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-vrage fur les Scythes. X IV . 848. ^. Sa differtation fiifle s
Waraees. X V I I . <89. 4, I ; I ' I
B « £ H , ( J ,u s c i k f a J . ) V I . 6?. 4. Suppl. II. a » -
^ ’ B A Y E S , (Giogr. upc.) defcription.de la c fre du golfe
de Bayes , ou fe trouvoiem la plupart des maitons de plai-
fance des anciens Romains. Moeurs qu'on y pratiquent. Divers
grands travail* qu’on y exécuta pour rendre le heu plus
commode. IX. l o t . « , 4. -% i . - . Bains chauds , près de
Bayes. X. pao. a. Pont d e bateaux que f & j ÿ Ê battt i Bayes.
XIII. 7 t . b. Lac d’A verne , près de Bayes. 1. 069. b.
■ BA V EUX . Exemple que les habitais de cette v ille ont
donné pour bannit la mendicité. V U . 75. *. Obfervations fur
Bayeux ancienne. Suppl. IV . 5 6. a. 198.b. , VT
B A Y LE . Notaire des bayle 8c confuls du Languedoc. A l.
^Ba y l e (Pierre) tems & Ueu de fanaiffance. VII . 4a. a.
Obfervations fur la vie , les principes & les ouvrages de ce
philofophe, XIII. 6x2. b. 613. <*, b. fur fon diftionnaire.
V i l . 42. | Réponfe à la critique de ceux tjut lux reprochent
d’avoir fait mention , dans Ion ch&ionnaxre , de pluiieurs
auteurs peu connus , & den avoir omis de célébrés. IV .
067. a. Il n’y a pas d’auteur qui ait tant perdu dans quelques
endroits ? & qui ait tant ga^nè dam d^utreiî V. 636. d.
Comment il a combattu le fpinofiüne. X V . 4&4- ? • “
474. a. Examen qu’il a fait de cette qucfhon, fi lathéiime
eft pire que la fuperffition. I. 801. b. Examen de cette propo-
firion de Bayle | que l’athéifme ne tend pas à la deftruéhon
de la fociétè. 804. a , b. 806. b. 809. b. 810. b. 813. g 8x5. a.
Examen des réflexions de Bayle , fur les preuves de I existence
de Dieu. IV . 976. b , & c. Comment il a tâché de
défendre le manichéifme: difputesfur ce fujet, entre Kay l e ,
Jaquelot, Leibnits Sc Mallebranche. X . 24. a , b , ecc. Comment
il a tâché de ruiner la preuve de la l ib e r t é t i r é e du
fentiment v i f que nous en- avons. IX. 468. b. Son journal
littéraire. Siippï. III. 659. b.
Bayle , f.François) anatomifte. Suppl. I. 399. b. Phyfiolo*
gifle. Suppl. IV . 3 <2. a. * ,
B A YO N N E . Conjeéhire fur l’ancien nom de cette ville.
IX . 288. b. Mines à cinq, lieues de Bayonne , connues
8c exploitées par les Romains. VII I. 932. a. Coutume de
Bayonne. IV . 41c. b. Fêtes données à Bayonne par Catherine
de Médicis. V I. 577. b. Autres fêtes données dans cette
v ille en 1745 , au partage de madame la dauphme. V I . 588.
b , & c. E
B A YO N N E T T E . Defcriprion de cette arme ; fon ulage.
O n dit qu’elle a été inventée à Bayonne. II. 168. a.
Bayormettc. Defcriprion de cette arme.XVII. 768. é.Bayon-
nettes à reflort. D éclaration concernant les 'ouvriers qui les
fabriquent. IX. 512. a. D e l’ufage de h bayonnette. Suppl. 111.
15 5. b. 1 56. a. 158. b. 160. b. Suppl.IV . 30O. b.
B A ZA R , lieu deftiné au commerce parmi les Orientaux.
Defcriprion & ufaees des différentes places de ce nom. Magnificence
de celui d’Ifpahan, que celui de Tauris furpafTe encore
en étendue. II. 168. b. .
Barar. Defcriprion du bazar de Bender-Abazzi. XII. 140. b.
B A ZA R IE , {Giogr. anc.) province des Scythes , dont les
habitans formoient des parcs de bêtes fauves & d autres
animaux. C e qui arriva à Alexandre-Ie-grand, dans un de ces
parcs. II. 168. b.
B A Z IL E , {Hifi. du bas-empire) hrftoire du régné de cet
empereur. Suppl. I. 835. a,
Bazile le Macédonien. Hiftoire de la vie 8c du régné de cet
empereur. Suppl. L 835. b.
B A ZO IS , (Giogr.) contrée du N ivernois. Ses productions.
Son commerce. Principales villes qu’on y trouve. O uvrage à
confulter. Suppl. 1. 833. b.
B A Z U IN , ( Ic/itby. ) poiffon d’un nouveau genre de la
famille des fpares. Defcripticn de fix efpeces comprifes fpus
ce g en re, diftinguées par les noms fxiivans : 1. baçuin ; 2. var-
keafbeck; 3. varkenfbeck ; 4. fiejfensvich ; 5. chine kabos ; 6.
TOQs-yich. Suppl. I. 836. a , b.
B D
B D E L L IUM , ( Mat. méd. ) gomme du L e v ant, d’ufage en
médecine : étymologie de ce mot. Il efl fort douteux que le
bdellium dont il efl parlé dans l’Écriture , foit pris dans le
même fens que dans nos langues. Diofeoride eri diftingue
trois fortes. Galien en reconnoît deux, l’arabique 8c le fey-
tliique. Arbre de ce nom , qui fe t ro u v e , felon Pline , dans
la Ba&riane. Entre les modernes, les uns le confondent avec
la mirrhe, les autres avec la gomme animé ; d’autres le prennent
pour l’efearboucle ou le CVyftal. Sentiment de D ale , de
P ome t, de M. Geoffroi, fur le bdellium. II. 169. a.
Bdellium : différence entre la myrrhe 8c le bdellium. X.
916. a.
B E A
B E
B É , ( l e ) maître écrivain. IX. 906. b.
BÉ ARN , mines d’argent de cette province. I. 639. a. Fa*
milles defeendues de Vifigo ths , fubfiftantes dans le Béarn.
II. 530. b. Parlement de Béarn. XII. 62. a , b. 8cc. Cour
majeure ou pléniere du Béarn. IV . 372 b. For de Béarn.
V I I . 108. b.
B É A T IF IC A T IO N , a&e par lequel le pape'déclare un
homme en poffeflîon du bonheur étemel. II. 169. a. Différence
entre la béatification 8c la canonifation. Pourquoi la
béatification a été introduite. Ibid. b.
B É A T ITU D E , bonheur, félicité, ( Synon. ) différence entre
ces mots. II. 169. b.
Béatitude, montagne des béatitudes en Judée. X . 679. b.
Béatitude, voye^ PARADIS, 6* l ’article Théo logique, ClEL. D u
tems où les juftes jouiront de la béatitude. XV II . 348. a. État
de l’ame juffe au premier moment de la béatitude-. II. 245.
a. Béatitude que Mahomet promet à fes feélateurs. I. 251.1/.
Béatitude félon les budsdoïftes. 753. b.
BEAU. ( Métaph. ) T o u t le moride raifonne du beau ; mafs
dès qu’on demande fon origine, fa nature, fa notion pré-
c i fe , les fentimens font partagés.
I. Expojiùon des différent Jcntimens des auteurs qui ont
le mieux écrit fur ce Jujet. Dialogues*de Platon fur le beau.
Idée de ces ouvrages. II. iCtÿ.b. S. Augiiftin avoit compofé
fur cette matière un traité qui s’eft perdu. Cependant l’on
v o it par les idées éparfes dans fes écrits fur cet o b je t , que
c’eft l'unité , félon lu i, qui conftitue la forme 8c l’effence du
Beau en tout genre. W o l f fait confifter la beauté dans la
perfeftion : la vraie efl celle qui naît d’une perfection réelle:
l’apparente celle qui naît d’une perfection apparente. Saint-
Auguftin avoit été plus loin. Ibid. 170. a. M. de C rouzas définit
la beauté , un certain rapport d’un objet avec des fentimens
'agréables, ou a v e c des idées d’approbation. Il fixe
enfuite cinq caraâeres du beau ; la variété, l’unité , la régularité
, l’o rdre , la proportion. Défaut de cette définition. M .
Hutchefon , profefleur de Glafcou , établit en nous un .fens
interne, par lequel nous diftinguons les belles ch o fe s , 8c
entend par le beau, ce qui efl fait pour être faifi par ce fens.
i° . Notre amè , dit-il, efl paffive dans le plaifir 8c dans le
déplaifir.
a°. Il n’eft peut-être aucun objet qui puiffe affeder notre
ame, fans lui être plus ou moins une occafion néceffaire' de
plaifir ou de déplaifir. Ibid. b.
30. Cela pofé , l’auteur appelle fens internes ces déterminations
de l’ame à fe plaire ou à fe déplaire à certaines formes
ou à certaines idées, quand elle les confidere.
4°. Comme ces déterminations s’obfervent dans tous les
hommes ; il efl confiant qu’il y a dans tous un fens naturel 8c
propre pour le beau.
5“. Il ne fuit point de ce que ce fens interne fe développe
plus tard que les fens externes, que cette faculté vienne
uniquement de l’éducation.
6°. Les facultés par lefquelles nous recevons des perceptions
différentes, s’appellent des fens différens. Nos fens ont
chacun leur organe. O r , fi vous appliquez cette obferva-
tion au bon 8c au beau, vous verrez qu’ils font exactement
dans ce cas. II. 17 1. a.
70. Les animaux ont des facultés femblables à nos fens
extérieurs ; mais aucun ne donne un figne de ce qu’on
entend ici par fens interne. Donc il exifle indépendamment-
des fens extérieurs.
8°. Le fens a des plaifirs néceffaires, la beauté 8c la laideur
d’un objet efl toujours le même pour nous , quelque defir
que nous euffions d’en juger autrement.
90. Ainfi certains objets font immédiatement la caufe du
plaifir que donne la beauté, ce plaifir efl individuel 8c n’a
rien de commun avec l'intérêt.
xo°. Nous joignons toujours à la eonfidération de futile
quelque autre fentiment particulier. Abandonnez la nature à
elle-même , le fens interne exercera fon empire. Il pourra
fe tromper dans fon objet ; mais la fenfation de plaifir n’en
fera pas moins réelle. Ibid. b. Le terme beau , félon Hutchefon
, défigne la perception d’un efprir. Rien n’eft beau que
par rapport à l’efprit qui l’apperçoit. C e qu’il entend par
beau abjolu 8c beau relatif. Un être feroit bien malheureux
qui ne reconnoîtroit le beau que dans des objets qui lui
leroient nuifibles. Mais la p rovidence y a pourvu. Selon les
fcélateurs d’Hutchefon , les figures que nous nommons
belles, offrent à nos fens l’uniformité dans la variété. Ibid.
17a. a. Et dans les ouvrages de la nature, le beau a le même
fondement. Ils affujettiflent à la même loi les produirions
des arts. Mais" il efl une claffe d’êtres dont ils font fort
embarraffés ; car, on y reconnoît de la beauté, 8c leur réglé
n’eft point appliquable à ces êtres ; ce font les démonftra-
tions des vérités abftraites Sc univcrfelles. Ibid. b. Q uant au beau
rela tif, il ne peut confifter que dans la conformité qui fe
B E A B E A 159
t m m m m 1« «W<W«& » * B S n n’sft donc pas nécetfaire
qu’il y ait aucune beauté dans 1 original. Quelle e fl,
félon hutchefon, l’origine du penchant que nous avons à
la comparaifon. Effai Jur U beau du P. André jéfuite. Eloge
de cet ouvrage. Cependant on doit lin reprocher de n avoir
nulle part défini en quoi confifte le beau. Ibid. 173. a. Il le
diftribue en quatre chapitres; le premier eft clu beau vifible;
le fécond du beau dans les moeurs ; le troifieme du beau
dans les ouvrages d’efprit ; le quatrième du beau mufical.
Il prétènd qu’pn découvre fur chacun de ces objets un beau
cflcntiel un beau na tu re l, un beau artificiel : ce dernier
eft mêlé d’arbitraire 8c d’abfolu , comme on le voit , par
exemple , en arclme&ure. U y a donc dans les productions
des arts, un beau effentiel, un beau de création humaine ,
8c un beau de lÿftême. Ibid. b. Le beau arbitraire fe foufdivife
en un beau de génie , un beau dé g o û t , 8c un beau de pur
caprice. Comment le P. André rép.ond à ceux qui prétendent
que la beauté eft d’éducation 8c de préjugé.... Appliquant
enfuite fes principes aux moeurs , aux ouvrages
d’efprit 8c à la nuifique, il montre dans ces trois objets,
un beau effentiel, un beau naturel, 8c un beau arbitraire.
L ’auteur qui nous a donné l'effai fur le mérite 6* la vertu,
rejette toutes ces diftinCUons , 8c n’admet qu’un beau dont
l ’iitile eft le fondement. Ibid. X74. a. Ainfi tout ce qui eft
ordonné de maniéré à produire le plus parfaitement l’effet
qu'on fe propofe eft fuprèmement beau. Pourquo i, félon
cet auteur nous changeons fi fouvent de mode. Il y a une
efpece de maximum autour duquel nous tournons fans ceffe.
D ’ailleurs ce maximum a dans mille oceafions des limites
plus étendues ou plus étroites. Examen de ce fyftême. Il eft
prouvé que nous admirons dans les ouvrages de 1 art 8c de
la nature plyfieurs chofes dont La beauté ne fauroit avoir l’utile
pour fondement. Ibid. b. Réfumé de ce qui v ient d’être dit
fur chacun des auteurs dont on a parlé. Ibid. 173. a. Syfléme
de C auteur de cet article. L’exercice le plus immédiat de nos
facultés de fenrir 8c de penfer, confpire, aufli-tôt que nous
naiffons, à nous donner des idées d’o rd re, de fymmétrie ,
de proportion, d’unité. Ces notions-font expérimentales,
indépendantes de celle de D ieu , pofitives , diftin&es,
univerfelles, &c. Ces notions ébauchées dans notre entendement
par l’exercice de nos facultés, font entretenues , 8c
perfectionnées par tous les objets qui nous environnent. Ibid,
b. S’il n’entre donc dans la notion du beau que celles dont on
vient de parler..... on peut les employer dans la définition
qu’on en donne fans être accufé de tourner dans un cercle
vicieux.... J’appelle beau hors de m o i, tout ce qui contient
«n foi de quoi réveiller dans mon entendement l’idée de
rapports, oc beau par rapport à m oi, tout ce qui réveille cette
idée..... Cette définition expliquée dans' toutes fes parties.
Ibid. 176. a. Diftinétion de plufieurs efpeces de beau ; le beau
mo ra l, littéraire , mufical, naturel, artificiel, d’imitation,
définis d’après le principe qu’on vient d’établir.....Diftinétion
clu beau relatif 8c du beau réel. Ibid. b. C e qu’on entend par
l’imitation de la belle nature. Selon la nature d’ùn être 8c des
rapports dont il excite en nous la perception, il eft jo li,
beau , plus beau, trè s -be au ,laid ,,ba s, petit, grand, é le v é ,
fublime, outré, burlefque ou plaifant. Exemple tiré de la
lit té r a ir e ; le qu’ il mourut du v ieil H o rac e , félon les cir-
eonftances où il fera prononcé , pourra être ou indifférent,
c ’eft-à-dire ni beau ni laid , II. 177. a. ou intéreflant, ou-
fublime, ou burlefque, ou plaifant. Objection contre la définition
de l’auteur. Elle embraffe trop d’objets ; il en eft plufieurs
auxquels elle convient, qu’on ne fauroit appeller beaux.
Réponfe à cette objeftion. L ’on diftingue -ici trois fortes de
rapports ; les rapports réels, les rapports apperçus, 8c les
ïntelleéhiels , ceux que l’entendement humain femble mettre
dans les chofes. Ibid. b. C e n’eft point par. ceux-ci qu’un être
eft beau ; mais par les rapports réels que notre entendement
y remarque. Cette beauté ne fe prend point dans ce
fens étroit où le joli eft l’oppofé du beau ; mais dans un
fens plus philofophiquc, plus conforme à la notion du beau
en général, 8c à la nature des langues 8c des chofes,
Ibid. 178. II. a.
II. Recherches fur l ’origine des opinions differentes que
les hommes ont de la beauté. Le beau qui refulte de la
perception d’un feul rapport, eft moindre ordinairement
que celui qui réfulte de la perception de plufieurs rapports...
Éxemples... Cependant il ne faut pas multiplier les rapports
à l’infini, 8c la beauté ne fuit pas cette progreflion. Nous
n’admettons de rapports dans les belles chofes que ce qu’un
bon efprit en peut faifir nettement 8c facilement. Ainfi de
la diverfe capacité des efprits réfulte la diverfité des juge-
mens fur le beau. Il y a des rapports qui fe fortifient,
s’affoibliffent 8c fe temperent mutuellement. Quelle différence
dans ce qu’on penfera de la beauté d’un objet fi on
les faifit tous, ou fi l’on n’en faifit qu’une partie 1 Seconde
fource de diverfité dans les jugemens : il y en a d’indéterminés
8c de déterminés. Nous nous contentons des premiers
tomes les fois qu’U ifc ft pas de l’objet unique de la
fcience & de l’art, de les déterminer. Ibid. 179. a. Mais fi cette
détermination eft l’objet immédiat 8c unique d’une fcience
ou d’un a r t , nous exigeons non-feulement les rapports,
mais encore leur valeur. Exemples. Une circonftance qui
n’eft pas indifférente à la beauté, c’eft l’a&ion combinée de
la furprife 8c des rapports. Quelquefois nous confidérons les
êtres relativement aux lieux qu’ils ocdiipe'nt dans la nature,
dans le grand to u t , 8c félon que le grand tout eft plus ou
moins connu , l’échelle qu’on le forme de la grandeur des
êtres eft plus ou moins exaéte : troifieme fource de diverfité
de goûts 8c de jugemens dans les arts d’imitation.
Influence des paffions, des préjugés, des moeurs fur noS
jugemens : quatrième fource de diverfité de talens & de
connoiffanees : cinquième fource de diverfité dans les jugemens.
Ibid. b. S’il manque à un homme la notion de quelqu’une
des idées fnnples dont une fubftance eft compofée,
il n’eft aucune définition qui puiffe lui donner l’idée dont il
n’auroit pas eu précédemment la perception fenfible : fixieme
fource de diverfité dans les jugemens que les hommes portent
de la beauté d’une defcriprion. Les termes n’ont pas la même,
valeur dans l’efprit de chaque homme : feptieme fource.
Certains goûts ou dégoûts, certain ordre faétice dans nos
idées : huitième fource. Viciflitudes dans nos facultés : neuvième
fource. Ibid. 180. a. Les idées accidentelles que réveillent
la préfence de l’objet dont nous jugeons : dixième fource.
Certaines analogies que nous croyons trouver entre cet
objet 8c d’autres qui nous plaifent ou nous déplaifent : onzième
fource. Le nom leul d’un ouvrier décide notre jugement fur
l’ouvrage : douzième fource. Les êtres purement imaginaires,
tels que le fp hynx, la fy r e n e , &c. font ceux fur la beauté
defquels on femble moins partagé. Ces caufes de diverfité ne
font point une raifon de penfer que le beau réel foit une
chimere : le principe du beau n’en eft pas moins conftant.
Ibid. b. Le beau n’eft pas toujours l’ouvrage d’une caufe intel- *
ligente. Les rapports font quelquefois des réfultats de combi-
naifons fortuites , du moins par rapport à nous. Exception en
faveur des oeuvres du tout-puiffant. Ibid. 181. a.
B eau. ( Métaphyf. Poèfie) D es qualités auxquelles ce fentiment
de plaifir 8c d’admiration qu’excite le b eau, eft attaché
dans les produirions de la nature Êcde l’art. Suppl.1. 836. a. On
diftingue trois efpeces de beau ; le beau inteileéhiel, le beau
mo ra l, 8c le beau matériel ou fenfible. — Ses qualités dif-
. finit es fe réduifent à trois ; la force , la richeffe 8c l’intelligence.—
L ’oeil 8c l’oreille font exclufivement les deux organes
du beau. L’oeil eft le fens de la beauté phyfique, 8c
l’oreille eft par excellence , le fens de la beauté intelleituelle
8c morale. — C e qui donne à la penfèe 8c à la volonté ce
caraitere qui nous étonne dans le génie 8c dans la v er tu , ce
font toujours les qualités exprimées ci-dcffus, fo r c e , richefle
8c intelligence. En morale, c’eft la force qui donne à la
bonté le caraitere de beauté. Ibid. 83*7. a. — Il arrive fouvent
que fans être d’accord fur la bonté morale d’une aition cou-
rageufe 8c fo r te , on eft d’accord fur fa beauté ; telle eft
l’aition de Scevola. — On obferve la même chofe dans les
produirions de l’efprit. Toutes celles qui fuppofent un haut
degré d’intelligence 8c une force prodigieufe dans l’entendement
8c la réflexion, font appellées belles. — Pourquoi le
peuple 8c les favans font les deux claffes d’hommes qui
éprouvent le plus fouvent 8c le plus vivement l’émotion du'
beau. - Caraiteres qui excitent en nous le fentiment du beau
dans l’éloquence 8c la poéfie. — Beauté dans les objets fen-
fibles. Ibid, b; Caraiteres de beauté dans l’homme 8c dans la
femme. Ibid. 838. a. Ces caraiteres font voir que l’intelligence
6c la fageffe de la première caufe ne fe manifeftent jamais
avec plus d’é clat, qu’en formant des objets divins. To ut
otivraae de la nature dans lequel nous appercevons une
magnificence ou une induftrie merveilleufe ; tout phénomène
qui annonce de grandes forces , excitent en nous le fentiment
du beau. Ibid. b. Enfin dans la beauté par excellence,
dans le fpeitacle de l’univers, nous trouverons réunis au
fuprême degré les trois objets de notre admiration, la
fo r c e , la richeffe 8c l’intelligence. - En quoi confifte la
beauté artificielle. - Application des principes qui viennent
d’être établis aux ouvrages d’ archireéture. r- Diftinétions néceffaires.
I l ne faut pas confondre l’idée de force avec celle
d’effort, Ibid. 839. a. ni celle de richeffe 8c de magnificence
avec une vaine oftentation. — Les mêmes principes appliqués
à l’éloquence & à la mufique. - D e la beauté dans les
arts d’imitation. Ibid. b.. - Une idée inféparable de celle du
beau moral & phyfique, eft celle de la liberté ; parce quç
le premier ufage que la nature fait de fes forces, eft de fe
rendre libre. - L’excellence de l’a r t , dans le moral comme
dans le phyfique, eft de furpafl’er la nature, de mettre plus
d’intelligence dans l’ordonnance de fes tableaux, plus de
richeffe dans les détails, plus de grandeur dans le aeffein,
plus d’énergie dans l'expreflion, plus de force dans les effets.
Ibid. 840. a. En imitant la belle nature, fouvent l’art ne peut
l’égaler; mais de la beauté du modelé, 8c du mérite encore
prodigieux d’en avoir approché, réfulte en nous le fentiment