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maladie. Suppl. IV . 626. a , b. Précautions à prendre pour, Juger
de cette infenfibilité. 631. a , b. D e l ’état de la prunelle dans la
goutte-féreine. 633. a.
Goutte-sereine , (Maréch. ) maladie du cheval. Suppl. III.
413. U.
Goutte , terme de blafon anglois. VII. 781. b.
G O U T T IER E . ( ArchiieEl. ) Comment fe font les plus
riches 'gouttières. Longueur des gouttières , félon l’ordonnance
; gouttière de pierre, canal de pierre dans les corniches.
D iverfes/ormes ou ornemens qu’on donne à ces canaux.
VII . 78ï 1>> *
G outtières. ( Marine ) Détails fur leur fo rme , leur fitua-
tion , leurs dimenfions, leur ufage , &c. VII . 781. b.
Gouttière, terme de brafferie, de reliûre, de vénerie. V II .
7S l - a- .
G O W E R , (Jeanj ancien auteur anglois. X V I I . 674. b.
G O U V E R N A IL . ( Marine ) Defcription de toutes fes
parties, leurs dimenfions, leurs ufages. Détails 8c explications
de la manoeuvre du gouvernail. VII. 782. a. Ouvrages à
confulter pour connoître plus particuliérement la théorie du
gouvernail 8c de fes effets. Explication fimple de l’eftec du
gouverna il, voyeç fur cela CENTRE fpontané de rotation. Le
problème des mouvemens du vaiffeau 8c du gouvernail peut
être réduit à la queftion fuivante : Etant donnés deux corps
unis ehfemble par une efpece de charnière ( tels que le vaijfeau
& le gouvernail ) , & fuppofaut une puiffance donnée , appliquée
à un point donné d ’un de ces corps , trouver le mouvement qui en
doit réfulter. Recherche des moyens de réfoudre le problème.
Ibid. b. Solution générale. Le rapport des mouvemens du gouvernail
à celui du vaiffeau , eft un des problèmes les plus délicats
de la dynamique. C e problème eft de la même nature que
celui des rames. Ibid. 783. a. Voye{ ce mot.
Gouvernail. Barre du gouvernail. II. 91 . b. Gouvernail des
Vaiffeaux chinois, X V I . 806. b. 807. a. du vaifleau des Argonautes.
808. b. Figure du gouvernail employée fymbolique-
ment. X V . 7 à8. b.
Gouvernail , ( Hydrauliq. ) queue d’un m oulin, ou machine
hydrauliquè, &c. V II . 783. a.
G O U V E R N A N C E , ( Jurijpr.) titre que l’on donne à
plufleurs bailliages d’Artois 8c de Flandres. Sous les anciens
comtes d’A rto is , on appelloit bailliage, ce qui fut dans la fuite
nommé gouvernance ; mais cela ne différoit que du nom.
Actuellement les uns ne different des autres que par rapport
à leur reffort. V II . 783. a.
G O U V E R N A N T E d’en fans. ( Econom. Morale ) Les im-
preffions qu’un enfant reçoit de la gouvernante , font plus
importantes qu’on ne croit. L e premier fentiment qu’il éprouve
dès qu’il eft né , eft celui de la douleur : il la manifefte par
des larmes. Ces larmes lui attirent les careffes de fa nourrice.
Pour les obtenir dans la fuite , il répandra des larmes fans
befoin ni douleur. Ses caprices augmenteront ; il exigera
l’impoflible : il n’a pas vécu deux ans, 8c voilà plufleurs défauts
acquis. La gouvernante , après la nourrice, fuivra la
même conduite ; 8c au lieu de prendre de l ’afcendant fur
l u i , elle va commencer par lui en laiffer prendre fur elle.
Quand fon efprit fe développe , il conviendroit de ne lui
offrir que des objets capables de lui donner des idées juftes,
des fentimens louables ; il fernble qu’on fe propofe tout le
contraire : on flatte fa gourmandife ; on excite fa vanité, on
le jette darisl’erreur ; V ÏI . 783. b. on nourrit en lui la méchanceté
, la défobéiffance , le caprice/ A l’égard des principes
qu’on croit lui donner , quelle impreflion veut-on qu’ils
faffent fur lu i , quand tout contribue à les détruire ? Abandonné
au déréglement de fes goûts 8c au défordre de fes idées ,
il s’élèvera lui-même le plus doucement 8c le plus mal qu’il
lui fera poflible : ainfi fe. pafferont les fept premières années
de fa vie. Confié enfuite à des hommes, on retranchera peut-
être la fuperficie de fes mauvaifes habitudes ; mais les racines
relieront. On s’imagine qu’il ne faut point contraindre les
enfans dans leurs premières années. Ibid. 784. a. On fe flatte
de les p lier quand ils feront faits. La chofe n’eft-elle pas plus
facile pendant qu’ils font foibles ? Les défauts d’un enfant à
l ’âge de fept ans , durent prefque toujours pendant toute la
vie. Un enfant élévé dans la foumiffion eft mille fois plus
heureux qu’un enfant gâté ; il eft plus robufte, 8c il a la tête
plus faine. Exhortation adreffée aux parens, & particuliérement
aux peres : comment un pere doit travailler à corriger
l ’exceffive tendreffe d’une mere trop fqible. Ibid. b. Choix
d’une nourrice de bon fens. Maniéré de gouverner un enfant
par rapport au iporal, lorfqu’il devient malade. Comment
on doit fe conduire à l’égard de fes pleurs. Les premières
volontés d’un enfant font foibles ; lorsqu'elles deviennent
fo r tes , c’eft une preuve que la nourrice l’a. gâté. Dès qu’elle
ne fera plus néceffaire , qu’elle foit écartée. Le premier jour
il répandra des larmes : maniéré prudente dont on y doit'
répondre. L e fécond jour 8c les fuivans, on mettra fa patience
à une plus longue épreuve : on obfervera de ne le careffer
que lorfqu’il fera tranquille : c’eft ainfi qu’il prendra enfin le
parti d.e fe rendre doux. Ibid. 785. a. Attention à prévenir
en lui les moindres germes de v ic e s , à fe mettre à fa portée ,
à tenir auprès de lui une Conduite foutenue. A v e c beaucoup
de fermeté dans la conduite, a y ez de l’égalité dans l’humeur ,
de la gaieté dans vos le çons , de la douceur-dans vos difeours.
Si vous voulez l’inftruire avec fru it , faites-le dans le particulier
, quand fon ame eft tranquille 8c fon efprit recueilli-
Premières femences de piété à jetter dans fon ame. Maniéré
de lui inculquer fes devoirs envers fes parens. Le premier
fentiment qu’on doit exiger d’un enfant, ce n’eft pas fon
amitié, c’en fon refpeét. Q u e fes parens viennent rarement
le trouver , ou reftent peu avec lui. Ibid. b. Q u ’ils aient l’air
plutôt de venir pour s’informer de fa conduite, que pour le
careffer. Q u e tous les jours l’enfant aille rendre à fes parens ce
qui leur eft dû. S’il a mécontenté, qu’il fe préfente également
; mais qu’il foit refufé. S’il eft touché de fa faute , ne
joignez point d’autre peine à cette punition ; au contraire ,
il faut le confoler. S’il n’eft pas fenfible à cette difg rac e,
joignez-y les autres peines capables de la lui faire fentir. Importance
d’accoutumer de bonne heure les enfans à l’obéif-
lance. Moyens de prévenir l’orgueil dans leur coeur , 8c de
les exciter à la libéralité 8c à la bienfaifance. Ibid. 786. a.
Ufage qu’un enfant doit faire de l’argent qu’on lui donne.
Dangereufes louanges qu’on donne ordinairement aux enfans.
Obfervations fur ce qu’il fout louer devant eux 8c en eux-
Attention fur les perfonnes qui approchent un enfant. Ne le
laifièz jamais entre les mains des v a le ts , ou d’autres gens
grofliers ; qu’il ne foit point dans le fallon » lorfqü’il y aura
beaucoup de monde. Il fera des fautes ; mais fi vous êtes
attentif , il en fera peu. Les enfans ne font prefque jamais
puniffables , qu’il n’y ait plus de la faute de ceux qui les gouvernent
, que de la leur. Efpeces de fautes fur lefquelles il- ne
faut point punir un enfant, mais feulement l’avertir. Ibid, b-
Quelles font les fautes puniffables. I l faut confidérer les
fautes d’un enfant, moins par ce qu’elles fo n t , que par leur
principe , 8c par les fuites qu’elles peuvent avoir. Comment
il faut punir les fautes légères. Punition des grandes. M aniéré
prudente d’amener le pardon. Quelles en devront être les
fuites. Cas uniques auxquels devra être réfervé l’ufage des
verges. Il feroit à fo.uhaiter que ce châtiment fut infligé fans
humeur. Ibid. 781. a. Abus ordinaire qu’on en fait. Les coups
font un châtiment d’e fc la v e , 8c votre éleve doit être un
enfant bien né. Maniéré de nourrir en lui des principes d’honneur.
A mefure que vous y verrez croître les femences pré-
cieufes que vous y aurez verfées , cultivez-les par les mêmes
moyens que vous les aurez fait naître. Détails fur ces
moyens. Quand l’enfant fera près de fortir de vos mains,
ne vous relâchez en rien- de .vos foins , ni de votre attention.
C ’eft une chofe aufli déraifonnable qu’ordinaire, de préparer
un enfant par plus d’indépendance à un état plus fubordonné.
Ibid. b.
GO U V E RN EM EN T . ( Hiß. n at.b polit.) Maniéré dont la
fouveraineté s’exerce dans chaque état.
Origine dei gouvernemens. Dans les premiers tems , un pere
étoit le prince 8c le gouverneur né de fes enfans. Il étoit
difficile aux enfans devenus hommes faits, de ne pas continuer
à leur pere l’autorité de ce gouvernement naturel par
un confentement tacite. Les enfans ne pouvoient trouver
ailleurs une plus grande sûreté pour leur p a ix , leur liberté ,
leur bonheur. Comme les peres laiffoient ordinairement des
héritiers dignes de leur fuccéder, ils jettoient par-là les fon-
demens des royaumes héréditaires ou éleétirs. Si diverfes
familles convenoient de s’unir en fo c ié té , ‘ il n’eft pas douteux
qu’elles ne choififfent entr’elles un ch e f capable de les
gouverner. VU.- 788. a. A in f i , tout peuple doit fon commencement
à quelques familles affociées. Il fuit de-là que
toute nation doit avoir confervé , pendant quelque tems ,
la forme de gouvernement paternel. Celles qui font reliées
les moins nombreufes , ont confervé cette forme. Les autres
ont établi celles qui convenoiertt le mieux à' leur g én ie , à
leur nombre, à leur pofition. Tous les gouvernemens publics
femblent avoir été formés par délibération , par confultation ,
8c par accord. Exemples de quelques nations d’Amériqu®
fans gouvernement. Confédérations qui ont engagé la plupart
des peuples à fe foumettre à un gouvernement. Ibid. b. Origine
des. loix. La principale de ces loix fut que chacun poffé-
deroit en sûreté ce qui lui appartenoit en propre. Cette loi eft
de droit naturel. Le pouvoir le plus àbfolu n’eft pas même
arbitraire fur cet article. Les conquêtes ne fauroient être
l’origine 8c le fondement des gouvernemens. Origine de la
démocratie , de l’ariftocratie , de la monarchie. Monarchie
diftinguée en héréditaire 8c éleétive. Origine des gouvernemens
mixtes. pouvoir fouverain retourne toujours au
peuple dont il eft émané. Ibid. 789. a. Il en peut enfuite dif-
pofer comme il lui plaît. Quelques-uns prétendent'que les
hommes ne peuvent changer le 'gouvernement' fous lequel
ils font nés : ce qui eft contraire au droit naturel. Jamais
les hommes n’ont regardé aucune fujétion dans laquelle ils
font nés , comme un lien qui les oblige fans leur confente-
raent. Multitude de petites fociétés formées par les émigra-
G O U
fions. Un enfant ne naît fujet d’aucun pays ni d’aucun gouvernement.
A l’âge de raifon , il eft homme libre. Le confentement
qui le foumet à quelque gouvernement, eft
exprès ou tacite : effets qui en réfultent. Les gouvernemens
quels qu’ils foient , font légitimes dès qu’ils font fondés fur
l ’acquiefcement des peuples , 8c qu’ils tendent au bonheur
des fujets. Ibid. b. Examen de cette queftion : quelle eft la
meilleure forme de gouvernement. I l n’en eft aucune de
parfaite, Sc le meilleur fe détruira, tant que ce feront des
hommes qui gouverneront des hommes. En général, le meilleur
confiftc dans un tempérament propre à réprimer la
licence , fans dégénérer en oppreffion. Lycurgue crut devoir
faire entrer les trois différentes fortes de gouvernemens dans
celui de fa patrie , 8c forma ainfi la république qui a ê'u le
plus de confiftance 8c de durée. Eloge de celui d’Angleterre.
.Toute forme d’adminiftration ne convient pas égalemênt à
tous les peuples. La première fin d’un gouvernement eft le
•bien général de la nation. Ibid. 790. a. Utilité des recherches
des philofophes fur cette matière. Réflexions fur les vices
d ’un gouvernement. C e feroient des défauts, fi les loix 8c les
coütumes d’un état n’étoient pas conformes' au naturel du
peupLe , ou aux qualités du pays ; fi la conftitution des loix
fondamentales n’étoit avantageufe qu’aux grands ; fi elle ten-
doit à rendre l’expédition des affaires lente 8c difficile ; 8c fi*
l’on venoit à colorer ces défauts du prétexte d e là religion ,
les effets en feroient encore plus funeftes. Le plus grand
bien du peuple , c’eft fa liberté ; la liberté eft au corps de
l ’é ta t , ce que la famé eft au corps de l’individu. La défenfe
de la liberté du peuple eft le plus facré des devoirs d’un gouverneur
patriote. Ibid. b. Enfuite, il doit travailler à prévenir
toutes les trilles caufes de la diffolution des gouvernemens.
Ce s caufes fo n t , r°. l’altération de la puiffance légiflative ;
a° . lorfque celui qui a la puiffance fuprême 8c e xécutoire,
abandonne fon emploi, de maniéré que les loix déjà faites ,
ne puiffent être mifes en exécution; 30. lorfque la puiffance
légiflatrice ou exécutrice agiffent par la force , au-delà de
l’autorité qui leur a été commife;40. lorfqu’uneforce étrangère
vient le renverfer. Ibid, y91. a. Il faut convenir enfin qu’il n’y
a point de Habilité abfolue dans l’humanité. Les gouverne-
mens les plus fages portent en eux le principe de leur deftru-
étion. L a feule voie d’en p rolonger la durée eft de les ramener,
à chaque occafion favorable, aux principes fur lefquels ils ont
été fondés. Ibid. b.
Gouvernement^ Rapports '8c différences entre le gouvernement
de la famille 8c celui de l’état. I. 370. b. V. 337. b.
Diftinélion entre le gouvernement 8c la louveraineté. V .
338 .a . Le gouvernement appartient effentiellement au peuple.
I. 899. a. Réflexions fur l’adminiftration. IX. 360. b. &c.
Principaux objets que les gouvernemens doivent fe propofer.
766. a. Réflexions fur les trois principales efpeces de g ouvernemens
: analyfe de ce que Y efprit des loix renferme fur ce
fujet. V . viij. b. note. Mobiles des trois gouvernemens , félon
M. de Montefqliieu.»XI. 383. b. Raifons qui engagent à établir
, dans l’é ta t , un corps intermédiaire entre le fouverain
6c les fujets, auquel le gouvernement eft confié. X V II . 861.
a. Maximes de Grotius fur l’origine 8c le but'des gouvernemens.
Ibid. b. 862. a. Obfervations fur celles de Hobbes.
863. a y b. L ’expérience prouve que plus l’adminiftration générale
fe divife , plus elle s’affoiblit, 8c moins l’état eft bien
gouverné. 864. b. Origine de nos gouvernemens modernes.
X IV . 143. b. Epoque de leur amélioration. 144. a , b. Ils ne
tirent leur force que de l’équité des loix. Ibid. b. Expofition
Iiiftorique des divers gouvernemens qui ont fucceflivement
paru , 8c des divers moyens qui ont été employés pour
conduire les nations. XI. 367. a. 4 -383. ^ Un gouvernement
parfait n ’exifte point encore. XIII. 94. a. Forme de gouvernement
la plus favorable à la liberté. 537. b. Maximes que
doit fuivre le gouvernement ; t°. obéir à la volonté générale ;
V . 33«j. b. 2°. faire aimer la vertu ; 340. b. 30. pourvoir aux
befoins publics. 344. a. On tro u ve , dans l’étude bien approfondie
des fin^pces, le principe, l’objet 8c le moyen des
opérations les plus intéreuantes du gouvernement, voyez Finances.
Maximes du gouvernement économique. V II . 826. a y b. Sciences 8t arts particuliérement cultivés dans chaque
efpece de gouvernement. I. xxxiij, Difc. prèlim. Soins que le
gouvernement devroit prendre , d’éloigner tout ce qui peut
corrompre le goût de la nation, 8c de favorifer tout ce qui peut
le perfeélionner. Suppl. I. 590. b. 39t. a. Influence des divers
gouvernemens fur les maniérés. X. 33. b. Caufes de la corruption
des gouvernemens. IX. 764. b. Caraéleres des diffé-
rens ordres d’une nation gâtée par une mauvaife adminiftra-
tion 8c par l’abus du luxe. 768. a. Caraétere d’un peuple chez
lequel le luxe eft maintenu dans l’ordre par un gouvernement
fage 8c vigoureux. Ibid. b. Vices dans les gouvernemens qui
éloignent l’abondance. Suppl. I. 31 .b . Ufurpation du gouvernement.
X VII . 333 .b.
GOUVERNER . ( Gramm. ) C e font les mots indéterminés
qui gouvernent ou régiffent les mots déterminans. C e mot de
gouverner eft une métaphore prife de ce qui fe paffe dans la
Tome I,
G O U 8 5 ?
vie civile. Un grand gouverné fes domeftiques : Ceux-ci portent
fa livrée. V II . 791. b. Il feroif à fouhaiter qu’on pût îé
paffer de ces expreflions figurées 8c toujours un peu énigmatiques.
On pouvoit du moins éviter l’emploi abufif du mot
gouverner, 8c des mots régir 8c régime, en fe fervant, au lieu
de ce dernier , du mot complément. Ibid. 792. a. Voyeç l’article
Régime.
GO U V E RN EU R d’une place de guerre. ( Art milit. ) Outre
ce gouverneur, il y a , dans les villes importantes, un officier
général qui a le commandement des troupes. But de fon infti-
tutipn. Par qui elle fut imaginée. En quel tems elle eut lieu.
Traité à confulter. VII, 792. a.
GOUVERNEUR d’un jeune homme. ( Morale ) Objet du gouverneur.
VII . 79a. a. A l’âge auquel le jeune homme lui eft
fournis, l’éducation n’eft plus une affaire d’autorité , mais
dinfinuation 8c de raifon. U faut dans le gouverneur des
reffources , de l’art , de l’expérience. Si l’éducation a été
mauvaife, il 11e faut pas fe flatter de la réparer en entier ;
on développera les talens , on palliera les défauts, on fau-
vera le fond par là fuperficie. Abus où tombent les parens
par rapport aux gouverneurs. Q u e le gouverneur foit d’un
âge mûr ; qu’il n’ait point de difgrace dans l’extérieur 8c dans
la figure ; qu’il a it'vécu dans le monde 8c qu’il le connoiffe ;
qu’il ne foit pas cependant trop homme du monde; qu’il
ait moins de bel efprit qu’un bon efprit; Ibid. b. qu’il ait une
idée de la plupart des connoiffances que fon é leve doit acquérir.
On appuiera d’autant plus ces obfervatjpns, que le jeune
homme aura plus d’efprit naturel 8c de lumières acquifes. C e
qui eft néceffaire au gouverneur avec tous les jeunes gens ,
c’eft une ame ferme , des moeurs douces , une humeur égale.
Il faudroit encore qu’il eût déjà fait une éducation ; il y au-
roit acquis des lumières auxquelles l’efprit ne fupplée point.
Entre un militaire 8c un homme de le ttres , celui-ci feroic
préférable, comme aufli plus facile à trouver. Talens qui
rendroient un militaire plus propre que tout autre à faire
l’éducation d’un homme de qualité. Ibid. 793. a. Néceffité de
faire par foi-même le choix de l’homme dont on a befoin.
To ut important qu’eft pour vous cet ob jet, prefque perfonne
ne fe fera fcrupule de vous tromper. Examinez par vos y eu x
tout ce que vous pourrez v o ir ; 8c du r e lie , ne vous en
rapportez qu’à des gens qui foient effentiellement vos amis ,
8c amis éclairés. Si le gouverneur que vous avez en vue , a
déjà fait une éducation , vous aurez un grand avantage pouf
le connoître. Plus un gouverneur eft un homme rare , plus
on lui doit d’égards 8c de confiance, N e contrariez fes vues ,
ni par une tendreffe mal entendue , ni par l’opinion que v o u *
avez de vos lumières. Ibid. b. C e n’eft pas que vous deviez
perdre de vue votre enfant : cette conduite feroit imprudente
, 8c répugneroit à votre tendreffe. , . Ne raifonnez point
de lui avec le jeune homme , fi ce n’eft pour le faire refpe-
éler ; mais raifonnez beaucoup du jeune homme avec lui. Si
celui que vous avez pris fe trouve un peu inférieur à l’idée
qu’on vous en avoit donnée , traitez-le cependant comme fi
vous le jugiez homme fupèrieur. Confeils au gouverneur. Il
faut qu’il connoiffe l ’état qu’il v a prendre , 8c qu’il confulte
fes forces ; qu’il connoiffe le caraélere des parens , 8c jufqu’à
quel point ils font capables de raifon. Qfl^peut réduire à
trois claffes le caraélere des jeunes gens'-^lls uns font nés
doux 8c n’ont point été gâtés par une mauvaife éducation ;
d’autres , doux en apparence , ne font rien moins que dociles
; d’autres, enfin, ont l’imagination v iv e 8c les palfions
impétueufes. Maniéré de fe conduire à l’égard des uns 8c
des autres. Ibid. 794. a. D ès que votre éleve vous fera remis,
travaillez à établir vo tre autorité. Débutez avec la plus
grande politeffe ; mais que votre politeffe foit impofante.
S’il vient à vous manquer , qu’il foit puni févérement. A
l’âge où je fuppofe le jeune -homme , il n’y a point de caraéleres
indomptables, Lorfque yotre empire fera bien établi,
fongez à vous faire aimer. C e n’eft pas l’autorité qui fait
obftacle à l’amitié, c’éft la maniéré dont on en ufe. Dès que
les hommes que vous avez à gouverner font inftruits de
leurs devoirs , ne leur faites ni g râce , ni injuftice. Maniéré
de témoigner l’amitié. Q u e ce foit la loi qui ordonne les
punitions , 8c ne les exécutez qu’à regret. Elles feront rares ,
fi vous vous y êtes bien pris d’abord, 8c il importe qu’elles
le foient. Ibid. b. Parlez-lui, s’il le fau t , avec force; jamais
avec impoliteffe. S’il eft v i f , «eprenez-le avec prudence. Ne
fo y ez point minutieux. Il y a des chofes graves fiir lefquelles
vous ferez obligé de revenir fouvent ; tâchez de n’en avoir
pas l’a i r . . . Moyens de diverfifier les leçons^. . Abaiffez fa
hauteur, s’il en a ; mais n’humiliez pas fon amour propre ,
fur-tout en p u b lic. . . Méthode focratique à fuivre avec un
é le v e .. . Fortifiez les principes qu’il a ; donrtez-lui ceux qui
lui manquent. Les premiers de tous 8c les plus négligés font
ceux de la religion. Ibid. 795. a. Q u e l frein, cependant,
retiendra les grands, fi ce n’eft la religion ? Maniéré de l’imprimer
dans le coeur d’un jeune h om m e... Faites valoir à
fes yeux les moindres chofes que font pour lui fes parens ;
faites envifager à votre é leve qu’il fera pere un jour. Culti-
G G G G G g g g g g