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pour les faire entrer en fufion. Enumération de quelques fan-
dans. On ne peut en faire ufage dans les travaux en grand.
Quelles font les fubftances qu’on emploie en ce cas. Fondans
pour la fonte du fer , pour l’opération de la coupelle , poulie
s corps rebelles à la fufibilité, pour les fubftances pierrëu-
fes & terreufes. Quelquefois les fubftances métalliques portent
leur fondant avec elles. VU . 7 1 . a. Obfervation fur le
choix des fondans félon les matières à traiter. Diftèrentes
manieres-felonlefquelles les fondans agiffent. Subftances inlu-
jfiblcs par elles-mêmes & fufibles par leur réunion : phénomènes
Anguliers fur ce fujet. Importance de la connoiflance
des fondans. Ouvrages à confulter. Ibid, b.
Fo n d a n t , ( Chym. ) voye^ F l u x . Enumération des fon-
dans. V I. 915. a. En quoi les. fondans different des menftrues
fecs. 922. a. Le bifnunh. II. 263. a. Arbué & caftine, fondans
d e la mine de fer. VIII. 138. a , b. Le plomb. XII. 774. b.
L e fpath fufible. X V . 441- a. Le tartre. 928. a. D u degré de
chal.eur que les fondans exigent pour opérer leur effet. V II .
399. a. Fondans des fables dans les verreries. X V II . 127. a , b.
Pourquoi on ne peut faire ufage que d’alkalis fixes pour fondans
des vitrifications. Suppl. IL 712. a , b. ^ ^
F o n d a n t , ( MétalL) partie d’un fourneau à manche ou
le feu eft le plus violent, V II . 7 1 . b.
F o n d a n t , ( Thérapeutiq.) propriété de certains remedes.
V I I . 7 1 . Z>. Enumération des principaux remedes défignés par
c e nom. A&ion de ces remedes employés comme fondans.
Q u els font les cas où on les ordonne, & ceux où ils font
contre-indiqués. Ibid. 72 . a.
Fondant, les alkalis font de puiffans fondans. I. 274. b.
Pondant très-recommandé pour les humeurs froides. 604. a.
Ufage du mercure comme fondant. X. 376. a.
F o n d an t , ( Peint, en émail) V II . 72. a.
F O N D A T IO N , ( Archit. ) Conftru&ion de cette partie
des édifices qui leurt fert de bafe. Les archite&es & les maçons
appellent aufli de ce nom les fondemens eux-mêmes.
V II . 72. b. Voyez F ondement.
F o n d a t io n , (Politiq. Droit, nat. ) divers ufages des mots
fondation 8c fonder. Fonder dans le fens dont il s’agit i c i ,
c ’eft afligner un fonds pour être employé à perpétuité à remplir
l’objet que le fondateur s’eft propofé , &c. Différentes
circonftances acceffoires ou effentielles aux fondations qui ont
donné lieu à différentes loix. Le but de cet article eft de montrer
les inconvéniens des fondations en général par rapport
au bien public. i° . Un fondateur eft un homme qui veu t éter-
nifer l’effet de fes volontés : or., quand on lui fuppoferoit les
intentions les plus pures , combien n’a-t-on pas de raifon de fe
défier de ,fes lumières ? Prévoir avec certitude fi un établiffe-
ment produira l’effet qu’on s’en eft promis , & n’en aura pas
un tout contraire, ce feroit l’effort du plus profond g énie,
& oeut être la politique n’eft-elle pas encore affez avancée
de nos jours pour y réuflir. V II . 72. b. Souvent on préfen-
tera à quelques particuliers des fecours contre un mal dont
la caufe eft générale ; & quelquefois le remede même qu’on
voudra oppofer à l’e ffet, augmentera l’influence de la caufe.
Combien d’établiffemens de charité ont été élevés pour fou-
Iager des befoins de toute efpece I Cependant, ? e ft dans les
.pays où ces reffources font les plus abondantes, que la vnifere
eft plus générale qu’ailleurs. Explication de la caufe de ce
phénomène politique. C ’eft ainfi que les vertus les plus pures
peuvent tromper ceux qui fe livrent fans précaution à tout
ce qu’elles leur infpirent. O r , que faudra-t-il penfer de ces
fondations qui n’ont eu de véritable objet que la fatisfoétion
d’une vanité frivole ? P eu t -ê tre n’y auroit-il pas une feule
fondation en Europe qui foutint l’examen d’une politique
éclairée. Ibid. 73. a. 20. Toute fondation porte en elle un
v ice irrémédiable , l’impoffibilité d’en maintenir l’exécution.
11 n’eft point de corps qui n’ait à la longue perdu l’efprit de
fa première origine. V o y e z la négligence, l’indifférence , la
dureté des adminiftrateurs employés dans une falle d’hôpital
où fe trouvent raffemblées toutes les miferes humaines. Les
précantions que le fondateur a prifes pour maintenir la réglé,
feront inutiles. Auflïprefquè toutes les fondations anciennes
ont dégénéré de leur inftiturion primitive. A lors on en a établi
de nouvelles, lefquelles après avoir dégénéré à leur tou r ,
font aufli remplacées de la même maniéré. Ibid. b. Certaines
fondations ceffent encore d’être exécutées par une raifon
différente, 8c par le feul laps de tems ; ce font les fondations
faites en argent 8c en rentes. To ute efoece de rente a perdu
à la longue prefque toute fa valeur. Le corps de la fondation
n’en fubfifte pas moins ; feulement les conditions n’en
font plus remplies. 30. L’immutabilité que les fondateurs ont
cherché à donner à leur établiffement, eft même un inconvénient
confidérable, parce, que de nouvelles révolutions ont
fait difparoître l’utilité dont il pouvoit être dans fon origine.
Combien d’étabüffemens furvivent à leur utilité, foit par un
effet de l’intérêt particulier , foit par défaut d’aétivité de la
part de ceux qui gouvernent, foit par défaut de lumières !
4°. Ce feroit quelquefois évaluer bien favorablement l’utilité
d’une fondation, que de l’eftimer la centième partie d e la
F ON
dèpenfe qu’on a confaerée à l’établir. Ibid. 74. a. 5®.'Parmi
les différens befoins de la foeiété , diftinguons-en deux fortes,
les uns appartiennent à la foeiété entière , & à cet égard le
bien général doit être le réfultat des efforts de chaque particulier
pour fon propre intérêt. C e que l’état doit à chacun
de fes membres, c’eft la deftruétion des obftacles qui les
gêneroient dans leur induftrie , ou qui les troubleroient dans
la jouiffance des produits qui en font la récompenfe. Les
hommes font-ils puiffamment intéreffés au bien que vous
voulez leur procurer ? laiffez-les faire : voilà le grand, l’unique
principe. Vous paroiffent - ils s’y porter avec trop peu d’ardeur
? Augmentez leur intérêt. Ibid. b. L’autre clarté de befoins
publics, font ceux qu’on peut regarder comme accidentels,
bornés à certains lieux , à certains tems & à certaines per-
fonnes. O r , l’emploi libre des revenus d’une communauté,
la contribution de tous fes membres, une affociation libre
& des contributions volontaires, voilà de quoi remplir toutes
fortes de vues vraiment utiles , beaucoup mieux que par
des fondations. Exemples de pareilles fociétés en Angleterre,
en Ecoffe & en Irlande , 8c même en quelques provinces
de France. C elui qu’a donné la ville de B a y eu x , pour bannir
la mendicité. Ibid. 73. a. 6°. Ces réflexions doivent faire applaudir
aux fages reftriaions que le roi à mifes en 1749 , à la
liberté de faire des fondations nouvelles. Droit inconteftable
qu’ont le gouvernement & l’églife de difpofcr des fondations
anciennes. L’utilité publique eft la loi fnprême, & ne doit
être balancée par aucune autre confidération. Les citoyens
ont des droits facrés qui exiftent indépendamment de la fo-
cièté j au lieu que les corps particuliers n’exiftent ni par eux-
mêmes , ni pour eux. Ibid. b.
Fondation, divers motifs fort étrangers à l’amour du bien
public concourent fouvent à un établiffement utile. VIII.
768. a.
Fondation. ( Junfpr. ) Fondations eccléfiaftiques dont il
s’agit ici. Aucune ne peut être faite fans l’autorité du fu-
S'rieur eccléfîaftique , & des lettres-patentes du r o i , &c.
ifférentes maniérés de fonder une églife, qui acquièrent au
fondateur le droit de patronage ; pourvu qu’il l’ait réfervé fpé-
cialement par la fondation, Jouiffance des droits honorifiques.
De vo ir du fondateur de redoter l’églife qu’il a fondée, lorsqu'elle
eft pauvre. V II . 75. b. La renonciation au droit de patronage
ôte au fondateur celui de préfenter aux bénéfices. Les
héritiers des fondateurs , tombés dans l’indigence, doivent-
être nourris aux dépens de la fondation. L’évêque ne peut au-
torifer une fondation que l’églife ne foit dotée fuffifamment.
A qui appartient la furintendance des fondations. A qui appartient
le droit de réduire les fondations. L’évêque ne peut changer
en eccléfiaftique une fondation féculiere , ni appliquer
une fondation faite pour une v ille à une autre ville. Des fondations
d’églifes faites par une femme débauchée. Une églife
ne peut acquérir unepoffeffion contraire à fa fondation. Elle
n’eft point préfumée, avoir les biens qu’elle poffede, fans qu’il
y ait eu quelque charge portée par la fondation. Les biens
d’églife ne peuvent être aliénés par décret, &c. Condition
nécertaire pour accepter une fondation faite dans une églife
paroifliale. Dans les fondations faites par teftament, les héritiers
doivent payer les droits d’amortiffement & d’indemnité.
Maxime du docteur Rochus fur les fondations. Ibid. 76. a.
Des fondations exorbitantes. D u paiement des arrérages
des fondations. D e la prefeription par rapport aux fondations.
Ibid. b.
Fondations ecclèfeafliquss , communes dès le feptieme fiecle.
V .4 2 3 . a.
Fondation eccléfiaflique ; laïcale ; obituaire ; pieufe. VII .
76. b.
Fondation royale , il ne s’agit ici que de celles qui font ecclé?
fiaftiques. V II . 76. b.
Fondation facerdotale : bénéfice facerdotal à lege, & facer-
dotal à fundatione. VII . 76. b.
Fondation féculiere. V I I . 76. b. .
fondation , d’une v i l le , d’un empire, &c. Les chronologues
comptent 779 ans depuis lafortie de l’Eg yp te, jufqu’à la fondation
de Rome. V I I . 7 6. b.
Fondation, obfervation fur un point de chronologie, relatif
à cet article de l ’Encyclopédie. Suppl. III. 83. b.
Fondation des villes. XVII . 277. b. — 279. a.
FON D EM EN T , le , ( Anatom. & Chirur.) defeription de -
cette partie. Différens vices de conformation dans le fondement
: auteurs qui en ont parlé : comment on s’apperçoit de ce
defaut. Maux qui en réfultent fi l’on n’a pas foin d’y remédier
promptement. Opérations qu’il s’agit de faire félon les
cas. V II . 77. a. D ivers exemples d’autres jeux de la nature
fur cette partie. Ibid. b. Des maladies auxquelles le fondement
eft fujet. Tubercules qui s’y forment, foit intérieiï-
rement, foit extérieurement. Leurs caufes. Moyen de les
guérir. Sortie de l’inteftin reSlum. Caufe de cet accident.
Méthode curative. Moyen de préferver les enfans des chûtes
de fondement auxquelles ils font fujets ; ce moyen les empêche
aufli de fe gâter la taille, Ibid. 78. a. A bcès au fonder
F O N
ment caufe par un éclat d’os qui s’étoit arrêté dans cette patrie.
Explication d elà maniéré dont la chofe peut arriver. O u vrage
à confulter touchant la conduite qu’un chirurgien doit
tenir en pareil cas. L e fondement donne fouvent paffage à
des concrétions calculeufes, & même à des pierres confidé-
rables; exemples de la fortie d’un foetus par le fondement.
Ibid. b.
Fondement, v o ye z A nus. Maladie dix fondement qui
produit quelquefois le renverfemenr de la membrane interne
du reélum. III. 404. a . \ . 836. a , b. Excroiffance fongueufe
au fondement. VII . S i . b.
Fondement. ( Manegïb Maréch.) Caufes de la chute du
fondement dans le cheval. C ure de cette maladie. V II . 78. b.
F ondement. (Maçonn. ) D e l’art de conftruire les fonde-
mens des édifices. IX. 827. a , b. *—; 833. b. Voye^ aufli vol.
I des planches, article A rchitecture , Maçonnerie.
FO N D ER IE , ( Métall. Minéral. ) bâtiment dans lequel fe
font toutes les opérations pour fond re , purifier & rafiner
les métaux. Sa defeription. Quelles en doivent être la
g randeur, & la fituation. Les fourneaux dans lefquels on
grillera la mine, le boccard où on la pile , le s lavoirs où
on la fépare des parties terreufes & pierreufes , doivent
être très-proches de la fonderie. Ouvrage à confults,-. VII.
79. n.
Fonderie en bronze. II. 436. b .— 442. b. Fonderie des
Canons. 606. b. Fonderie pour les cara&eres d’imprimerie,
633. a y b , & c . Fonderie des cloches. III. 541. b. Fonderie du
cuivré. IV . 342. b. Fonderie pour les figures en plomb. VIII.
ç 29. b. Fonderie du plomb. IX. 230. a. Fonderie pour le laminage
du plomb, vol. V II I des planches, laminage du plomb,
planche I. Fonderie pour la coinpofition du laiton. IX. 214 .b.
Folle dans les grandes fonderies. VII. 208. a. Defeription &
ufage des moules de différentes fonderies. X. 788. b.
Fonderie , ( Blanchijf. ) lieu où l’on fond la cire. D e feription
détaillée de celle d’Antoni. VII. 79. b.
FO N D EU R de petit plomb. Comment ces ouvriers acquièrent
en France le privilège de vendre le plomb eux-mêmes.
Communauté à laquelle ils appartiennent. V I I . 79. b.
Fondeur; Des fondeurs employés aux ufines. V II . 136. a.
Opérations du fondeur en fable. X IV . 464. a , b , &c.
F O N D I , ( Gèogr. ) petite ville fituée à trois lieues de
Terracine. Des vins de Fondi. Cette ville ruinée en 1534
par les Tijrcs. Chambre qu’habitoit S. Thomas - d’Aquin j auditoire
où il enfeignoit. Lap de Fondi. Produétions des environs.
Suppl. III. 83. b.
F O N D IQ U E , ( Comm. ) maifon commune où les marchands
s’affemblent. Obfervations fur l’étymologie de ce mot.
II fignifie Amplement aujourd’hui un dépôt pour les marchan-
difes étrangères. VII . 80. a.
FO N D R E des allions, (Comm.) V II . 80. a.
Fondre, aftion de liquéfier la cire par le moyen du feu. Q uel
eft le point effentiel de cette opération. Comment on difpofe de
la cire aprèsavoir été fondue. V II . 80. a.
Fondre les couleurs , ( Peinture ) 1. 143. a.
F O N D S , voye^Fo n d .
F ondre , ( Fauconn.) VII. 80. a.
Fondre, (Jardin.) le dit d’une plante qui périt au pied.
Diverfes caufes de cet accident. C e qu’on doit obferver pour
le prévenir dans les ferres. V II . 80. a.
Fondre, à la monnoie, en peinture, en terme de fondeur de
petit plomb. V I I . 80. b.
Fondre l ’étain & le jetter au moule. Lorfqu’un potier d’étain
yeut mettre l’étain en oeuvre, il le fait d’abord fondre. Détails
de cette opération pour ceux qui fondent desfaumons. Préparation
des moules. En quoi confifte la fcience pour bien jetter.
VII. 80. b. Façon de jetter la vaiffelle. Defeription des moules
de poterie. Maniéré de les préparer. Ibid. 8 1. a.
Fonds., Negres de ce nom. XI. S i. a.
F O N G IB L E , voy efFUNGIBLE.
F O N G IT E , voy*ç Fungite.
FON GUEUX. ( Chirurg. ) Excroiffances fongueufes. VIII.
407. a. Voye3; Excroissance. Remedes qui les rongent. II.
776. «. 791. b. Maniéré de détruire les bords fongueux des cicatrices.
III. 439. b.
Fongueufes, plantes. III. S i . b.
F O N G U S , ( Chirurg. ) excroiffance qui vient particuliérement
au fondement. Il d evient quelquefois skirrheux ou carcinomateux.
Cure des fongus. C e que rapporte D ionis fur la maniéré
dont on paufe à Rome les malheureux qui fe font attirés
cette maladie par un commerce infâme. V IL S i . a. Voyez
F un gus. ■ ,
F O N S , facer, ( Géogr. anc. ) X IV . 471. b.
FON SAN CHE , fontaine dans le diocèfe de Nîmes : fin-
gularités qu’elle offre. VII. 100. b.
F O N T A IN E , (Géogr. P h y f.) différentes acceptions des
mots foùrce 8c fontaine. Les deux points de vue auxquels on
6 attache en traitant des fontaines dans cet article, font leur
origine & leurs fingularilés. VII. 81 .b.
Fontaines ? origine d es, Les a llien t u'out traité cette quef-
F O N 759
non qu*èn partant, & ils ne paroiffent s’être attachés h, H S
foits particuliers, ni à leur concert. Sentimens de Platon,
d’A riflote & de Séneque fur ce fujet. Ces derniers ont imaginé
que l’air le cbndenfoit & fe changeoit en eau dans les
loutef reiris; & que l’eau fe changeoit à fon tour en air. O b fervation
faite de nos jours qui fembleroit d’abord autori-
fer ces tranfmtuations. Ibid. S i . a. Opinions de quelques
autres auteurs ; celles de S. Thomas & des fcholaftiques de
Coïmbre, de Van-Helmont, & de ceux qui ont cru décider
la queftion par des paflâges des livres lacrés. Difcuflions
vagues de Scaliger fur ce fujet. Hypothefe de Cardan. Traité
de Perrault à confulter, dans lequel on trouve vinet-deux
hypothefes fur l’origine des fontaines. Ouvrage de Plot fur
ce fujet. Sentiment éclairé de Bernard Paliffy. Ibid. b. Il faut
de néceflité que ce foit la mer qui fourniflè aux fontaines
cette quantité deau qui lui rentre enfuite. Mais comment
1 eau va-t-elle de la mer aux fontaines ? L’eau de la mer
eft falé e , celle des fontaines eft douce ; par quel mécha-
nifme l’eau de la mer perd-elle fa falure dans le tranfport ?
Les uns prétendent que les vapeurs qui s’élèvent de la me rl
emportées dans l’atmofphere , conden fées en pluie, faififfant
diverfes ouvertures pour s’infinuer dans les corps des montagnes,
s’arrêtent fur des lits de tu f& de g laife , & forment
en s’échappant par la pente de ces lits des fontaines pafl'a-
geres ou perpétuelles. D ’autres imaginent dans le globe
des canaux fouterreins , par lefquels les eaux de la meT
fe filtrent, fe diftillent & s’élèvent jufqu’aux cavernes qui
fourniffent à la dépenfe des fontaines. Ibid. 83. a. Te lle fut
l’opinion de Defcartes. Correction que M. de la Hire apporta
à cette opinion. Divers moyens imaginés pouf ex-’
pliquer cette prétendue élévation des eaux par des canaux
fouterreins. Obfervations de l’auteur fur ces hypothefes.
L ’eau de la mer que l’on veut faire monter par des tuyaux
capillaires formés entre les interflices des fables , ne produit
jamais aucun écoulement. Expériences de M. Perrault
qui le prouvent. Ibid. b. Expériences 8c obfervations qui
montrent que l’eau ne fe deffale pas par filtration. Difficultés
très-fortes qu’on peut oppofer à l’hypothefe qu’oit
vient de décrire ; i° . on fuppole gratuitement des partages
libres & o u v e rts , depuis le lit de la mer , julqu’aU
pied des montagnes. Matière vifqueufe qui tapiffe le fond
de la mer. Suppofition gratuite de ces grands réfervoirs
qui fourniffent l’eau à ‘-une certaine portion de la furface
du globe. Ibid. 84. a. i° . Quand ces lacs fouterreins exif*
teroient, il ne s’enfuivroit pas qu’ils euffent une communication
avec la mer. La plupart des cavernes qu’on a ob*
fervées font à fec. Les filets d’eau obfervés dans les mine«
tariffent par la féchereffe. L ’eau de puits & des fources a
des propriétés dépendantes de la nature des couches de
terre fupérieures au baflin qui contient les eaux. Obfervations
faites "fur les fources qui fe trouvent aux environs
de Modene; 30. diverfes fuppofitions qu’on eft obligé de
faire très-gratuitement, pour expliquer l’afcenfion des eaux
dans l’in térieur des montagnes. Ibid. b. 40. Les partifans de
l’hypothefe, ici combattue, conviennent que les eaux de
pluies influent très-fenfiblement dans les écoulemens des
fontaines ; après cet aveu peuvent-ils fe diffimuler que cec
effet ne foit une préfomption très-forte pour s’y borner 9
fi le produit des pluies fuffit à l’entretien des fources
comme on le montrera enfuite ? y°. Pourquoi l’eau de la"
mer iro it-e lle chercher le centre , ou du. moins les endroits
les plus élevés des continens, pour y entretenir
des fontaines i 6°. Les fols dont l’eau fe dépouille par filtration
devroient avoir depuis long-tems obftrué les canaux
fouterreins, & fait perdre à la mer une quantité de fes
fels prodigieufe. Quelle efl la quantité de fel que contient
une livre d’eau de mer , & quels devroient être les dépôts
falins dans l’intérieur des montagnes. Ibid. 83. a. Comment
les phyficiens ont tâché de répondre à ces difficultés» Ces
réponfes examinées. Efpeces de gouffres où les eaux font
violemment agitées, 8c paroiffent s’engloutir dans des cavités
fouterreines qui les rejettent avec la même violence.
Conclufion qu’on en tire en faveur de l’hypothefe Carté-
rtenne. Ibid. b. Examen que l’auteur fait de cette complication
d’agens introduits par M. Kuhn pour foutenir cette
hypothefe. Ibid. 86. a. Divers faits qui femblent détruire
les fuppofitions des gouffres abforbans. Mais en fuppofant
leur réalité , il e ft certain que leur travail fouterrein eft
contraire-aux loix de l’hydroftatique ; & de plus, que l’ab-
forptiou 8c le yomiffement des eaux, opérés par une aétion
continuelle, devroit fe foire fans agitation & fans violence.
Obftacles qu’on doit craindre à chaque inftant, félon cette
hypothefe, pour la circulation libre des eaux : inconvéniens
8c embarras qu’éprouvent ceux qui veulent compliquer
leurs reffources, à mefure que de nouveaux faits font
naître de nouvelles difficultés. Ibid. b. Autres clartés de
phyficiens défenfeurs de l’hypothefe cartéfienne. Ils diftin-
guent l’origine des fontaines de celle des rivières. Les fon*
taines proprement dites font en très-petit nombre félon eux ;
iL I