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F A L S IF IC A T IO N , ( Jurifpr. ) différence entre fabriquer
une pièce fauffe, ,8c falsifier une piece. V I . 388. b.
F A L T R A N C K , ( Médec.) Boiffon contre les chûtes, vulnéraires
fuiffes. Compofition du faltranck : lieux d’où il nous
vient. Divers accidens & maladies dans lefquels il convient.
Maniéré de le ^prendre. V I. 389. a.
FA LU N IE R E S, ( Minèralog.) Amas formé de coquilles
ou autres débris de fubftances marines. C e qu’on appelle
falun. Etendue des falnnieres de Touraine. Quelle eft la
matière & lepaiffeur du falun. Les payfans de ces endroits
s’en fervent comme d'engrais. Quelles font les falnnieres
qu’on exploite. V I. 389. a. Obfervations fur la maniéré de
les exploiter. Le lit de falun n’eft mêlé d’aucune matière
étrangère. Saifon de l’année où l’on ouvre les falunieres.
Comment 011 répand cet engrais fur les terres. Principe de
la fertilifation qu’elles reçoivent. La marne qui fe trouve
aux environs des falunieres ne vaut rien pour les terres auxquelles
le falun eft bon. D ’où vient cette différence entre le
falun & la marne. Une terre falunée l’eft pour trente ans. Ibid,
b. L e falun tiré après les premières couches eft extrêmement
blanc. Difpofxtion des coquilles dans la faluniere. Les bancs
de falunieres ont des couches diflinéics. Efpeces de coquilles
qu’on y trouve. Ibid. 390. a. — V o y e z Suppl. III. 85 a. b.
F AM A G O U S T E , ( Géogr. ) v ille de File de Chypre. A u teurs
à confulter fur le fiege de cette v ille en 15 71. V I . 309. a.
F am a g o u s te , (Géogr.) c’eft l’ancienne Ammochoftos
Arfinoé. Suppl. III. 3. b.
F AM E U X , célébré, illuftre, renommé. ( Synon. ) IL 800. b.
F AM IL IA R IT É , Morale ) aimable familiarité desenfans.
Quelles font les caules qui la font enfuite difparoître. Elle
refte toujours dans le peuple. Barrière que les grands favent
mettre entr’eux & l’humanité. Ils font ennemis de la familiarité
, & quelques-uns même la craignent entre leurs égaux.
V I . 390. a. Il y a dans tous les états des hommes modeffes
& vertueux qui fe couvrent toujours de quelques nuages.
L a familiarité eft le charme le plus féduifant & le lien le
plus doux de l’amitié. É loge de la familiarité. Ibid. b.
FAMILIER noble, genre. ( Bell. leu. ) C e genre difficile à
faifir. Suppl. I. 383. b.
F AM IL IST E S , ( Hifc. eccl. ) hérétiques qui eurent pour
ch e f David-Georges Delft. Cette fefte s’appella la famille
.d’amour ou de charité. Principes de tolérance, de charité 8c
d’obéiffance admis entr’eux. Doflrine & opinions de leur
chef. V I . 390. b.
F amilistes. D e l’auteur de cette foôe. Obfervations fur
Georges-David de Delft. Suppl. III. 3. b.
F AM IL L E , ( Droit nat.) elle eft une fociétê civile établie
par la nature. V I . 309. b. Sens étroit du mot famille. Sens
plus étendu. L’état de famille rend les hommes participans des
biens & autres avantages attachés à la famille dans laquelle
ils font nés. C e t état fe perd par la profeription. Du defir
que les hommes ont de perpétuer leurs familles. Diverfes
relations que produit l’état de famille. Ibid. 391. a.
Famille. Etymologie de ce mo t, félon l’auteur de l’hiftoire
du ciel. XI. 804. b. 803. a. Rapport entre le gouvernement
de la famille & celui de l’état. I. 370. b. V . 337. b. Exemples
.de familles nombreufes. V . 657. a. Fils & filles de famille.
V I . 803. b. D e la généalogie des familles. V IL 5 48. b. Des
.noms de famille. XI. 198. a , b. 199. b. z c o .a , b. Pafte de
famille. 738. b. Titres de famille. X V I. 360. a , b.
F amille. (Hifc. anc. ) Divers fens du mot famïlia. Les
fatnillés romaines étoient des divifions de ce qu’on appelloit
gens. I l y avoit des familles patriciennes , plébéiennes, - &
d’autres qui tenoient à ces deux ordres. V I . 391. a. On
pou voit monter d’une famille plèbeïenne à une patricienne ,
ou defeendre de celle-ci. Confufion dans les généalogies
romaines. Ibid. b.
F amil le . ( Hïfl. anc. ) Erreurs à corriger dans cet -article
de l’Encyclopédie. Suppl, III. 3.. b.
Famille. Médailles des familles romaines. X V . 651. b.
F amil le , ( Jurifpr. ) On diftinguoit chez les Romains
deux fortes de familles ; fàvoir celle qui l’étoit jure pro-
prio des perfonnes qui étoient foumifes à la puiffance d’un
même ch e f, & celle qui comprenoit jure commuai toute la
cognation. Pere de famille. Fils ou fille de famille. Les en-
fans fuivent la famille du pere. Demeurer dans la famille.
Sens du terme de famille en matière de fubftitution.VI. 391. b.
Famille , dans le droit romain, fe prend quelquefois-pour
la fucceffiou les biens qui la compofent. V I . 391. b.
Famille des çfclaves. V I . 39a. a._
Famille de Vévêque. V I . 492. a.
Famille du patron. V I . 302. a.
Famille des public aires. V I . 392. a.
. Famille, maifon. C ’eft la vanité qui a imaginé le mot de
maifon pour marquer encore davantage les diftinftions de la
fortune 8c du hafard. Différence que l’ufage a établi entre
ces deux mots. V I. 39a. a.
F am il le . (Hifl.nat . ) L ’arrangement des corps naturels
en familles eft d’un ufage infini, quand cette diftribution, eft
bien faite. V I . 392. a. Les divifions des régnés en familles
peuvent être- artificielles ou naturelles. Les familles font artificielles
chez tous les anciens naturaliftes ; âbmrdhé ou in* '
fuffifance des méthodes fur lefquelles ces diftinftions font
fondées. Les familles naturelles ne font point ftijettes aux
mêmes incorfvéniens. Ces familles ne doivent être fondées
que fur des carafteres efféntiels. To ut le mondé animal,
minéral, végétal 8c foflile femble pouvoir être diftribùé par
familles, claffes, genres, efpeces, ce qui facilitera beaucoup
l’étude de la nature. Ibid. b.
Famille. V o y e z fur cette divifion des corpé' naturels, X . .
458. b. — 460. a.
FAMINES fréquentes en F rance dans le dixième & onzième
fiecles. Suppl. I. 315. b.
F AM O C A N T R A R A , (H iß . nat.) efpece de léfard ,
voyeç F a iNOGANTRATON.
F A N A , ( Bot. ) cfpece’ de bananier. Suppl. I. 784. a.
F A N A L , ( Marine) feu allumé fur le haut d’uüc tour. V I .
392. b. Voye{ Ph a r e & F eu.
F a n a l . (Marine j Quels font les vaiffeaux qui portent trois
fanaux à la poupe. Fanal à la grande hune. Fanal de Combat.
Fanal de foute. V I . 393. a.
F A N A T ISM E , ( Philofop/tie.) Le fanatifrfie n’eft que la
fuperftition mife en aftion. Imaginez une imménfo rotonde,
8c, placé an milieu , figurez-vous un dévot de chaque
fefte aux pieds de la divinité qu’il honore à fa façon,
fous toutes les formes bizarres que l’imagination a pu
créer. Vo y ez -les enfuite tons fortir du temple, 8c pleins
du dieu qui les ag ite, répandre la frayeur 8c l’illufion fur
la face de la terre. Pouffez-les dans le défort, la folitude
entretiendra le zele : plus ils diront de chofes effrayantes ,
plus on les croira. V I . 393. a. L’efprit humain une fois fofti
des routes lumineufes de la nature , n’y rentre plus. La
peur des êtres invifibles ayant troublé l’imâginàtiqn , il fe
forme un mélange .corrompu des faits de la nature avec les
dogmes de la religion, qui mettant l’homme en contradiction
avec lui-même , en font un monftrë affortr de toutes
les horreurs dont l’efpece eft capable. Un roi' à ’Egypte ,
pour affervir fes peuples fans retour, fomâ la divifion entre
e u x , 8c leur fit adorer pour,cela parmi les animaux les
efpeces les plus antipathiques. D e quelque part que vienne
l’idée de fatisfaire à la divinité par l’effùfion de fang , il eft
certain que dès •'qu’il a commencé de couler fur les autels,
il n’a pas été poflible de l’arrêter. I l n’a fallu qu’un exemple
mal interprété pour autorifer les horreurs les plus révoltantes.
Ibid. b. I l eft affreux de vo ir comment cette opinion
d’appaifor le ciel par le maffacre, s’eft univérfollement ré-
' pandue, 8c combien on a multiplié les raifons dé ce faerf-
fic e , afin que perfonne ne pût échapper au couteau. Tantôt
fe font des ennemis qu’il faut immoler, à Mars exterminateur
; tantôt des hommes juftes qu’un dieu barbare demande
pour viftimes ; tantôt des enfans dont les dieux redemandent
la v ie : quelquefois c’eft le fang le plus cher, quelquefois le
plus beau, le plus pur ou le plus facré. Ibid. 394. a. Quand
on fe fut apprivoifé avec les facrifices inhumains, les hommes
devenus les rivaux des dieux, affefterent de ne les imiter que
dans leurs injuftices. C e même Achille qui avoit arraché
Iphigénie au couteau de Calchas, demande le fang de Po-
lixene. Le fanatifme a confacré la guerre,, & le fléau le plus
déteftable eft regardé comme un acte de religion. Ce s aftes
d’inhumanité feroient moins de' honte à l’efprit humain, qu’à
la mémoire de quelques coeurs barbares, fi l’on n-’avoit vu
les feftes 8c les peuples entiers fe dévouer à la mort par
des facrifices volontaires. Quand on eft entêté de fes dieux,
jufqu’à mourir pour leur plaire , ménagera-t-on beaucoup
leurs ennemi^ ? De-là ces fiecles de perfécution, qui achevèrent
de- rendre le nom romain odieux à toute la terre.
Mais admirez une légion de fix mille hommes q u i, . plutôt
que de verfer le fang des innocens, fe laiffe décimer 8ç
hacher toute en pièces. L’acharnement de la réfiffance, 8c
l’impuiflance même de la tyrannie augmentent les torrens de
fang humain; on ne voit qri’échaffaudà dreffés dans les principales
villes cPnn grand empire , 8c le fanatifme cherchant
la palme par la défobéiffance, les hommes fe pouffent les
uns les autres dans les fupplices. Ibids b. Mais quel dut
être l’étonnement des païens, quand ils virent les chrétiens
multipliés fe déclarer une guerre plus implacable que celle
des Nérons , des Domitiens ? Les reproches que fe font les
différentes feftes nées dans le chriftianifme donnent aux idolâtres
la plus mauvaife idée de la religion des faints. Ceux-
ci renverfont un temple de la fortune, & les païens auffi
fanatiques, commettent des atrocités inouïes. Jérufàlem,cette
boucherie des Juifs, devient aufli celle des chrétiens qui y
font vendus à leurs freres de l’ancien teftament, 8c maffacrés
par milliers. Mais voici le fanatifme qui, l’alcoran d’une m ain,
8c le glaive de l’autre, marche à la conquête de l’Afie 8c de
l’Afrique. Mahomet fut d’abord un fanatique, 8c enfiiite un
j impolteur. Le fanatifme eft un égarement de l'imagination
qui domine jufqu’à un certain â g e , 8c. Phypocrifie. une ré-
F A N
flexion de l’intérêt. Ibid. 393. a. Mahomet uhe fois défabufé,
il lui en coûta moins de fbutenir fon illufidn par des meii-
.fônges, que d’avouer qu’il. s’étoit égaré. Parcourez tous lès
ravages du fanatifme fous les étêlfdards du croiffant: un
calife affure l’empire de l’ignoraiiêe èn brûlant tous les livres-;
un autre contraint lès chrétiens à la eiredneifion , tandis
qu’un empereur chrétien forée lés Juifs à recevoir le baptême;
des chrétiens maudiffent Mahomet, 8c fes feftatèurs
coupent la tête aux blafphématèurs, 8c rafent les églifos.
Autres fureurs : toute l’Europe paffe en Afie par un chemin
inondé du fang des Juifs, &c. C ’eft alors qu’on vit dès her-
niites guerriers, les monarques en chaire -, 8c les prélats dans
les camps. Malheureux effets de cè vertige facré qui fait
égorger pendant deux fiecles dés nations innombrables fur
le tombeau du fils d’un Dieu de paix, Ibid. b. A peine l’Europe
avoit réparé fes pertes, que là découverte d’un nouveau
monde hâta la ruine du nôtre. L’Amérique fut dcfo'lêë,
8c fes habitans exterminés. Q u ’eft-ce qui a fait des eitlàves
en Amérique, & des rebellés au Japon? Seroit-ce là eôn-
tradiftion qui régné entre le dogme; & la morale ?N o fi; mais
la fureur des pallions foulevées paf un levain de fanatifinè.
Eft-il bien furprenant, quand l’homifte ne fuivra plüs le fil
d e là raifon, qu’on voie pendant dix ficelés deux empires
divifés par un feul mo t, 8c qu’un conquérant détrliife l’ém-
pire d’orient aux acclamations des occidentaux, qui béniront
le ciel d’avoir puni leurs freres fchifmatiqtles par la
main des efprits Communs ? &c. &c. Ibid. 3 96. a. Si les éx-
, cès de l’ambition fe trouvent ici confondus avec les égare-
mens du fanatifme, on fait que l’une eft le v ice des chefs,
8c l’autre la maladie du peuple. Des lefteurs clairvoyans ne
commettront pas 1’injuftice de rejetter fur la religion' dès
abus qui viennent de l’ignorance des hommes. Parcourez
la furface de la terre, 8c après avoir vu tant d’étendards déployés
, au nom de la religion , détournez vos regards de ce
tribunal affreux, élevé fur le corps des innoeehs 8c des malheureux.
S’il eft vrai qu’après les édits fanguinaires d’Adrien,
les Juifs ayant paffé dans l’Arabie déferte, y établirent la
loi de M oy fe par la voie de l’inquifition , voilà l’effet de
leur barbarie retombé fur eux-mêmes. Mais appartient-il à
ceux qui v ivent fous la loi de miféricorde de les en punir ?
Séparer de la divinité la bonté 8c la miféricorde, 8c de la
religion la compaffion 8c la-Charité,c’eft rendre inutiles les
deux meilleures chofes du monde , la divinité 8c la religion
, &c. Paffage de Tillotfon. Ibid. b. Parcourez maintenant
tous les effets du fanatifme. La terre devient un lieu
d’ex il, de péril 8c de larmes. Ses habitans ennemis d’eux-
mêmes 8c de leurs femblablés, vont partager la couche 8c la
nourriture des Ours. Les hermitages deviennent la prifon des
rois 8c le palais des pauvres, tandis que les temples font la
retraite des voleurs. L ’Italie, l’Allemagne 8c la Pologne font
inondées de maniaques deftrufteufs de leur être ; mais ces
flagellations tombent enfin par le mépris, correftif bien plus
fiir que la perfécution. C ’eft par la. perfécution qu’on a vu-
dans une religion de patience 8c de foumiflion s’élever l’abo-*
minable doftrine' dn tyrannicide, qui fut établie pour juftifier
i’attenfat d’un prince contre fon propre fane. La puiffance
qui autorifa des conquêtes fur les nations inhdelles, cimenta
fur ces fondemens la/ dépofition des Çonquérans rebelles.
Ibid. 397; a. L ’enfeigne#des clés fut auffi refpeftée que l’é tendard
de la croix. L’allégorie des deux glaives 8c des deux
luminaires a fait plus de ravage que l'ambition des Tamer-
lan 8c des Gengis. Pourquoi regarder l’héréfie comme un
crime inexpiable ? 'Pourquoi faire mourir dans les fuppfices
un ordre de guerriers qu’il fuffifoit d’éteindre ? La perfécution
enfante là révolte, & la révolte àiïgmente la perfécution.
Q u ’eft-ce que le fanatifme ? c’eft l’effet (Fune fauffe
confidence qui abufe des chofes facrées, 8c qui affervit la
religion aux caprices de fimagination, & aux dérégtemens
des paflions. En général il vient de" ce que la plupart des
légiflateurs ont eu des vues trop étroites, 8c de ce qu’on
a pane les bornes qa’ils fe preferivoiem. Ibid. b. Sources particulières
du fanatifme. i° . La nature des dogmes. 20. L ’atrocité
de la morale. 30. La confùfion des devoirs. Ibid. 3 98. a.
4°■ L’ufage des peines diffamantes. 50. L’intolérance d’une
religion à l’égard des autres, ou d’une fefte entre plufieurs
de la même religion. 6°. La perfécution. Symptômes de cette
maladie. Le premier 8c le plus ordinaire eft une fombre
mélancolie caufee par de. profondes méditations. Ibid. b. Le
fécond eft la folie des vifionnaires. L e troifieme eft la pfeu-
doprophérie. La quatrième eft l’impaffibilité. Si ces divers
carafteres de folie avoient par mafheiir attaqué le peuple,
quel ravage n’auroient-ils pas faits ?' Ces miférables, tramés
dans les prifons; eaffent été traités en rebelles : c’eft à la médecine
qu’il faut renvoyer de' pareils malades. Mais paffons aux
grands remedes qui font ceux de la politique. Lorfque le
gçuvernenïent eft tout fondé fur la religion , alors le fanatifme
fe tourne principalement au dehors. Lorfque la religion
entre dans le gouvernement, alo/s le zele mal entendu peut
diyifer les eitayens par des guerres inteftines. Pour détour-
FA N 687
fier cette fource de défordres, faut-il rendre la religion def-
porique, ou le monarque indépendant, ou le peuple libre?
i° . O n pourra dire qiié le tribunal de l’inquifition, quelque
odieux qu il dut et-re à toufepeuple qui eonferveroit encore
le nom de quelque liberté; préviendroit les fchifmes 8c les
querelles de religion, en ne tolérant qu’une façon de penfer.
Ibid. b. 20. Q u e fi vous p référiez les périls infèparables de la
liberté à l’oppreffion continuelle j il s’agiroit alors de mettre
votre fotiverain à l’abri de toute domination étrangère, 6t
de faire qu’il n’y eût qu’un feul ch e f dans l’état.... Réforme
générale' qui S’ërifùiVrdit dans le corps eccléfiaftiqùe. Heureux
effets de cette réforme,- 3^. Intérêt qu’ont les rois à
arrêter leS progrès du fanatifmè. Ceu x qui s’occupent à lé
détruire, font les vrais citoyens qui travaillent pour les intérêts
du prince 8c de la patrie. Tonte l’amertume tTu zeie de-
vro it fe fotlrriër contre ceux qlû croient 8c n’agilîent pas >
contre les libertins qui ne fseouent la religion que parce qu’ils
font révolféé Contre foùté elpece dé joug ; mais il faut plaindre
ceux qui regfèttênt de ii’être pas perfiiadés, & 11e les
point perfécuter. Ibid. 409. à. Il faut prouver la vérité par
nos eeuvfés. Être doux 8c pacifiques , voilà le triomphé
affuré à la religion, 8c le chemin coupé au fanatilme. S là
fuperftition fiibjugue 8c dégradé les hommes, le fanatifme,
il eft Vrai, lés rèléve: l’une 8c l’autre font.de mauvais politiques;
mais celui-ci fait les bonis foldats. Un générai d’armée,
un miniftré d’é ta t, peuvent tirer grand parti de ces amas de
feu ; mais quels dangereux inftrumens en demauyaifesmains!
Q u el parti prendre avec un corps de fahatiques! Il n’y a que
le mépris Scie ridicule qui puiffent les décréditer 8c les affbi-
Mir. Le fanatifmè a fait beaucoup plus de mal au monde'
que l’incrédulité. Ibid. b. Prière adreffée an créateur contre
lé fanatifrné.- Ibid. 401. à.
Fanatifme du patriote. On né peut rien produire de grand
fans Cè zélé outré, qui grofliffant les ob jets,enfle auffi les
éfpérànces , 8c met au jôùr .des prodiges in croyables de
valeur 8c de, confiance. Exemples de ce patriotifmê chez les
Romains. Autre efpecé. de fanatifme patriotique qu’il faut
tôjetter. V I. 401. a.
Fandiifmé, lé chriftianifme juflifié du fanatisme. III. ,384.
a , b. Uriiôfï du fanatifme avec la magie. ■ i a. Excès
où porte le fanatifme, voye^ Intolérance, Guerres de religion,
Rigorifme, Viélimé humaine.
F A N C H lN , fête chinoife. IIL 343. b, •
F A N F A R E , fo/te d’air militaire. D e toutes les troupes de
l’Europe, les allemandes font’ celles qui ont les meilleurs
inftrumeris militaires. Leurs marchés oc leurs, fanfares font
un effet admirable. Dans tout le royanmë de F r an c e ,il n’y
a pas une trompette qui fomie jufîe , ce qui}n’eft pas fans
incorivénient. V I . 401. b.
F A N F A R O N , celui qui affefte une bravoure qu’il n’a
poùit. Extenfion que l’ufage a donné à ce mot. V I , 401. b.-
Comrne les loix de l’a biënfèance varient, félon les’ tems 8c
les lieux, tel homme eft pour nous un fanfaron qui ne l’é-
toit point pour fon fieclè , 8c qui ne le feroit point aujourd’hui
pour fa nation. Il y a fol difeours héroïque qu’un mot
feroit dégénérer en fanfaronade, 8c réciproquement. Tous1
nos heros” dé tfiéâtre font un peu fanfarons, C ’eft un mau-,
vais, goût qui paffera difficilement. Ibid. 402. a.
F A N IO N , (A r t milit. ) étendard qui fort à k conduit^
des menus bagages des régimens. Par qui eft. porté 8c-conduit
cet étendart. D evôïr clé Cèliiï qui le conduit. V Ï . 402. a.
FAN N A SE flB A , (Botan-. j arbre du-Japon. Ufage que-
les dames font de fes fleurs. Lieux où l'on plante cet arbre ;•
ufage de fon Bois quand il eft vieux. V I . 402. ai.
F AN N IA ^ loi. IX. 660. a. X V . 343. a.
F A N O , (G é o g r) petite ville d’Italie. Tableaux du Guide-
qui s’y trouvent. Papes qui y font nés. V I . 402. a.
FA N O N , (Marine) prendre le fanon de l ’artimon. V I. 402. b.
Fa n o n , ( Chir. ) piece cfappareil pour 1* . fr?fture des
extrémités inférieures. Comment on fait les fanons. Signi-}
fi cation de ce mot. Maniéré de fe forvir des fanons. QnéL
en eft I’ufàge. Dïfpofition qu’il faut donner au membre quand
les fanons font appliqués. Ce qu’on appelle fauxrfanons dans-
les hôpitaux militaires-^ Comment on les emploie. VI. 402. b.
Quelle étoit la pratique des anciens , 8c comment M. Petit-
l’a, peifeftionnée. Defcription de la machine inventée: par
M. d e là F a y e , pour contenir les fraftures tant fimplés que
compliquées. Dans quelles circonftances elle eft fur-toué:
utile. Moyen que doit, employer un chirurgien dans le cas
où il manqueroitde tout focours8cmême'de linge.Ibid.^o^.a.
F anon , (Maneg.) ïe fanon trop garni décele des cher',
vaux épais 8c chargés d’humeurs. En quoi il eft nuifiblè.
Comment on le. dégarnit. VI. 403. a. V o y e z Suppl. III.
389. £. 300, a.
FANOS:, ( Morin.), nionnoie des Indes-,, qui a cours particuliérement
le long de la côte de Coromandel, 8c dans
l’ifle de Ceylan. Du poids 8c de la valeur des, fa-nos d’or
8c des- fanos d’argent. Suppl. III. 4. a.
F A N T A IS IE , ( Gfamni. ) fignifioït autrefois rimagination.