paroissoit
le plus direct et le plus commode pour parvenir au lieu quelles
vouloient atteindre.
II seroit aussi long que fastidieux de décrire minutieusement toutes les
routes secondaires de la colonie : nous avons tâché de les indiquer avec
précision sur notre carte n° 9 1 , qui est complète pour tout ce qui
existoit au commencement de 1834.
Des ponts multipliés facilitent le passage des rivières sur un grand
nombre de points. On en comptoit déjà 93 au commencement de 1833 ,
dont 5 étoient flottans, et 88 construits avec solidité et élégance. A la
même époque des bacs se trouvoient sur beaucoup de rivières ; ceiui
de Wiseman [ Wiseman’s ferry] étoit placé sur l’Hawkesbury, au confluent
( 1 ) L a route qui conduit de S yd n e y à L iverpool fut terminée en février i 8 i 4 ; la grande
route de l’Ouest, de Parramatta à E n iu -fo rd , en jan v ie r 18 1 8 ; et celle de Richmond aux plaines
W^allis, le 5 mars 18 2 3 .
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