
K e ligion.
Catholiques
» à ses goûts (i). •> Avant l’arrivée du général Darling, ies ministres
anglicans eux-mêmes avoient aussi rempli quelquefois des fonctions administratives
et de police, mais cet abus n’existe pius aujourd’hui.
On a vu pendant de longues années de nombreux déportés politiques
irlandais, professant presque tous ia religion catholique, être privés des
secours de la religion. L ’histoire mentionne cependant, en 1803, la
présence d’un prêtre catholique à Port-Jackson; mais cette apparition ne
fut que passagère ; et j’imagine que l’insurrection qui eut iieu à Castle-Hiil
en i 8 o4 , principalement parmi les Irlandais, fut ia cause ou le prétexte
du départ de cet ecclésiastique. Depuis lors on ne cite pius aucun prêtre
catholique dans ia colonie (2), avant i 820. Deux d’entre eux étant arrivés
à Sydney au mois de juin de cette même année, on ouvrit aussitôt
une souscription pour Ja construction d’une église catholique, et les fondemens
en Rirent jetés l’année suivante, c’est-à-dire trente-quatre ans
environ après l’arrivée des Anglais sur ces bords.
Au commencement de 1833 comptoit 2 prêtres catholiques à
Sydney et un troisième à Windsor ; et, dans le courant de l’année,
il arriva encore 1 vicaire générai, dans la première de ces villes, ayant
un salaire annuel de 200 liv. st. [ 5 000 fr.]. Le conseil législatif vota
alors qu’on accorderoit 150 iiv. st. [3 750 fr.] par an à chacun des
6 prêtres catholiques destinés à desservir l’église déjà existante et celles
qu’on devoit construire encore ailleurs : c’étoit annoncer l’arrivée prochaine
de deux nouveaux ecclésiastiques.
On verra, lorsque nous parlerons des finances, quelles ont été les
allocations spéciales accordées par le gouvernement pour l’établissement
des écoles et la construction des édifices nécessaires au culte catholique
romain.
( 1 ) V o y e ^ L a u g , an H is to ric a l an d statistical account o f NeW‘ S ouîh’ W a le s , X. I l , p. 3 i 4 -
( 2 ) P our donner une idée de la manière dont s’exerçoit le culte catholique pendant l’absence
des prêtres de cette relig ion , je rapporterai le passage suivant de H. Daw son {op. c it .) :
« L a partie catholique de la population con v icte , d it- il, quoiqu’elle ne fît aucune difficulté d’as-
■ » s is te r au service protestant en plein air, se refusoit à entrer dans les édifices où ce service
» étoit célébré. E n conséquence, j’accorda i à un négociant libre ita lien , qui étoit catholique et
» homme de mérite, ia liberté de célébrer le service de leur propre église comme ils l’entendoient,
» dans le bâtiment des fo rg e s , ce qui fut toujours exécuté a v e c autant de convenance que de ré-
» gularité. » On conviendra que ces mots liberté et régularité %or\x ici un peu étrangement placés.
Il ressort des tableaux de population que nous avons donnés ci-dessus,
que le nombre des catholiques existant dans la colonie, à la fin de 1833.
ne s’élevoit pas à moins de 17 1 79 individus, nombre qui est à celui des
protestans de toutes les classes, qui y sont aussi relatés, dans le rapport
de 2 à 5 , ou d’un peu moins de la moitié.
Trois cent qnarante-cinq juifs existoient également dans le pays à la
fin de I 833 ; et nos tableaux de population nous montrent que la presque
totalité de ces derniers individus résident dans le comté de Cumberland,
surtout dans fa ville de Sydney, 011 les attire évidemment l’activité
du commerce.
Une Société biblique fut établie à Port-Jackson au mois de mars 1817,
sous ie titre SAuxiliary bible Society (i); elle n’est, comme son nom l’indique,
qu’une dépendance de la Société biblique de Londres, énorme
machine dont il n’appartient qu’à Dieu seul de connoître l’effet et les conséquences.
Cette société a, comme on sait, pour objet, de répandre ies
saintes Écritures dans un grand nombre de langues, suivant les facilités
qu’elle en a, ou les vues particulières de ceux qui la dirigent. Un rapport
publié à Sydney à la fin de 1822 nous apprend qu’on y avoit déjà distribué
1 5 14 Bibles, I 974 Nouveaux-Testamens , e t, dans les douze
derniers mois seulement , 1 0 4 Bibles et i 8 i Nouveaux-Testamens ; ce qui
fait en tout i 618 Bibles et 2 15 5 Nouveaux-Testamens, ou, en un seul
bloc, 3 773 volumes. En 1830 on portoit ce dernier nombre à 6 340
exemplaires, y compris sans doute ceux qu’avoit répandus ia société
auxiliaire de Van-Diémen. Dans le cours de 1820 les souscriptions
annuelles se sont élevées, à Port-Jackson seulement, à i 4 o liv. st.
[ 3 500 fr. ], et ies recettes provenant de la vente des saintes Écritures
étoient, à la même époque, indiquées comme il suit, savoir :
De mars 1817k mai i 8 i 8 . . . . 4077'' S’*“ 1 o"*
De mai i 8 i 8 à mai 1 8 1 9 .............. 151. o. 6.
De mai 1819k juin i 8 20.............. 3 5 5 - '5- 6.
De juin I 820 à août 1821............. 300. 19. 9.
D ’août I 82 I à août 1 822............... 2 4 4 - 9. 10T.
1 o I 86*,o4'
3 7 7 5 A l
8 894 ,37
7 524 ,69
61 12 ,34
T o taux . 459. ,4 . 5 i. = 364^3 , ° 7
( I ) L ’île V an -D iém en possède aussi une S o c ié té biblique aux ilia ire , qui est dépendante de
celle de Sydn ey .
Reii gion.
Ju ifs .
Socié té
biblique.