
67 o E X O
que nous avons la confcience de notre exiftence. V I . M7- a >
b. bc . VII I. 475. a. v t
Exiftence , fubfiflance. Différence entre ces mots. Vi.
267. a. -a T -
Exiftence des êtres extérieurs. Preuve de cette exiitence. 1. ij.
Difc. prélim. Connoiffances que nous en avons. III. 89y b.
Comment nous venons à nous en aflùrer. IV . 261. a , b. V III.
688. à. Doutes fur l’exiftence des corps. V . ^ 1 . b. Suppl. II.
930. æ. Foyer E goïstes. . . . ,
E X O C A T A C E L E . Obfervations fur cet article de 1 Encyclopédie.
Suppl. II. ox6. a- . , ...
EX O CIO N IT ES , lieu de Conftantmople , qui fut appellé
exocionium. Pourquoi les Ariens furent appellés Exocionites.
Suppl. II. 9x6. a.
EXO D E. ( Hiß. anc.facr.) Origine de ce nom. C e que
contient le livre de l’exode. Comment les Hébreux le nomment.
V I . 267. b. . .
Exode. Efpace de tems dont l’exode contient 1 hiltoire ;
favoir , depuis la mort de Jofeph , jufqu’à la conftruâion du
tabernacle. Suppl. II. 9x6. a.
Ex o d e . ( Théol. ) Signification de ce mot dans les feptante.
V I . 267« b.
E x o d e , ( Litt. ) poëme qui fervoit à Rome de d iv e r s e ment
après la tragédie. L’auteur étoit appellé exodiarius. Q u el
étoit le but de fa piece. Habits de théâtre dans fa repréfenta-
tion. V I. 267. b. C e qui caraâérifoit particuliérement l-’e xod e ,
étoit la licence 8c la liberté qu’on avoir dans cette piece d’y
jouer fous le mafque , jufqu’aux empereurs même. Raifons
de politique qui engagèrent les empereurs à permettre cette
licence? Crime 8c débauche de Tibere rappellés dans une piece
atellane. Parricides de l’empereur N é ro n , chantés auflï à la
fin d’une piece de cette efpece. On y inféroit fouvent des
couplets de chanfon répandus dans le public, dont on faifoit
une nouvelle application aux circonftances du tems. Entrée
de G alba dans Rome , chantée dans une de ees fatyres. Q u elquefois
on redemandoit dans une fécondé repréfentation ,
l’exode qui avoit été chantée. Ibid. 268. a. Les exodes fe
jouèrent à Rome plus de 5 50 ans fans avoir fouffert qu’une
légère interruption de quelques années. Elles ont été reflùf-
citées parmi nous dans la comédie italienne. Ibid. b.
■ Exode. Différence entre l’exode 8c l’épilogue dans la poéfie
dramatique des anciens. V . 799. a.
E X O IN E , ( Jurifpr. ) exeufe de celui qui ne comparoît
pas en perfonne en juftice , quoiqu’il y fut obligé. Etym. de
ce mot. C e qui en eft dit dans les établiffemens de S. Louis.
En quels cas l’exoine peut avoir lieu. Procuration que doit
donner celui qui veut fe fervir de l'exoine. Autres moyens
d’exeufe qu’il doit produire. V I . 268. b. A qui doivent être
communiqués les certificats qui contiennent l’exoine. On
peut propofer l’exoine en matières civile 8c criminelle. Celui
qui propofe l’exoine , n’eft pas obligé de donner caution, &c.
Effet de l’exoine. Ibid. 269. a.
Exoine. En quoi le contre-mand différoit de l’exoine. IV .
136. b. C e que dit Beaumanoir fur ce fujet. Comment celui
qui étoit obligé d’ufer d’exoines ou de contre-mands les pro-
pofoit. 137. a. Exoines des médecins 8c chirurgiens. XIII.
803. a. Suppl. III. 885. a , b. Exoine pour une prifonniere.
XIII. 804. b.
EX O LICE TU S . Obfervations fur cet article de l’Encyclopédie.
Suppl. II. 916. a.
EX OM ID E , (Hiß. anc.) vêtement des Grecs. Q uels étoient
ceux qui le portèrent chez les Romains, chez les Lacédémoniens
, 8c ailleurs. V I . 269. a.
Exomide. Obfervations fur cet habillement des anciens.
Suppl. II. cfiô. a.
EXOMOLOGESE , confeffion , ( Théol. Hifl. eçcl. ) divers
fens de ce mot dans les écrits des peres. Q uelquefois il fe prend
pour toute la pénitence publique ; mais les occidentaux l ’ont
reftraint à la confefîion. V l . 269. b.
EX OM PHALE , ( Chir. ) toute efpece de defeente 8c de
tumeur qui furvient au nombril. Les parties internes, fujettes
à defeendre dans l’ombilic , font l’inteftin 8c l’épiploon. Cette
maladie ne différé des autres que par fa fituation ; i° . il faut
réduire les parties; 20. les contenir. Moyen employé pour
cela. Bandage inventé par M. Suret. V I . 269. b.
Exomphale , hernie, VII I. 175. b.
ExompHALE. ( Maneg. Maréchal. ) L’exemple prouve que
les chevaux peuvent être attaqués de cette maladie. Elle e ft ,
en quelque façon , incurable. Comment elle fe manifefte. V I .
269. b.
EXO PH THA LM IE , ( Médec. ) fortie de l’oeil hors de fon
orbite. Difpofnions fmgulieres des yeux , dont cette maladie
doit être diftinguée. Définition de cette maladie. Ses caufes.
Ses fymptômes. Augmentation des humeurs de l’oeil. D ’où
vient l’inflammation du globe de l’oeil , 8c la douleur qu’éprouve
le malade. Progrès rapides 8c durée de cette maladie.
Signes avant-coureurs de là fuppuration des parties internes
8c de leur deftruétion. Symptômes qui fuivent la fuppuraiion.
■ V I . 270. a. C e qui arrive quand la fuppuration n’a pas lieu.
E X P
Q u el doit être le but des remedes -pour cette maladie. Son
traitement. Ibid, b,
EXORCISME. ( Théol. Hifl. eccl. ) Etym. de ce mot. D ifférence
entre l’exorcifme 8c la conjuration. V I . 270. b. Les
exorcifmes diftingués dans l’églife romaine en ordinaires 8c
extraordinaires. Leur ufage auflï ancien que l’églife. Exorcif*
me employé par S. G r a t , contre les rats. C e que penfe M.
Thiers de l'utilité qu’on peut tirer aujourd'hui des exorcifmes.
Dans les tems ou les épreuves avoiént lie u , les
exorcifmes y entroient pour quelque chofe. Pratiques d’exor-
cifmes fréquentés en Angleterre du tems d’Edouard III. Ibid.
•27 t. a.
Ex o r c ism e magique. ( Divin. ) T rois maniérés de conjurer
les efprits , félon Agrippa. Empire que l’homme peut
exercer en vertu des facremens qui lui font propres. V L
271. a. Conjuration pour fe mettre à couvert des armes
offenfives. Vertu des paroles attribuées à Adam , lorfqu’il
defeendit aux lymbes. Des croix qui doivent accompagner
les exorcifmes. Ufage de la verveine 8c des Cercles. Formule
d’exorcifme qui fe tait fur le livre magique. Ibid. b. Les magiciens
faifoient préfider quatre efprits aux quatre parties
au monde. Exorcifme qui doit être plus puiffant que les autres
quand les efprits font rebelles aux ordres. L e pouvoir des
efprits eft borne , 8c il faut donner à chacun pour fa peine,
une récompenfe qui lui foit agréable. Ces exorcifmes font tous
accompagnés de profanations des noms de Dieu 8c de Jefus-
Chrift. Ibid. 272. a.
Exorcifme , joignez ici l’article Conjuration. Sceau deftiné'à
exorcifer les efprits. XII. 314. a. Des exorcifmes que com-
pofa Salomon , au rapport de Jofephe. XIII. 169. b. Exorcifmes
rangés dans la claffe des remedes anti-fpafmodiques.
Suppl. I. 463. b.
E X O R C IS T E , ( Théolog. ) dans l’églife romaine. Les G recs
ne confidéroient pas les exorciftes comme étant dans les ordres.
Q u el rang ils occupent dans l’églife romaine. Cérémonie
de leur ordination. V I . 272. a. E fpece d’exorciftes qu’il y avoit
chez les Juifs. Il s’en trouvoit auflï parmi les païens. Pourquoi
il n’y a plus que des prêtres qui faffent la fonéiion d’exorciftes.
Quels étoient ceux à qui l’on donnoit anciennement
la charge de chaffer les démons. Fondions dont ils s’acquit-
toient. Ibid. b.
Exorcifle. Par qui les fondions d’exorcifté font exercées.
X I - 597--- ,
EXO RD E. ( Belles-lett. ) Etym. de ce mot. Définition
qu’en donne Cicéron. L’exorde doit être travaillé a vec beaucoup
de foin. D eu x fortes d’exodes ; l’un modéré ; l’autre plus
v i f , qui s’emploie dans les cas d’indignation ou de jo ie , ou de
quelque autre paflxon. V I . 272. b. Les exordes brufques
etoient plus conformes au goût des Grecs qu’à celui des Romains.
Qualités de l’exorde : la convenance , la modeftie, la
brièveté; le ftyle périodique, nob le, g ra v e, mefuré. Autrefois
devant l’aréopage, on parloit fans e xo rd e , fans mouve-
mens, fans péroraifon. Ibid. 273. a.
Exorde. Du caraâere des exordes. XII. 148. a. Exorde de la
première catilinaire. Ibid.
EX O STO SE , ( Médec. ) tumeur extraordinaire qui vient
à un os. Quelles maladies y rendent fujet. Comment on doit
combattre cette maladie. Les caufes peuvent être détruites 8c
le v ice local fubfifter. Maniéré de traiter les exoftofes qui fup-
purent. V I. 273. a. Ouvrage à confulter fur le traitement de
l’exoftofe. Manière d’attaquef celle qui n’a point fondu par le
traitement de la vérole , ou de toute autre caufe interne.
Ibid. b.
E X O T E R IQ U E b Eso tér iqu e . ( Hifl. de la Philofoph. )
La doârine exotérique s’enfeignoit à tout le monde ; la d octrine
éfotérique étoit réfervée à un petit nombre de difciples
choifis. Les traités fur celle-ci ne font point venus jufqu’à
nous. Les Grecs appelloient du même nom les fecrets des
écoles 8c ceux des myfteres. Cette méthode venoit des Eg yptiens
: elle ne fut d’abord employée que dans la vue du bien
public. V I . 273. b. La qualité de juges 8c de magiftrats qu’a-
voient les prêtres Egyptiens , les engagea à faire ufage de
cette méthode. O n prenoit foin de communiquer particuliérement
aux rois 8c aux magiftrats les inftruâions fecretes. La
double doârine étoit aufli en ufage chez les mages de Perfe ,
les druides des Gaules 8c les brachmanes des Indes. Pourquoi
l’on s’eft imaginé que la double doârine n’étoit qu’un artifice
pour conferver la gloire des fciences 8c de ceux qui en faifoient
profeflion. D ’où naquit l’ancienne mythologie. Véritable caufe
de la méthode éfotérique. Comment elle paffa d’Egypte en
Grece. Ibid. 274. a. Voyeç D o c tr in e .
Exotérique. Obfervations fur quelques endroits de cet article
de l’Encyclopédie. Suppl. II. 9 1 6. b.
E X O T IQ U E S , plantes, ( Botan. ) de la manière de les
tranfporter.il. 344. a. XII. 725. a , b. Tems où elles fleurif-
fent. X V I . 33ç. b. Des arbres des pays chauds qu’on peut
accoutumer à notre climat.Suppl. 1. 523. a , b. D e la colleâion
des plantes exotiques. Suppl. II. 3 2. b.
EXPANSIBILÏTÉ , ( Phyfiq. j propriété de certains fini-
E X P
des l par laquelle ils tendent à occuper un efpace plus grand.
Tout corps expanfible eft auflï compreflible.
D e Texpanflbilité en elle-même , de fes loix b de fies effets.
Principe de l’expanfibilité : Newton l’a quelquefois défigné
par le terme de répulfion. La loi qui exprime le rapport des
condenfations à la force comprimante, 8c celle qui exprime
]e rapport de la force répulfïve à la diftance des particules,
font relatives l’une à l’autre : l’une étant donnée , il eft aifè
de trouver l’autre; La même quantité de fluide étant fuppo-
fée 8c la condenfation inégale , le nombre des particules
fera le même dans des efpaces inégaux ; 8c leur diftance me-
furée d’un centre à l’autre, fera toujours en raifon des racines
cubiques des efpaces, ou en raifon inverfe des racines cubiques
des condenfations. V I . 274. b. Soient deux cubes é gau x,
mais remplis d’un fluide inégalement condenfé ; Newton démontre
que la preflïon du fluide fur chaque face des deux
cubes , eft toujours le produit du quarré des racines cubiques
des condenfations, ou du quarré inverfe de la diftance
des particules , par la fonâion quelconque de la diftance, à
laquelle la répulfion eft proportionnelle. Méthode pour con-
noître la loi de la répulfion. Cette loi ne peut avoir lieu que
dans une certaine latitude m oyenne entre l’extrême compref-
fion 8c l’extrême expanfion. Ibid. 275. a. Q uel eft le terme
de la compreflion auquel la loi de la répulfion doit commencer
à être troublée. Des altérations que cette loi doit fubir
aux approches du dernier terme de l’expanfion. Il eft dans
l’analogie de penfer que ce dernier terme eft préparé de loin
par une efpece de correâion à la loi du décroiffement de la
force. Ibid. b. Les obfervations prouvent que la loi des condenfations
proportionnelles aux poids dont l’air eft chargé ,
ceffe d’avoir lieu dans les derniers extrêmes de compreflion
8c d’expanfion , voye[ Atmofphere. T o u t corps expanfible eft
èlaftique ; mais tout corps élaftique n’eft pas expanfible.
Différence entre l’expanfibilité 8c le reffort : ces deux propriétés
font confidérées comme deux efpeces appartenant à
l ’élafticité , confidérée comme genre. A la réferve d’un petit
nombre d’effets , l’expanfibilité 8c le reffort n’ont prefque
rien de commun. La première appartient à un fluide, dont
les parties tendent à s’éloigner ; 8c la fécondé à un folide ,
dont les parties tendent à fe rapprocher. Ibid. 276. a. Il n’y
a 8c ne peut y avoir dans la nature que ces deux efpeces
d’élafticitè. L’expanfibilité eft le principe des loix qui s’obfer-
v e n t , foit dans la retardation du mouvement des corps qui
traverfent des milieux èlaftiquës , foit dans la naiffance 8c
la tranfmiflion du mouvement vibratoire excité dans ces
mêmes milieux.
D e ' Texpanflbilité confidérée phyfiquement ; des fubflances
auxquelles elle appartient ; des cattjes qui la produifient ou qui
l'augmentent. L ’expanfibilité appartient à l’air , 8c à tous les
corps dans l’état de vapeur. Plufieurs corps folides, liquéfiés
par la chaleur, font fufceptibles auflï d’expanfibilité. Il en eft
même très-peu , qui , fi on augmente toujours la chaleur,
ne deviennent à la fin expanfibles, foit en to u t , foit en partie.
Ibid. b. D ivers faits généraux que nous préfentent l ’énumération
des différens corps expanfibles , 8c l’examen des circon-
ftances dans lefquelles ils acquiérent cette propriété. L ’expanfibilité
paroît n’appartenir conftamment qu’à l’air : celle
des autres corps eft l’effet d’un certain degré de chaleur. Le
degré de chaleur qui rend une fubftance expanfible, eft un
point fixe qui ne varie jamais. Divers phénomènes obfervés
dans une même fubftance , lorfqu’on l’applique fucceflive-
ment à différens degrés de température : exemple tiré de
ce qu’on obferve par rapport à l’eau. D e l’cxpanfibilité de
l ’eau. Suppl. III. 469. a. O11 peut regarder tous les corps
comme autant de thermomètres, dont tous les états 8c les
volumes poflïbles marquent un certain degré de chaleur.
V I . 277. a. La chaleur augmente tous les corps , tant folides
que liquides ; leur fufion 8c leur vaporifation ne font que des
nuances de l’aâion de cette caufe. L’expanfibilité eu donc
l’effet d’une caufe méchanique , dépendante des loix de l’im-
pulfion. L’expanfibilité de l’air n’a pas d’autre caufe que celle
des vapeurs, c’eft-à-dire, la chaleur. Ibid. b. L’auteur prouve
qu’il eft impoflible que les parties de l ’air fe repouffent par
une force inhérente 8c mathématique ; parce que , fi cela
é to i t , l’attraâion , confidérée jufqu’ici comme la force dominante
dans les efpaces , feroit au contraire prodigieufe-
ment furpaffée par la répulfion. Les particules de l’air font
des corps d’une nature femblable aux autres , 8c aflùjettis
aux mêmes loix ; donc la répulfion des parties de l’air s’exerce,
comme dans les autres corps , par une caufe méchanique.
Ibid. 278. a. Chaque partie de la répulfion croît 8c décroît
en même raifon que la répulfion totale, c’eft-à-dire, en raifon
inverfe des diftances. Raifonnement d’analogie qui démontre
que Hfexpanfibilité de l’air ne peut avoir d’autre caufe que la
chaleur. L’expérience met tous les jours fous les y eu x des
phyficiens, de l’air qui n’eft en aucune maniéré expanfible
cet a ir , retenu dans les corps les plus durs, 8c privé de
toute e-xpanfibilité, eft précifément dans le cas de l’eau , q u i,
combinée dans les corps , n’eft plus fluide , 8c ceffe d’être
Ë X P 671
expanfible à des degrés de chaleur très-fupérieurs àù degré de
l’eau bouillante , comme l ’air ceffe de l’être à des degrés de
chaleur très-fupérieurs à celle de l’atmofphere. Ibid. b. Analogie
entre Texpanflbilité de l’air 8c celle de l’eau , qui montre
qu’on A raifon de regarder l’air comme un fluide aâuelle-
ment dans l’état de vapeur , 8c qui n’a befoin , pour y pér-
févérer,, que d’un degré de chaleur fort au-deffous du plus
grand froid connu. Hypothefes fur la caufe de l’expanfibi-
lité de l’a i r , qui fe trouvent renverfées par les faits 8c les
raifonnemens qu’on vient d’alléguer. Ibid. 279^ a. L ’éleâricité
eft une autre caufe , capable , comme la chaleur, d’écarter
les parties du corps, 8c de produire une véritable répulfion,
Expériences qui le montrent. On fera peut-être étonné de
voir diftinguer ici la répulfion produite par l’éleâricité , dé
celle, dont la chaleur eft la véritable caufe; mais rien n’eft
plus mal fondé que cette identité prétendue entre le fluide
électrique 8c l’élément de la chaleur. Raifonnemens fur le s quels
cette affernon eft appuyée. Ibid4 b. On 11’a point encore
fait les obfervations néceffaires pour décider i f l’é leâricité
agit comme la chaleur , fuivant la loi de raifon inverfe
des diltances. Secours qu’on pourra tirer pour la folution de
cette queftion , de l’inftrument appellé éleflrometre. Il ne pa-
roit pas , par l’expérience , que l’éleâricité feule pût rendre
expanfible aucun corps de la nature. On fe tromperoit beaucoup
, fi l’on jugeoit de fes forces abfolues par la grandeur
& la yitdence de fes effets apparens. Tous les phénomènes
de 1 é leâncite ne viennent que du défaut d?équilibre dans le
partage du fluide entre les différens corps , 8c de fon réta-
bliffement fubit. Ibid. 280. a. Ainfi la prodigieufe aâ ivité de
ce fluide ne décide rien fur la quantité de répulfion qu’il eft
capable de produire , 8c nous fommes fondés à régarder la
chaleur comme la vraie caufe de l’expanfibilité,
De Texpanflbilité, comparée dans Les différentes fubflances
auxquelles elle appartient. Comparaifon de la loi d’expanfibilitè
dans les différens corps. Il paroît prefque impoflible de s’aflù-
rer direâement par l’expérience , qu’elle eft dans tous lés
corps la même que dans l’air. Des vapeurs élaftiques produites
par la pâte de farine , ont occupé , par une expérience
de M. Muflchenbroek, un efpace quatre fois moindre.
Difficultés attachées à cette expérience , qui empêchent de
la regarder comme concluante. Ibid. b. D ’un côté la chaleur
étant la caufe de l’expanfibilité dans toutes les’ fubftan-
ces connues, on ne peut guère fe défendre de croire que
cette caufe agit dans tous les corps , fuivant la même lo i;
de l’autre , on peut dire, que l’eau élevée dans l’air par la
fimple voie de vaporifation [ obfervation fur le mot de
vaporifation, employé dans cet endroit. V I. 927. a. ] , n’e f t , à
proprement p arler, expanfible, que par l’expanfibilité propre
de l’air , & peut être aflùjettie à la même loi , fans qu’on
puifle en conclure qu’elle ne fuivît des loix différentes, fi
l’aâion de la chaleur lui étoit immédiatement appliquée. Autre
confidération qui montre la poflibilité d’une loi différente
pour la répulfion dans les différens corps ; Ibid. 281. a. cependant
l’opinion qui admet la loi de répulfion la même dans
tous les corps, paroît la plus vraifemblable ; mais il s’en faut
bien qu’il y ait la même uniformité entr’eux par rapport au
degré de chaleur dont ils ont befoin pour devenir expanfibles.
Table par laquelle on pourroit repréfenter l’ordre de vaporifation
des corps. Faits généraux qui doivent former la théorie
phyfique de cet ordre. Ibid. b. [ autre obfervation à joindre.
V I. 927. b. ] L e point de vaporifation de chaque corps
eft celui où la force répulfive , produite par la chaleur,
commence à furpaffer les obftacles qui retenoient les parties
des corps les unes auprès des autres : ce fait général comprend
tous ceux qui viennent d’être rapportés. Q uel doit
être le terme de vaporifation d’un mixte. L’ordre de vaporifation
des corps doit être principalement relatif à l’union qui
attache les unes aux autres les molécules des corps: c’eft ce
que confirme l’expérience. Ibid. 282. a. [ il fe trouve ici une
propofition fauffe , fur laquelle on peut lire la remarque contenue.
V I . 927. é.]. Si-l’on compare le degré d’expanfion que
chaque corps reçoit par l’application d’un nouveau degré de
chaleur , & le rapport qui en réfultera de fon volume à fon
poids , cet ordre d’expanfibilité des corps, confidéré fous ce
point de v u e , fera très-différent de l’ordre de leur vaporifation.
T e l corps qui demande, pour devenir expanfible, un
beaucoup plus grand degré de chaleur qu’un autre , reçoit
pourtant d’un même degré de chaleur une expanfion beaucoup
plus confidérable. L ’expérience le vérifie d’une maniéré
bien fenfible dans la comparaifon de l’expanfibilité de l’eau
& de celle de l’air. Ibid. b. L ’application de notre théorie à
fa ir 8c à l’eau fuppofe que les particules de l’eau font beaucoup
plus légères que celles de Pair ; mais il ne s?enfuit nullement
de l à , que ce corps ait befoin d’un moindre degré de
chaleur pour être rendu expanfible. L a petiteffe des parties
doit d’abord retarder la vaporifation , puis augmenter l’ex-
panfibilité , quand une fois les corps font dans l érat de
vapeur. Un degré de chaleur , qui ne fufliroit pas pour rendre
un corps expanfible, peut fuffire pour le maintenir dans