436 C R E C R E
1027. b. Créanciers hypothécaires, voyez ce mot. Créanciers
privilégiés. X III. 391. a , k VII I. 4 15. a. Créancier fubrogé.
X V . 372. a , b. Union de créanciers. X V I I . 385. b.,
CR E AN G E ou K rxch ingeN f ( Géogr.) comté de la Lorraine
allemande. Sa capitale de même nom. Princes dont
i l releve. Seigneurs qui le poffedent. Suppl. II. 650. b.
C R É A T IO N , ( Métaphyf. ) aéte d’une puiflance infinie ,
qui produit quelque chofe fans la tirer d’une matière préexi-
ftante. Il paroît que les philofophes païens n’ont point connu
le dogme de la création. Ils ont cru que la matière première
avoit été de toute éternité. "Ce que difent là-deffus Cicéron
& Ariftote. L’éternité de la matière leur fervoit à fauver la
bonté de Dieu aux dépens de fa puiflance, & à expliquer l’origine
du mal. Comment raifonne fur ce lujet Platon dans fon
Tymée. m - ;
Il eft naturel de croire que le dogme de la création étoit
univerfellement reçu parmi les Juifs. IV . 438. b. Cependant
trois fortes de novateurs s’étoient gliffés parmi e u x , fur-tout
depuis la captivité de Babilone. Les uns foutenoient. qu’un
monde plus imparfait avoit précédé celui-ci, & que la durée
de chaque monde doit être de fept ans. Les autres infinuoient
le même fyftême qu’a foutenu enfuite Spinofa. Les autres
difoient qu’il y a plufieurs mondes tous fortis de Dieu par
émanation , compofés de la lumière célefte épaiflie, &c.
Réflexion de S. Auguftin fur les fix jours que Dieu employa
à créer le monde. Philon a traité de ridicule l’opinion
qui admet’ la diftinétion des fix jours. L’auteur de cet article
penfe que la création momentanée donne une plus grande
idée de la puiflance de Dieu , que la création fucceflive ,
Ibid. 430. a. & que les fix jours ne font-que fix mutations
pad où paffa la matière , pour former l’univers tel que nous
le voyons aujourd’hui. Idée qu’on doit fe faire du mot jour
employé par Moïfe. Quelques-uns des doéteurs chrétiens
des premiers fiecles ne font pas bien clairs fur l’article de la
création. Sentiment de Juftin, martyr. Quelques philofophes
modernes , entr’autres Thomas Burnet & Whifton , ont
regardé la queftion, fi Dieu a fait le monde de rien ou d’une
matière préexiftante éternellement , comme une queftion
purement philofophique. Paroles de Whifton. Ibid. A., Pour
revenir aux anciens philofophes, on peut les ramener à trois
claflës ; les uns croyoient que le monde avoit été difpofé
par une caufe intelligente ; les autres attribuoient cette dif-
pofition au concours fortuit des atomes ; les autres faifoient
le monde éternel. Philofophes qui ont été pour l’éteajnité du
monde. Raifons qu’ils apportoient. Les philofophes grecs
avoient été prévenus par les Egyptiens dans cette opinion.
Ibid. 440. a. Ceux-ci admettoient deux divinités premières,
l e foleil & la lune , fyftême moins abfurde que celui qui
attribuôit au hafard la caufe de l’arrangement de l’univers.
T>’un autre cô té , l’opinion des épicuriens s’accordoit mieux
avec les veftiges qu’on rencontre par-tout de la jeuneffe du
monde. Rien de plus frivole que la fuppofition d’un déluge,
o u d’un embfafement, pour rendre raifon de ces fignes de
nouveauté. Pourquoi tant d’habiles gens ont embraflé un
fyftême fi incompatible avec l’hiftoire. A pefer, les difficultés
, ils en trouveroient beaucoup moins dans leur fyftême
que dans celui qui admet un monde formé par un aveugle
hafard. Ibid. b. Quelques philofophes, à la v ér ité , ont parlé
d’un D ieu ; mais ils ne laiffoient pas de croire l'éternité du
monde , ne pouvant concevoir comment ce Dieu auroit
créé la matière ou agi fur elle. C e fujet a fervi quelquefois
de raillerie aux plus beaux efprits du paganifme, témoin ce
que difent Lucien , Cicéron , A rifto te , Plutarque, fur ceux
qui admettoient un Dieu ordinateur. Les autres , qui faifoient
intervenir l’aélion de Dieu dans l’arrangement du
in o n d e , n’en foutenoient pas moins fon éternité. Ibid. 441.
a. Le fophifme de leurs raifonnemens vient de ce qu’un
être fpirituel eft difficile à connoître , & de ce que nous
ne pouvons comprendre l’éternité. Mais pourquoi le monde
n’a-t-il pas été créé de toute éternité ? c’eft que le monde n’eft
pas une émanation néceffaire de la divinité. Et pourquoi le
monde n’a-t-il pas commencé plutôt ? queftion ridicule. Le
tôt ou le tard font des propriétés du tems & non de l’éternité.
Il fuffit d’obferver qu’une éternité a dû le précéder,
pour comprendre qu’il n’a été créé ni trop tôt ni trop tard.
Ibid. b. Les philofophes foutenoient qu’il devoit y avoir une
efpece J e cercle dans les femences , fans que les efpeces
euffent eu jamais ni origine ni commencement. Quand on
admet un créateur cette difficulté tombe auffi-tôt. A u lieu
qu’en fuppofant l’éternité du monde , il femble qu’il y ait
de la contradiélion à fuppofer un mouvement éternel ; car
tout mouvement étant fucceffif, une partie va devant l’autre
, & çela ne peut compatir avec l’éternité. Ces mêmes
philofophes n’ont pu comprendre comment Dieu auroit agi
fur la matière; mais la connoiffance que l’homme a de lui-
mêmé , nous donne l’idée d’une caufe qui agit par fa v o lonté
;.ainfi la volonté de l’efprit éternel fera le feul infiniment
qu’il aura employé pour former l’univers. La fupério-
rité de l ’efprit fur le corps fait comprendre la pôifibilité de
la création de la matière. Ibid. 442. a. Cette fupériorité pa-
roîtra , fi l’on confidere fes deux facultés ; la corinoiflanCe
par laquelle i l pénétré toutes les propriétés & les aéliohs du
corps ; & la volonté, d’où dépend la première détermination
des efprits animaux , qui , par exemple , coulent dans le
bras. Si donc la volonté peut produire une direélicn de
mouvement dans le corps , il n’eft pas impoflïble qu’une
volonté en produife ailleurs. O r fi cette volonté eft unie à
un pouvoir infini, rien n’empèche de concevoir la création
de la matière. Cette opération n’eft difficile à faifir , que
parce qu’on veut fe la repréfenter par l’imagination. Quand
on confidere attentivement l’opération d’une volonté , on
conçoit clairement qu’elle doit produire elle-même fon fujet,
bien loin qu’elle fuppofè un fujet pour agir. Ibid. b. En quels
fens eft vrai le fameux axiome, rien ne fe fait de rien. Ce t
axiome bien entendu, loin d’être contraire à la création ou à
l’exiftence de Dieu , fert à les prouver d’une maniéré invincible.
En effet, x°. s’il étoit vrai qu’aucun être ne peut commencer
à exifter , il ne pourroit y avoir aucune caufe qui
-fît quoi que ce foit ; il n’y auroit point d’aétion ni de mouvement
dans le monde corporel ; Ibid. 443. a. a°. fi rien ne
peut être tiré du néant dans le fens que nous foutehons, il
faut que toutes les fubftances de l’univers exiftent de toute
éternité , & néceffairement, indépendamment de toute caufe ,
ce qui eft véritablement faire fortir quelque chofe du néant
dans le fens auquel cela eft impoflïble ; 30. fi toutes les fubftances
étoienr éternelles , les âmes le feraient auffi,__ ce
que les athées font fort éloignés d’admettre ; 40. la matière n’eft
as co-éternelle avec D ieu , d’où il s’enfuit qu’elle a été créée,
reuve que l’auteur en donne. Ibid. b.
Création, les anciens philofophes regardoient la création
comme contradiéloire. III. 157. b. Sentiment d’Ariftote &
de Platon fur la création. I. 659. b. Impoflibilité de concevo
ir ce néant qui précéda la création. XI. 66J>. 67. a. Examen
de cette propofition de Spinofa, une fubftarice ne peut
être produite par une autre fubftance. X V . 472: a. Réflexion
contre l’enchaînement infini des caufes & . des effets. 473.
a. Le monde n’a pu fe faire par le feul mouvement de la
matière. Ibid. b. Explication de la création félon la philofô-
phie cabaliftique. II. 480. a. 483. b. Défenfe du fentiment
des chrétiens contre celui des câbaliftes & de Spinofa. 480.
b. Sentiment des doéleurs Juifs fur la création. IX. 46. b.
47. a. Origine des animaux & des végétaux félon Paracelfe.
1. 272. b. Sentiment des Indiens fur la création. Suppl. I.
902. b. Celui des Canadiens. Suppl. II. 164. b. Création du
monde expliquée par Defcartes. II. 719. b. 722. b. Réfutation
de fon hypothefe. 723, b. Principes dont il ne faut
point s’écarter dans les recherches fur l’origine du monde.
IV . 292. b. L e fyftême de Whifton combattu. Préférence'
que nous devons donner à la phyfique de Moy fe fur les
fyftêmes des philofophes. Variations des philofophes dans
leurs principes fur l’origine de l’univers. III. 158. b. Comment
nous devofis entendre le récit de M o y fe fur la création.
Attention que doit avoir un philofophe de ne former
aucun fyftême qui heurte les vérités primordiales que l’hifto-
rien facré nous enfeigne. 139. a. Obfervations fur la figni-
fication du mot creavit. Ibid. b. Réflexions en faveur du
récit de Moyfe. IV . 980. a. But de la création félon Origine.
X. 444. a. Sentiment des Juifs fur ie tems de l’année
où le monde a été créé. X IV . 371. b. Pourquoi D ieu
n’a pas créé le monde ni plutôt ni plus tard. X V I. 94. b.
D e l’époque de la création, voyez A ntiquité du monde.
Voyez auffi fur la création l’article Cosmogonie.
C R É B IL LO N , ( P r o f per Joliot de ) obfervation fur Rha-
damifte & Zénobie. XIII. 861. a.
CRECELLÉ , Crefferelle , Cercerelle , Quercerelle, ( Ornithol. )
defeription de cet oifeau. IV . 444. a. Différence entre le
mâle & la femelle. On la dreffe pour la chaffe. Lieux où
elle fait fon nid. Elle ne pond jamais plus de quatre oeufs.
Voyez Q uercerelle & Sarcelle.
CR È CH E , ( Hifi. eccl. ) les anciens peres marquent que
Jefus-Chrift naquit dans une caverne creufée dans le r o c ,
près de Bethléem. Raifons qui donnent du poids au témoignage
de S. Juftin & d’Eufebe. Comment la crèche pou-
vo it être difpofée dans ce lieu. D e quelle matière étoit
cette crèche. Pourquoi les peintres ont accoutumé de repréfenter
auprès de la crèche du Sauveur un boeuf & un âne.
Plufieurs critiques doutent que ces animaux aient été dans
l’étable de Bethléem. IV . 444. b.
C rèche. ( Hydraul. ) IV . 444. b. .
CR ÉD EN C E , Loi' de IX. 657. b.
C R ÉD IB IL ITÉ , ( Métaphyf Morale ) ce qu’on entend par
une chofe croyable. Différence entre une chofe croyable
& une chofe évidente. Ouvrage où l’on trouve le calcul
de la crédibilité du témoignage des hommes. IV . 445. a.
Voye^ Croyance.
Crédibilité d’un fait. Réglés à fuivre pour établir cette crédibilité.
I. 180* a. Examen du fyftême de C ra ig , par lequel
il établit que la crédibilité d’un fait va toujours en décroiffant
C R E
ss âges. II. 853. b. -&c. D u droit
qu’on a ci etre cru u,ms ics difeours & dans les écrits. I. 900.
b. Comment on doit établir les divers degrés de crédibilité
des auteurs. V . 9x4. b. Des faits réputés croyables ou incroyables.
VIII. 6 37. b. D e la crédibilité des relations des v o y a geurs.
Suppl. 1. 354- 'î j^’- „
C R É D IT , (Moral. Connu.) . effet & caufe immédiate du
crédit. T o u t crédit a fes bornes naturelles. Crédit ré e l, crédit
perfonnel. Si l’un & l’autre excede fa proportion connue,
Je danger eft moindre refpeélivement au crédit perfonnel.
Trois fortes de rifques de la part du crédit perfonnel. IV .
443. a. Après la religion , le plus fur garant que les hommes
puiffent avoir dans leurs engagemens refpeétifs, c’eft l’intérêt.
Quelle eft la bafe la plus folide du crédit. Diftinétions
du crédit particulier, du crédit général, & du crédit public.
D u crédit général. On peut emprunter, ou avec certaines
formalités, ou par une fimple reconnoiffance ; cette derniere
maniéré a prévalu dans le commerce : les promeffes réparent
l’abfence de l’argent dans le commerce d’une maniéré fi
effeétive, qu’elles mettent les denrées en mouvement à des
diftances infinies. Ibid. b. L’effet des obligations circulantes
eft de répéter Inflige de la maffe proportionnelle de l’argent
dans toutes les parties d’un état. Et elles ont encore l’avantage
de n’être le figne des denrées , que dans la proportion
de leur prix avec la maffe aétuelle de l’argent. Il eft
donc à fouhaitér que l’ufage des fignes momentanés de l’argent
s’étende beaucoup. Moyens à employer. Comment chaque
membre de la fociété a intérêt à favorifer le crédit des
autres membres. Protection que le prince doit accorder au
crédit général. Moyens d’augmenter les motifs de la confiance
publique. Néceffité d’animer l’induftrie. Ibid. 446. a.
, Crédit public. Première branche. Sur quel pié les compagnies
exclufives peuvent être admifes. Fondement & importance-
du crédit de ces, compagnies. Portions dont leur capital fe
forme. Cette efpece de commerce emporte de grands rifques.
Deux fortes d’engageinens de la compagnie avec le
public. Comment fon crédit peut s’affoiblir tk. fe perdre. D eu x
inconvéniens qui en réfultent, l’un intérieur, & l’autre extérieur.
Ibid. b. Ces deux inconvéniens fourniffent trois obfervà-
tions i° . To ut ce qui tend à diminuer quelque efpece de fureté
dans le corps politique, dètruitpour un tems a fiez long le crédit
général. 2°. Comment la nation peut rendre en pareil cas fon
malheur prefqùe infenfible. 3;“. Combien il importe au gour
vernement de foutenir le grand dépôt de la confiance publique.
Deuxieme branche. L e crédit de l’état a les mêmes four-
ces qu e'ce lu i'd e s compagnies & des particuliers. Les fure-
tés réelles^d’une nation font la fomme des tributs qu’elle
peut le ve r fans nuire à l’agriculture ni au commerce. Moyen
de déterminer le degré précis de cette fureté. Si elle n’eft
pas claire aux y eu x de tou s , le crédit de l’état pourra
cependant fe foutenir par habileté jufqu’au moment d’un
grand befoin. Effets du diferédit où la nation tombera
enfuite. Ibid. 447. a. Les furetés perfonnelles dans ceux qui
gouvernent, peuvent fe réduire à l’exaélitude. D e l’effet des
dettes publiques en elles-mêmes. Emprunts qu’il ne faut
point confondre avec .les dettes publiques. Dans le cas de
ces dettes, l’ufage que l’état fait de fon crédit, peut nuire
à celui des particuliers. i° . Par la pefanteur des charges
qu’il accumule ou perpétue. Ibid. b. 20. Il s’établit à la
faveur des'emprunts publics , des moyens de fubfifter fans
travail & aux dépens des autres citoyens. 30. L e nombre
des emprunteurs devient plus grand que celui des prêteurs.
4°. L e gros intérêt qui en réfulte, invite les étrangers à faire
paffer le "leur pour devenir créanciers de l’état. 30. Difpro-
porrion dans les fortunes ; profeflions négligées. 6°. Si ces
dettes publiques deviennent monnoie, c’eft un abus vo lontaire
ajouté à un abus de néceffité. — C ’eft la circiilation
foit intérieure foit extérieure , qui fait le bonheur d’un peuple;
importance d’une répartition de la maffe de l’argent dans
toutes les provinces, &c. Les papiers circulans comme monnoie
ne corrigent point le mal que produit une répartition
trop inégale. Ibid. 448. a.
Des banques, objet de leur établiffement. Leur utilité.
Capital numéraire qu’elles doivent toujours avoir en caiffe.
Les portions de ce capital font repréfentées par des recon-
noiffances appellées àétions. En quoi confifte le profit des
intereffés. Utilité de la' banque , lorfque la confiance générale
eft éteinte. Ibid. b. D e la multiplication des denrées en
raifon de celle des fignes : du moyen de l’évaluer. Ibid.
449. a. Par-tout où la circulation & le crédit jouiffent d’une
certaine aélivité, les banques font inutiles & dangereufes.
En quoi confifte la méthode qui conferve & anime les principes
du crédit: importance de ces réglés. Renouvellement
du crédit en conféquence de leur obfervation. D e la réduction
des intérêts qui s’opérera par-là. Ibid. b. Dans quels
cas particuliers l’établiffement d’une banque peut devenir
utile. La ruine du crédit de l’état entraînera pour long-tems
celle du corps politique. Ibid. 430. a.
Crédit de l ’état, difficulté de faire des emprunts fans alté-*
Tome I,
C R E 437
rér le crédit de l ’é ta . V . 59 7.1. W8 . , l. Diverfés réflexions
• liir le crédit : le crédit de la nation peut être ou celui de
la nation, ou celui des particuliers. V I. 813. b. Les pays
d’états ont plus de crédit auprès de l’étranger dans certains
ca s,q u e les pays d’eleélion. VII I. 810. a. Sur le crédit
de l’é ta t, voyez D ette pu b l iq u e .
C r é d it , (Morale) le crédit d’un homme auprès d’un
autre marque.quelque infériorité dans le premier. Un prince
aura d’autant moins de crédit parmi les autres, qu’il fera
plus puiffant & moins équitable; mais l’équité peut contrebalancer
la puiflance. Rien ne feroit plus d’honneur à un
grand, que le crédit qu’il accorderait à un honnête-homme.
• IV . 430. a. Voyez chapitre du crédit, dans l’ouvrage intitulé
, Conf délations fur les moeurs.
Sfi^DIT ’ ( JuriJp- ) tout ce qui eft confié à autrui. Crédit
& débit en matière de commerce. Donner crédit fur foi.
Crédit que le rai donne fur foi au prévôt des marchands &
échevins de Paris. IV . 430. a. Le clergé & les états des provinces
donnent auffi quelquefois crédit fur eux au roi. Prêter
fon crédit. Lettre de crédit. Contrainte qu’on peut employer
contre ceux qui ont reçu de l’argent en vertu de ces lettres.
Comment il eft facile d’abufer de ces lettres. Précautions
pofir prévenir ces abus. IV . 430. b.
Crédit, caiffe de. II. 337. b.
C r é d it , (Droit de) la plupart des feigneurs avoient ce
droit dans leurs terres. Ancienne chartre où il en eft parlé.
D ivers exemples de cette forte de droit. Dans quelques
endroits, de Amples feigneurs avoient pour leur-crédit un
terme pliis long que le roi ne l’avoit en plufieurs lieux.
IV . 430. b. Droit de crédit des feigneurs de Ne v e r s , des
comtes d’Auxerre-, du feigneur d’Auffonne en Bourgogne ,
du feigneur de Ch a gny , du feigneur de Dommart, diocèfe
d’Amiens , du feigneur de Poix en Picardie, IV. 431. a. de
l’archevêque de Vienne ; réglemens établis dans les lieux
où le feigneur n’avoit point ce droit de crédit. Ces ufages
prouvent la trop grande autorité que les feigneurs s’étoîent
arrogée ; ils font maintenant abolis. C e qu’on appelloit autre-,
fois réponfès par crédit vel non. Ibid. b.
C R ÉD U L IT É , ( Morale) diftinétions entre l’impiété, l’incrédulité
& l’inconviétion. Il ne peut y avoir de doute que
fur une chofe p oflible, & l’on eft d’autant moins porte à
croire le paffage du poflible à l’exiftant, que les preuves de
ce paffage font plus foibles, que les circonftances en font
plus extraordinaires, & que l’on a un plus grand nombre
d’expériences que ce -pafiage s’eft trouvé faux ou dans des
cas femblables, ou même dans des cas moins extraordinaires.-
IV . 43'x. b. Suite des diftinétions entre les trois difpofitions
d’efprit dont on a parlé. Comme il s’agit ici de queftions
morales, il pourroit bien arriver que quoiqu’il y eût deux
mille à parier que telle chofe eft, cependant elle ne fut pas.
Mais il ne s’agit point de c.e qui eft ou n’eft pas, il eft queftion
de ce qui nous paroît. Il y a le même danger à tout
rejetter, & a tout admettre indiftinélement. Ibid. 432. a.
GREECKS, ( Géogr. ) nation de l’Amérique feptentrionale.
Leurs moeurs. lV t 432. a.
CR ELLIUS, (J ea n ) fa patrie: fes ouvrages. XI. 283. b.
CREMAILLERE, piece d’une pendule ou d’une répétition. •
IV . 432. a. Ufages de cette piece. On l’appelle rateau dans
les répétitions à la françoife. Où eft attaché le cordon d’une
pendule à répétition. Ibid. b.
Cremaillere, en terme d’orfevre en grofferie ; en terme de ruba-
nerie'&manufaélure en fo ie , ufage des pièces de ce nom. IV .
.45 a- b-
C remaillere , ( Serrurerie ) méchanifme d’ufage dans une
ferrure à pignon : en quoi il confifte. La cremaillere eft encore
une piece qui s’applique derrière les guichets des grandes portes.
E fpece de cremaillere appellée temple ; voyez ce mot. IV .
432. b. Autres fens de ce mot en ferrurerie. Ibid. 433. a.
CR EM A STER , ( Anatom. ) fufpenfeur des tefticules ;
deux mufcles de ce nom. Leur defeription. IV . 433. a.
■ Cremafler, v o y e z Suspenseur , & Suppl. IV . 933. a.
C R EM A T E R E , mufde ( Anat. ) Suppl. IL 613. *.
. C R EM B A LA , ( Mufq. inflr. Antiq. ) inftrument qu’on faifoit
.réfonner avec les doigts. Son ufage. Suppl. II. 630. b. Voyez
B ur b e l in .
CREME de chaux ( Chymie) III. 263. a.
CREME d’abricots ( Confif. ) Suppl. I. 57. a.
; CR EM IEU , édit de. V . 302. a.
CR EM O N E , ( Gérard de) obfervations fur ce favant &
fur fes ouvrages. X IV . 463. a.
CR EMON1N , ( Céfar) philofophe ariftotélicien. I. 6 jo . a.
CR EN E A U X, (Fortifie.) ce qu’on entend par ce mot.
Différence entre les créneaux & l’embrafure. Voyez Em b r a sure.
CR ENELÉ, (Blafon) étymologie du mot. Origine du
crenélé dans les armoiries. IV . 433. b.
C renelé, (B la fo n ) divers meubles d’armoiries qui peuvent
prendre ce nom. Tours crenelées. Etymologie de ce
mot. Suppl.Ü, 65 1. b.
S S s s $