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» charbon. Il faut remarquer que le maximum d’effet seroit de ne dépenser
» qu’environ 100 kil. de charbon (t), mais qu’il y a des pertes de cha-
» leur inévitables, comme celle qui est emportée par le courant d’air
» et le refroidissement continuel de toutes les surfaces de l’appareii.
» Quant à l’espace que celui-ci doit occuper, il n’excède pas 10 mètres
» cubes, et certes on auroit pu l’étendre davantage sur un bâtiment
» de 400 tonneaux; mais nous avons dû nous borner à satisfaire ample-
» ment aux besoins d’un équipage de 120 hommes, et nous avons trouvé
» qu’en nous donnant la faculté de porter la ration d’eau à 8 litres, au
» iieu de 2 litres qu’on fournit généralement, nous aurions atteint un
» ma.ximum désirable.
» Après avoir démontré ia possibilité de se procurer de l’eau douce
» de bonne qualité par la distillation de l’eau de mer, en embarquant
» moins d’un sixième de charbon de terre, il faut examiner la dépense
B de ce procédé et la comparer à celle que l’on fait ordinairement.
» Nous allons établir que le prix de i’eau douce obtenue par la dis-
» tillation ne diffère presque pas de celui de l’eau embarquée.
» Le capital d’etablissement d’un appareil capable de donner i 000 li-
» très d’eau par jour ne doit pas surpasser 2 000 francs, dont nous
» compterons l’intérêt à 12 pour 0/0 l’an, à cause de l’usé; ce qui fait
>' 240 francs à répartir sur 360 jours, et par conséquent une dépense
»journalière de ....................................................................................... o*,66'
» Le charbon brûlé étant de i 50 k°, et le prix de 5 francs les
» too kil., c’est une dépense de........................................................... 7>50
» Le service de l’appareil exigera quelques manipulations; mais
A reporter 8 , 1 6
16 8 kilog. de charbon par 2 4 heures doit donner seulement 9 1 2 litres d’eau, puisque 7 kilogrammes
en I heure en ont donné 38.
( i ) On sait par expérience que la combustion de i kilog. de houille produit environ 7 0 0 0 ca-
/o r ifi, et que la vaporisation de 1 kilog. d’eau , à partir de la température o“', ex ige 650 ca lories;
que par conséquent la vaporisation de 1 0 00 litres ou kilogrammes d'eau exigera 650 000 c a lo
r ie s ; et puisqu’ il y en a 7 o z o dans i kilog. de h ou ille , il en résulte que théoriquement parlani
il faudra Y J v T — 93 hilog. de houille pour produire l’effet demandé.
L a calorie ou unité de chaleur est ég a le , comme on sa it, à la quantité de chaleur nécessaire
pour élever un kilogramme d’e au , d’un degré du thermomètre centigrade,
.Appendice. '395
Report. . . . 8*, I 6'
» comme on peut demander ce travail à une grande partie des
» hommes de l’équipage, on ne doit guère compter pour cetobjet
» que.................................................................................................. 2,50
«Ainsi, en tout.................................................................... . 10*,66'
»Si c’étoit 10 francs on voit que ie litre d’eau douce coûteroit un cen-
» time. Assurément ce prix n’aura rien d’extraordinaire, et tout marin
B conviendra que pour lui c’est un bon marché.
» Une remarque qui doit être faite, c’est que ce prix n’est guère que
» double de celui de l’eau à Paris, et on nous accordera sans doute aisé-
» ment qu’on ne peut pas hésiter à se procurer de l’eau douce en tout
» temps et en tous lieux à ces conditions.
» Comparons maintenant ia dépense de la distillation à celle de l'em-
» barqrrement.
» On n’embarque pas moins de quatre mois d’eau pour un voyage de
» iong cours : ainsi, pour disposer de i 000 litres d’eau par jour, il
» faudroit d’abord une quantité de barriques suffisante pour contenir
» I 20 ooo litres, c’est-à-dire, 500 barriques à 240 litres chacune. Le
«prix de ces barriques doit être d’environ 15 francs; ce qui suppose
» une mise dehors de 7 500 francs, dont l’intérêt, compté à 20 p. 0/0
» l’an, à cause des réparations et de la prompte destruction du capital,
» fait par an t 500 francs, et, pour 4 mois, 500 francs, ce qui donne
» pour un jour.................................................................................. 4 / i 6“
» L’embarquement de 500 barriques d’eau exige des trans-
» ports, de la main d’oeuvre, du temps précieux pour le hâti-
» ment et les marchandises ; c’est estimer cet objet à bas prix
» que de ie mettre à 1/50' par barrique, ce qui fait, pour
B 4 barriques ou pour un jour........................................................ 6 ,00
» Ainsi, I 000 litres d’eau embarquée coûtent....................... io / i6 ®
» Assurément on peut discuter cet objet de dépense, et dire que, l’em-
» barquement de l’eau étant fait par l’équipage, elle coûte très-peu; quoi
» qu’il en soit des observations qu’on peut Dire, nous ne croyons pas
» avoir exagéré celte dépense difficile à évaluer, et il n’en peut pas ré