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<lu génie : les réglés & les loix du goût lui dohneroîent des
entraves ; il les’ brife pour voler au lublime, au pathétique »
au grand. Ibid. b. La force & l’abondance , je ne fais quelle
rudefle ; l’irrégularité L le ffublijne, le pathétique , voilà dans
les arts le caraélere du génie. Dans la philofophie, il répand
fréquemment de Brillantes erreurs; il a quelquefois de grands
fuccès . . . Qualités de l’efprit qu’exigent les recherches phi-
lofophiques. . . Le génie eu frappé de tout ; & dès qu’il n’eft
point livré à fes penfées, & fubj.ugué par l’enthoufiafme, il
-étudie , pour ainfi dire, fans s’en appereevoir. Les germes
qu’il recueille-produifent dans le tems des effets fi lurpre-
nans , qu’il eft lui-même tenté de fe croire infpiré. Dans l’homme
que l’imagination domine , les idées fe lient par les cir-
conftances& par le fentiment; il donne aux abftraélions'une
exiftence indépendante de l’efprit qui les a faites; il confirait
des édifices hardis que la raifon n’oferoit habiter. Ibid. 383. a.
L e v rai ou le faux dans les prodiiéliohs philofophiques ne font
point les caraéteres diftinclifs du génie .... Coinparaifon de
Locke &. de Shafïlerbury. . . Le génie hâte cependant les
progrès de la philofdphie par les découvertes les plus heureu-
l'es ; mais à côté dés vérités qu’il découvre , il placera les
•ouvrages de fon imagination. . . Philofophes qu’il anima;.’ .
Il eft douteux que le génie, qui a fi fouvent pénétré de quelle
maniéré les hommes en fociété dévoient être conduits-^ foit
lui-même propre à les conduire. L e fang-froid , fi néceflàire
à ceux qui gouvernent, femble être une qualité abfolument
oppofée au génie. Les hommes de génie pàraiffent plus faits
'pour renverfer ou fonder les états , que pour les maintenir,
i l y a des momens où ils fauveroient leur patrie, qu’ils-per-
droient enfuite s’ils y confervoient du pouvoir. Ibid. b. Q u ’A -
lexandre & Confié foient maîtres des événetnens le jour d’une
bataille, -dans ces inflans où il faut que la première des pensées
foit la meilleure ; mais que Turenne & Marlborough leur
foient préférés , quand il faudra diriger les opérations d’une
campagne eritiere. Dans les arts , les feiences & les affaires ,
le génie femble: changer la nature des chofes ; il dévançe fon
fiecle qui ne peut le fuivre ; il laiffe loin de lui l ’efprit qui le
critique avec raifon : il eft mieux fenti que connu par l’homme
qui Veut le définir. Ibid. 584. a.
Génie. ( Belles-leu. ) En quoi le- génie; différé du talent. Le
génie eft line forte d’infpiration fréquente , mais paffagere:
fon attribut eft de créer. Différence de la création du génie,
& de la produélion du talent. Celle-ci confifte à donner la
forme ; la première , à donner l’être. L e mérite d e l’une eft
dans l’induftrie, celui de l’autre dans l’invention. Suppl. III.
203. a. Mais outre le génie de l’invention , il y a dans les
compofitions même que le génie n’a pas inventées , des détails
qui ne font qu’à lui. C e lont des caraéteres créés , des
defcriptions d’une beauté inouie , des traits de lumière &
de force , qui reffemblent à des infpirations ; voilà le génie
de la penfée. Il y a aufli l’ expreffion de génie; c’efi-à-dire ,
l ’expreflion que l ’oii paroit avoir créée , pour rendre avec
une force o u une grâce fingulieres la penfée ou le fentiment.
Heureux effets de l’accord du talent avec le génie. Auteurs
en qui fe trouve cette admirable union. Ibid. b.
Génie. Différence entre l’induftrie , le génie & le goût.
VII I. 694. a , b. En quoi confifte le génie. V . 720. a. Le bon
goût n’eft point un obftacle au génie. IV . 496. b. Dans tous
les arts , le génie conduir a la fciénce des effets. V . 407. a.
Combien les hommes de-génie ont perfectionné les langues.
638. c. Génie, dans la mufique. III. 769. a. Découvertes
qui font le fruit du génie. IV . 705. b. Produirions du g énie,
qui font autant de monumens de la gloire de notre nation
8c de l’humanité. V . 720. b. Il n’eft point d’enthoufiafme
fans génie. 72 1. é. Qualités morales qui accompagnent ordinairement
le génie. Gloire réfervée à l’homme qui en eft
doué. 722. a. Plus l’homme de génie acquiert de connoif-
fances, plus fès momens d’enthoufiafme font fréquens , &
les tableaux que la raifon lui préfente , hardis , nobles,
extraordinaires. Ibid. b. Activité des hommes de génie. 784.
b. Heureux génie. VIII. 195. b. Celui qui invente ou perfectionne
un genre d’imitation , eft homme de génie. 567. b.
' Combien la folie de le génie fe touchent de près. X V I . 260. b.
Circonftances qui influent fur le caraélere du génie. Suppl. IV.
540. a. ' ' 1 ' '
Génie. ( Mufiq. ) Caraéteres du génie du nfuficien. Comment
l’artifte connoîtra fi la nature l’a enrichi de ce don pré-
dieux. Suppl. III. 204. a.
G é n ie , le , ( Artmilit. ) parties que renferme la fcience
des ingénieurs. C ’eft à M. de Vauban qu’on doit Tétabliffe-
ment du génie , ou du corps des ingénieurs. Avaut»cet
établiffenienc, rien n’étoit plus rare en France que les gens
de cette profeflion. Quels étoient les officiers auxquels le
général donnoit la conduite des travaux d’un fiege. Ingénieurs
de Henri IV & de Louis XIII. VII. 384. a.. C eux qui
f s } font diftingués fous le régné de Louis X IV . Avantages
qu on retire de 1 établiffement du génie. Miniftre ou direéteur
général du génie. L ’artillerie unie au corps du génie.“Ibid., b.
-Voyez Ingénieurs.
G én ie s , ( Archit.') figures d’enfans avec des ailes & des'
attributs. Il- s’en fait de bas-relifs. Génies-mi fleuronnés. V II . Génie , feii & invention qu’un artifte met dans la décoration
de Tes ouvrages. Qualités effentielles à un architeéte.
V IL 384. b.
G E N IE V R E , voye^ G en e vr ier .
GÉNIP ANIER ou Genipa. ( Bot an. ) Caraéteres de ce genre
de plante. V I I . 585. a.
Génipunier. Efpeces qui appartiennent à ce genre ; l’une eft
un arbre du B r é fil , nommé janipaba , VIII. 446. b. l’aürre'
commune dans les ifles de l’Amérique, eft appellée xaeua:
X V I I . 648. a. frourifi?.- ; 6
G E N IT A -M A N A , ( Mythol. )• déeffe qui préfidoit aux
enfantemens. Sacrifice qu’ôri îiii faifoit. Priere fmgüliere qu’on
lui adreflbit. Explication que Plutarque en donne. VII. 585. a.
Voyez Suppl. 111. 204. a.
^ G E N IT E S , engendrés, ( Théolog. ) ceux qui defeendoient
d’Abraham fans mélange d’un fàng étranger.
G É N IT IF , (Gramrn. ) u fage univerfel de ce cas. VII. 383.’
•a. La détermination produite par le g én it if, peut être fondée
fur une infinité.de rapports différens.-Cette diverfité; des rapports
, auxquels le g énitif peut avoir tra it, a fait donner à ce
cas différentes dénominations , félon que les uns ont fixé
plus que les autres, l’attention des grammairiens. Pourquoi
celle de génitif s été le plus unanimèment adoptée. Les fer-
vices qu il rfend dans le fyftême de la formation s’étendent
• à toutes les branches dé ce fyftême. I. Dans la dérivation
grammaticale , le génitif eft la racine prochaine dés cas obliques;
tous fuivent l’analogie de fa terminaifon , tous en con-
fervent la figurative. Ibid. b. Terminaifon des génitifs de
chaque déclinaifon dans la langue latine. Exceptions. IL Dans
la dérivation philofophique , le génitif eft la racine génératrice
d’une infinité de mo ts, foit dans la langue latine même,
foit dans celles qui y ont puifé ; on en reconnôît fenfible-
ment la figurative dans fes dérivés. Ibid. 586. a. Ainfi du
génitif des adjeétifs l’on forme * à peu d’exceptions près ,
leurs degrés comparatif & fupërlatif. Le génitif des noms
fort à la dérivation de plufieurs efpeces de mots. Nous avons
dans- notre langue des mots qui1 viennent immédiatement
d’un génitif latin. III. Dans la compofition, c ’ëfl encore le
génitif qui eft la racine élémentaire d’une infinité de mots ,
foit primitifs, foit dérivés. Nous appercevons fenfiblement
la même influence dans les mots eompofés de notre langue ,
qui ne fo n t , pour la plupart, que des mots latins terminés
à la françoife. Le nom qu’on a donné à ce cas , a le défaut
de ne pas exprimer la détermination du fons vague du
nom appellatif auquel il eft fubordonné. En latin , il n’eft
jamais confirait qu’avec un nom appellatif exprimé ou fous-
en tendu.
1. Il eft quelquefois à'la fuite d’un nom propre. 2. D ’autres
fois , il fuit quelqu’un de ces adjeélifs préfentés fous la
terminaifon neutre , & réputés pronoms par la foule des
grammairiens. Ibid. b. 3. Souvent il paraît modifier tout autre
adjeétif, dont le correétif eft exprimé ou fuppofé. 4. Plus
fouvent il eft à la fuite d’un verbe : c’eft une erreur de croire
qu’il en . foit le régime. On trouve communément le génitif
après les verbes panitere, pudere , pigere , teedere , miferere.
On fera voir an mot imperfonnel, que ces verbes font réellement
perfonnels , & que leur fujet doit être au nominatif
quand on l’exprime. On montre ici que leur prétendu régime
au génitif eft le régime déterminatif du nom qui leur
fort de fu je t, & que ce qu’on énvifage ordinairement comme
leur fu je t , eft véritablement leur régime objeétif. Autres
verbes avec lefquels le génitif fe confirait. Ibid. ï 87. a. 5.
Obfervations fur le génitif, joint à un adverbe. 6. D u génitif
placé à la fuite d’une propofition. Le génitif fait l’office de
déterminatif à l’égard du nom auquel il eft fubordonné ; mais
on n’en doit pas conclure que ce foit le foui moyen qu’on
puiffe employer pour cette détermination. Comment on remplace
en françois la fonétion du génitif. Ibid. b. L e rapport
• de ftefpece à l’individu n’eft pas toujours annoncé par le
génitif , fouvent le nom propre déterminant eft au même
cas que le nom appellatif-déterminé. La langue latine, a encore
une autre maniéré de déterminer un nom appellatif
d’aétion par le rapport de cette aélion à l’objet', en mettant
le nom de l’objet à l’accufatif. Inconvéniens du génitif : il
détermine quelquefois en v erty du rapport d’une aélion au
fujet qui Ja produit, quelquefois aufli en v ertu du rapport de
cette aélion à l’objet ; c’eft une fource d’obfcurités dans les
auteurs latins. Réglé à obferver pour entendre les livres écrits
en quelque langue que c e foit. Ibid. 588. a.
Génitif: Pourquoi ce cas eft ainfi nommé. IL 73 j f b . Le
génitif g rec ne fauroit être confidéré comme un ablatif, IV .
640; a.
G EN N AD IU S . Difpute entre ce philofophe & Pléthon
• XII. 743. b.
G E N O IS , voyer G enes. Ouvrages des Génois pour faci-
I liter ie commerce fur la mer Noire. X M . 78. b. Commentils
pofféderent
G E N
pofféderenl l’ifle de Scio. X IV . 797. à. Leuts entreprifos flir la
Co rfo. Suppl. IL 618. a , b.
G EN O U > ( Anat. ) voyez ROTULE.
Genou , v o y e z J ar r e t . O s du genou appellé là rotule.
-XIV. 3 83. b. Glandes dans l’articulation du genou. Suppl. III.
23 5. a. Tumeur au genou-, guérie par une fumigation mercurielle.
V IL 367. b. Tumeur au genou caufée par la flagnation
de la fynovie. X V . 76 1 . b.
G enou , ( Maneg. Maréch. ) partie des jambes antérieures
du cheval. Ôefcription de cette partie. V II . 388. a. D ’où
dépend fa beauté. C e qu’annoncent la rondeur 8c l’enflure
d e cette partie , on lorfqu’elle fe trouve dénuée de poils
dans fa partie antérieure. Inégalité qu’on apperçoit fouvent
dans l’une des portions latérales du genou. T o u t genou qui
n’eft pas effacé, eft véritablement défeélueux. Dans cet é ta t ,
l ’animal eft dit arqué ou brajjicourt. Obfervations fur Ces défauts.
Chevaux dont les genoux fe rapprochent, & font
appellés genoux de boeuf Efpeces de crevaffes, que l’on nomme
, tantôt malandres , tantôt râpes, & qu’on voit fréquemment
en-arriere & dans le pli du genou. Elpece de tumeur
•caufée par l’humeur la plus gro flie re , qui a donné lieu à
ces crevaffes. Ibid. b> Voyez Suppl. III. 382. A; 383. a. 389. a.
398. b.
G eno u , (Maneg.) pli ou courbure que l’on donrie quelquefois
aux branches du mors en avant, & entre le coude
■ ce la gargouille. V IL 388. b.
G enou , ( Marine ) pièces de bois très-courbes, qui s’empale
n t fur les varangues & fourcats. Genoux de fond & genoux
d e revers. V IL 389. a%
Genou, terme d’hydraulique, d’économie ruftique & d’arts
méchaniques. V IL 389. a.
G enou , ( Afiron. ) piece de cuivre qui a plufieurs mou-
■ vemens , & par le moyen de laquelle on met un quart de
•cercle à différentes hauteurs & même dans différens plans.
Defcription du genou fimple & du genou double. Suppl. III.
'2204. a.
Genou, in finiment du mineur. V II . 639. d.
G EN O U IL LE R E , { A n milit. ) partie baffe de l’embrafute
d ’une batterie. Détails fur Ce fujet. Pourquoi cette partie eft
-appellée genouillère. V IL 3 89; a, ..
Genouillère , terme de bottier. V IL 389. b.
GENOUILLERE. ( Artific. ) Les genouillères font pour l’artifice
d’e au , ce que les ferpenteaux font pour l’a.'.'fice d’air.
iJ fag e auquel on les emploie. Q u e l eft leur effet. O n les-nomm
e aufli dauphins & canards. Maniéré de les faire. Maniéré
d ’enduire de fu if les artifices d’eau. Compofitions pour ge-
mouilleres de dix lignes de diamètre intérieur , en feu ancien,
fe u commun , feu chinois. V IL 389. b.
GENRE. ( Gramm. ) En quel fons le moVgénre à été d’a-
b o rd introduit dans la grammaire. La diftinftion des foxes
femble avoir occafionné celle des genres. V IL 389. b. Les
noms fouis des animaux devraient avoir un genre ; les autres
noms, ou ne feraient d’aucun g en re , ou celui qu’ils
-auraient pourrait s’appèller genre neutre. Origine de la
diftinéiion des noms en mafeulins & en féminins. Q uelle en
p eu t avoir été là raifon par rapport à la langue latine. O rig
in e du genre neutre dans cette langue. D ’autres peuples qui
.•auront envifagé les chofes fous d’autres a fp e â s , auront réglé
des genres d’une maniéré toute différente. Ibid. 390. a. Il
<n’y a que l’ufage qui puiffe donner la connoiflance des genres
* les noms dans quelque langage que ce foit. Un edup-d’oeil
dur les parties du dilcours , aflùjetties à l’influence des genr
e s , va nous apprendre l’ufage , & en même tems le vrai
m o t i f de leur inftitution. Les noms préfentent à l’efprit les
âdées des objets confidérés comme pouvant être les fujets de
diverfos modifications. Les adjeélifs préfentent à l’efprit la
combinaifon des modifications avec leurs fujets. On a donné
a u x adjeétifs les mêmes formes accidentelles qu’aux noms
même / afin de déterminer , par la concordance des termi-
maifons, la corrélation des uns & des autres. C ’eft pour
rendre la corrélation des noms & des adjeélifs plus palpa-
t l e , qu’on a introduit la concordance des genres. Les verbes
-fervent aufli à préfenter à l’efprit la combinaifon des modifications
avec leurs fujets. En introduifant doqc l’ufage des
genres , on a pu revêtir les verbes de terminaifous relatives
à cette diftinéuon , comme les orientaux l’ont fait. Les genres
n e font donc que les différentes claffes dans lefquelles on a
rangé les noms, pour fervir à déterminer le choix des termi-
naifons des mots qui ont avec eux un rapport d’identité; Ibid. b.
8c dans les mots qui ont avec eux ce rapport d’identité ; les
genres font les diverfos terminaifons qu’ils prennent dans le
difeours, relativement à la claffe des noms leurs corrélatifs.
• Examen dé la quéftion ; favoir , fi les adjeélifs & les fubftan-
tifs doivent être regardés comme deux parties d’oraifon differentes.
Raifons qu’allegue M. Fromant contre cette diftin-
élion. Examen de ces raifons. L’auteur renvoie à l’article Nom
les éclairciflemens néceflaires à la diftinéiion des noms & des
adjeélifs. Ibid. 391. a. Obfervations de M. du Mariais fur les
genres dés qdjeflifs , voyez ce mot.
Tome /,
G E N . 823
Remarques générales fur les genres des noms & des pfohotrts:
11 .n<?n,s d un genre déterminé font ceux qui font fixés
déterminement. IL Noms d’hommes & d’animaux du g enre
commun-. La précifion qu’il femble qu’bn ait envifagée dans
1 inftitution des g en re s , aurait été plus grande , fi on avoit
donné aux adjeélifs une terminaifon relative au genre commun
pour les oCcafions oîi l’on aurait indiqué l’efpece fans
attention au fexe. III. Il y a des noms qui font invariablement
dirmême genre j quoiqu’on les emploie pour exprimer les
individus des deux foxes. Les grammairiens difent que ces
du genre épicene. Etym. & explication de ce mot.
Ibid. é. Différence entre le genre commun & le genre épicene.
IV . Quant aux noms des êtres inanimés, on appelle
douteux, ceux q u i, fous la même terminaifon ; fe rapportent
tantôt à un genre , tantôt à un autre. Obfervations fur l’origine
du genre douteux. Dies avoit deux fons différens dans
les deux genres, Ibid. 392. a. de même que finis , faL En
françois , bronze a deux Lignifications différentes. félon le
genre dans lequel on l’emploie : il en eft de même des exemp
t s fuivans , la garde du r o i, un garde du roi; duché & comté
n ont pas des différences fi marquées dans les deux genres
mais il eft vraifemblable qu’ils les ont eues. Le mot équivoque
eft aufli douteux. Exemple qui montre comment un nom ,
dont le genre avoit été d’abord déterminé / peut enfuite
devenir du genre douteux. V . La d'èrrtiere claffe des noms
irréguliers dans le genre , eft celle des hétérogènes ,- c’eft-à-
dire , de ceux qui font d’un genre au fingulier & d’un autre
au p luriel. Divers exemples tirés des noms latins. Ibid; b. Gaufe
de cette forte d’irrégularité.
Des genres des pronoms. Il étoît riàfürel qu'ils fie fuiïent
attachés à aucun genre déterminé , maïs qu’ils fe rapportaf-
fent à celui du nom qu’ils repréfentent dans le difeours. M.
du Marfais prétend que le pronom ce en franÇois eft du genre
neutre: examen de ce fentiment; Ibid, 393. a. Remarque de
M. Duclos fur les genres ; cet académicien prétend que l'inftitution
des genres eft une chofe purement arbitraire, qui ne parole
pas avoir le moindre avantage, 6* qui a beaucoup d’incofivéniens.
Obfervations de l’auteur fu r ce fentiment. U tilité de l’inftitu-
tion des genres. ObjeElion. Les Grecs & les Latins avoient
trois genres ; nous n’en avons que d eu x , & les A nglois n’en
ont point ; c ’eft donc une chofe purement arbitraire. Réponfe;
Autre objedion. D e toutes les maniérés d'indiquer la relation
de l’adjeétif ati nom , la maniéré angloife eft dü moins la.
meilleure; Réponfe. Ibid. b. Les vices quiparoiflent tenir à
l’inftitufion des genres , ne viennent fouvent que d’un emploi
mal entendu de cette inftitution; Ibid. 394. a.
Genre. Des genres des adjeélifs. I. 136.4. Gohinient ôn indique
en françois le genre des noms. 726, b. Des genres mafeulin,
féminin & commun. III. 7 13. b. Des genres dans les mots déclinables.
X. 734: b. Du genre neutre. X I. i i8 . b. Noms de
genre; L 348. b, y±j, a , b. 728. a , b. Utilité de la diftinéiion
des g'enfes. Suppl. III. 231. b.
Genre , (Méthaphyf.) le genre le plus bas eft celui qui
ne confient fous lui que des efpeces, arnlieu que les genres
fupérieurs fe fubdivifent en de nouveaux genres; Méthode
de former la notion de ces deux fortes de genres. C e qu’on
entend par déterminations génériques. Les genres 8c les efpeces
fe déterminent par les qualités effentielles. VII. 394. a.
Genre. Comment nous parvenons à diftribuez' en genres
& en efpeces les êtres que nous connoiflbns, Suppl. I. 69.
£.73. a. Ces claffes n’exifterit point réellement. 7 1; a. Voyer
MÉTHODE;
Genre , ( Géomét. ) les lignes géométriques diftirigtiées en
genres ou ordres. Les lignes du fécond ordre, font appellées
courbes du premier gen re , &c. L e mot genre s’applique
quelquefois aux équations & quantités différentielles. VII .
S94; B H H
Genre, ( Hift. nat.) Ondéfignepar le mot genre, les fefo
femblances qui fe trouvent entre des objets dé différentes
efpeces'. Genre de folipedes. Genfe des animaux à pied fourchu.
D e même qu’on établit des genres -, on forme des
claffes : ainfi l’on dit la claffe des quadrupèdes. V IL 394. b.
Genre * définition du genre. X V II . 403. a. b. Diftinéiion
de l’hiftoire naturelle en régnés, c la f fe s g e n r e s , elpecesï
III. 303- b. 306; a. X. 438; b. — 460. fl.
Genre , ( Anatxtm) Genre nerveux. Le tabac irrite lé
genre nerveux; le Vinaigre pris en trop grande quantité
l’incommode. V IL 394; b.
Genre de style, (L in . ) Chaque genre d’écrire a fon ftyle
propre en profe & en vers. VII. 394. b. Chaque genre à
les nuances différentes : on peut les réduire à deux ; le flirté
pie & le relevé. Beautés qui leur font communes. E11 cjl^oi
confiftent leurs différences. Entre le fimple & le fubÜTne il
y a plufieurs nuancei, & c’eft l’art de les aflbrtir Qui contribue
à la perfeélion de l’éloquence & de la poêfte. Exemples
qui montrent dans quels cas^pn doit fo permettre le
mélange des ftyle s, & dans quels cas ort doit fo le défendre.
Le défaut le plus condamnable dans le mélange des ftyles *
eft de défigurer les fujets les plus fêrîeux, en croyant les
' 7 7 7 7 . ____'