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017. a. O uvrages publiés fur les blés ergotes. Suppl. I. 219. b.
220. a.
ERGOT , ( Maneg. Maréch. ) Opération inutile & en pure
perte que font les maréchaux fur l’ergot. V . 907. b.
ERIC I , roi de Danemarck , ( Hifl. de Danem. ) le
quatrième fils de Suénon II. Tableau de fon régné. Suppl.
E r ic II , furnommé pied de lievre 8c illuflre , roi de Da-
nemarck. Précis de fou régné. Suppl. S B a.
Er ic I I I , furnommé l'agneau , fucceffeur d Eric II. Incapacité
de ce r o i , qui ne tarda pas de defcendre du trône
pour entrer dans un cloître. Suppl. II. 8ôa. b.
Er ic IV , fucceffeur de Valdemar II. Principaux événe-
.mens de fon régné. Suppl. II. 862. b. V o y e z Suppl. I. 22. b.
Er ic V , furnommé glipping , parce que fes paupières
étoient fans celle en mouvement. Hiftoire abrégée de fon
régné. Suppl. II. 862. b. ~ >
E r ic V I , fils du précédent. Principaux événemens de
fon régné. Suppl. II. 863. a.
Er ic V I I , fils de Chriftophe I I , fut affocié à fonpere
au trône de Danemarck. C ’étoit plutôt un foldat qu’un
. roi : il étoit moins miniftre que citoyen. Suppl. II. 863. J.
Er ic V I I I de Pomeranie, roi de Danemarck. Hiftoire
de fon régné. Suppl. II. 863. b.
Er ic IX , roi de Danemarck. Pafiion qu’il conçut pour
la dame d’honneur de fa femme Philippine. Suppl. II. 276. b.
ERIC III , furnommé le /âge, ( Hifl. de Suede. ) roi de
Suede. Services importans qu’il rendit à Frothon , roi de
Danemarck. Comment il acquit enfuite la couronne de Suede.
Evénemens de fon régné. Suppl. II. 864. b.
Er ic I V , rpi de Suede , fils & fuceffeur d’Agnius. Dif-
-corde perpétuelle entre ce prince 8c fon frere A ric fon collègue.
Suppl. II. 865. a.
Er ic V , V I , V I I , V I I I , ne firent rien de mémorable.
Suppl. II. 865. a.
Er ic IX dit le fa in t , roi de S u ed e , fucceffeur de Suer-
cher. Principaux événemens de fon régné. Suppl. IL 863. a.
6* 356. a , b.
Er ic X , fils de Canut Ericfori, 8c fucceffeur de Suer-
cher , fils de Charles. Son régné paifible. Suppl. II. 565. b.
E r ic X I , furnommé Leip/e, fils du précèdent. Il étoit
begue & paralytique , comme l’indique fon furnom, & fut
fur le trône tout ce qu’un homme fi difgracié de la nature
pouvoit être. Parti que formé contre lui la maifon des Fol-
kunger , dont il réprime l’ambition. Maffacre que l’un de
fes généraux exerce fur les Finlandois qui refufent d’em-
brafler le chriftianifme. Mort de ce roi. Suppl. II. 865. b.
Er ic X I I , roi d’une partie de la Suede , fils de Magnus
& de la reine Blanche. Son foulevement contre fon pere.
Partage qu’ils font des états de la Suede. Eric jouit peu de
fon ufurpation -, étant mort deux ans après. Suppl. II. 865. b.
ERIC XIII J v o y e z ci-deffus Eric V I I I de Pomeranie , roi
de Danemarck : c’eft ie même prince.
Er ic X IV , fils de Guftave Va fa , auquel il fuccéda.
•Principaux évenemens de fa vie 8c de fon régné. Suppl.
II. 866. a. Voyei X V . 625. a.
ER ID AN , ( Géogr. ) voyez Pô.
ER ID AN , (Aflron.) conftellation méridionale. Son origine.
Nombre de fes étoiles. Afcenfion droite 8c déclinaifon
de la principale. Suppl. II. 867. a.
ER1ENS , ■ ( Hifl. eccl. ) hérétiques du 4e fiecle. Doftrine
d’Erius l’ancien auteur de cette fefte. V . 90y. 'b.
E R IG N E , petit inftrument de chirurgie en ufage dans
les différions. Erignes fimples & érignes doubles. Deferip-
tion de cet inftrument. Leur ufage. V . 907. b.
ERIGONE , fête que les Athéniens célébroient en fon
honneur. V . 741 . b.
ERIGONU S , peintre célébré de l’antiquité. XII. 459. a.
ERINGIUM. Maniéré de confire la racine d’éringium.
R I . 336. b. Efpece d’éringium dit panicaut de mer. XI. 817. b.
E R IV A N (Géogr.) ou C h ir v a n , grande v ille d’Afie
dans la Perfe , enlevée aux Turcs en 1035 , fiege d’un patriarche
arménien. Sa fituation. Dans quelle v u e le kan ou
gouverneur y vint quelquefois. Combien lui vaut fon gouvernement.
Voe u que faifoit en faveur du roi de Perfe une
femme d’Erivan qui en avoir reçu quelque grâce. V . 908. a.
ERMES , terres, ( Jurifpr.') Etymologie de ce mot. jLes
terres ermes , félon la coutume de Bourbonnois, font au
feigneur-haut-jufticier. Différence entre les terres ermes &
les biens vacans. V . 908. a:
ERMIN , ( Comm. ) droit de douane que l’on paie au
Levant. En quoi il Confifte. V . 908. a.
ERNAGIÜM. ( Géogr. ) Recherches fur ce lieu , que Pto-
lomée place parmi les villes des Salyes. Suppl. II. 867. a.
EROSION. ( Médec. ) Caufes d ’érofion. V . 908. b. V o y ez
Corrofion, Diabro/e , 8cc. .
E r o s io n , ( Chirurg.) inégalité de l’émail des dents. Ses
caufes. Choix des nourrices auquel il faudroit être attentif
pour prévenir la mauvaife qualité des dents. Circonftances
jointes à l’érofion qui peuvent occafionner la carie. M. Bu ^
non , à la première infpeftion d’une dent marquée d’érofion
découvroit avec certitude la maladie que la perfonne avoit
eue à tel ou tel âge. V . 908. b. Obfervation de M. Bunon
fur une dent cariée par une fuite de Térofion. Limes qui
fervent à, détruire les caries fuperficielles. Ibid. 909. a.
E R O T IQ U E , ( Chan/on ) efpece d’ode anacréontique ÿ
dont l’amour 8c la galanterie feurniffent la matière. Rien
n’eft plus commun en françois. Q uelles font les grâces qui
doivent caraftérifer ces petits ouvrages. V . 909. a.
Er o t iq u e . ( Médec. ) Etymologie de ce mot. Excès de
l’appétit corporel. Différence entre l’amour infenfé , la
fureur u tér ine , & le fatyriafis. Différens degrés du délire
érotique. V . 909. a. Auteurs qui ont Cité & donné des def-
criptions des effets de cette pafiion. L’amour- démefuré fe
tient quelquefois caché dans le coeur. Ainour d’Antiochus
pour Stratonice fa belle-mere. Cette affeftion déréglée confti-
tue une maladie frès-dangereufe quelquefois. Remedes pharmaceutiques
qu’on peut effayer. Ibid. b.
Erotique. Différence entre la fureur utérine 8c la mélan-
cholie érotique. V II . 378. a.
ERPEN SIUS, ( Thomas ) profeffeur en langue arabe en
Hollande. V II . 741 . *.
ERR ARD de Bar-le-duc , ingénieur! VII . 192. a , bi
194. a , b. Son fyftême de fortification reprélenté dans
les planches de l’art militaire. I. v o l. _
^ E r r a r d ( Charles) de Nantes, peintre & architefte. Suppl.
E R R A T A , terme d’imprimerie. Remarques fur la differ-
tation que Lindenberg a faite fur cette matière. L’ouvrage
du P. Hardouin fur les médailles , appellé l’errata des antiquaires.
-Ouvrage qui peut être appellé l’errata des anciens
hiftoriens. L e diélionnaire de B ayle a été regardé comme l’errata
de celui de Moreri. V . 910. a.
Errata. Attention qué les auteurs doivent avoir pour que
leurs livres n’aient pas befoin de longs errata. V I IL 624. b.
E R R A T IQ U E , fièvre. V I . 73 1 . b.
ERREMENS. (Jurifpr. ) Les derniers erremens font les
■ dernieres procédures faites fur une affaire. Origine de ce
mot. Les erremens du plaids étoient oppofés aux gages d batailles.
C e qu’on entend par procéder luivant les derniers erremens.
V . 910. a.
ERREUR. ( Philo/. ) L e théories de plufieurs philofophes
fur les caufes de nos erreurs font peu propres à éclairer dans
la pratique. V . 910. a. Souvent au lieu de quitter nos erreurs,
nous ne faifons qu’en embraffer d’autres. Sources de nos erreurs
; i ° , les idées mal déterminées. D ’où vient l’inexaéti-
tude des idées. Moyens de corriger nos idées complexes,
lorfqù’elles font défeftueufes. Ibid. b. Les cartéfiens n’onr
connu ni l’origine , ni la génération de nos idées. Lo k e a
mieux réufli. Le chancelier Bacon a compris aufli qu’il fal-
loit refaire les idées de l’efprit qui avoient été mal faites. '
C e qu’il dit fur ce fujet. Pourquoi la méthode de Defcartes
devoit être plutôt reçue que celle de Bacon. 20. Une caufe
de nos erreurs , ce font certaines liaifons d’idées incompatibles
qui fe forment en nous : exemples. 30. Autre c a u fe ;
nous prenons plaifir à effacer en nous les traits de la nature
& à obfcurcir la lumière qu’elle y avoit mife : différentes
maniérés dont' cela peut arriver. Ouvrage à confulter.
Ibid. b. V o y e z Evidence.
Erreur. Différence entre erreur , menfonge & fauffeté. V I .
438. a. L ’erreur eft pire que l’ignorance. I. 46. b. L ’erreur
n’eft point un crime. X V I . 390. b. Quelle doit être , félon
Platon, la peine d’un homme qui erre. VII I. 15 9 .,b. Caufes
de nos erreurs. On les diftingue en extérieures 8c en intérieures.
IV . 978'. a. i° . Nos fens. X V . 25. a , b. 30. b. 20. Nos
erreurs viennent de ce que nous retranchons d’une idée quelque
chofe qui lui appartient, ou que nous lui ajoutons quelque
chofe qui ne lui appartient pas. I. 402. b. 30. D e l’ef-
pece d’impoflibilité où les hommes font de fixer exaélement
le fens des fignes auxquels ils n’ont appris à lier des idées
que par une habitude formée dans l ’enfance. V I . 108. b.
4°. D e la fuppofition que les mots répondent à la réalité des
chofes. IV . 747. a. 50. D e prétendus rapports que nous éta-
bliffons entre les noms & les chofes. 1072. a. 6°. Idées factices
qui font la fource de nos erreurs. V I. 150. b. 15 1. a.
7°. Septième caufe , l’imagination. VII I. 561. b. 8°. Les paf-
fions. Suppl. III. 603. a. o°. Nos erreurs viennent plus de
ce que nous raifonnons fur des principes fa u x , que de ce
que nous ne raifonnons pas fuivant nos principes. XIII. 7 7 7 .
a. io°. Principe & progrès de l ’erreur chez un peuple. II.
394. a. — C e n’eft qu’après avoir paffé par diverfes erreur?
que nous pouvons arriver à quelque chofe de raifonnable,
XII. 5x1. b. Pourquoi les philofophes 8c les légiflateurs ont
laiffé les peuples dans l’erreur. 963. a. — Pré/ervatifs. Moyens
de prévenir l’erreur dans l’efprit d’un enfant. V . 399. a.
Doute raifonnable , préfervatif contre l’erreur. 833. a. —
Sur l’erreur , v o y e z Ignorance.
E rreur , ( Aftronom. ) Différence entre le calcul 8c l’ob-
fervation.
E R U
fervation. MM. Halley & le Morutier ont donné les erreurs
de leurs tables de la lune. Erreur d’un quart de cercle. Erreur
d’une lunette méridienne. Mémoire fur les rapports
que les erreurs ont les unes avec les autres , 8ç fur la maniéré
de les calculer par les réglés du calcul différentiel.
Autre ouvrage à confulter. Suppl. II. 867. b.
Err eu r . (Juri/p.) C e qu’on appelle erreur de fait 8c
erreur de droit. L’ignorance où quelqu’un eft de fes droits
peut venir d’une qpreur de fait ou de droit. L’erreur ne nuit
jamais aux mineurs. D e Terreur, foit de fa i t , foitde droit,
par rapport aux majeurs. Diverfes obfervations fur ce fujet.
V . 9 1 1 . b.
Erreur commune, maxime de droit , error conimunis facit
jus. V . ç f ii.b . Deux exemples remarquables dans les livres
de Juftinien , de l’effet que produit l’erreur commune. Ibid.
912. a.
Erreur de nom. Une telle erreur v icie le le g s , &c. V . 912. a.
Erreur de per/onne. Elle rend le contrat nul. V . 912. a.
Erreur , ( proportion d.’ ) XIII. 485. b. & c .
E rr eu r de lieu. (Médec.) Lorfqu’un fluide fort de fon
lieu 8c fe porte dans les vaiffeaux voifins qui ne font pas
propres à les recevoir. C e mot fe dit particuliérement du
l 'a n g q u i paffe de fes vaiffeaux , dans les lymphatiques ou
autres. La fanté femble confifter principalement en ce que
les différens fluides reftent chacun dans fon vaiffeau propre.
Diverfes caufes de Terreur de lieu. V . 912. a. L’ophtalmie
fournit un exemple bien marqué du paffage du fang dans
des vaiffeaux dé différent g en re , par l’effet de l’inflammation.
Exemples de différens effets de l’erreur de lieu dans
les inflammations. Exemples du paffage du fang dans les
vaiffeaux étrangers , par l’effet de la diffolution des humeurs.
On trouve même dans l’économie animale faine, des
preuves de ce paffage du fang dans des vaiffeaux de différens
genres , que l’on ne doit cependant pas appeller erreur
de lieu , puifqu’il fe fait naturellement. Exemple tiré de
l’écoulement du flux menftruel. Ibid. b.
Er r e u r de lieu. ( Anatom. ) C ’eft , félon Boërhaave, le
paffage vicieux des globules rouges dans cette claffe de vaiffeaux
qui n’eft faite que pour dès . humeurs plus fines. Il
n’y a aucun doute que ce paffage n’ait lieu dans les nombreux
exemples d’hommes pléthoriques, qui par quelque
léger excès rendent du fang par les urines. O n a vu des
fueurs de fang , des diarrhées fanglantes , fans rupture de
vaiffeaux , &c. Suppl. II. 867. b. D e l’erreur de ’ lieu qui
confifte dans le paffage dti fang des vaiffeaux rouges dans les
a itérés lymphatiques. Ces arteres n’ont pas été adoptées uni-
verfellement. Plufieurs ne les regardent que comme des artères
rouges extrêmement fines, qui ne font invifibles avant
l’inflammation qu’à caufe de leur ténuité. Improbabilité-qu’il
y ait des vaiffeaux qui ne naiffent de l ’artere roug e, que par
l’entremife d’un grand nombre de vaiffeaux de différens ordres.
Ibid. 868. a.
Erreur de lieu : de l’inflammation qui en provient. VIII.
714. a , b 7 1 5 . b. Maladies caufées par l’erreur du lieu.
Suppl. III. 465. b. 466. a , b. Examen de l’explication que
quelques médecins ont donnée des inflammations par le fyf-
teme de l’erreur de lieu. 600. a , b.
Err eu r , ( Comm. ) défaut de ca lcu l, omifiion de partie,
article mal porté fur un liv r e , &c. V . 912. b. Claufe que
mettent les marchands dans l’arrêté des comptes, fa u f erreur
de calcul, ou pmi/Jion de parties. Ibid. 913. a.
E R RH IN S ,ad j. (Pharm.) remedes deftinés à être introduits
par le nez : étym. de ce mot. Diverfes fortes de ces
remedes. Divers fentimens fur la fignifi cation du mot errhin,
& fur la nature des remedes auxquels doit être borné fon
ufage. Des errhins eonfidérés comme fternutatoires. Des
errhins eonfidérés comme évacuans. V . 913. <2. L’ufage des
errhins devient indifférent par une longue habitude : exemples
du tabac. Ibid. b.
Errhins, leur propriété 8c ufages. Suppl. I. 484. b. Voyeç
St er n u ta t o ir e .
ERS. (Bot. Pharm. Mat. médie.) Caraélere de cette plante.
Ufage de la farine de cette plante en médecine. Comment
les anciens médecins la préparoient. Dans les difettes on a
été quelquefois obligé d’y recourir. Elle eft une des quatre
farines réfo lutives, &c. V . 913. b.
E R U C A G O . (Bot. Mat. méd.) Caraftere.de cette plante.
Ses propriétés. V . 913. b.
E R U D IT , ( Litl. ) Ufage des mots- érudit, doEle & /avant.
ERU D IT ION . ( Philo/. L ite .) L’érudition renferme trois
branches ; Thiftoire, les langues, 8c la connoiffance des
livres. Il fuflit, pour être aujourd’hui profondément érudit,
do pofféder feulement à un certain point de perfeftion chacune
de ces parties. On donne cependant la qualité d’érudits
à ceux qui embraffent dans un certain degré d’étendue la
première branche d’érudition. D e la connoiffance des trois
branches indiquées ci-deffus, naît cette partie importante de
l ’érudition qu’on appelle critique: en quoi elle confifte. V .
Tome ƒ.
E R U 625
914. a. Réglés principales de la critique confidérée par
rapport à la Croyance des faits hiftoriques. i° . On ne doit
compter pour preuves que les témoignages des auteurs originaux
, & de ceux qui ont écrit dans le même tems, ou
à-peu-près. 2°. Comparaifon qu’il faut fay e des auteurs les
uns avec les autres. 30. Examen des auteurs eux-mêmes ,
fi leurs ouvrages ne font point ftlppofés, s’ils font dignes
de foi. Comment on doit établir les divers degrés de crédibilité
des auteurs. Deux excès à fuir dans la critique , trop
d’indulgence & trop de févérité. Un autre excès de critique
eft de donner trop aux conjeftures. Ibid. b. Raifons pour
lefquelles les modernes fe font fur-tout diftingués dans ce
genre de connoiffancès. L’érudition fe foutint encore en
orient, lorfque toute efpece de connoiffancès fut anéantie
avec l’empire en occident. Deftruftion de la bibliothèque de
Conftantinople par Léon l’Ifaurien, & de celle d’Alexandrie
par les Sarrazins. Erudition de Photius qui vivoit fur la fin
du 9e. fiecle. Les ouvrages qui échappèrent à Léon 8t à
Omar étoient au nombre d’environ 280. Ibid. 913. a.
Hommes érudits que pofféda la Grece après Photius. Caufes
de la renaiffance des lettres en occident. C e fut par l’étude
des langues grecque 8c latine que l’érudition renaquit. L e
premier avantage que produifit cette étude fut la critique.
L e goût des ouvrages de bel efprit, 8c l’étude des fciencés
exactes a fuccédé au goût de l’érudition. Plaintes que forment
ceux de nos contemporains qui cultivent l’érudition, fur
la préférence que nous donnons à d’autres objets. Examen
de quelques-unes de leurs plaintes qui ne font pas parfaitement
fondées. Ibid. b. Quelles font les raifons. de la préférence
qu’on donne aujourd’hui à l’étude des feiences, 8c
aux matières de bel efprit. Les mathématiques, dit-on,
font eompofées de parties diftinguées les unes des autres,
que Ton peut cultiver féparément : cette affertion n’eft pas
exaftement vraie. Toutes les branches de l’érudition, ajoute-
t-on , tiennent entr’elles 8c doivent être embraflèes à la fois :
cette propofition eft fauffe à quelques égards. L’auteur examine
s’il eft vrai que les mathématiques offrent plus d’efpé-
rance de fortune que l’érudition. Raifons plus réelles de la
préférence dont il s’agit ici. i° . Les objets ordinaires de
l’érudition font comme épuifés, au lieu que les découvertes
en mathématiques offrent un champ plus vafte 8c flattent
davantage ; 8c le plaifir de traiter des fujets plus agréables,
8c à portée d’un plus grand nombre de jug es, attache aux
matières de bel efprit. 20. Les ouvrages de bel efprit n’exigent
prefqu’aucune lefture ; l’étude des mathématiques en exige
peu , au lieu que l’érudition demande bien plus de livres.
Ibid. 916. a. Raifons qui devroient attacher aux matières
d’érudition, 8c qui montrent qu’on a tort de les négliger.
La curiofité y eft agréablement fatisfaite, &c. L ’érudition
n’exige pas moins de fagacité que les feiences exaftes. 11
refte encore beaucoup à défricher dans l’étude des langues
orientales. Combien l’étude des langues arabe 8c chinoife
nous proeurero.it d’avantages. Ibid. b. Il refte encore beaucoup
à découvrir dans des branches qui ont été déjà cultiv
é e s , comme par exemple dans la Géographie ancienne 8c
moderne. Enfin les fecours que nous avons pour l’érudition
nous invitent à nous y livrer. .Peu de gens peuvent ajouter
aux découvertes des Defcartes 8c des Newton j mais il n’y
a point d’homme qui 11e puiffe devenir très-érudit à force de
lefture. L’auteur examine s’il eft vrai que l’érudition rende
l’elprit fro id , pefant, infenfible aux grâces de l’imagination.
L ’érudition appellée le bagage de l 'efprit. Ib id .ÿ ij . a. L’efprit
philofophique trouve de fréquentes occafions de s’exercer
dans les matières d’érudition. Les feiences exaftes, dira-t-on,
ont à cet égard beaucoup d’avantage, en ce que leur étude
nourrit l’efprit philofophique, 8c qu’au contraire l’étude de
Thiftoire peut à tout moment jetter dans Terreur un efprit
d’une trempe commune. Il s’enfuit de cette objeftion , nofi
que l’érudition foit méprifable en fo i , mais qu’elle doit être
éclairée p.ar la philofophie. D ’ailleurs l’étude des feiences
exaftes n’eft pas fans inconvénient, puifqu’on lui reproche
qu’elle affoiblit l’imagination 8c donne de la fèchereffe à
l’efprit. Réponfe à l’objeftion, que la multiplication des
journaux 8c des diftionnaires a porté le coup mortel à
l’érudition. Quoique les traduirions foient aujourd’hui fort
multipliées , cependant leur lefture ne peut empêcher de
recourir aux originaux, 8c par conféquenr de cultiver cette
branche d’érudition qui confifte dans la connoiffance des
langues. Ibid. b. Enfin l’étude même des feiences doit tirer
beaucoup de lumières de la lefture des anciens. Mais en
recommandant cette le ftu re , il ne faut point oublier les
riches découvertes dont nous femmes redevables aux philofophes
des derniers fiecles , 8c leurs avantages fur les
anciens. Ibid. 918. a. Examen du reproche que faifoit un
favant de nos jours à ceux qui s’adonnent à la phyfique
expérimentale, de n’être que de curieux fainéans, & des
manoeuvres qui ufurpent le titre de fages. Concluflon de
cet article : nous ne devons méprifer aucune efpece de
la v o ir utile , ni aucune efpece d’hommes. Ibid. b.
T T T t t t t