■ diligence du courier ne fait pas la courfe ambitieufe, s’il n’eft
parti que depuis le décès du titulaire. C e que les avocats au
confeil appellent entr’eux courfe ambitieufe. Ibid. 398. u.
Courfe ambitieufe. Comment on s’affure qu’un impétrant n’a
point retenu date du vivant du bénéficie*. ÎV. 63 5. b.
C ourse, (Manege) défi de. plufieurs hommes à cheval.
IV . 398. a. Voyer les premiers articles du mot Courfe.
C ourse, (Emailleur) IV . 398.
C ourse de rames , ( Ruban. ) IV . 398. a.
C ourse, (Serrur.) IV . 398.a.
CO U R S IE R , divers fens de ce mot en marine, manege oc
hydraulique. IV . 398. a. WM .f . , , , , M »', , .
C O U R T , ( Grarnm. ) terme relatif a 1 étendue & a la durée.
IV . 398. b.
Court, bref, fuccint, ( Synon. ) II. 410. a.
Court , nom que les anatomilles donnent à un grand
nombre de mufcles. Leur énumération. IV . 398. b.
C ourt, {Manege') court-jointé. IV . 398.b.
Court-amoureuse , ( Hifi. mod. ) fociété d ivifée en plusieurs
clafles, dont la première étoit compofée des premières
maifons de France. Comment étoient compofées les dix fui-
Vantes. Il paroît que ce tribunal étoit une efpece de parodie
des tribunaux fupérieurs. Bifarre mélange qu on y remarque.
L ’art i ’aimer étoit vraifemblablement le code de cette magiitra-
ture. IV . 3 98. A.
C O U R T A U T , ( Luth. Muftq. ) fagot ou ballon raccourci,
qui peut fervir de baffe aux mufettes. Sa defcription. IV .
39Ï 0U R T EU , ( Guillaume ) phyfiologifle. Suppl. IV.
3 5 CO U R T IE R , ( Comrn. ) en Ecoffe les courtiers font
appellés brocard, entre-metteurs. IV . 399. a. Q uelle efl: leur
occupation. Droit de courtage. Divers noms fous lefquels ils
ont été défignés. A u Caire 8c dans plufieurs villes du Levant
les Arabes qui font ce métier, font appellés cct/u/j. Courtiers
de change à Amfterdam. Courtiers jurés 8c courtiers
ambulans. Nombre des uns 8c. des autres. Droit des jurés-
courtiers à Amfterdam. Dans l’O rien t , toutes les affaire»
fe font par une efpece de courtiers que les Perfans appellent
délai. Singularités dans leur façon de négocier. Ibid. b.
Courtier ou agent de change. I. 172. a. Courtier , fafteur.
V I. 359. b. Courtiers du Le v ant, appellés cenfals ou cenfiux.
Leur maniéré de traiter. II. 817. b. Courtiers perfans nommés
délais, IV . 777. b. 8c vikils. XI. 7 5. a. Courtiers, de Livourne.
X V . 3V /-. Courtiers ambulans à Amfterdam. I. 327. a. Courtiers
d’Amfterdam , nommés cargadors. II. 683. b. Livre de
courtier. IX. 6 x a. a. Droit appellé oElave, qui fij paie aux agens
de change. XI. 340. a.
CO U R T IL L IER E , ( Infeflolog. ) grillon , taupe-grillon.
Pourquoi il eft appellé taupe-grillon. IV . 399. b. Sa defcription.
Hiftoire naturelle de cet infeéie. Nom que lui donne Aldro-
vande. Ibid. 400. a. Voye^ T aupe-GRILLON.
CO U R T IN , ( Antoine de) obfervations fur ce miniftre 8c
fur fes ouvrages. X IV . 296. a.
C O U R T IN E , ( Fortifie. ) étymologie de ce mot. IV . 400.
a. Parapet dont la courtine eft bordée. Les affiégeans s’avi-
fent rarement^’attacher le mineur à la courtine. Ibid. b.
Courtine. Complément de la courtine. III. 764. b. Défenfe de
la courtine par le flanc. IV . 734. a. Pourquoi la courtine eft
toujours la partie la plus forte d’une place. V I . 843. b.
Courtine , pê< r COLERETTES.
C O U R T IS A N , (Morale) définition. I l ne faut pas toujours
confondre courtifan avec homme de cour. I l eft plus
aifé d’ètre mifantrope à la cour , quand on n’y eft pas
courtifan, que d’y être finalement fpeftateur 8c philofophe.
Exemples qui prouvent que la philofophie y eftprefque toujours
déplacée. Pourquoi il convient cependant qu’il y ait
quelquefois des philofophes à la cour. IV . 400. b.
Courtifans. Comment les rois les diftinguentpar les différentes
entrées qu’ils leur accordent chez eux. V . 729. b. Flatteries
des courtifans. V I . 844. a. 843. b. Suppl. III. 48..«, b. Leur art
de s’infinuer dans les efprits.VIII. 788. b.
CO U R T ISAN N E , (Morale) les courtifannes femblent avoir
été plus en honneur chez les Romains que parmi nous , 8c
plus chez les Grecs que chez les Romains. Quelques traits
des courtifannes grecques les plus connues. IV . 400. b. Ninon
deLenclps. Maux qu’entraîne la paffion pour les courtifannes.
Mots de Démofthene 8c de l’empereur Adrien fur ces femmes.
Des femmes fauffes 8c coquettes. Pourquoi, félon M.
de Buffon , l’amour fait le bonheur de tous les êtres 8c le
malheur de l’homme. La nature , en nous préfentant le plus
fèduifant des plaifirs , femble nous en éloigner par les écueils
dont elleTa environné. C e qu’on d oitpenfer de l’honneur que
les Grecs rendoient aux courtifannes. Differtation de M. Bertin
fur ce fujet. Ibid. 40-1. a.
Courtifanne, voye z Femme publique. Les courtifannes autrefois
dites femmes amoureufes. V I . 476. a. Des courtifannes
grecques. Suppl. IV . 542.. a. Quartier des courtifannes dans
Rome ancienne.XV. 595.a .L ’avoyement par art étoitpermis
en Grece aux courtifannes. V I . 432. a. Des courtifannes du
Japon. IX. 1x4.b,
CO U R T IV R O N , ( Géogr.) village de Bourgogne. Seigneurs
qui ont poffédé cette terre. Son éreâion en baronnie
par Henri IV . Ouvrages de M. le marquis de C ourcivron, de
l’académie des fciences. Suppl. IL 642. b.
C O U R T O IS , ( Jacques) peintre de batailles.XII. 266.a.
C O U R TO IS E S , armes-. (Nifi. mod.) Armes qui ne pou*
voient bleffer , dont onufa d’abord dans les tournois , par op-
pofition aux armes à outrance. IV .401 .b.
C O U R T O IS IE , ( Hifi. mod. ) en Angleterre ; forte de
tenure de biens qu’un hommé poflede du ch e f de fa femme».
En quoi elle confifte. Comment ce privilège eft appellé en
Ecoffe. Origine de cette tenure. IV . 401. b.
C O U R T r A I , de l’horloge de cette v ille. VII I. 300. a.
C O U S IN , ( Infeflolog. ) on en diftingue plufieurs efpeces
de différentes grandeurs; trois efpeces qu’on en reconnoît
aux environs d’Angleterre. IV . 401. b. Defcription de ces
infeâes. Leur trompe. Maniéré dont ils piquent. Différence
entre les trompes des diverfes efpeces de coufins» Structure
de l’aiguillon. Ibid. 402. a. Il n’eft pas douteux que ces
infeéles ne fucent le fang des animaux par le moyen de
leur trompe. Sur lés bords de la mer & dans les lieux marécageux
, leurs piquures font fi fréquentes, que des gens
ont eu les bras & les jambes enflés & afteélés au point qu’on
a craint qu’on ne fut obligé de les couper. Q uelle peut être
la caufe de la douleur 8c des tumeurs que ces piquures
excitent fur la peau. Moyens qu’on emploie contre ces
piquures. Les coufins naiflènt dans les eaux croupiffantt'S.
Tems où ils paroiffent fous la forme de vers. Moyen facile
d’obferver ces vers. Leur defcription. Ibid. b. Leur fituation
dans l’eau. Le ver du coufin change trois fois de peau eii
quinze jours ou trois femaines. Avant de fe transformer à
la quatrième fo is , il perd fa première forme. Son état de
nymphe ou de chryfalide. Transformation par laquelle il
paffe de l’état de nymphe à celui d’infeéte ailé. Ibul. 403.
a. D e l’accouplement 8c de la fécondité de ces infeéles. Dif-
pofition des oeufs provenus d’une même ponte. Maniéré de
pondre de la femelle. Comment on la diftingue du mâle. Ibid. b.
Coufins, appellés maringouins, communs en Amérique. X.
127. b.
Cousin. ( Jurifpr. ) Coufins paternels 8c maternels. Les
uns 8c les autres font en plufieurs degrés. Ceux du p remier,
du fécond, du troifieme 8c du quatrième. Les coufins peuvent
fe trouver en degré inégal, 8c en ce cas on dit que le
premier a le germain fur l’autre ; ce qu’on, appelle, oncle ou
tante à la maniéré de Bretagne. Si les deux coufins font encore
plus éloignés d’un degré , le plus proche de la tige
commune e ft , à la mode de Bretagne, le grand oncle cTu
plus éloigné. IV . 403. b. A Douai, deux coufins germains ne
pouvoient être en même tems échevins. I l ne pouvoit y
, avoir plus de deux perfonnes parentes parmi les échevins &
le maire de P éronne, &c. Ibid. 404. a.
Coufin. Comment on défigne les différentes générations de
coufins. IV . 766. a. D e la prohibition du mariage entre coufins
germains. X. 103. b.
Cousin ; ( Jean ) peintre. V . 319.a. X V I I . 361. b.
Cousin , (Louis) auteur du journal des favans. Suppl. IIL
637. a, b. 6y8. a.
CO U SO IR à coudre les livres, ( Relieur ) defcription &
ufage de cette machine. IV . 404. a.
CO U S S E C A Y E ou couffecaille, ( Cuifine ) ragoût des dames
créoles des Antilles. Comment il eft compolé. IV . 404. a.
CO U S SE CO U CH E ou couche-couche, racine potagère des
ifles antilles. Sa defcription. Maniéré de l’apprêter en qualité
d’aliment. IV . 404. a.
COUSSIN , diverfes fignifications de ce mot ; dans l’art
militaire , en marine , en terme d’argenteur 8c en terme de
batteur d’or. IV. 494. b.
Couffin à dentelle. IV . 844. a, b.
C O U S S IN E T , diverfes fignifications, de ce m o t , en archi-
teélure, dans l’art militaire , chez les argenteurs, les bottiers ,
les bourreliers , les couvreurs, les d oreurs, les graveurs en
taille douce , 8c à la monnoie. IV . 404. b.
Coussinet , ( Artméchan. ) ufage des taraux pour faire
des couffinets , 8c des couffmets pour faire des taraux. V I.
799- m ■
C O U S T O U , (Nicolas ) fculpteur. X IV . 830. a.
C O U S U , lignification de ce mot en maréchallerie , en
manege 8c en blafon. IV . 403. a.
C o u su , ( Blafon ) ufage de ce terme. Chefs confus de
couleur fur couleur, de métal fur métal. Pourquoi l’on fe fert
en ce cas du mot coufu. Suppl. II. 642. b: .
CO U T E A U , ( Hifi. anc. ) ceux dont on fe fervoit dans-
les facrifices. Le plus connu eft le feccfpita. La fécondé efpece
étoit le culter excoriatorius, IV . 403 • a‘ U* troifieme efpece
de couteaux étoient les dolabra & feena. On en voit fur les
médailles des enfpereurs comme fymbole de leur dignité de
fouverains pontifes. Ibid. b.
C o u t eau courbe, ( Chimrg. ) defcription de cet inftnr-
ment deftiné à couper les chairs dans les amputations des
membres. IV. 403. E I . .
Couteau droit pour les amputations. Sa defcription. Sort
afage , & maniéré de s’en fervir. IV . 406. a.
Couteau lenticulaire, defcription 8c ufage. IV . 406. a.
Couteau à crochet, inftrument de chirurgie pour les accou-
diemens laborieux. Sa defcription. Son ufage. IV . 406. a.
Moyen d’ouvrir la tête d’un enfant dans le cas où il eft né-
ceflaire de vuider le cerveau. M oyen de percer le ventre d’un
enfant qu’une hydropifie empêche de venir au monde. Cas où
l’on ne peut- fë difpenfer de mutiler des enfans monfttueux.
Dans tous les cas dont on v ient de parler, le Couteau à crochet
eft un inftrument fuperflu ou nuifible. Ibid. b. '
Couteau à deux manches, (Arquebufier) IV . 406. b.
C outeau à couper l’argent, (Argcnteur) IV . 406. b.
C outeau à hacher; :( Argenteur) TV . 406. b.
Couteau en terme de batteur d’or. IV . 406. b.
COUTEAU h p ié, ( Cordon. SellierBourel.) IV . 406. b.
Couteau à furtailler, couteau à parer, (Bouretl. ) IV .
407. a, . . . . _ ‘
COUTËAU à p ié ,' ( Ceintur. ) IV . 407. a.
C outeau à effleurer, ( Chamoif.) IV . 407. a.
C outeau à mèche, (Chandel. ) IV . 407. a.
Couteauh. chapelier. IV . 407. a.
Couteau , ( Cirier ) I V . 407. a.
C outeau à trancher, ( Maremett. ) IV . 407. a.
COUTEAU à pié, ( Cordonnier) IV . 467. a.
C outeau à rev e r s , ( Corroy. ) IV . 407. a.
Couteau fourd , ( Corroy. ) IV . 407. b.
Couteau en terme de doreur fur bois. IV . 407. b.
COUTEAU à efearner, ( Doreur fur cuir) IV . 407. b.
COUTEAU à détirer, (Doreur fur cuir) IV . 407. b.
COUTEAU à hacher , ( Dor.fur métal. ) I V . 407. b.
COUTEAU à trancher, (Ebenifle) I V . 40 7 .b.
Couteau en terme d’épicier» IV . 407. b.
C outeau en terme de fonderiede canons. IV . 407. b.
C outeau à fondeur, f Fond, en fable) IV . 407. b.
C outeau de chaffe, (Fourbiffeur) IV . 407. b.
■ Couteau en terme de groffes fbrees. IV . 407. b.
Couteau à tailler, ^ Fourbijf. ) IV . 407. b.
■ Couteau à refendre, (Foùrbijf.) IV.408. a.
C outeau à tracer, ( Fourb. ) IV . 408. a.
Couteau , autres couteaux de fourbiffeurs. IV . 408. a.
COUTEAU à doler , (Gantier) IV . 408. a.
C outeau à couper le bois, ( Gainier ) IV . 408. a.
Couteau à ébifeler. IV . 408.4.
C outeau à parer, (Gainier) IV . 408. a.
Couteau, nom que les horlogers donnent à un pivot. IV .
408. a.
CttUTEAU de chaleur , ( Marich. ) IV . 408. a.
C outeau de f e u , (Maréch. ) IV.408. a.
C outeau à feier, ( Orfev. engroff. ) IV . 408. b.
Couteau, outil de papetier. IVT 408. b.
C outeau de palette ou à couleurs, ( Peint. ) IV . 408. b.
COUTEAU à couleur , ( Peint.en émail) IV . 408. b.
Couteau terme de plumaffier. IV . 408. b.
C outeau , ( Potier de terre ) I V . 408. b.
C outeau à rogner, ( Relieur ) IV . 408» b.
Couteau à parer. IV . 408. b.
Couteau à couper l’or. IV . 408. b.
Couteau à velours ; ( Ruban. ) groffe épingle d’acier ,
d’égale groffeur dans toute fa longueur. Sa defcription, Son
ufage. f v . 408. b.
Couteau, en terme de rafinerie de fucre. IV . 409. a.
Couteau de chaffe : defcription de cette arme, X V I I . 786. b.
il devroit être fubftitué à l’épée. 1 .689. b. ■
Couteau, tradition par le , (Jurifpr. ) X V I . 310. a.
C outeaux o u diUes , (Pêche) forte de coquillage, lieux
où il fe p èche, maniéré de le pêcher. IV . 409. a. Voyeç Coutelier.
CO U T E L A S des anciens. X V I I . 786. a. Voye{ planches
flu fourbiffeur, vo l. IV planche 2.
CO U T E L IE R , (Hifi. nat. ) coquillage. Sa defcription. IV .
409. a. Situation de ces coquillages 8c leur mouvement dans
le fable. Comment les pêcheurs reconnoiffent les endroits
qu’ils habitent. Maniéré de les pêcher. Méchanifme par
lequel ils defeendent dans le fable 8c ils ,en remontent. Ibid. b.
Coutelier, il eft parlé de ce coquillage. IV . 189. a. X. 9.
b. X V . 318. b. vol. V I des pl. Régné animal, pl. 71 .
Coutelier, ouvrier qui a le droit de faire 8c vendre des couteaux
, &c. IV . 409. b. Communauté des couteliers. Leurs
ftatutsfo.nt de 1303. Quelques-uns de leurs réglemens. Principaux
outils du coutelier. Le détail de prefque tout fon travail
fe voit à l’article Rafoir. Manoeuvre du coutelier pour faire
un couteau à gaine. Tous fes ouvrages peuvent fe rapporter
à cette forte de couteau, au cifeau 8c au rafoir. Ibid. 410. a.
V>ycç les planches du coutelier, vol. III.
Coutelier, comment on monte un couteau. X,$83. a, Mahieré
de l ’affiler. ï . 130» b. Filets exécutés fur quelques oüJ
vrages de coutellerie. V I . 796. a. Voye[ les planches du cou»
telier.
C O U T E R N O N , ( Géogr. ) ancien village du DijonnoiS;
Son églife. Obfervations fur Philibert de la M are , confeiller
au parlement. Sur la belle maifon qu’il poffede dans ce v il1'
lagt.. Suppl. IL 643. a. Voye^ Suppl. I. 692. b.
CO U T O IR S ou eloviffe, ( Pêche ) coquillage. Sa pêche.’
Confômmation qui s’en rait en tems de carême. IV . 41.0. b.
CO U T UM E j habitude, différence entre ces mots. IV»
4x0. b.
Coutume, ufage : différence entre ces mots. IV . 410. b. . >
. C outume, (Morale) les difpofitions fondamentales 85
originelles de chaque être , forment ce qu’on appelle fa
nature ; une longue habitude peut modifier ces difpofitions
primitives : force qu’elle acquiert quelquefois. C e que nous
prenons pour la nature, dit Pafçal , n’eft fouveiit qu’une
première coutume. IV . 410. b. Cependant toute coutume
fuppofe aritérieui-ement une nature, il eft vrai W i l eft difficile
de diftinguer les principes de cette première nature de
ceux de l’éducation.: Mais on peut remarquer que ce qui
nous refte de notre première nature eft.plus véhément quô
ce qu’on, acquiert par coutume ou par réflexion ; parte quô
l’effet de l’art eft d’affoiblir, lors même qu’il polit & qu’il
corrige. Sur quoi cependant il faut obferver qu’à l’égard
des .lettres , l’art eft fupérieur au génie de beaucoup d’ar*
tiftes.... E t malheureufement rien n’eft plus ordinaire que dé
vo ir les hommes, fe former par étude 8c par coutume urt
inftinft. particulier, 8c s’éloigner ainfi autant qu’ils peuvent
des loix générales 8c originelles de leur être. D e là vient
que leurs jugemens fe rencontrent fi rarement» La coutume
dominante peut fervir de guide à ceux qui fe mêlent d’écrire»
Exception en faveur des hommes extraordinaires» C e que dit
Montaigne fur l ’empire de la coutume» Ibid. 411. a.
C o u t um e s , (Jurifpr.) en quoi elles different des loix
proprement dites. Rapports 8c différences entre ufage ou us ,
8c coutume. C e qu’on.entend par fors 8c coutumes. En quoi
les coutumes different des franehifes 8c privilèges» D e l’origine
des .coutumes. Diftinction des lo ix écrites 8c non écrites
chez les Grecs 8c chez les Romains. Origine des coutumes
de France. IV . 4x1. b. Révolution qui arriva en France au
commencement de la troifieme r a c e , à l ’occafion de laquelle
les coutumes fe multiplièrent dans le royaume. Les nations
voifines de la France avoient auffi dès-lors leurs coutumes
qui furent rédigées par écrit. Incertitude du droit coutumier
avant la rédaction des coutumes par écrit : inconvéniens qui
en réfultoient. Première ébauche de cette rédaâion dans les
chartes que Louis V H 8c Philippe Augufte accordèrent à
plufieurs v illes 8c bourgs. Mais du tems de S. Louis on commença
à rédiger par écrit les coutumes des provinces entières.
Soins que prit à cet égard Philippe IV dès 1302. Ibid.
412. a. Coutumes qui furent écrites à-peu-près v ers ce tëms.
Ouvrages compofés auffi par différens particuliers qui ont
recueilli foigneufement le droit coutumier. L’autorité des
coutumes devint fi grande , que Charles IV fit défenfe d’alléguer
contr’elles le droit romain. Soins que prit Charles V I I ,
pour continuer la réda&ion par écrit de toutes les coutumes
: cependant la première qui fut rédigée en exécution
de fon ordonnance ne le fut que fous Charles VIII. Coutumes
rédigées fous Louis X I I , fous François' 1, 8c fes fuc-
ceffeurs. Quelques-unes après avoir été rédigées par é crit, ont
été enfuite réformées. Comment fe fait la rédaétion ou réformation
des coutumes. Ibid. b. D e la rédaétion de la coutume
de Lorraine. Par qui forent rédigées la plupart des coutumes.
Plufieurs des commiffaires ont beaucoup imprimé de
leur génie dans la coutume qu’ils ont fait rédiger. On compte
environ 60 coutumes générales en France 8c environ 300
locales. Il n’y a point de province où il y ait tant de bigarrure
à cet égard que dans la province d’Auvergne» Deffein
de Louis X i , de réduire toutes les coutumes du royaume
à une feule ; but de ces arrêtés célébrés que M» le premier
préfident de Lamoignon avoit fait compofer. M. Auzanet
prétend qu’on ne pourroit parvenir à faire une loi générale
pour tous les pays de coutume. Ibid. 413. a. Inconvéniens
de cette multiplicité de coutumes. Moyen de lever la difficulté
de les réduire à une feule. C e que l’on appelle coutumier
g énéral, coutumiers particuliers. Imperfeélion qui fe
trouve encore dans les coutumes malgré le foin qu’on a
pris de les rédiger 8c de les réformers La Coutume de B e rry
n’eft pas la première, comme le penfe M. Ca terino t, qui
ait été commentée par Boërius. Il n’y a guere de coutume
qui n’ait eu quelque .commentateur. Quelques auteurs au
lieu de commentaires ont fait des conférences des coutumes.
M. Berroyer a fait la bibliothèque des coutumes. Ibid»
b. Autres ouvrages fur ces mêmes matières. Autorité des
coutumes chez les Romains, quoiqu’elles ne fuffent pas écrites.
Nous ne reconnoiffons de coutumes que celles qui font
rédigées par écrit. Force des ufages parmi nous. Il ne fuffit
pas parmi nous , pour la validité d’une coutume, qu’elle Toit