
! I
C o lonie
de
P o rt-Ja ck son .
Manufactures.
Prix
de ia
main-d’oeuvre.
" î'**'
tisserands, et charpentiers de différentes classes, les scieurs de long,
menuisiers, ébénistes, tourneurs en chaises, charrons, tonneliers, pou-
lieurs, faiseurs de bardeaux, &c, (i).
Artisans employant les substances mixtes. — Qucûqu’il y ait encore un
plus grand nombre d’ouvriers qui emploient les substances mixtes , nous
nous bornerons à citer les carrossiers, tailleurs d’habits et couturières,
les couteliers, cordonniers et bottiers, selliers-harnacheurs, bourreliers,
peintres en bâtimens, relieurs, tapissiers, &c., &c.
M. BusTy (2) nous apprend que les artisans des professions ies plus
utiles, teis que charpentiers, tailleurs de pierres, forgerons, charrons, &c.,
ont pu gagner depuis 5 jusqu’à 10 shillings [6^,25' à 12^, 50“ ] pat-
jour; ceux de grand talent quelquefois davantage, et même ies ouvriers
ordinaires non moins de 3 à 3 shillings 1/2 [3^,75° à 4'.37°]- E ne faut
pas supposer cependant que ces ouvriers trouvent toujours de l’emploi
avec un tel salaire : c’est même l’inverse qui a iieu. Les circonstances
particulières dans lesquelles la colonie se trouve aujourd’hui placée
sont telles que bien souvent les relations réciproques entre ceux qui
ont besoin du travail et ceux qui l’exécutent sont altérées. Deux causes
principales y concouftnt : 1° l’indolence et la dépravation des ouvriers;
2° le bon marché excessif des denrées. Malheureusement il n’y a qu’un
très-petit nombre d’individus de cette classe qui sachent allier l’économie
à l’esgrit de conduite nécessaire pour exécuter sans interruption
des travaux réguliers, en un mot qui sachent accumuler les bénéfices
tout en améliorant, leur position : la plupart passent une grande partie
de ieur temps dans la dissipation et la paresse; ou bien s’ils travaillent
avec quelque constance pendant un certain intervalle, c’est dans l’espérance
d’obtenir ensuite assez de loisir pour se plonger plus avant dans la débauche.
L’extrême bon marché des objets les plus nécessaires à la vie est
( 1 ) L e gouvernement colonial avoit fondé à P en n an t-H ill, en t S t ç , un établissement pour
scier des b o is , faire des bardeaux et des paniers. L es produits de cette fabrique étoient transportés
sur des charrettes jusqu’aux bords de la rivière de P a rram a tta , d’ où on les envoyoit par
eau à S y d n e y . J ’ ignore si cet établissement existe encore.
(2 ) Authentic information relative to N ew -S o u th - Wales and N e w -7.e la n d ; L o n d o n , 18 3 2 .
LIVREV.— D e s S a n d w i c h à P o r t - J a c k s o n i n c l u s i v e m e n t . 977
tel, qu’un homme peut s’entretenir pendant une semaine tout entière Coloni«-
avec l’argent gagné en un seul jour. Cette circonstance lui permet, quand Port-Ja"^ckso
la fantaisie lui en prend, de mener le genre de vie que nous venons de Manufactun
décrire et de faire par conséquent, à son gré, la loi à son maître. De là
ii résulte évidemment que les personnes qui ont un besoin indispensable
d’ouvriers sont souvent obligées de les payer à des prix exorbitans.
On assure qu’il règne plus de régularité de conduite parmi les ouvriers
libres, émigrés volontairement; et cependant on préfère en général de
payer à la tâche, même ceux-ci, toutes les fois que la chose est possible,
et de ne leur donner un salaire temporaire que lorsqu’ils i’exigent absolument.
Le tableau ci-après montre, sous ce double point de vue, quelles
étoient, en 1833, les sommes accordées aux ouvriers libres des diverses
classes.