^ 3 0 C A R
CA R R IA R IC , (H i f i . d’Efpaghe) roi des Sueves. Obfer-
vations fur la vie 8c le régné de ce prince. Suppl. II. 250. a.
C A R R IE R , ouvrier qui tire la pierre des carrières. Inftru-
mcns dont ces ouvriers fe fervent. Leiir maniéré de travailler.
II. 704. a. Comment ils font éclater de groffes pièces par
la mine. Defcription de la tariere dont ils fe fervent. Carner-
«lâtrier , planches relatives à fon a rt, voyt[ ArchitettUrc, v ol.
I. des planches. , ,
Carrier, des outils dont fe fervent les carriers pour tirer la
pierre. IX . 833. A Maniéré de fendre les roches des carrières.
X V I . 119. a. Opération défignée par le mot de fouchever.
X V . 3 86. é.
CARRIERE, ( Archit. ) différentes fortes de carrières.
Etymologie de ce mot. II. 704. b.
Carrière, chemin de carrière. III. 280. a. Banc de carrière.
II. 33. a. Carrières voifines de Paris dont la pierre fe dédouble.
IV . 729. b. Des carrières & des piërres qu’on en tire. IX.
809. a , b. & c . Voyc{ aufli les planches d’A rchiteélure, vo l. I.
Carrières d’A lface. I. 302. b. Carrières d’ardoife. I. 628. b.
Carrières de coquilles. IV . 184. b. de falun. V I . 389. a , b.
Carrières d’albâtre , de marbre, de granit, en Bourgogne.
Suppl. 111. 842. b. & c . Carrières de charbon,vo y^ Charbon.
CARRIERE, (Hift.an c.) voye^ LATOMIES.
CARRIERE, \jurifp.) fynonyme à chemin dans quelques
Coutumes. III. 278. b.
CARRIERES, ( Manège ) double fens de ce mot. Carrière
des anciens cirques. II. 704. b.
CARRO SSE , divers animaux qu’on attele aux carrofles
dans différens pays. Place qu’occupent les cochers en E fpagne,
lorfqu’ils conduifent le carroffe. II. 704. b. Les carrolfes font
de l’invention des François. Il n’y en avoit que deux fous
François I. Progrès de cet objet de luxe. L e parlement fup-
plia le roi en 1563 de défendre les coches par la ville. Premier
des feigneurs de la cour qui eut un carroffe. Nombre
des carroffes qu’on croit être à Paris. C e grand nombre regardé
comme une des caufes de la décadence des lettres.
Différens degrés de perfeétion par lefquels ces fortes de v o itures
ont paffé. Parties du carroffe. Ibid. 705. a. Divers noms
qu’on leur dônne, félon leurs efpeces. U n nommé Sauvage
fut le premier qui loua des carroffes aux particuliers. Hôtel
appellé S . Fiacre, où il demeuroit. Privilèges de louer des
carroffes, accordés à Villerme, à M. de G iv r i, & à d’autres.
Voitures de louage les plus en ufage aujourd’hui. Prix des
fiacres. Moyen de perfectionner la police de ces voitures.
Prix des fiacres à Londres. Ibid. b.
Carroffe, obfervations fur les roues de carroffes. XTV.
386. b. 389. b. Arcs dé fer pour la ferrure des carroffes. I.
394. a. Fléchés de carroffes. V I . 850. b. Rideaux de carroffes
appelles flores. X V . 537. b. Chevaux de carroffe. V I . 811. a.
Différentes efpeces de carroffes décrits, vo l. V I I des planches
, article Menutferie en voitures, 8c vo l. IX des planches,
article Sellier-carroJJîer.
CA R R O U SE L , fête que donnent les princes & les grands
feigneurs. En quoi elle confifte. II. 703. a. É tymologie de ce
mot. Terrùlien attribue l ’invention des carroufels à Circé. Ce
qu’y ajoutèrent les Maures 8c les Goths. Détail de toutes lés
parties qui entrent dans une fête de carroufel. Ces combats
furent introduits fous Henri IV . Ibid. 706. a.
Carroujel. Origine des carroufels réguliers. V I . 377. b. Chevaliers
qui ouvraient le carroufel. X v l . 126. b. Parreins dans
les carroufels. XII. 82. a. Quadrilles dans les carroufels.
XIII. 643. a. Ballets de chevaux dans ces fortes de jeux. II.
46. a y b.
C A R R U Q U E , ( Antiq. ) char des Romains. Ornemens que
lui donnoit chacun félon fa condition. Réglement d'A lexandre-
• Sévere fur ces ornemens , aboli par Aurélien. II. 706. a.
C A R T , ( Pierre) architefte. XI. 283. b.
C A R T À G E R , ( Agricult.) donnera la vigne un quatrième
labour. Dans quel cas il eft fur-tout néceffaire. Les vignerons
n’y font point obligés, à moins que ce ne foit une condition du
marché. IL 706. b.
C A R T E , ( Artificier ) carton dont les artificiers fe fervent.
Comment ils endéfignent l’épaiffeur.II.7 13 .b.
Carte ou carde , inftriunent de perruquier. Sa defcription.
Diverfes groffeurs de cardes. II. 7 1 1 . a.
Carte, mefure de grains dont on fe fert en Savo ie , & qui
n’eit pas par-tout d’un poids égal. Variations de cette m efure,
félon les différens lieux deSavoie, où elle e ilen ufage. II.7 1 1 . a.
Carte , ( Géogr. ) figure plane, qui reprélente la furface
de la terre, ou une de les parties. Cartes univerfelles , cartes
particulières. Conditions requifes pour une bonne carte. Pour
les principes de la conftruétion des cartes , voye{ perjpeflive
& projeSlion de la Jphere.
I. Conjlruélion d’une carte , l’oeil étant fuppofé placé dans l ’axe.
H. 706. b. Quelle eft la meilleure maniéré de concevoir la
projeétion d’un cercle fur un plan. Application de cette théorie
â la pratique.
Conllruélion des parallèles fur la carte. Comment on décrira
les différens lieux. Maniéré de décrire la moitié de l’éclip-
C A R
tique qui paffe lùr cette carte. Ibid. 707. ti. On p e u t , par
cette méthode ÿ repréfenter dans une carte prefque toute la
terre ; mais comme ces cartes feroient trop embrouillées, on
fe contente de tracer les deux hémifpheres féparément. Comment
011 peut mefurer fur cette carte , la dillance de deujfc
lieux. Cette pfojeélion eft la plus aifée de toutes ; mais l’on
préféré , pour l ’ufage , celle où l’oeil eft placé dans l’équateur.
Pourquoi l ’on trace l’écliptique fur les cartes.
II. Confiruflion des cartes, en fuppofantl’oeil placé dans le plan
de l ’équateur. Explication de cette projeétion. Méthode pour
conftruirè ces cartes. Ibid. b. Avantages & inconvéniens de ces
cartes. Ibid. 708. a.
III. Conjlruélion des cartes fur le plan de l ’horizon, ou dont un-
lieu donné doive ftre le centre ou le milieu. C e qu’ôn entend par
cartes reélilignes. Leur projeétion eft impoffible. Efpece de
projeétion ou les méridiens font des droites 8c les parallèles des
hyperboles.
IV . Conjlruélion des cartes particulières. Ibid. b.
V . Des cartes particulières de moindre étendue. Autre méthode
pour les cartes de province ou de pays de peu d’étendue ,
comme de p areilles, de terres, 6*c. Les figures ïo Sc 11 de
la géographie repréfentent des cartes partieulieres de quelque
portion de la terre. Ibid. 709. a. L’ufage des cartes fe déduit
facilement de leur conftruétion. Ibid. b.
Carte marine. Inventeur de ces cartes. Différentes efpeces.
i° . Cartes planes. Défauts de ces cartes. Elles font cependant
allez exaétes, lorfqu’elles ne repréfentent qu’une petite portion
de terre & de mer. Maniéré de les conftruirè. II. 709. b.
Conftruétion d’une échelle pour corriger les erreurs des diftan-
ces dans les cartes planes.
20. Cartes réduites. Leurs défauts.
30. Cartes de Mercator. Leur inventeur. Maniéré de les
conftruirè. Ibid. 710. a. ObferVarion fur leur échelle. On
tro u v e , par expérience, que cette carte eft fort exaéte ', quoique
fauffe en apparence, 8c qu’il eft fort aifé d’en faire ufage.
Ibid. b. Voye^ cet ufage dans l’article Navigation.
40. Cartes du globe. Defcription de cette efpece de cartes ,
encore peu connue. Avantages qu’on en efpere. •
30. Cartes compofées par r/iumbs & difiances. On s’en fert
principalement fur la Méditerranée 8c pour de courts vo ya ge s ,
&c. Ibid. 7 1 1 . a.
Carte géographique , ( Conchyliol. ) coquillage, du genre
des pucelages. Voyeç vol. V I . des planch. hifl. nat. pl. 67.
Cartes géographiques. Énumération des atlas & des cartes
géographiques les plus elHmées. Suppl. II. 251. a.
Cartes géographiques. Hiftoire du progrès de l ’art de dreffer
ces cartes, depuis les tems les plus reculés. V II . 608. b , 8cc.
D e la projeétion des cartes. XIII. 440. a , b. 441. aa b. Infiniment
dont on fe fert pour lever des cartes particulières.
Méthode qu’on emploie. VII. 626. a. Directions fur la maniéré
de faire des cartes de géographie ancienne. V I I . 613. a.
Cartes hydrographiques. L’invention de ces cartes eft l’ouvrage
du prince dom Henri de Portugal. — Premières cartes qu’em-
ployerent les navigateurs , & qu’on nomme plat tes, parce
quelles fo n t , en quelque fo r te , formées de la furface du
globe applati. - Pourquoi l’on s’eft aftreint, dans ces cartes ’
à défigner les méridiens par des lignes droites & parallèles,
Inconvéniens attachés à cette forte de cartes. Suppl. II. 231.
b. - Seconde efpece de cartes hydrographiques. Celles de
Mercator, dans lefquelles on étend les degrés des m éridiens,
d’autant plus, qu’on s’éloigne davantage de l’équateur. - Proportion
dans laquelle cette augmentation doit1 fe faiçe. Principes
fur lefquels cette proportion eft fondée. Ibid. 25 a. a.
Avantages de ces cartes, qu’on nomme cartes réduites , ou par
latitude croiffante. Ibid. b.
Cartes itinéraires, ( Géogr!) cartes itinéraires des Romains ,
fur lefquelles les ftations des troupes 8c la diftance d’une Ration
à l’autre pouvoient être marquées diftinélement. Celles
d’Agrippa. Officiers auxquels on diftribuoit de telles cartes ,
fous les empereurs. M. Frerét croit que la géographie de
l’anonyme de Ravehne a été compofée fur un prototype ou
original de ces cartes itinéraires. Suppl. II. 232. b.
Cartes célefies, ( Aftron. ) le plus bel ouvrage en ce genre
eft l'atlas celefiis, gravé à Londres en 1729 , en 28 feuilles.
Plânifpheres de Robert de Vaugondy. Plânifpheres de Senex.
— Ouvrages plus anciens , dont on peut aufli tirer avantage
pour connoître les conftellations. - D e toutes les cartes cé-
le fte s , celles dont les aftronomes font le plus d’ufag e, eft la
carte du zodiaque. - Zodiaque anglois de Senex. Zodiaque
françois. Différence remarquable entre lés cartes des différens
auteurs. Suppl. II. 233. a. Dans les unes on voit les étoiles
fixées fur la convexité du c ie l, dans les autres elles font repré-
fentées dans la concavité : celles-ci font préférées 8c plus
commodes. - Autre différence entre les cartes dans la .difpo-
fition des figures qui défignent les conftellations. — Ces différences
font voir la néceflité des lettres par lefquellès on défigne
aujourd’hui les étoiles. Ibid. b.
Cartes célefies. IV . 39. b. Suppl. I. 663. b. Celles de Nuremberg.
Suppl. IV . 909. a , b. Sur la maniéré de les dreffer,
• C A R
Wwfes , »WMNAISON
Longitude , Latitude. Planches ou font repre-
fentés les deux hémifpheres célefies. V o l. V . des pl. article
"^CARTES^’ militaires", ( Art mïlit. ) détails renfermés dans une
telle carte. Suppl. II. 233. b. Officiers 8c ingénieurs employés
fur les frontierjjg, 8c les côtes du royaume , pour dreffer ces
cartes. - Leur ufage connu des anciens. - Cartes modernes
très-utiles à un officier qui feroit chargé de reconnoltre un
p a ys , ou qui l’entreprendroit pour fon inftruétion. Comment
elles peuvent fervir à conftruirè des cartes militaires. U fage
nu’on peut faire des cartes générales , au défaut des cartes
particulières. Ibid. 234. a. \ . (
Cartes marines. Différence entre fine carte géographique 8c
une carte hydrographique. V II. 626. a. Inventeurs des cartes
marines parmi les peuples du Nord. X V I I . 627. b. Cartes de
Mercator. XI. 33. b. Cartes planes dans la navigation. Ibid. 8c
XII. 696. b. Latitudes croiffantes des cartes réduites. Suppl. III.
7 io. b. Correction néceffaire pour les tables ordinaires des
latitudes croiffantes. Suppl. I V . 884. a.
Cartes chronologiques. III. 400. a , b.
C ar te s , ( Jeux) divers jeux de ce nom. II. 7 1 1 .a .Elo g e
des jeux , 8c leur diftribution en trois claffes, félon le P.
Méneftrier. Origine du jeu de cartes. Image de la v ie paifible
qu’on a voulu peindre par les cartes, félon le même auteur.
C e que repréfentent les figures des c a rte s , félon les Efpa-
gnols. Il paroît que ce jeu a pris naiffance en France. Nom
loupçonné de l’inventeur. Ibid. b. Defcription très-détaillée
de la fabrication des cartes. II. 7 1 2 .a . Voye[ aufli l’article
Cartier, dans le vol. IL des pl. Les cartes f é vendent au jeu ,
’au fixain , 8c à la groffe. Jeux entiers , jeux d’hombre, jeux
de piquet. Qn diftingue les cartes en deux couleurs. Noms
des ro is , des dames , des vaiets : pofition des points dans
les autres cartes. Ibid. 7 13 . a. L ’impôt mis fur les cartes doit
être d’un très-grand revenu. Il y a tel carrier- qui fabrique
jufqu’à deux cents jeux par jour. Moyen de rendre la ferme
des cartes plus im portante, fans etre plus onéreufe au public.
I l eft furprenant que les François fe foient contentés jiifqu’à
préfent des figures maüffades dont les cartes font peintes.
Ibid. b. -n- •
C artes , (A r ithm .) problèmes fur les cartes : Pierre tient
huit cartes dans fa main , qui font un a s , un deux, un trois ,
& c . qu’il a mêlés. Paul parie que les tirant l’une après l’autre,
il les devinera à mefure qu’il les tirera. O n demande combien
Pierre doit parier contre un que Paul ne reuflira pas
dans fon entreprife. — Solution de ce problème.-^-: Autre
problème. On demande Combien il y a a parier contre u n ,
que tirant cinq cartes dans un jeu de p iq u e t , compofé de
trente-deux , l’on né tirera pas une quinte majeure indéterminée,
fans nommer en quelle couleur , foit en coeur , foit en
carreau, en pique ou en trefle» Maniéré de refoudre la queftion
propofée. Suppl. IL 230. b.
Cartes. Les différens jeux de cartes expliqués très en détail
dans leurs articles particuliers. Obfervations fur les Valets 8c
les as dans les jeux de cartes. X IV . 793. a. Jeux de cartes
pour apprendre les fciences. 791 . b, 8cc. Tours de cartes. X V I .
463. b. H H
C A R T E L , mefure de continence pour les grains. C e que
pefe le cartel de froment, de méteil, de feigle , d’avoine , à
R o c ro i, à Mezieres, H . 713 . b. à Sedan , à Montmédi. Ibid,
u.
Cartel, convention pour la rançon d’un prifonnier de guerre.
XIII. 788. a.
Cartel, défi , voye[ COMBAT , DUEL, CHAMPION.
C A R T E L LE , (Mufique) ufage qu’en tire un compofiteur.
Lieux d’où on fe procure les cartelles. Suppl. II. 230. b.
CARTÉSIANISME . Abrégé de la v ie de Defcartes. II.
716. a. Services que ce philoiophe a rendus à la philofophie.
Ibid. 7 17 . a. Son difeours fur la méthode. Circonftances dans
lefquelles il entreprit cet ouvrage.
1 °. Il commença par mettre à part les vérités révélées. 2°. Il
p rit , pour première maxime de conduite , d’obéir aux loix
8c aux coutumes de fon pays. 30. Pour fécondé , d’être le
plus ferme 8c le plus réfolu en les aérions qu’il le poûrroit ;
8c pour troifieme,de tâcher plutôt de fe vaincre que la fortune.
4°. Pour tout le refte de fes opinions, il jugea qu’il pouvoir
librement entreprendre de s’emdéfaire. Raifons fur lefquelles
il appuie cette maxime. Celles fur lefquelles il établit la
réalité de fon exiftence, ibid.b, 8c la diftinétion de fon ame
d’avec le corps. Comment il établit ce principe : les chofes que
nous concevons fort clairement & fo n diftinélement font toutes
vraies. 3 °. Comment il s’applique à prouver qu’ilne p eutpenfer
fans ê tr e , 8c il fonde cette réglé de tenir pour vrai ce qui eft
clairement contenu dans l’idée qu’on a d’une chofe. 6°. Comment
il, s’élève de la connoiflance de lui-même à celle de
Dieu ,• 70. 8c fe fortifie dans cette découverte. 8°. Con-
noiffances -évidentes qu’il réunit fur la nature de l’ame , de
Dieu 8c du corps. Ibid. 718. a. 90. La méthode des géomètres
dans leurs démonftrations, lui fait penfer qu’il ne peut y
CAR 239
avoir aücqne • chofe fi éloignée à laquelle enfin oïl ne parvienne
, ni fi cachée qu’on né découvre. io °. Liant les premières
découvertes avec trois ou quatre réglés de mouvement
ou de méchanique, il crut ces principes fuffifans pour
former une chaîne de connoiffances qui embraffât tout l’univers.
1 1°. Il finit fon difeours fur la méthode , en montrant
les fruits de la fienne , qui eft de pouvoir trouver une philo-
fiophie pratique , au mo yen dg laquelle nous devenions
maîtres 8c poffefîeurs de la na ture, en la tournant toute
entière à notre ufage. Ibid. b. Nature du doute de Defcartes.
Circonftances qu’il faut fe rappeller pour en juger raifonna-
blement. Son goût pour la méthode des géomètres , lui nr
croire qu’en partant de quelques vérités fiinpies, on pouvoir
parvenir aux plus cachées, 8c enfeigner la phyfique comme
011 enfeigne la géométrie. Un des grands avantages de la
méthode de Defcartes., c’eft de nous avoir donné l’hiftoire
des progrès de fon efprit. Adreffeavec laquelle il a préparé
les efprits à recevoir fes npuvelles opinions. Défauts de la
méthode de Defcartes. Ibid. 719. a. *1 méprifoit la fcience
qui s’açquiert par les fens. Explication qu’il prètendoit donner
de la formation de l’univers 8c de la ftrufture du corps
'humain. Combien fes principes philofophiques lui devinrent
fimeftes dans fa derniere maladie. Pourquoi Defcartes 11e
nous a laiffé aucun traité complet de philofophie morale.
Comment il s’en explique lui-même. Ibid. b. Il n’étudioit la
morale que pour fa conduite particulière. C e qu’il penfoic
de la morale des anciens. Jugement de fes moeurs 8c de fa
foi. Son doute ne tomboit point fur les principes de conduite.
Entre les principes de morale, il choifilfôit de préférence les
plus modérés. Son éloignement pour tout engagement, 8c
tout ce qui porte atteinte à notre liberté. Ses réglés de conduite
dans les cas douteux, ou lerfqu’il 11e pouvoit difeerner
le vrai avec certitude. Ibid. 720.- a. 11 prévint , par de tels
principes , le repentir 8c lés remords. Modération de fes
defirs. Sa conduite n’avoit rien de fingulier, ni qui engageât
les autres à mettre obftade à la conduite de les delfeins.
Quoiqu’il eût réfolu de ne rien écrire fur la morale , il ne;
peut refufer d’écrire en faveur de la princeffe Elifabeth. Ses
obfervations fur le traité de Séneque , de la vie heureufe.
Ibid. b. Autres queftions plus importantes qu’il fut engagé
de traiter : fur le fouverain b ien , la liberté de l’homme ,
l’état de l’am e , l’ufage de la raifon , l’ufage des pallions, les
aâions vertueufes 8c v icieu fes , i’ufage des biens 8c des
maux de la vie. Publication de fes méditations touchant la
première philofophie, où l’on démontre l’exiftence de D ieu
8c l’immortalité de l’ame. D le donna comme pour fervir de
commentaire à la quatrième partie de fon difeours fur la
méthode. Ibid. 72 1 . a. Critique que lui en communiqua le
P. Merfenne, fondée fur ce que dans un traité de l’immortalité
de Famé , il n’avoit parlé que de fon immortalité. Comment
Defcartes y répondit. Petit abrégé qu’il fit imprimer
à la tête de fes méditations. Il les divife en fix parties.
Dans la première , il fait v o ir les fondemens de fon doute
philofophique 8c fo n utilité. Dans la fécondé , il apprend à
diftinguer les chofes qui appartiennent à l’efprit, d’avec celles
qui appartiennent au corps. Pourquoi il n’entreprit pas de
p ro u ve r , dans cette fécondé méditation , l’immortalité de
Famé. Ibid. b. Dans la troifieme, il développe le principal argum
en t , par lequel il prouve fexiftence de Dieu. Dans la
quatrième, il prouve que toutes les chofes que nous concevons
clairement 8c diftiaétement font vraies. Dans la cinquie- (
m e , il explique la nature corporelle, 8c revient à démontrer
l’exiftence de Dieu. D ans la fixieme, il diftingue l’aétion de
l’entendement de celle de l’imagination , 8c il expofe les
erreurs qui viennent des fens , 8c les moyens de les éviter.
Combien il eflimoit cet ouvrage. Ibid. 722. a. Traité de D e fcartes
fur la lumière, dans lequel il explique la formation 8c
la ftruéture du monde. Analyfe de ce traité. Ibid. b. Réfutation
de cette hypothefe fur la formation de l’univers. Réflexion
de Fontenelle fur la philofophie de Defcartes. Ibid. 723. b. O n
allégué, en faveur de ce fy ltêm e , l’expérience des loix générales
, par lefquelles D ieu conferve l’univers , 8c par Feffet
defqu elles , en conféquence, il doit l ’avoir formé. Raifonnei*
de la forte , eft à-peu-près comme fi l’on affuroit que la
même méchanique , q u i , avec de l’eau , du foin 8c de
l’avoine , peut nourrir un ch e v a l, peut auffi former un efto-
mac , 8c le cheval entier. Autre, chofe eft de créer les corps ,
autre chofe de les confèirver. „ .
Petit traité de Defcartes fur lespaffions, pour 1 ufage de la
princeffe Elifabeth. Additions qu il fit à cet ouvrage. Sommaire
de chacune de fes parties. Ibid. 724. a. Éloge de ce
traité. Il y explique premièrement ce qui appartient au corps ,
8c nous fait ailément conclure qu’il n’y a rien en nous qui
appartienne à notre am e , que nos penfé.es , entre lefquelles
les paffions font celles qui l’agitent davantage , &c. Refpeét
de Defcartes pour la divinité. I l ne pouvoit parler fans indignation
de la témérité de certains théologiens 8c de certains
philofophes dans leurs jugemens fur la divinité. Sa retenue
lorfqu’it parloir de Dieu. Ibid. b. Combien il étoit fatisfait dg