C e qui contribue k étendre nos connoiffances par rapport
aux fubftances corporelles , outre les fen s , c’eft le témoignage
des hommes St' l’analogie. Comment il eft prouvé
que les fens conduîfent à la connoiifance de la vérité. Ibid.
094. a. Sur la maniéré dont les fens nous mènent à la con-
noiifance des chofes , voye% Sens. Mais leur témoignage ne
fuffit pas ; il faut y joindre celui des hommes. D e quel principe
fe déduit la iufteffe des conclufions que nous tirons de l’analogie.
Utilité de cette voie de connoilîances.
III. Pour ce qui eft de la connoiifance que nous avons de la
convenance ou difconvenance de nos idées, confidérées dans
quelque autre rapport que ce fo i t , il eft bien difficile de
déterminer jufqu’où elle peut s’étendre. Les idées qui regardent
les nombres 8t l ’étEndue , ne font pas les feules fufeep-
tibles de démonftration. Ibid. b. Certitude que nous pourrions
acquérir dans la connoiifance de nos devoirs envers
Dieu. Notions exaftes St précifes que nous pourrions avoir du
julle & de l’injufte. Les vérités morales font fufceptibles d’une
démonftration auffi rigoureufe queles vérités mathématiques.
C e qui a donné à cet égard l'avantage aux idées de quantité
, c’eft , x°. qu’on peut les repréfenter par des marques
i’enfibles : ce qu’on 11e lauroit faire à l’égard (les idées morales.
2°. Q u e les idées morales font ordinairement plus complexes
que celles des ligures que l ’on conftdere ordinairement dans les
.mathématiques. Ibid. 895. a.
V I . Quant à la connoiifance que nous avons de l’exiftence
réelle 8t aftuelle des chofes, elle s’étend fur beaucoup d’objets.
Exemples.
Mais toutes nos connoilfances font-elles réelles ? Quelle
différence y aura-t-il, félon nos réglés, entre la connoiifance
d’un homme dont le jugement eft folid e , 8t celle de l’efprit
le plus extravagant du monde ? '
Réponfe. Si la connoiifance que nous avons de nos idées fe
termine à ces idées , fans s’étendre plus avant, lorfqu’on fe
mropofe quelque chofe de p lus, nos plus férieufes penfées ne
feront pas d’un beaucoup plus grand ufage que les rêveries
d ’un cerveau déréglé.
Notre connoiifance n’eft réelle qu’autant qu’il y a de la
conformité entre nos idées 8t la réalité des chofes. Ibid. b.
M oy en de s’alfurer de cette conformité. x°. Les idées Amples
ne peuvent être des hélions de notre imagination, mais
des productions naturelles & régulières des chofes exiftentes
hors de nous, 8t qui opèrent réellement fur nous. 20. Toutes
nos idées complexes , excepté celles des fubftances , étant
des archétypes que l’efprit a formés lui-même , qu’il n’a pas
deftinés à être des copies de quoi que ce foit , elles ne
peuvent manquer d’avoir tome la conformité nécelfaire à
>nne connoiifance réelle. Toute notre connoiifance en fait
•de mathématiques eft réelle. Ibid. 896. La connoiifance des
vérités morales eft auffi fufceptible d’une certitude réelle ,
ïque celle des vérités mathématiques. Pour parvenir à la
-certitude , il eft nécelfaire que nous ayons des idées déterminées;
St pour faire que notre connoiifance foit réelle , il
faut que nos idées répondent à leurs archétypes. A u refte ,
Ton n e doit pas trouver étrange qu’on place la réalité de
notre connoiliance dans la conlidération de nos idées , fans
fe mettre fort en peine de l’exiftence réelle des chofes ; parce
que la p lupart des difccurs fur lefquels roulent les penfées
& les difputes , ne font que des propofitions générales &
des notions auxquelles l’exiftence n’a aucune part. 30. Il y a
une autre forte d’idées complexes , qui fe rapprochant à des
archétypes qui exiftent hors de nous, peuvent en être différentes
; & ainft notre connoiifance touchant ces idées , peut
manquer d’être réelle. Ibid. b. Telles font nos idées de fubftances.
C#que nous devons faire pour avoir de telles idées,
q u i , étant conformes aux chofes , puiffent nous fournir une
connoiifance réelle. Sur quoi eft fondée toute la réalité des
connoiflànces que nous avons des fubftances. Réfumé. Partou
t où nous appercevons la convenance ou difconvenance
de quelqu’une de nos idées , il y a connoiifance certaine ;
* par-tout où nous fommes alfurés que ces idées conviennent
a v e c la réalité des chofes , il y a connoiifance certaine &
réelle. Mais, direz-vous, notre connoiifance n’eft réelle qu’autant
qu’elle eft conforme à fon objet extérieur. O r nous ne
pouvons le favoir, &c. Ibid. 897. a. Réponfe à cette objection.
Ibid. h. *
Connoiffances humaines , réduites à trois efpeces ; l’hiftoire,
les arts & les fciences. V . 495. b. Connoilfances naturelles ,
primitives , évidentes. V I . 147. b. Les connoilfances humaines
difiinguées en direétes & en réfléchies. I. dife. prèlimin. j.
Origine de nos connoilfances. I. ij. iij. jv . Petit nombre de
nos connoilfances certaines. I. vij. Du fyftême de nos con-
noiffances 8c de leur ordre encyclopédique. I. xjv. xv . Exposition
hiftorique de l’ordre dans lequel nos connoilfances fe
font fuccèdées. 1. xjx. Syftême figuré des connoilfances
humaines. I. xlvij 6* lj. La plupart de nos connoilfances ne
font fondées que fur l’analogie. VII I. 687. a , b. 8tc.
Incertitude de nos connoilfances-, qui confiftent à voir une
partie des chofes par des organes inftdeles , 8t à deviner le
refte. X V . 31. a. Imperfeéfton de nos connoilfances. VIT.
177. a, b. Pourquoi le créateur n’a pas voulu nous donner
des moyens plus sûrs d’acquérir des connoilfances. X V . 31.
«7. Du defir de connoître. IV . 378. a , b. Les connoiffances*
qu’on donne à un jeune homme , doivent fe lier entr’elles.
V . 3 99. b. Chaque connoiifance individuelle doit avoir fa caufe
particulière , ou fon motif propre. 402. a. Recueillir & enchaîner
les connoiffances anciennes 8c modernes, travail digne
d’une fociété littéraire. 635. d. Nous n’acquerons guère de
connoilîances nouvelles qu’aux dépens de nos plaiftrs. V II .
770. Effets du progrès des connoiffances en Europe. IX.
362. b. Effai de M . de Condillac fur l’origine des connoiffances
humaines. Analyfe 8c éloge de cet ouvrage. IX. 63 9. b. U tilité
des académies pour le progrès de nos connoiffances. Suppl I.
93. b. j- 99. a.
Connoiffance de foi-même : d’où elle dépend. X. 766. a.
C o nnois sance des tenu, ( Aflron. ) almanach aftronomique
que publie chaque année l’académie des fciences de Paris.
En quel tems 8c fous quelle forme il a commencé à paroitre!
Détails qu’il contenoit lur les mouvemens céleftes. Suppl. II".
348. a. Suite de l’hiftoire de cet ouvrage. Comment il s’eft
perfectionné. Autres almanachs aftronomiques publiés en A n gleterre
8c en Allemagne. Ibid. b. Voyeç E ph Éméride.
Connoiffance des tems. Suppl. II. 817. b. Détails fur quelques
tables, contenues dans diftérens volumes de cet ouvrage voyez
T a bles . Suppl. 6 ’ ■ ^
C o n n ois san ce du pays. ( Art milit. ) Néceffité de cette,
connoiliance pour établir 8c exécuter un projet général ou
particulier de campagne. Cette connoiffance eft générale ou
particulière, géographique ou topographique : en quoi con-
hftent l’un 8c l’autre : moyens de l'acquérir. Des perfonnes
qu’on peut employer dans ce but. Suppl. II. 340 a
CONN OISSEM ENT . ( Comm. de mer) C e mot n’eft guère
en ufage que fur l’Océan. C e qu’établit l’ordonnance de la
Marine , 1681 , fur les connoiffemens. III. 898. a.
CONN OISSEUR , l’on n’eft jamais parlait eonnoiffeur en
peinture, fans être peintre : tous les peintres même ne font
pas de bons connoiffeurs. III. 898. a.
Connoiffement, billet de. II. 234. a.
CO N O ÏD E . ( Géom. ) Conoïde parabolique. Livre d’A r-
chimede fur les conoïdes 8c les fphéroïdes. D eu x conoïdes
produits par l’ellipfe 8c de même par l’hyperbole. Ouvrage
de M. Parent fur l’un'de ces conoïdes. Q u el eft celui qu’on
appelle cylindroïde. Méthode nouvelle pour mefurer la fur-
face courbe d’un conoïde. III. 898. b.
Conoïde parabolique. XI. 884. b.
C O N O N , mathématicien 6c aftronome. X IV . 601. a.
C O NQUE/pkérique ou globofifle , efpece de coquille foffile.'
Sa defeription. III. 899. a.
C o nqu e anatifere , {Conchyl.) erreurs de quelques modernes
fur cette efpece de coquillage. Conque anatifere repré-
fentée, vol. V I des planches , Hiil. nat. pl. 74. Lieux ou elle
fé trouve. Sa defeription. Caractères qui diftinguent de ce
coquillage le pouffe-pied , repréfenté 110. 9 , de la même
planche. Claffification de ce genre d’animal qui ne peut être
regardé comme un coquillage proprement dit. Suppl. II.
349;*•
CONQUE de Vénus orientale. Conque de Vénus occidentale
( Conckyl. ) defeription de ces deux efpeces de came. Lieux
où on les trouve. Repréfentation du premier, vol. V I des pl.
d’Hift. nat. pl. 73. Ouvrage àconfulter. Suppl. II. 3 30. a.
C o n qu e s . ( Conckyl. ) Conques anatiferes. IV . 189.. a.
En quoi elles different des pouffe-pieds. XIII. 187. a. Conques
anatiferes repréfentées, vol. V I des planches. Régné'
animal, pl. 74. Conques perfiques. X V I . 409. a. Conques
fphériques. Ibid. b. Conques de V énu s , vol. V I des planches.
Régné animal, planche 7.
C o n qu e , ( Anal. ) partie de l’oreille. D ’où vient c e nom*
III. 899.*. .
C o n q u e , (Hift.anc. ) mefure de liquide. Vafe à boire.
Gbnque dans les églifes. III. 899. a.
Conque. Différence entre la conque 8t le cornet. Conques
dont fe fervoient les Juifs. II. 436. b.
C o n q u e , ( Comm.) mefure de grains, &c. Sa valeur.III. ■ H H | C O N Q U E R AN T . Eloges proftitués aux crimes heureux
des conquérans. VII. 717 . b.
C O N Q U Ê T . ( Jurifpr. ) Différence entre les acquêts 8c
les conquêts. Quelles font les perfonnes par rapport aux-
uelles on parle de conquêts. Des conquêts en Normandie.
II. 899. a. Des conquêts meubles 8c des immeubles. D e
l’héritage du côté de la femme, réputé conquêt. Comment
fe règlent les conquêts faits en différentes coutumes. Les
conquêts faits en Normandie,, où la communauté de biens
n’a pas lieu , ne laiffent pas d’entrer dans une communauté
ftipulée à Paris ou autre coutume femblable. Portion que la
femme doit avoir des conquêts, &c.Ibid. b.
CO N Q U Ê T E . ( Droit des gens) Définition du droit de
conquête. C e droit eft une fuite de celui de guerre. III.
8qq b Dro it d’on conquérant fur un peuple conquis. Quatre
manières différentes dont un tel peuple peut être traité par
le conquérant. Quelles font celles en ufage aujourdlnn.
Dro it (le tu e r , que les auteurs de notre droit public ont
fuppofé dans les. conquérans : pourquoi ils font tombés dans
cette erreur. L e droit de réduire en fervitude a été tiré
comme conféquence de celui de tuer. Quelle forte de fervitude
peut être quelquefois néceffaire pour aflurer la conquête.
Ibid. 900. a. Ces principes de modération ont été ’
mis en ufage par nos peres qui conquirent l ’empire romain.
Avantages que le droit de conquête peut procurer au peuple
vaincu. Remarques fur la conquête confidàrée comme
moyen d’acquérir la fouveraineté ; i° . la conquête eft plutôt
l ’occafion d’acquérir la fouveraineté que la caufe immédiate
de cette acqirifition ; 20. Toute conquête légitime , luppole
que le vainqueur a en un jufte fujet de faire la guerre au
vaincu. Ibidab. Q u e faut-il penfer des conquêtes.injuftes ? Re-
ponfe de Fuffcndorf. Le droit des gens met une efpece de
prefeription contre l?s rois ou les peuples libres par rapport
à la fouveraineté. Les peuples peuvent rendre légitimé par
leur confentement le droit de l’ufurpateur. Si 1 ufurpateur
a changé une république en monarchie , fon gouvernement
équitable & demeuré quelque tems paifible, donne lieu de
croire que le peuple s’en accommode. Mais s il exerçe un
pouvoir tyrannique, la poffeffion la plus longue n’emporte
qu ’une longue continuation d’injuftices. Conhdérations qui
doivent corriger les princes de la folie des usurpations ;
leur inutilité, leur incertitude, leur revers. Ibid. 901. a.
Conquête. Différence entre la conquête 8c l’ufurpation de
l’autorité. X V II . 3 53. A. Colonies auxquelles l’efprit de conquête
donna lieu anciennement. III. 649. a. Les conquêtes
ne peuvent être l’origine des gouvernemens. V II . 789. a.
Inconvéniens qui réfultent aujourd’hui de l’impoffibilité morale
où font les princes européens de faire des conquêtes
dans cette partie du inonde. IX. 362. a, b. Réflexions fur
l’efprit de conquête. V . x. a. Note. Danger du goût des
conquêtes : quel en eft ordinairement le but fecret. 343.
b. D e la gloire acquife par les conquêtes. VII . 717 . a. 718.
a , b. Le defir des conquêtes funefte à la population. XIII.
95. a. Il eft de la prudence d’un prince de ne pas garder
trop de places conquifes. Suppl. II. 138. b. Des moyens de.
conferver fes conquêtes. C e qu’on doit faire lorfqu’on ne
peut les conferver. 161. b.
CO N R A D ou C o n r a r d I , ( Hifl. d’Allem. ) premier
roi de Germanie. D e l’origine de la famille ^dont il defeen-
doit. Suppl. II. 350. a. Comment il fut élu. Hiftoire de. fon
régné. Ibid. b. Premiers rois d’Allemagne qui prirent le titre
d’empereur. Ibid. 351. a. •
C o n r a d I I , furnommé le Salique ou l’A ncien, ( Hifl.
d’Allem. ) duc de Franconie , feptieme roi ou empereur de
Germanie. Principaux événemens de fon régné. Suppl. II.
531 . b. •
C o n r a d I I I , duc de Franconie, ( Hifl. d’Allem. ) treizième
roi ou empereur de Germanie, fuccëffeur de Lothaire
II. Defeription de fon regne. Suppl. IL 3 32. b.
C o n r a d IV , {Hifl. d’Allem.) dix-huitieiqe roi ou empereur
de Germanie depuis Conrad I , fils 8c fucceffeur de
Frédéric II. Précis de fon regne. Suppl. I l 3 3 3. a.
C o n r a d V , dit le jeune ou C o n r a d in , {Hifl. d’Allem.)
fils du précédent 8c d’Elifabeth , décapité à Naples à l’âge
de feize ans. Fin de la maifon de Souabe. Suppl. II. 3 33. b.
C o n r a d , ( Hifl. de Pologne ) duc de Mafovie 8c de Cuja-
v ie , fils de Cafimir II. Hiftoire de fon regne. Il meurt dans
fon duché, après avoir envain difputé la couronne de Pologne
à quatre rois. Suppl. II. 333. b.
CO N R A R D d’Halberflat, philofophe fcholaftique. XIV.
77°- a-
, Conrard, marquis de Monferrat, aflaffiné dans la ville
de T y r . XV II . 238. a.
Conrard de Leonbergh. X V II . 645. b.
CONRINGIU S de Helmftadt. VIII. 107. b. C e t auteur
c ité , ( Article Chymie) au fujet des antiquitéschymiques.
CO N SA CR É . Mot confacré. X. 762. b. Termes confacrés.
X V I . 158. b.
CO N SA N G U IN , {Jurifpr.) frères 8c foeurs confanguins,
utérins , germains. Des confanguins ou agnats chez les Romains
: ils formoient le premier ordre d’héritiers ab inteflat.
III. 901. b.
Confanguin. Frere confanguin. V II . 299. b. Soeur confan-
guine. X V . 267. a. Freres confanguins, germains, utérins ;
leurs droits defucceffion. V . 73. a , b. — 77. b.
CONSANGU INITÉ. (Jurifpr.) D u lien de confangui-
nité chez les Romains : Quelles perfonnes il comprenoit.
La confanguinité 11’étoit qu’une des efpeces d’agnation ; parce
qu’outre l’agnation naturelle il y avoir l ’adoption. C e qu’on
entend aujourd’hui par confanguinité. III. 901. b. Les freres
& foeurs germains excluent, dans certaines coutumes , les
freres 8c loeurs confanguins. C e qu’on entend par degrés de
confanguinité. Ibid. 902. a. •
Confanguinité, en quoi elle différé de l’affinité. I. 161. a.
C O N S C IEN C E , l’opinion ou le fentiment intérieur que
nous avons de ce que nous faifons. Selon Locke , la perception
8c la confcience doivent être prifes pour une feule 8c
même opération. Selon les Carténens , &c. la confcience
8c la perception font deux opérations très-diftinéles. Le fentiment
de Locke pajoît le mieux fondé. III. 902. a.
Confcience, fentiment qui nous donne connoiffance de nos
perceptions. XII. 3 27. a, b. Confcience, penfée , ppéra-
tion , perception , lenfation, id é e , notion : différences entre
ces mots. XII. 308. b. ,
Conscience. {Droitnat. & Moral) Définition. III. 902.
a. Deux; réglés à confultet avant de fe déterminer à fuivre
les mouvemens de fa confcience. i° . Il faut bien examiner
fi l’on a les lumières 8c les fecour's néceffaires pour juger d e
la chofe dont il s’agit ; 20. il faut voir enfuite fi l’on en a
fait ufage aâuellement, enforte qu’on puiffe fe porter fans
autre examen à ce que la confcience fuggere. C e qu’on
entend par confcience antécédente 8c confcience fubféqüente.
Quelquefois ces deux jugemens font conformes, ce qui arrive
lorfqu’on a agi contre fes lumières. Quelquefois ils font diffé-
rens , ce qui a lieu lorfqu’on s’eft déterminé fans une p leine
délibération, ou fur un léger examen. La confcience eft ou
décifive ou douteufe. Ibid. b. Dans le premier cas elle eft ou
dérnonflrative ou probable. Deux diftérens degrés de méchanceté
, lorfqu’on fe détermine contre les mouvemens d’une
confcience décifive ; favoir lorfqu’on le fait fans répugnance,
ou par la violence de quelque paffion. Deux degrés diffé-
rens de bonté lorfqu’on en fuit les mouvemens ; favoir-lorfqu’on
le fait avec plaifir ou avec répugnance. D e la confcience
probable. D e la confcience douteufe ; conduite qu’il
faut tenir à cet égard félon que le doute vient dirréfolutiort
ou de fcrupule. Ibid. 903. a.
Confcience. Cas de confcience. II. 738. b. Confcience
bourrelée , exemple qu’en donne Tibere. V . 90. a. Examen
de confcience. V I . 213. a, b. Une mauvaile confcience
rend l’homme timide. XII. 322. b. Confeils de confcience.
IV . 4. b. Sur la confcience, voyeç Instinct Mor.al.
Conscience , ( liberté de ) réponfe à quatre quefrions
que l’on fait au fujet de la confcience errante. I. O n demande
fi celui qui fe trompe eft obligé de fuivre les mouvemens
de fa confcience. Réponfe. II. Celui qui les fuit <ft-
il toujours excufable ? Réponfe. III. Un homme peut-il juger
du principe des erreurs d’un autre homme en matière de
confcience ? Il n’eft pas toujours impoffible de juger fi quelqu’un
eft dans l’erreur de mauvaife fo i , où s’il Te fait illu—
fion. Mais il eft extrêmement difficile de décider fi l’erreur
d’un homme qui fe trompe de bonne foi eft vincible ou
invincible, & cette décifion n’eft jamais néceffaire. IV. Peut-
on fe porter à quelque aérion contre ceux que l’on croit
être dans l ’ignorance ou dans l’erreur ? Réponfe. Perfécuter
quelqu’un par un motif de confcience eft un afte contra-
diétoire ; puifque c ’eft vouloir forcer les confciences en vertu
du droit qu’on a d’agir félon fa confcience. D ’où, vient le
droit qu’on a de punir ceux qui. enfeignent des chofes nui-
fibîes à la fociété. Ibid. b.
C O N S C R IP T , ( Hifl. anc. ) origine de cette épithet«
donnée aux fénateurs romains. III. 904. fl.- Voye^ Pere.
CO N S É C R A T IO N , ( Théol. ) elle eft le contraire de la
profanation & du facrilege. Çonfécration ou dédicace d.’une
églife : cérémonies qu’on y emploie , félon le pontifical
romain & le droit canon. Si l’églife eft profanée on la réconcilie.
Ancienneté de l’ufage de confacrer à D ieu les hommes
deftinés à fon fervice. III. 904. a. Différence entre les
mots ordination. Si confècration, bénédiflion, dédicace. Ibid. b.
Çonfécration à Dieu, voye^ OFFRANDE, VdLU , PRÉSENTATION
, Sacrifice. Çonfécration d’une églife , cérémonie
de l’alphabet dans cette çonfécration. I. 297. a. Celle d’un
évêque. V I . 142. b. Çonfécration par l’impofition des mains ,
III. 330. f l , b. VII I. 399. b. par l’onftion. XI. 473'. a, b.
Çonfécration, du pain & du vin de l’euchariftie. Difficultés
entre les églifes grecque 8c latine fur -les paroles de la con-
fécration. UI. 904. b. ■ . . Çonfécration, apothéofe. Comment les confécrations lont
exprimées fur les médailles. Cérémonies qu’on prattquoic à
la çonfécration des empereurs ou des princes, lu . 904. .
C ’étoit une vaine cérémonie dont le peuple meme netott
point la dupe. Parole de Vefpafien fur fon apotheofe future.
L ’apothéofe du prince lui valoit l’épithete de divus : reflexion
fur cette épithete. Ibid. 903. a.
Consécration des pontifes romains, {Rjffr. anc.) uei-,
criptionde cette cérémonie. III. 903. b. voye^ T aurobole.
Çonfécration des-pontifes Romains. L e facnfice du 1 aurobol^
ne fe Célébroitpoint dans la çonfécration du fouverain pontife,
comme on l’a prétendu dans l’Encyclopédie. Dans quels cas
cette.forte de facrifice étoit pratiquée. Tems de fon inftitution.
III. 3 34. fl. Çonfécration. Médailles de çonfécration. X. 232.a. Conlecra-,
tion d’une v ille à un dieu. X V I I . a.8o. a, b.