6$2 E T Y
qui eft un préliminaire indifpenfable pour faifir en grand la
théorie générale de la parole, 8c la marche de l’efprit humain
dans la formation du langage. V I . 107. b. Cette théorie eft la
fource d’où découlent les réglés de la grammaire générale.
L’hiftoire philofophique de l’efprit humain oc des idées des
hommes, eft encore un fruit de cette théorie. V o y e z la » .
L an gu e s . Exemple du fervice que I étude des langues 6c des
mots a rendu à la philofophie. Ibid. io 2. a. Cette étude peut
devenir auilî d’une application u fuelle, oc prêter a la logique
des fecours pour appuyer nos raifonnemens fur des fonde-
mensfolides. Une des fources de nos erreurs, eft l’efpece d’irn-
poffibilité où les hommes font de fixer exactement le fens des
lignes, auxquels ils n’ont appris a lier des idées que par habitude
formée dans l’enfance. Cependant tout l’art du fyllo-
gifme eft fondé fur l’ufage des mots dans le même fens ; d’où
réfulte la néceffité de n’employer aucun terme, dont le fens
ne foit exaétement défini : or , il eft certain que pour une
bonne définition d’un terme , il faut connoître la marche 8c
l’embranchement de fes différentes acceptions. D eu x défauts
dans la plupart des définitions ; l’un de donner pour la définition
d’un m o t , l’énonciation d’une feule de fes acceptions
particulières ; l’autre de vouloir comprendre dans la définition
d’un mot toutes fes acceptions différentes. Dans quels
cas le premier défaut a le plus ordinairement lieu. Ibid. b.
Un philofophe n’eft point autorifé à définir arbitrairement les
mots. Une définition doit fixer le fens que les hommes ont
attaché à une exprelfion, 8c non lui en donner un nouveau.
Exemple tiré de trois définitions différentes qu’on peut donner
du mot imagination , dont aucune n’aura fixé toutes les idées
que ce mot e xcite; mais feulelnent l’idée momentanée qu’il
aura plu aux auteurs de ces définitions d’y attacher. L e fécond
défaut eft né du defir d’éviter le premier. Par cette forte de
définition , il arrive qu'on ne comprend aucun des caractères
qui diftinguent la chofe de tout autre , 8c que par con- ■
féquent on ne définit rien. L ’auteur cite pour exemple une
définition du mot éfprit, par laquelle on voudroit extraire
de toutes les acceptions de ce mot une idée qui fut commune
à toutes ; alors on verroit s’évanouir tous les carac-
‘ teres qui diftinguent l’efpritde toute autre ch o fe , dans quelque
fens qu’on le prenne. Ibid. 109. a. Toutes les définitions
dans lefquelles on annonce qu’on v a définir les chofes
dans le fens le plus g énéral, ont plus ou moins ce défaut.
Comment l ’étude hiftorique de la génération des termes 8c
de leurs révolutions fournit le moyen d’éviter les deux
défauts dont on vient de parler. Ibid. b. Le fecours des étymologies
eft indifpenfable , lorfqu’il faut connoître exactement
le fens qu’un mot a eu dansl’efprit de tel auteur , dans
tel tems , dans tel fiecle. Il l’eft fur-tout aux théologiens ,
lorfqu’il s’agit d’appuyer des dogmes refpeélables fur les expref-
fions des livres révélés, ou fur les textes des auteurs témoins
de la doélrine de leur fiecle ; il l’eft en général toutes les fois
qu’il faut établir une vérité fur le* témoignage d’un auteur.
V o y ez fur ce fujet L’A r t c r it iq u e de Leclerc. Antre forte
d’utilité des étymologies ; ce font les lumières que plufieurs
favans ont cru en t ire r , pour l’èclairciffement de l’hiftoire
ancienne. La plupart fe font égarés dans leurs fyftêmes ; m^is
s’ils s’étoient aftreints à la févérité des réglés qui viennent
d’être données ,,ils fe feroient épargné bien des volumes. Ibid.
110. a. Quelle eft la véritable utilité dont peuvent être les
étymologies , pour l’éclairciffement de l’hiftoire 8c de la
fable. Les mélanges des langues fervent à indiquer les mélanges
de peuples. La décompofirion des langues modernes peut
nous rendre, jufqu’à un certain point, des langues perdues ,
8c nous guider dans l’interprétation d’anciens monumens.
Ufage qu’on peut faire de l’art étymologique par rapport à
la mythologie. Ibid. b. Comment on peut appliquer cet art
à difiiper quelques obfcurités de l’hiftoire ancienne, à entendre
par exemple ce qu’on trouve dans le fragment de Sanchonia-
thon fur l’origine du monde. Ufage de l’étymologie pour dif-
tingner les cas où le nom du fondateur d’une ville a été donné
à la v ille même , d’avec ceux où l’on a imaginé le fondateur
8c fon nom d’après le nom de la ville. Recherche fur l’origine
de la ville de Ninive. Lorfque le nom d’une v ille a , dans là
langue qu’on y parle , un fens naturel 8c vraifemblablè , on
eft en droit de fufpeéier l’exiftence du prince qu’on prétend
lui avoir donné fon nom. Ibid. n i . a. Auteurs diftingués qui
fe font occupés de l’art des étymologies. Ibid. b.
Etymologie, du cas qu’on doit faire de la fcience étymologique.
I. 242. b. Comment un bon diélionnaire doit traiter
des étymologies. IV . 963. b. Deux fins différentes que peut
avoir l’étude de l’étymologie. VII. 844. a. Obfervation à
faire dans l’art étymologique fur. la coin mutabilité du c &
du g , VII. 407. a. 8c fur celle des autres lettres de l’alphabet ;
v o y e z leurs articles. Variétés entre nos étymologiftes , fondées
fur le défaut de voyelles dans l’ancien hébreu. VIII.
81 v a. Des étymologies françoifes que l’on pourroit tirer de
w la bible. 88. a. La connoiffance de la langue Phénicienne fournit
l’étymologie de plufieurs mots de notre langue : exemples.
Ibid. b. Obfervations fur les fauflès étymologies don-
E V A
nées par les auteurs de la plus haute antiquité. 89.^. Trois
chofes que FétymologifteVloit.diftinguer dans un mot. 728.
a. R ien de plus important dans .les recherches étymologiques
que d’avoir bien préfentes à l’efprit les différentes efpeces
de métaplafmes. X. 437. b. D e l’étymologie des mots formés
par Onomatopée. XI. 484. a f i b. La fixité de f orthographe
facilite la connoiffance des étymologies. 6 6 i).a , b. Etymologies
de quelques mots latins.-XYÏ. 701. a , b. 702. a,
E T Y M O L O G IQ U E ,^ « , (Littérat.) En quoi il confifte.
Malgré lés incertitudes attachées aux recherches , de; cet a rt,
il ne doit point toujours palier pour un objet frivole ; il a
fes principes 8c fes reg ies, il peut être fouyent d’un très-grand
fecours, 8c mérite l’attention du philofophe. V I. m . b.
E U E V
E U , ( Gramrn.) i° . Eu n’indique qu’un fón' fimple dans
plufieurs mots. 20. E u , participe paffif du v erbe avoir. Différentes
maniérés dont on l’a écrit. Puifque l’e dans ce^ mot né
fert-qu’à le groffir, on feroit bien de le fupprimeri 3". Eu
s’écrit par a u , dans certains móts. 40. Dans nos provinces
méridionales on prononce j'a i veu, j 'a i créa , poun'eu, feur\
ce qui donne lieu de croire que l’on a parlé ainfi autrefois.
V I . x i 2. a.
E V A C U A N T , ( Therapeut. Mat. médic. ) Les évacuans
fe divifent en chirurgicaux 8c en pharmaceutiques. Ces derniers
prennent différens noms , tels que ceux de vomitifs,
purgatifs , fudorifiques , diurétiques , cxpeElorans , faliyans ,
errhins. L es anciens les divifoient en généraux 8c particuliers1.
Cette divifion vaine 8c mal-entendué. La divifiOn la plus
générale des médicamens eft celle qui lés diftingue en éva-
cuans 8c altérans. Diverfes quéftions dont les médecins fe
font occupés à propos des évacuans. V I . 112. b.
Evacuant, principe auquel il faut recourir pour expliquer
les effets des évacuans. V I . 362. a. Remedes emmenagogues,
de la daffe des évacuans. V . 570. a.
E V A C U A T IO N , ( Médec. ) To ute évacuation falutairô
après la coétion de la matière morbifique. III. 565. b. Doit-on
entreprendre de procurer des évacuations dans le comment
cement des maladies ? Ibid. 8c 566. a. Evacuation par bas. IV .
770. b. Evacuation diaphonique. 946. b. Des évacuations
dans l’état de fantè. XI. 223. ./-. 224. a. Pourquoi les grandes
évacuations font fuivies de maigreur 8ç de foibleffe. 290. a.
Evacuation critique la plus génerale 8c la plus fiire dans les
maladies aiguës. X V . 621. b. Le v in preferit pour difiiper
les roideurs cauféespar les grandes évacuations. X V II . 289. a.
Etats de l’urine qui annonce quèlque évacuation critique. 502.
a , b. Etat du pouls d’où l’on tire la même conclufion, voye£
Pouls . Remedes qui procurent les évacuations de la tête 8c
du cerveau. Suppl. I. 48.4,.,^'.'
E V A C U A TO IR E S maladies. IX. 936. a. D e l’ufage des
narcotiques dans ces maladies. XI. 24. a.
E V A C U E R , voye^ R endre , V o m ir .
E V A D E R , (S ’ ) s’enfuir, s ’échapper. (Synon.) V . 231. b.
E V A G O N de C h yp r e , épreuve par laquelle on s’affura
de la légitimité de fa naiffance. XIII. 5 44. a.
E V AG R E , defeription qu’il a dbnnée de la pefte du
fixieme fiecle. XII. 457. b.
E V A G R IU S , diacre de Conftaminople : efpece de quié-
tifme qu’il profeffa. XIII. 710. a.
E V A L U A T IO N , voyc{ Es t im a t io n .
E V A N , ( Myth. ) furnom de Bacchus. Suppl. II. 903. b.
Voyez Ev ien .
E V AN D R E , il porte en Italie le culte’ du dieu Pan. IX.
746. b.
É V A N G É L IQ U E , harmonie. VII I. 53. a. Evangéliques;
voye^ R éformes.
ÉV AN G ÉLISE R, ( Jurifp. ) vieux terme du palais., vérifier
un procès ou un fa c , pour s’affurer s’il étoit complet.
Anciennes ordonnances où ce terme eft employé. Préfente-
ment cette évangélifation ou vérification ne fe fait plus. Il
y a encore quelques p rovinces où l’on fe fert du terme évan-
g élifer, pour dire vérifier, rendre authentique. V I. 113. a.
E V A N G É L IS T E , {Hifi- Litt.) celui des académiciens
fur qui tombe le fort pour être témoin du fcrutin,ou pour
y tenir la place d’ un officier abfent. V I . 113. a.
Ev an gé l is t e s , ( H i f . eccl. & Théolog.) étymologie de ce
mot. V I . 113. a. Outre les quatre évangéliftes'du N ouveau
Teftament, on appelloit encore de ce nom ceux que les apôtres
envoyoient pour annoncer l’évangile aux peuples, 8c qui
n’étoient point attachés à un troupeau particulier. Partages
de l’écriture où il en eft parlé. M. de Tillemont a employé
le mot évangéliftê dans le même fens .Ibid.b.
Evangélijle, obfervation fur cet article de l’Encyclopédie:
'Suppl. II. 003. h. .c ‘ . La-
Ev a n g é l is t e s , {Jurifp.) ceux qui vènfaoient un procès
ou un fac , &c. Les notaires-fecrétaires du roi près les cours
de parlement, étoient ainfi noffimés. On donne préfente-
ment ce nom aux confeillers qui font les fondions d’affiftaift
E V A E V A 653'
flans près du rapporteur, pour vérifier s’il dit,vrai. Quelles
font leurs fondions. Evangéliftes à la chambre des comptes. .
V I , 11 y b. c ' ' " j * ‘
É V A N G IL E , (Théolog.) étymologie du mot. En quel
tems, en quelle langue, 8c à quelle occafion fut écrit celui
de S. Mathieu. V I . 113. b. Q u el a été le traduéleur de cet
évangile en g rec, félon l’opinion de ceux qui croient qu’il
fut écrit d’abord en hébreu. Antiquité de la verfion latine.
Le texte hébreu fe confervoit encore du tems de S. Epiphane
& de S. Jérôme. L’évangile en Syriaque qui fubfifte aujourd'hui,
paroît n’être qu’une traduction du grec. En quel tems
S. Marc-a écrit. Obfervations fur, les cahiers de l’évangile
de S. Marc que Fon Conferve à Prague , 8c l’évangile entier
que l’on garde précieùfémént à V enife. Ibid. 114. a. O bfervation
critique fur ce qu’on rapporte ici touchant l’original de
l’évangile de S. Marc. Suppl. II. 905. b. Obfervations fur
la perlonne 8c l’évangile de S. L u c , fur le tems où il écrivit.
D u ftyle de cet évangéliftê. V I . 114. a. Divers fenti-
mens des critiques fur l’année 8c le lieu où S. Jean compofa
fon évangile. A quelle occafion il l’écrivit. Confervation de
l ’original grec dans l’églife d’Ephefe. Traduéfions qui en
furent faites. Preuves de la canonicité des quatre évangiles..
Les plus anciens hérétiques non-feulement ont rejetté les
évangiles qui çontenoient la réfutation de leurs erreurs ,
mais ils en ont fuppofé de faux 8c d’apocryphes, entre lef-
quels on compte les évangiles félon les Hébreux, 8c félon
lès Nazaréens, ceux des douze apôtres 8c de S. Pierre. Mais
lès critiques conjeâùrent que ces quatre évangiles ne font
que le même, celui de S. Matthieu, mais corrompu par
les Nazaréens hérétiques. Suite du catalogue des évangiles
apocryphes que l’auteur fait monter au nombre de trente-
neuf, d’après M. Fabricius. Ibid. b. Notice abrégée de chacun
de ces évangiles. Obfervations fur les quatre premiers évangiles
apocryphes cités ci-deffus. Ibid. 115. a. Sur l’évangile
félon les Egyptiens. Sur l’évangile de la naiffance de la
Vierge. Ibid: b. Sur l’évangile dé l’enfance de Jefus. Ibid.
116. a. Sur l’évangile de Nicodeme. Sur l’évangile éternel."
Ibid. b. Sur l’évangile de S. André. Sur l’évangile de S. Bar-
thelemi. Sur l’évangile d’Apellè:.. Sur l’évangile de Baûlide.
Sur-l’éVangile de Cérinthe. Sur l’évangile des Ebionites. Sur
l ’évangile des Encratites. Sur l’évangile d’Eve. Sur l’évan-
ile des Gnoftiques. Ibid. 1 1 7 . a. Sur l’évangile de Marcion.
ur l’évangile de S. Paul. Sur les interrogations de Marie.
Sur le livre de la naiffance du Sauveur. Sur l’évangile de
S. Jean. Sur l’évangile de S. Mathias. Sur l’évangile de la
perfeâion. Sur l’évangile des Simon,iens... Sur l’évangile des
Syriens. Sur l’évangile de Tatien. Ibid. b. Sur l’évangile de
Thadée ou de S. Jude. Sur l’évangile de Valentin. Sur l’évangile
de v ie , ou l’évangile vivant. Sur l’évangile de S.
Philippe. Sur l’évangile de S. Barnabe. Sur l’évangile de S.
Jacques le majeur. Sur l’évangile de Judas Ifcariot. Sur l’évangile
de la v érité .'Sur les faux évangiles de Leucius,
Lucianus, Seleucus, 8c Hezychius. Ibid. 118. a. Outre les
preuves hiftoriques de l’authenticité de nos quatre évangiles,
8c de la fnppofition de. ceux qu’on vient de rapporter, il
fuffit de jetter de bonne foi les y eu x fur ces liv res, pour
fe convaincre que la fageffe 8c la vérité ont préfidé à la com-
pofition des premiers, tandis que les autres font évidemment
l ’ouvrage du fanatifme 8c du menfonge. Comparaifon des
myfteres des uns avec les rêveries des autres,dès prodiges
rapportés dans les premiers, avec les ridicules miracles imaginés
parles falfificateurs, 8c enfin d e .la doélrine 8c de la
morale renfermées dans les uns 8c les autres. Ibid. b.
Evangiles <e.n langue arabe- II. 225; b. En langue gothique.
226. a. Evangiles manuferits dans la bibliothèque de
Bafle. XV II . 758. b. Voye{ les articles particuliers de chaque
évangéliftê.
Ev a n g il e , ( Hijl. eccl.) nom que les Grecs donnent à
leur livre cllofficc. Ordre dans lequel ils font la leélure des
évangiles. V I . 118. b.
Evangile, figue de refpeél qu'on donnoit autrefois dans
l ’églife à la leaure de l’évangile. II. 143.a .
E v a n g il e s , ( Mythol.) fêtes que les Ephéfiens célébroient
en Phonneur d’un berger qui leur avoit montré les carrières.
<l’où l’on tira les marbres pour la conftruélion du temple de
Diane. V I . 118. b. En quoi confiftoient ces fêtes. C e qui
donna lieu à la découverte qu’avoit faite ce berger. On
appelloit ailleurs évangélies toutes les fêtes qu’on célébroit-
à l’occafion de quelque bonne nouvelle. Ibid. 119. a.
Ev a n g i l e , (Jurijp.) dans l’ancien ftyle du palais, vérification
que les greffiers font des procès qu’ils reçoivent,
pour s’affurer fi toutes les pièces y font : pourquoi on l’a
appellée du nom d’évangile. C e qui eft dit dans une ordonnance
de Charles IX. 1575. V I . 119. a.
E V AN O U IR , ( Algeb. ) faire évanouir une inconnue
d’une équation. En quoi confident les difficultés de la folu-
tion d’un problème qui renferme plufieurs inconnues. Opération
par laquelle on fait évanouir les radicaux, lorfqu’ils
jie font que dit fécond degré-, V I . 119. à. Si l’on a deux
J'orne IK
équations, 8c dans chacune de ces équations une quantité
inconnue d’une dimenfion , on peut faire évanouir l’une de
ces deux inconnues, en faifant une égalité de fes différentes
valeurs, tirées de chaque équation. C e qu’il faut faire lo rfque
la quantité qu’il s’agit de faire évanouir eft d’une dimenfion
dans une des équations, 8c qu’elle en a plufieurs dans
l’autre. Comment on procédé, lorfque dans aucune des deux
équations, la quantité inconnue n’eft d’une feule dimenfion,
lorfqu’il y a plufieurs équations 8c autant de quantités inconnues
, lorfque la quantité inconnue a plufieurs dimenfions.
Ibid, b , 8c 120. a , b.
EVANOUISSEMENT. ( Médec. ) Hippocrate l ’appelle
tKXvcif: les deux extrêmes de l’évanouiffement font la défaillance
8c la fyncope. Pourquoi les évahouiffemens font plus
rares parmi les brutes que dans l’efpece humaine. Caufesles
plus ordinaires des évanouiffemens de la part des fluides.
Quelle e ft, félon Charles Pifon , la caufe de la plus funefte
de toutes les fyncopes. V I . 121. a. Caufes de Üévanouiffe-
ment , qui attaquent les parties folides. Quels font ceux
qu’on peut appeller fympathiques. M. Michelotti dit que fans
le fecours des mathématiques, on ne peut diftinguer les caufes
obfcures de l’évanouiffement. Examen de cette affertion. Ibid,
b. Les paffidns 8c l’imagination ont beaucoup de force fur
les perfonnes d’un tempérament délicat. Juncker obferve
que l’évanouiffement eft plus prompt 8c plus décidé quand
l’homme fnccombe à la crainte de l’avenir, que quand il eft
frappé d’un mal préfent. Symptômes qui diftinguent l’éva-
nouiffement de l’apoplexie, de l’épilepfie, des fortes pallions
hyftériques. Caufes du vertige 8c du tintement d’oreilles qui
précèdent Févanouiffement, 8c de chacun des fymptomes
particuliers qui l’accompagnent. Signe d’un évanouiuement
mortel. Ibid. 122. a. Pourquoi le malade pouffe des foupirs
lorfqu’il revient. Ceu x qui s’évanouiffent fréquemment ,
fortement, 8c fans caufe nranifefte , meurent fubitement.
Signes qui annoncent la confomption dans un homme qui
a été attaqué de fyncope. Quels font les évanouiffemens
les plus dangereux 8c les plus terribles. L'habitude en général
diminue le danger; les défaillances plus fréquentes font ordinairement
moins funeftes. D u traitement des différentes fortes
de fyncopes. Ibid. b. Are téc a cru que dans les maladies du
coe u r , l’ame s’épuroit 8c pouvoit lire dans l’avenir. Différens
effets que le fentiment d’une défaillance.prochaine fait fur
les hommes. Montaigne s’y livroit avec douceur. Ve rs admirables
d’Addiffon fur l’horreur que les hommes ont pour
leur deftru&ion.Ibid. 12.3. b,
Evanouijfement. Des évanouiffemens dans les hémorragies
VIII. 121 .a . M oy en de difiiper le premier degré de l’évanouiffement.
IX. <61. b. Voye[ SYNCOPE.
E V A P O R A T IO N . ( Aérologie ) Deux lignifications principales
de ce mot. V I . 123. b. Il fignifie, ou l’opération
par laquelle on expofe les corps à la chaleur, .pour les priver
dé leur humidité, ou l’élévation de certains Corps dans l’at-
molphere. Les corps élevés dans l’air par l’évaporation s’y
foutiennent, de maniéré qu’ils font abfolument invifibles ,
jufqu’à ce q u e , par quelque caufe particulière, leurs particules
fe réunifient 8c troublent la tranlparence de l’air.
L ’élévation de certains corps dans l’atmofphère, produites
par un degré fuffifant de chaleur pour les décompofer, ou
par l’uftion même, a quelque rapport avec l’évaporation.'
Exemples qui prouvent que l’évaporation ne différé point
effentiellement de l’élévation de ces particules volatiles dégagées
par la chaleur cependant l’ufage n’a point applique
le nom d’évaporation à ce dernier phénomène. Ibid. 124. a.
Parmi les corps évaporables, les liquides tiennent le premier
rang. La plupart s’évaporent fans le fecours de la chaleur,
d’autres orit befoin de cet agent pour s’évaporer.: détails
fur ces derniers. Quelles font les' liqueurs qui s’évaporent
avec le plus de rapidité*. Les corps folides tirés des animaux
8c des végétaux font. Ja plupart fujets à l’évaporation ; 8c
même plufieurs matières minérales n’en font pas exemptes :
l’e au , l’a ir , le principe inflammable 8c les molécules de nature
terreufe , font en général les matières qui s’élèvent dans
l’atmofphere par l’évaporation. Ibid. b. L ’eau fait la matière
principale de l’évaporation ; 8c l’air étant contenu abondamment
dans toute forte d’eau , il eft clair qu’il doit s élever
avec elle dans l’atmôfphere. Les molécules de nature terreufe
qui s’élèvent aufli par l’évaporation, n acquièrent cette
propriété qu’autant qu’elles font unies avec 1 eau ; 8c ce que
nous difons de ces molécules, fe peut appliquer au principe
inflammable, qui ne s’élève dans l’air que lorfqu’il eft combiné
avec l’eau. Objection : plufieurs métaux imparfaits expo-
fés à l’air perdent leur principe inflammable, lans qu’il foit
combiné par l’e a u , 8c fans le fecours d’aucune chaleur
étrangère. Réponfe : Ibid. 125. u. il réfulte de ce qui a été
dit, que l’eau doit être regardée comme la bafe ou le fondement
de toute évaporation. Par quel méchanifme fingulier les
pariçules aq'ueufes peuvent-elles s’élever 8c fe foutenir dans
l’armofphere ? Pour répondre à cette queftion, les phyficiens
ont inventé diverfes hypothefes dont Fauteur de cet article
C C C G c c c c