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duires par fortîieges, félon quelques-uns» Ibid. b. Frommann
croit que le taél peut être fafciné. Q u el eft le feul endroit
de l’Ecriture où il femble qu’il foit parlé de fafcination proprement
dite. Les Romains crurent qu’il falloir oppofer des
dieux à ces puiffances malfaifantes qui fafcinentles hommes ,
& ils en.créèrent. Amulettes qu’ils lufpendoient au cou des
enfans. Culte que les Grecs rendoient à Priape. L’image de
ce dieu employée comme un puiflant préfervatif. Ibid. 417.
a. Amulettes qui fe trouvent dans les cabinets des-curieûx en
Tofcane. Amulettes que Eignorius a fait connoi'tre :leur-ufage
en Efpagnc. Origine de ce mouvement des doigts que nous
appelions faire la figue : proverbe fort fingulier des Allemands
fur ce fujet. D e llufage des agnus dei. L e chancelier Bacon
regarde comme illicites les amulettes. Les femmes d’Anvers
appelloient Priape à leur fecours au moindre accident. Ibid. b.
On fe fervoit il n’y a pas long-tems de formules tirées de
l’Ecriture contre les fafcinations. Dans quel fens on peuf dire
que le monde eft enchanté , 8c que la’ iafcination eft aë tous
les maux le plus univerfel. C e que penfoit fur la magie & la
fafcination Jules-Céfer Vanin i, fameux athée, brûlé à T o u louse.
Moyens qu’il confeille contre la fafcination. Ibid.-4*8-. a.
Voyci En ch an t em en t , M a léf ice .
FA SC IN E S , {A r t milit. ) ufage qu’on en fait-dans les
guerres des fieges. Comment elles doivent être faites. Quel
eft le nombre de fafcines que chaque bataillon doit faire ,
trois ou quatre jours avant l’ouverture, de • la tranchée.
V I . 418. a. Ce s fafcines ne font point payées. Les amas
s’en font à la tête du camp. Comment on les difpofe pour
en faire ufage. Emploi dés fafcines dans la conftru&ion des
batteries & la réparation des breches après un ftege. Faf-
cine goudronnée , fon ufage. Ibid. b.
Fafcines , ufage qu’en feifoienr les Romains» Suppl -IV.
238. *. .
FASCINU S , ( Myth. ) .divinité-des Romaihs. Q u elle en
étoit l’image. Ufages auxquels on l’employoit. V I . 418. b.
Fafcinus. C e dieu étoit !le même que Priape. Ouvrage à
confulter. Suppl. III. 7. b.
F A S T E , ( Gramm. ) ouvrage de Godeau : intitulé ;, les
faftes de l’églife. Faftes confulaires. Faftes des magiftrats-,
jours appelles néfaflés. Calendriers à l’ufage de la ville 8c de
la campagne auffi appellés fa fies. Origine du mot defa jle
pris dans un fens moral. Quoique ce mot ne foit pas toujours
injurieux ,fafiueux l’eft toujours. V I . 4-18. b. Diitcrenc-e
entre le fafte & le luxe. Ibid. 419. a.
F a s te . ( Morale ) Fafte dans certaines vertus , dans les
allions éclatantes. Effets du fafte quand il fe mêle à la Vertu.
Fafte dans la dévotion. Fafte que les grands -affeâenr :
différentes maniérés dont il fe montre. Inutilitér-du1 fefte
dont fe parent aujourd’hui les hommes qui commandent aux
nations. Q u el eft le v rai moyen d’en impofer aux etrangers
& aux citoyens. Q u el eft le feul fafte qui convient à de grands
peuples. V l . 419. a.
F a s te s , ( Hifl. ) calendrier des Romains. Etymologie de
ce mot. La diftinltion des jours établie dans les faftes * étoit
inconnue fous Romulus. V I . 419'. a. C e fut fous Numa que
l ’on commença à diftinguer. les Jours appellés dits fa ft i, 8c
ceux qu’on appella dus nefafti. Deffein de Numa dans cette
diftinélion. Depuis ce prince jnfqu’à Augufte , ces jours
furent entendus auffi bien pour l’adminiftration de la juftice
entre les particuliers, que pour le maniement des affaires
entre les magiftrats. C e que lignifie f i s & nefas dans les bons
auteurs. Divifions des jours qui fe trouvoiént dans le livre
des faftes ou calendrier de Numa. Pouvoir desjjcmtifes par
rapport aux jours de fêtes. L e privilège de poiïédër' le livre
des faftes leur donna une autorité finguliere. Ibid. b. Le livre
des faftes, d’abord fort refferré , devint dé jour en jour plus
étendu entre les mains des prêtres , qui en tirent un journal
immenfe de divers événemens. Le privilège attribué aux
pontifes de pofféder les faftes exclufivement, dura 400 ans ,
ce qui leur donna un grand pouvoir dans plitfieurs affaires ;
comment ce tréfor leur fut enlevé. Additions qui furent
faites aux faftes dès qu’ils furent devenus publics. Diftinc-
tion des grands 8c des petits faftes. C e que contenoient lès
faftes ruftiques. Le nom de faftes donne enfuite à des re-
giftres de moindre importance; x°. à de fimples éphéméri-
d e s; Ibid. 420. a. 20. aux hiftoires fuccintes , oit les -faits
étoient rangés félon l’ordre des tems ; 30. aux regiftres publics
de chaque année. Ces années étoient diftinguées par
les noms des confuls. Dès qu’on favoit fous quel conful une
perfonne étoit n é e , il étoit aifè defavoir fon âge. Auteurs
qui ont travaillé fur le fujet qui vient d’être traité ÔC que
l’on doit confulter pour s’en inftruire plus à fond. ’Ibid, b
Faftes , erreurs à corriger dans cet article de l’EnCyclopé-
die. Suppl. III. j . b.
Faftes , jours de ce nom parmi les Romains. VII I. 890. b.
891. a. Suppl. II. 1x6. 4 . 1 1 7 . a. Livre des laftes. V . 125.
b. Faftes gravés fur le marbre 8c confervéS au capitole.
IX. 731 .a .
F astes confulaires, ( Littér. ) nom que les modernes on
F A T
donné à l’hiftoire chronologique de la fuite des confuls &
autres magiftrats de'Rome. Table des confuls donnée par
Riccioli. Calendrier confulaire, imprimé par Almélovéen.
Ouvrage de Panvini fur ce fujet. V I . 420. b: Eloge dé celui de
Sigonius. Ouvrage de Réland fur le même fujet; dont il faut
joindre la leélure à celui de Sigonius. En qudi la connoiffance
des faftes confulaires- doit intéreffer les favans. Ibid. 421. a.
F A S T ID IE U X , dégoûtant : différence . entre ces mots.
Obfervation fiir l’ufage du mot fijlidicux devenu aujourd'hui
un terme:de mode. V I . 421. à.
F A ST IC IUM , (AiweVtff. ) ' ornement que lès Romains
mettoient au faîte' des templès clés dieux. Gomment lès
Grecs l’appelloient; Faftigiaque Tarquiri Voulut placer fur
le temple de Jupiter' capitolin. Ornement que le lénar permit
à Céfar de mettre • fur fa maifon. Songe de Calpùrnie
fur-cet-ornement.'On ne pouvoir en placer de femblables
que par la permiffion du fénat. Diftinélion' que le fénat accorda,
à Publicola dans la maniéré d’ouvrir la porte de fe
maifon. V I . 421. a. En quoi conliftoit c efaftigium des hôtels
-des grands» Changement arrivé au fens de ce mot. Trois
lignifications différentes qui lui font attachées. Ibid. b.
F A T , ( Morale ) c’eft 11 n homme dont la vanité feule forme
le caraélere , qui ne 'fait rien par g oû t., qui n’agit que
par oftentation ; 8c qui voulant s’élever au-deflùs des autres
, eft defcendn aü-deffous de lui-même. D ivers traits qui
le caraélérifenr. V I . 421. b.
Fat , impertinent, fo t , en quoi ces qualifications different.
X V . 383. b. Le fat çara&érifé par Séneque. Ibid.
F A T A L , (Jurifp.) débouté fatal. I V . 657. b.Défau t fatal.
732. a. Délai fatal. 7 7 5. b. ,
FA T A L ISM E , voye^ D e s t in , D e s tin é e , E n ch a în e ment.
Sens 8c étymol gie du mot fatum. ÏV . 896. b. Fata-
lifme des ftoïciens. IX. 462. b. Ufage qu’ils faifoient de cette
doctrine pour fe mettre à l’abri du chagrin. TÏI. 4. b. Comment
Lucien attaque lé'fatalifme des Stoïciens. XIII. 278.
b. Fatalifme admis p ar les anciens Grecs. X IV . 85. a , b.
Les dieux même étoient fournis à ce fatalifme. IV . 897.
a. Fatalifme des Effèniens, de Hobbes , de Spinofa. IX.
462. b , 8cc. Fatalifme des T u r c s , Ib id .'îk XIII. 276. a.
cette- doélrine des Tu rc s tèfurée. V I . 427. b. Argumens par
lefquels on attaque le s partifans d’un fatalifme aveugle. IX»
464. b. 465. a.
F A T A L IS T E S , expofition & examen dé leur fyftême fur
la liberté. IX. 462. a , 4. 8cc., .
F A TA L IT É -, ( Métap/iyfificzufe cachée des événemens
imprévus , relatifs au bien ou au mal dés' êtres fenfibles. On
n’attribue point à la fatalité les phénomènes .réguliers de la
-nature. L’événement fatal eft confidéré dans fes rapports
avec celle d’entre fés caufes qui nous font' inconnues. Il
n’eft appellé t e l , que lorfqu’il a quelque inftperice fur le
bien ou le mal des -êtres fenfibles. Etymologie du mot fa talité.
Diverfes fignifications qu’on lui a attachées. Deftin 8c
deftinée font fynonymes, de fatalité. Mais on ne feuroit confondre
dans l’ufage , ce dernier mot avec celui de ha fard.
V I . 422. a. Détermination du fens du mot fortuné. Quefüops
à examiner en traitant cette matière. Première queflffn. Y a-
t-il une caufe de Vévènement fatal , 6* quelle eft cette caufe ?
Principes généraux auxquels il faut remonter pour réfoudre
cette queftion. T o u t fait a une raifon fuffifante de fon
actualité. Un fait tient à 11 né caufe prochaine 8c à des caufes
éloignées. Nous ne connoiffons que les caufes les plus prochaines
des faits. Ibid. b. Il n’y a point de fait particulier
qui ne tienne à tous les autres faits. L ’ exiftenCe d’une force
qui lie tous les faits eft inconteftable dans l’ordre phyfique.
La même loi de continuité .d’âélion doit s’obferver dans le
monde moral. Ces deux mondes ne forment pas deux régions
à part. Léibnitz eft le feul des philofophes qui par
fon harmonie préétablie a féparé ces deux mondes. Cette
opinion qui fera examinée au mot Harmonie , eft fuppofée
ici réfutée. Mais nous pouvons remarquer ici que le fyftême
des caufes occafionnelles n’intercepte point la communication
des caufes phyfiques avec les cailles morales. Ibid. 423.
a. Principe général ; la forme qui lie les caufes particulières
•les ânes aux autres, 8c qui enchaîne tous les faits , eft la
caufe générale des événemèns , 8c par coriféquent de l’éyé-
nement fatal. C e principe doit être commun à tous les fyftê-
mes des philofophes. Conféquences abfurdes qui découlent
de ce principe dans le fyftême de l’athée 8c du matérialifte,
8c qui n’en peuvent découler dans le fyftême du théifte.
Ufages que le philofophe chrétien tire de ce principe pour
établir la puiffance, la p re fd en c c , la providence & tou?
les attribtfts moraux de l’être fuprême. 1". Dieu n’a pu
déterminer Fexiftence des événemens qui dévoient fe fuc-
céd e r , qu’au moyen de l’enchaînement des caufes , &c. Ibid.
b. z°. La providence entraîne, comme la .création , l’enchaînement
des caufes. C e n’eft qu’au moyen de la coordination
des caufes entr’e lles, qu’on peut venir à bout de jufti-
fier la providence dès maux particuliers qui fe trouvent
daüs le inonde. Opinion de Chryfippe fur ce fujet. Objcc-
F A T
lion. C e t enchaînement des caufes ne juftifie point Dieu’des
dcfaüts particuliers du fyftême , du mal que t fouffre- un
être fenfible. Rcponfc. Ce tte objeftion attaque paiement
celui qui regarde tous les faits comme ifolés. Celui qui
voudroit'n’êtré pas entré dans le fyftême de l’univers,- parce
qu’il l'ouffre , voudroit par conféquent que l’univers entier
fut refté dansle néant. Ibid. 424. a. Quoiquedans le fyftême
de l’origénifme, cette ob jeélionfoit plus aifée à réfou.dre ,
il faut toujours que l’origénifte explique pourquoi les hommes
font malheureux, même pendant une petite partie de
la durée. Cette objeélion prend fa fource dans Tignora'nce
où nous fommes des raifonsvpour lefquelles Dieu â Créé le
monde. 3 °. La prefcience de l ’être fuprême fuppofe cet enchaînement
des- caufes. D eu x fortes de perfonnes combattent
cet enchaînement, les feélateurs d’Epicure', ‘ & ceux
qui foutiennent dans la voljonté l'indifférence d’équilibre.
Les premiers ont prétendu qu’il y avoit des effets.fans'caufe.
Abbadie cité en réfutation de ces chimères. Ibid, h Expofé
du fentiment des défenfeursde l’indifférence d’équilibre. On
trouvera à l’article L ib er té , les principales rraifons par
lefquelles les philofophes & les théologiens le combattent.
Paroles de Léibnitz fur ce fujet. Les actes libres né rompent
donc point la chaîne immenfe des caufes. Si un événement
eft amené par les adions combinées des hêtres, tant
libres que néceffaires, cet événement eft fatal. Deux fortes
de fatalités , celle des athées 8c la fatalité ^chrétienne. Ibid.
425- a. C e que dit S. Au gu ilia fur la-fatalité prife dans ce
fécond fens.
Deuxieme queftion. Denchaînement des caufes qui amènent l ’é-
vcnement fa ta l, rend-il nèceffaire l:événement fatal. Si les caufes
libres font liées entr’elles dans, un même ordre ou avec
les caufes phyfiques, dès-là même ne font-elles pas né-
ceflïtées , 8c l’événement fatal n’eft-il pas néceflàire ? Cicé ron
nous apprend que Chryfippe, en admettant la fatalité
prife pour l’enchaînement des caufes , rejettoit,-pourtant la
nécelfité. Carnéades argumentoit contre Chryfippè de cette
maniéré : « fi tous les événemens font les fuites des caufes
« antérieures, tout arrive par une liaifon très-étroite : fi
>.* cela e ft , tout eft nèceffaire, 80 rien n’eft en notre pouvoir ».
Réponfe de Chryfippe. Il diftinguoit deux fortes de caufes-,
les unes parfaites 8c principales;; les autres voilures 8c-auxiliaires,
telles que les imprelfions des objets extérieurs , d ’après
lefquelles la volonté fe moût félon fes.propres forces,
lans être cependant néceifitée,. Ibid..b. Réflexion de l’auteur
fur cette réponfe. S. Auguftin réfout la .difficulté à-peu-près
d e là même maniéré. La volonté élle-même, fé lon.lui, entre
dans l’ordre des caufes ; 8c comme elle produit immédiatement
fon a&ion , quoiqu’elle y foit portée par des caufes
étrangères , elle n’en eft pas-moins libre, parce que ces
caufes étrangères l'inclinent fans la .néceffiter. V o ici ce que
l’auteur ajoute à cette réponfe, ; i 1'. lorfqii’on regarde la
liaifon des caufes avec la détermination de la volonté comme
deftruélive dé la liberté, on doit prétendre que toute liaifon
d’une caufe avec-fon effet eft nèceffaire : or cela eft infou-
tenable. D ieu peut faire un fyftême de caufes lib res, de
maniéré que la première amene ia fécondé, celle-ci la troi-
fiem e, &ç. Ces caufes feront-elles néeeffitées ? Non fans
doute. Ibid. 42*). a. Mais, dira-t-on , fi des caufes phyfiques
agiffent fur des caufes intelligentes, cette aélion ne rendra-
t-elle pas celles-ci néceffaires? Je réponds que fi la néceffité
fuivoit de cette impulfion,, elle s’enfuivroit de même de
celle d’une caufe intelligente fur une caufe intelligente.
L ’aélion des caufes phyfiques amene dans l’ame des modifications
qui y naiffent infailliblement & non néceffairement:
d’où il fuit que l’événement ferai lui-même n’eft pas nèceffaire ;
2°. Rien ne fe feit fens raifon fuffifante , 8c un effet qui a une
raifon fuffifante n’eft pas pour cela nèceffaire , quoiqu’il foit
infaillible , puifqu’il a fa raifon fuffifante. Ibid. b. Un événement
dépendant d’une caufe lib r e , que D ieu a prévu ,
qui tient par conféquent à tout le fyftême , doit donc infailliblement
arriver ; or cette infaillibilité n’empêehe pas
l’événement d’être libre. Les doctrines ,es mieux établies par
les théologiens fur la prédestination 8c la grâce confirment
tout ce qui vient d’être dit!
Troifieme queftion : l ’évènement fa ta l eft-il infaillible ? Ré ponfe
affirmative. La même force qui établit l’enchaînement
des caufes, détermine auffi l’exiftftnce de l’événement : or
cette force n’eft jamais vaincue. Suppofer que ce que la fatalité
entraîne n’arrive pas , c’eft fujjpofer que l’être à qui
l’événement fatal étoit préparé, n’eft plus le même être. Les
reproches qu’on fe fa it,fi feuffe été là , f i j ’avoisprévu , 8cc.
faurois échappé au danger, ces reproches font abfurdes. Ibid.
427. a. C e qui trompe en c e c i , .c’eft que les circonftances
du tems 8cdu lieu , étant celles dont on fait plus aifément
abftraélion, on fe diffimule qu’ellesentrent e lles• mêmes dans
l’ordre des caufes coordonnées. Cette infaillibilité des é vé nemens,
même lorfqu’ils dépendent de l’aétion des caufes
intelligentes , ne détruit point leur liberté. Ibid. b. voycç
G râce. , Préd es t in a t io n , Prescience.
F A U 691
Quatrième que fiions, laWélrine de la fàtitlué^pèfit-elle entrer
pour quelque chofe dans les motifs des déterminations des
êtres libres ? Sophifme - de ■ la raifon pareffeùfe. Si tout eft
réglédèsra-préfent, qü'e'j’àgiffe'otiquéjé tfàgÉe point, l’événement
n’arrivera pas moins. Les prières dahs la religion,
les confeils entre les hommes, les loix'humaines font inutiles.
Ibid. b. Réponfe: au fophifme : les prières ; les confeils-
•lqs .loi*^entrent dans^-l’orare des caufèë'dés événemens.
Quoique tout l’avenir foit déterminé., comme ' n'oùs igAo-
10ns de quelle maniéré ’il Feft '; l il eft claiK'qùé dansTa pratique.;
nous devons nous-conduire comme s’il n-étoit pas déterminée
Cette difficulté -attaque auffi la ' providence en général;
r.Cëtt e opinion'dè la fatalité , eft c e qu’on appelle le
aeftin à la turque. NôüS yô yoiis beaucoup de gens qui portent
au jeu cette opinion-; quoiqu’il n’y ait fiélrdè plus ab-
furde que dé faire etgrer en ligne de compté cé 'dù’on ad-
pelle bonheur 8c le malheur. Les feules regh s qu’on puiffe
futvre à cet égard font] celles que prefcrït le'calcul €c l’ana-
Tyfe.-des haferds. Ibid. 428. a. C e que hons d f c ' d u jeu
.doit, s’appliquer auffi à toutes les afïajres'de' là'vie! ’ Examen
de. ces préjugés; il y a dps, tems malheureux où'nén ne
réûffit , des gens malheureux à -qui on ne peut rien confier.
Réflexions fur ce mot qu’on prête au cardinal Mazarin c‘hôi-
fiit<mt un g én éral,- éft-tl/hedreux? Maxime oppb'fée du cardinal
de Richelieu, imprudent & malheurçureux font fynonÿ-
mes. Il y a peu de mati'eré fur laquelle la plrilôfdphie fe'foit
autant exercée que fur‘fcéile-ci. Un auteur compte plus de
169. écrivains qui ont éerit fur ce fujet. La le au re de toûs
ces ouvrages ne fervirèit peut-être qu’à mettre de la èôrifü-
fion dans l’efp/it. Q n ne ’dôitpoinr lire la bonne métaphÿ-
fique ; il faut la faire. Ibfd. b. Voyc{F o r t u it .
FA TH IM ITE S où F ath ém ite s , ( Ht fi. mod. ) defeen-
dans de Mahomet par Fathima faffille. La dyriàftiè des Fathi-
mites commença en Afrique l’an 908. Ils conquirent enfuite
-l’Egypte , voyeç C a l ife . Ils finirent en Egypte l’an "1x 71.
V I . 429. a.
Fathïmites, commencement de leur empire. Suppl. II; 130.
b. Sa fin. 131. a.
Fathimites , lieu où commença leur puiffancé. X IV .
• 8 8 8 .A -' - ’ -. --i 1 1
FA T IG U E . Effet de la fatigue fur les humeurs ; remede
que les anciens confeilldiènt en ce cas. V I . 243. a , b. Le
vin la diifipe. X V I I . 289. a. L e fommeil en eft la fuite»
Suppl. IV . 807. a. Ses effets dangereux. Suppl. I I . '314. b.
Fa-TIGUE, garde d e, {A r t milit.') V I I . 484. a.
F A T IO , (M . ) cité au fujet de la lumière zodiacale. IX.
723. à.
F A T U M , voyeç Fa t a l ism e .
F A U C E T , ( Mufiq. V v o y e z F ausset. Raifon de ce changement
d’ortographe. Effet de l’exercice fur la faculté de
chanter en faucet. Suppl. III. 8. a.
F A U C H E T , fon bufte dans le jardin de S. Germain-en-
laie. Suppl. IV . 690. a , b.
68F A U C H E U R ; {Michel le ) fe patrie , fes ouvrages. X.
FA U C IL LE , ( Econ.Tufliq. Tailland. ) description & ufage
de cet infiniment. C ’eft de tous ceux de l’agricultiire, celui
qui fatigue le plus. Comment il fe fabrique. VI. 429. a.
Faucille. Mouler une fauc ille, opération du taillandier.
X. 792. a. Defcrjption des faucilles, planches d’agriculture ,
vol. L
F A U CO N . ( Ornith. ) Dou ze efpeces de faucons. 1. Le
faucon pèlerin. V I. 429. b. 2. Le l'acre. 3. Le gerfaut. 4. Le
faucon de montagne. 5. L e faucon gentil. 6. L e faucôn hagard
ou boffu. 7. L e blanc. 8. Le feucon d’arbré & le faucon
de roche. 9. L e faucon tuniften. 10. Le faucon rouge, x i . Faucons
rouges des Indes. 12. Faucon huppé des Indes. Ibid.
430-a.
Faucon. Marque de la bonté d’un faucon. II. 407. b. Epave
du feucon. V . 735. a. Remede pour guérir les bleffures qu’il
reçoit à la chaffe. I. 72. b. Maladies des faucons appellées
filandres. V I . 7 9 1 .4 , b. J'oyqOlSEAUX DE PROIE.
F a u c o n . {Blafon ) Faucon chaperonné, longé , g rilleté,
perché. Etymologie du mot faucon. Suppl. III. Si a.
FA U CO N N E A U ou faucon , ( Artill. ) petit canon qpi
porte depuis un quart jufqu’à deux livtes. Son ufage dans
les fieges. Ses coups font incertains; mais il donné deTin-
quiétude à l’affiégeanr. Charles X l l , roi de Suede, en fut
tué. V I . 430; b. -
F au co n n e au , ( Charpent. ) V I . 430. b.
FAUCONN ERIE. ( Econom. ruftiq. Chaffe) Dans la fauconnerie
on fe propofe la magnificence & le plaifir plus que
l’utilité. Elle eft fort en ufage en Allemagne. Souvent on
attribue le nom de faucon à d’autres o ife a u x , en y ajoutant
une-diftinélion particulière. 'Entré les faucons de même
efpe ce , on remarque des différences qui défignent leur âg é,
8c le tems auquel on les a pris. Faucons fors , paffagers , ou
pèlerins. Faucon niais ou royal. Faucon hagard. Autres dif-
finitions que font les auteurs qui ont écrit de là feuçônnèrie.