
précieux qu’il pouvoit paroître intéressant de naturaliser dans la colonie.
Compagnie d’agriculture australienne. — La société connue sous ce nom
Agriculture, reçut sa Eharte royale d’incorporation le 2 1 juin 1824, et cependant
ce n’est qu’en 1826 que ses opérations agricoles ont commencé. Elle
doit s’occuper spécialement : 1° de la production des laines fines de
mérinos ies pins estimées; 2° de fournir au marché, pour ia subsistance
des colons, du gros et du menu bétail, du blé, du tabac, etc.;
3° de produire, à une époque plus éloignée, du vin, de l’huile d’olive,
du chanvre, du lin, de la soie, de l’opium, etc., toutes denrées propres
à être exportées dans ia Grande-Bretagne; 4 ° enfin de donner une plus
grande valeur aux terres qui lui ont été concédées, effet qui doit nécessairement
être la conséquence d’une bonne culture ainsi que de l’augmentation
de la population coloniale (i).
Pour atteindre ces résultats, avons-nous vu plus haut, la compagnie
a formé un capital d’un million sterling [ 2 5 000 000*^], divisé en
25 000 actions de 100 Iiv. steri. [ 2 500^] chacune. Une concession
gratuite (2) d’un million d’acres [4o4 671 hectares] de terre lui a été
faite, tant dans le comté de Gloucester, où est le centre de ses opérations,
que dans les plaines de Liverpool ; on a exigé qu’un certain nombre
de convicts fussent employés dans cette exploitation, à laquelle devoient
principalement être attachés des laboureurs, des bergers et d’autres ouvriers
iibres, amenés à cet effet d’Angleterre.
La compagnie a reçu la faculté d’affermer ou de vendre, quand elle
le jugeroit à propos, jusqu’à concurrence de la moitié des terres qui
forment sa propriété, après toutefois l’expiration de 5 années. Cette
permission suppose au reste que la somme de loo 000 Iiv. sterl.
[2 500 oooÇ aura déjà été dépensée, tant à la confection des routes
et des bâtimens, qu’aux défrichemens, à la culture, aux clôtures,
desséchemens et autres améliorations du soi. Ensuite la permission
préalable du secrétaire d’état des colonies sera nécessaire pour avoir la
liberté d’aliéner quelque portion que ce soit des 500 000 acres de terre
restant.
( I ) Voye^ D aw so n , op. cit.
(2 ) h a n g , op. cit. t. 1 , page 192 .
L’administration supérieure delà compagnie australienne est composée
d’un gouverneur, d’un vice-gouverneur, de 12 directeurs, de 4 auditeurs
et d’un secrétaire, qui tous résident en Angleterre ; primitivement le
nombre des directeurs étoit de 24 ; enfin il y a dans la colonie un seul
commissaire-administrateur, chargé de gérer les affaires de la société.
En 1834 cet agent supérieur avoit sous ses ordres un secrétaire, un commissaire
adjoint chargé de la comptabilité, un premier commis directeur
des manufactures, un surintendant en chef des troupeaux avec son adjoint,
un entreposeur des laines, un surintendant de l’agriculture, des haras, des
étables et des bergeries ; enfin un garde-magasin inspecteur. A cet énorme
état-major il faut ajouter un chirurgien et un chapelain , tous fixés à l’établissement
central de Carrington, dans le voisinage du Port-Stephens. La
compagnie possède encore à Newcastle un surintendant des mines de
charbon de terre, et un côtre qui fait ie service de va-et-vient entre ce
point et le Port-Jackson. Le nombre, l’emploi et la subordination relative
de ces principaux officiers, ont subi, à certaines époques , diverses
modifications ; l’état que nous venons d’indiquer se rapporte au commencement
de 1834.
M. Robert Dawson a été le premier commissaire colonial de cette compagnie
; et le célèbre navigateur des mers polaires, sir Edward Parry,
lui a succédé en i 829, avec les modestes appointemens de 2 000 liv. sterl.
j 50 000*^] par an, et de pius la promesse d’une pension viagère annuelle
de 300 Iiv. steri. [ 7 500*"], à l’expiration des 4 années qu’il devoit rester
en charge. Sir E. Parry se trouve remplacé iui-même par ie colonel
Dumaresq, officier de capacité et de talent.
« Ce fut dans les premiers jours de 1826, dit le D"'Lang, que la compagnie
australienne commença ses opérations ; mais on les fit sur une échelle
tellement vaste, qu’elles durent nécessairement exercer une influence prodigieuse
sur une colonie aussi peu développée que l’étoit alors celle de la
Nouvelle-Galles du Sud. La nécessité de se procurer tout de suite une
grande quantité de bestiaux obligea à contracter des marchés onéreux qui
en firent monter subitement le prix à un taux très-élevé; c’est ainsi qu’elle
aciieta des bêtes à cornes jusqu’à 12 guinées [315*^], et des brebis à
4 et 5 guinées [ i05> et 1 3T, 25' ] par tête. Cette augmentation rapide
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