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lires , la folie., l’imbécillité ne confident que dans l’exercice
imparfait de la mémoire ; Ibid. 130.'4. de même que toute
prévention opiniâtre , tout écart de l’efprit dans les raifon-
fiemens de bonne foi. L e dérèglement m oral, qui eft une ef-
pece de fo lie , réfulte d’un màchanifme à-peu-près femblâble,
& fe trouvé toujours accompagné du déréglement de 1 intelligence.
30°. La mémoire peut nous rappeller les fenfations
dans un autre ordre & fous d’autres formes que nous les
avons reçues par les fens. 3 1°. Les fenfations changées ou
v a r ié e s , ou diverfement combinées par la mémoire , ne.
produifent que dès idées fa&ices , formées de fenfations que
nous avons déjà reçues par l’ufage des fens. Ibid. b. 320. Ces
idées faSices font la fource de nos erreurs. 33°. Il n’y a
que nos fenfations qui nous inftruifént fûrement de la réalité
ôc des propriétés des objets. 340. D és idées que.l’aine fe pro-
duiroit elle-même, fans l’aâ ion d’aucune caufe extrinfeque,
ne lui procureraient aucune évidence de la réalité d’aucun
être diftinft de l’aine même. 330. Une fenfation abftraite générale
, n’eft que l’idée particulière d’un attribut commun à
plufieurs objets ; c’eft l’imperfeftion de l’efprit qui le force
à avoir des idées abftraites générales. Il en eft de même des
idées particulières à un feul objet. 36°. On ne peut rien déduire
fûrement & avec évidence d’une fenfation fommaire
ou générale , qu’autant qu’elle eft réunie aux fenfations complexes
des objets auxquels elle appartient. Ibid. 13 x. a. Vice
du fyftème de Spinofa. 370. Nos fenfations nous font apper-
cevoir deux fortes de vérités ; des vérités réelles & des v é rités
purement idéales. La certitude de nos connoiffances
naturelles, ne confifte que dans l’évidence des vérités réelles.
38°. C e font les idées fa&ices Sc les idées abftraites générales
qui font connoître l’éviden ce , 8c qui favorifent le pyrrho-
nifme. Mais tous ceux qui feront affujettis dans la dédu&ion
des vérités réelles , aux fenfations , telles qu’ils lés ont reçues
par l ’ufage des fens, conviendront toujours de la certitude
de ces vérités. Ibid. b. I l eft vrai cependant que relativement
aux bornes de notre e fp r it , les idées fommaires
font néceffaires & utiles ; mais elles ne nous inftruifént
point. 390. Nous ne connoiffons les rapports néceffaires entre
nos fenfations & les objets réels de nos fenfations, qu’autant
que nous en fomnies fuffifamment inftruits par la mémoire
; car fans le reffouvenir du p affé, nous ne pouvons
pas même juger de l’abfence ou de la préfence des objets
qui nous font indiqués par nos fenfations actuelles. Ibid.
152. a. Ainfi nous ne reconnoiffons fûrement l’erreur où nous
avons été jettés dans nos rêves qu’à notre réveil , lorfque
la mémoire eft rétablie dans fon exercice complet. L ’expérience
de nos rêves nous apprend que le fommeil fuf-
pend l’exercice de la mémoire ; que cet exercice s’exécute
par le méchanifme du co rps '; que l’ame ne peut
fuppléer aux idées dont elle eft privée par le non-exercice
de la mémoire ; qu’elle n’a point d’idées innées ; qu’il
lui eft inutile de penfer pendant le fommeil. 40°. Nousfom-
mes auffi affurés de l’exiftence , de la durée, de la diverfité
des objets de nos fenfations , que nous le fommes de la
durée de notre être fenfitif. Comment la fidélité de la mémoire
nous eft prouvée avec certitude. Sans la mémoire ,
l’être fenfitif n’auroit que la fenfation , ou l’idée de l’inf-
tant aéluel ; il ne pourroit pas tirer de cette fenfation la con-
viftion de fa propre exiftence. Ibid. b. La certitude de la fidélité
de notre mémoire fuppofe néceffairement la durée de
l’exiftence des mêmes objets , qui nous procurent en diffe-
rens tems les mêmes fenfations par l’exercice des fens. L ’é-
goïfme , ou la rigueur de la certitude réduite à la connoiffance
de moi-même, ne feroit qu’une abftraâion captieufe ,
qui ne pourroit fe concilier avec la certitude même que j’ai
de mon exiftence. Quelles font les raifons les plus fortes qu’on
puiffe alléguer en faveur de l’égoïfme. Ibid. 133. a. Ces rai-
fonS combattues & réfutées. Ibid. b. La même certitude que
nous avons de l’exiftence des objets de nos fenfations , s’étend
jufqu’à la notion que nous avons des êtres fenfitifs des
autres hommes. 4 10. Un être fenfitif qui eft privativement &
exclufivement affeélé de fenfations bornées à lui , & qui ne
font fenties que par lui , eft réellement diftinél de tout autre
être fenfitif. Ibid. 154. a. 420. Les êtres fenfitifs ont leurs
fenfations à p a r t , qui ne font qu’à eux , 8c qui font renfermées
dans les bornes de la réalité de chaque être fenfitif qui
en eft affeélé. 43 °. Démonftration de cette vérité ; qu’une
portion de matière compofée de parties réellement diftinc-
tes , placées les unes hors des autres , ne peut pas former
une ame, & que les êtres fenfitifs individuels ne p euvent pas
être des fubttances matérielles. 440. Les objets corporels
agiffent fur nos fens par le mouvement. 430. Le mouvement
n’eft pas un attribut effentiel de ces objets. 46°. Le
mouvement eft une aéïion dont les corps font les fujets paf-
fifs. 470. Le fujet paffif & la caufe qui agit fur lui font réellement
diftinéts. 48°. Un corps en repos ne fe remet point
par lui-même en mouvement. Un corps qui en meut un autre
, perd autant de mouvement qu’il lui en communique.
490. Les cotps n’étant point la caufe de leur mouvement ,
E U L
font réellement diftinéts de cette caufe. Ibid. b. 30°. Les objets
qui occafiônnent nos fenfations par le mouvement § ne font
donc pas la caufe primitive de nos fenfations. 5 1°. Cette
caufe ae nos fenfations eft dond diftinéte de notre être fenfitif
& des objets de nos fenfations. <52°. Nos fenfations nous
conduifent à la connoiffance d’une première caufe , dont
l’aétion vivifie tous les corps vivans. On né doit point chercher
dans le corps ni dans l’ame humaine , la forme eonfti-
tutive de l’homme moral. Elle réfulte d e . l’aéte même du
premier principe de toute in telligence & de toute aélivité.
Mais là maniéré dont il agit fur nous eft inacceffible à nos
lumières. 330. La caufe primitive des formes aétives, fenfitives
, iqtelleéluelles , eft elle-même une caufe puiffante ,
intelligente 8c direétrice. Ibid. 153. a. 340. Chaque homme
eft alluré par la connoiffance intime des fonctions de fon
âme , que tous les hommes 8c les autres animaux qui agiffent
8c fe dirigent avec perception 8c difeernement, ont
des fenfations 8c un être qui a la propriété de fentir , &
que Cette propriété rend tous les êtres fenfitifs fufceptibles
des mêmes fondions naturelles purement relatives à cette
même propriété. Nous appercevons dans les animaux l’exercice
des mêmes fonélions fenfitives que nous reconnoiftons
en nous-mêmes,: fa v o ir , le difeernement, la remémoration
, les relations , les indications , les abftraélions, les dé-
duélions, les induétions, les pallions. Ibid. b. 55°. Les v o lontés
animales ou purement fenfitives , ne confiftent que
dans les fenfations , 8c ne font que les fenfations elles-mêmes
, en tant qu’elles font agréables ou défagréables à l’être
fenfitif. Mais il faut diftinguer l’acquiefcement 8c le défif-
tement dé cifif, d’avec les volontés indécifes. 36°. Nos con-
rtoiffances évidentes ne fuffifent pas, fans la foi , pour nous
connoître nous-mêmes, pour découvrir la différence qui dif-
tingue effentiellement l’homme des autres animaux. Ibid.
136. a. L ’union périlîàble du corps 8c de l’ame n’exifte pas
par elle-même : ces deux fubftances ne peuvent agir l’une fur
l’autre ; les fenfations 8c la raifon de l’homme font l’effet immédiat
de l’aétion de Dieu lur l’homme ; l’organifation du corps eft:
la caufe inftrumentale des fenfations , 8c les fenfations les
caufes déterminantes de la raifon. C ’eft dans cet état d’intelligence
8c dans la force d’intention que confifte le libre
arbitre , confidéré Amplement en lui-même. En quoi confiftent
le pouvoir de faire le b ien , 8c le pouvoir funefte
de fe livrer au mal. 11 femble que les volontés décifives
8e l’ame excluent la liberté , parce qu’elle n’a pas, lorfqu’èlle'
fe détermine décifivement, le double pouvoir aétuel d’ac-
quiefeer 8c de fe défifter, dans lequel confifte la liberté ;
mais c’eft dans le tems de la délibération qu’elle eft véritablement
libre. Ibid. b. Deux fortes de motifs naturels ; les
motifs inftruétifs 8c les motifs affeétifs. La liberté naturelle
eft refferrée entre deux états également oppofés à la liberté
même , favoir l’invincibilité des motifs , 8c la privation des
motifs. Les motifs font donc eux-mêmes de l’effence de la
liberté ; l’ame fe détermine prefque toujours fans examen
8c délibération , parce qu’elle eft inftruite des réglés qu’elle
doit fuivre fans héfiter. Il faut aux hommes des réglés pofi-
tives 8c déterminées pour fixer 8c affurer leur conduite. Ibid.
1 37. a. La réglé qui guide les uns fuffit dans l’ordre mo ral,
pour les déterminer. C e conflit de fenfations affectives, cette
liberté animale , doivent être diftingués de la liberté morale
ou d’intelligence, qui n’eft pas obfédée par des affrétions dé*
réglées. C ’eft cette liberté qui fait chérir la probité, l’honneur
, la vertu , 8c qui établit dans l’homme l’image de la
divinité ; car la liberté divine n’eft qu’une pure liberté d’intelligence.
Importance de ces premières vérités évidentes raf-
femblées dans cet article. Ibid. b.
Evidence. Différence entre l’évidence 8c la certitude. I. x j v .
Difc. prélim. II. 843. b. Des différens degrés d’évidence. III.
890. b. Evidence morale. XIII. 393. b. C e qui eft évident
pour l’un eft fouvent obfcur pour l’autre. X V I . 3 90. a , b.
E V IEN , ( Mythol. ) furnom de Bacchus. I l falloir dire
Evan dans l’Encyclopédie , au lieu d'Evien. Origine de ce
furnom. Montagne auprès d’Ithome nommée Evan. Suppl.
II. 907. b.
E V IN C E R , ( Jurifpr. ) dépofféder quelqu’un juridiquement
d’un héritage ou autre immeuble. Diverfes maniérés
dont on peut être évincé. V I . 127. b.
É V IT É E , ( Marine ) Efpace néceffaire à un vaiffeau pour
tourner à la longueur de fes amarres , &c. V I. 138. a.
EV ITE R. ( Marine ) C e qu’on entent} par un vaiffeau qui
a évité. Eviter un vent. Eviter à marée. V I . 138. a.
E V ITE RN IT É ; ce mot fynonyme à celui d'éternité. ©b-
fervatipns fur la lignification qu’on lui a donnée dans l’Encyclopédie.
Suppl. II. 908. a.
EULER. Ouvrage de ce géomètre intitulé : Methodus in-
veniendi lineas curvas maximï vel minimi proprietate gaudentes.
I. 120. a. Ses ouvrages aftronomiques. Suppl• I. 66 3. a , b. Ses
tables aftronomiques. Suppl. iV . 889. (t. 903. b. 904. a.
9x7. a , b. 918. a. Sa théorie du mouvement de la lune.
IX. 733. b. Son ouvrage fur les comctes. III. 678. b. Sa
E U N
clivifion de-, lignes du 3' O f f a H B B B H fi.r lé
feu V I . 693. a. fur le flux 8c reflux de la mer. 90S. a.
Théorie des figures ifopérimetres curvilignes. VIII. 927. b.
Controv erfe, de cet académicien avec M. d’Alembert fur les
logarithmes. IX. 632. b. Son ouvrage fur les problèmes indéterminés.,
Suppl. III. 3 7x. a , b. Comment il a perfectionné
le calcul intégral. 619. b. Ses recherches 8c expériences
pour un télefeope dioptrique. X V I . 48. b. Suppl. I. 146. a.
Suppl. III. 814.-*, b. Son microfcope folaire. Suppl.111. 931. a.
EU LO G IE , dans l'hifl. de Téglife , morceaux du pain fa-
cramental que les Grecs appellent de ce nom. Etymologie
de ce mot. L’églife latine a eu long-tems quelque chofe de
femblablé aux eulogies. Gâteaux appellés de ce nom. Pré-
fens qu’on appelloit auffi eulogies. Toutes fortes.de perfon-
nes bénirent 8c diftribuerent leurs eulogies. V I . 138. a.
EUM A RUS d’Athènes, peintre monochrome. XII. 239. a.
EUMENE d’A u tu n , ancien profeffeur d’éloquence; Suppl.
î . 726. a: ' ' , ,
EUMENES II , roi de Pergame. Principaux evenemens
de fa vie. XII. 333. b.
EUMÉNIDES. ( Mythol. ) Evénement qui fit donner ce
nom aux furies. Fondions des euménides. Leur figure. T em ple
des euménides à Athènes. V I . 138. b.
Euménides , v o ye z Furies , Imprécations. Pourquoi ^ ces divinités
furent nommées euménides. V I . 209. a. D ivinités nommées
némejes qu’on doit mettre au rang des euménides. XI.
90. a. Statues de Pluton, de Mercure 8c de la Te rre dans
le temple des euménides à Athènes. XII. 804. a. Temple des
euménides près de Titana. X V I . 333- Æ*
EUMOL PE , premier hiérophante. V I IL 207. 4.
EUMOL PIDES , ( Mythol. ) prêtres de Cérès. Excommunication
qu’ils exerçoient. Origine de leur nom. V I . 138. b.
Eumolpides. Erreur à corriger dans cet article de l’Encyclopédie.
Suppl. II. 908. a. _
ÊUNAPE , rhéteur né à Sardes. V . 281. a. X IV . 633. a.
EUNOMISPHRONIENS ,{H iJ l. eccl. ) feéte d’hérétiques.
I. 178. b.
EU NU QU E. Comment les Italiens nomment les eunuques.
Etymologie de ce mot. La caftratiôn , ainfi que 1 infibulat
io n , ne peuvent avoir d’autre origine que la jaloufie. Caf-
tration ufitée autrefois chez les Valéfiens » hérétiques arabes.
Elle étoit chez les Egyptiens la peine de 1’adultefe. V I . 138.
b. Il y avoit beaucoup d’eunuques chez les Romains. But
de la caftratiôn dans l*Afie j l’A frique , l’Italie , chez lés Hottentots.
8c dans d’autres pays. Diverfes efpeces de caftra-
tions. Quelle eft la plus dangereufe. Eunuques de differens
pays qui fe trouvent à Conftantinople , dans toute là T u r quie
, en Perfe , 6»c. Ibid. 139- <*. Les noirs font d autant
plus recherchés qu’ils font plus horribles. Les eunuques auxquels
on n’a laiffé que les tefticules , ne laiffent pas de fentir
de l’irritation dans ce qui leur refte. Correfpondance entre
les parties de la génération , la gorge 8c la barbe chez les
hommes; 8c chez les femmes , entre la matrice , lés mam-
anelles 8c la tête. Ouvrages modernes qui traitent de cette
correfpondance. Ibid. b. R echerches fur la caufe du change-
anent qui furvient à la voix des enfans mâles, dès qu’ils atteignent
l’âge de puberté , 8c par conféquent fur la raifon
pour laquelle les femmes 8c les eunuques n’éprouvent point
c e changement. Il en eft des bords 8t des rubans de la glotte
coriime des cordes des inftrumens. Les fons qu’ils rendent
par leurs vibrations doivent être aigus ou g ra v es , à proportion
que ces rubans font gros ou grêles. Le fluide fêminal
n’eft pas deftiné feulement à la génération, mais encore à
s’unir à la lymphe nourricière. C e fluide rend ainfi la texture
de toutes les parties plus fortes. Cette augmentation
de forces dans les mâles, eft une caufe fur-ajoutée à celle
qui produit l’augmentation de forces communes aux deux
fexes. De-là les hommes doivent être plus vigoureux que
les femmes. Ibid. 160.. 4'. Cette rigidité des fibres doit être
plus fenfible dans les bords de la glotte. O n comprend ailé-
ment que les eunuques n’éprouvent~point ce changement,
cette augmentation de forces. Pourquoi ils manquent de
barbe. Correfpondance entre lès poils 8c les parties de la
génération. Sur ces particularités , v o y e z Poil. Ibid. b. Ob-
fervations qui concourent à confirmer l’explication qui vient
d’être donnée. Changemens qui arrivent dans les adultes à
qui les tefticules ont été emportés par accident ou de toute
autre maniéré. Accidens qui arrivent aux jeunes gens qui fe
livrent à la maftupration ou à l’exercice vénérien trop fréquent
ou prématuré. Les grandes maladies produifent auffi
quelquefois des changemens dans la voix. Utilité dont peut
être l’explication qu’on vient de lire. Ibid. 16 1. a.
Eunuque. Origine de l’ufage d’avoir des eunuques : ceux
que les orientaux nomment eunuques du ciel. II. 802. b.
Comment 8c pourquoi cet ufage eft établi chez les Turcs
8c en Italie. 733. b. Obfervations fur l’état des eunuques.
VII I. 238. b. Ch e f des eunuques noirs du ferrail. IX. 131.
6. Les. Romains faifoient eunuques ceux qu’ils deftinoient au
métier de pantomimes. XI. 828. a.
E V O 659
ÉuN Ùtyuis, (Hifi. cccl. ) fe£le d’hérétiques, b c . Quelle
eh peut avoir étéToccafion. V ï . i6 i . a.
EU N OM IEN S , ( Hiß; ècçl. ) hérétiques du quatrième fice
lé ; branche des Ariens. Hiftoire d’Èunome leur chef. Sà
doéhine. On nom ni oit auffi les Eunomiens Troglodytes. V o y e z
ce mot. V I . 16 1. b.
EU NQM IO -EU P SYCH IEN S, {Hiß. eccl.) hérétiques du
quatrieihe fie c le , qui avoient la même doétrine que les pré-
çédens, dont iis ne s’étoient détachés que pour un feul point.
Sozoniene lès appelle Eu t y CHIENS. V L 161. b.
E V O C À T IO , forte d’engagement des troupes romaines.
X V . 103. 4.,
‘■ EVOCATION, ( Liitér. ) opération religieufe du paga-
nifme.VI. 161. b.
Evocation des dieux tutélaires. Les Romains en particulier
‘ la pratiquèrent avant la prife des villes pour en faire fortir
les dieux de leurs ènrierriisi Evocation que fit Camille des
dieux Veïens. V I . i 6 i . b. Précaution que pfenoient les prêtres
pour qu’on ne pût évoquer leurs dieux. Formule de ces
évocations confervée par Macrobe. Après cette évocation ,
les Romains ne doutoient plus de la perte de leurs ennemis.
Comment Virgile parle de la défertion des dieux tutélaires
de Tro y e; Cette opinion paroît conforme à ce que rapporte
Jofephe d’un événement miraculeux qui fe paffa dans le
temple de Jerufalem avant fa deftruéliOn. Moyen dont fe
ferVirent les Tyriens affiégés par Alexandre pour retenir
Apollon daris leur ville. Ibid. 102. a.
Évocation des dieux tutélaires. Correélion à faire à Cet article
de l ’Encyclopédie. Ouvrages à confulter. Suppl. II. 908. a.
Evocation par laquelle les Romains tâchoient d’enlever à
leurs ennemis la proteélion des dieux. IV . 922. b.
Evocation des manési La plus ancienne 8c la plus folem-
nelle des évocations. M o y fe l’avoit défendue. Cette pratique
paffa de l’Orient dans la Grecè. Elle étoit exercée par
les miniftres des chofes faintes. Les voyages que les poètes
font faire à leurs héros dans les enfers , n’ont peut-être
d’autre fondement que les évocations auxquelles ils avôient
recours. C e que les prêtres évoquoient, ri’étoit ni le corps ni
l’ame, mais quelque chofe qui tenoit le milieu entre ces
deux fubftances. C e n’étoit ni l’ame ni le corps qui defeeri-
doit dans les champs é lyfé es , mais ce que les Grecs appela
ien t tiJ'aXtv. Dans quel but les évocations fe pratiquoient.
Les magiciens qui fe mêlèrent enfùite de ces opérations, y
joignirent les pratiques les plus folles 8c les plus abominables.
V I . 162. b. Pouvoir de la magie, félon le poète Lucairi.
Magiciens goetiques, ceux qui s’adreffoient aux divinités mal-
faifantes. La magie 8c la théologie payerine fe touchoient de
près, 8c émaAoient l’une de l’autre. Ibid. 163. a.
Evocation. O n évoquoit les mauvais efprits en leur offrant
des feves. V I. 630. b. Pierre qui avoit la vertu d’évoquer
les génies. IX. 388. a. Magiciens chez les Grecs confacrés à
évoquer les ombres. XIII. 342. b. Lieux où l’on évoquoit
les âmes des morts. 343. b. Grymoire, Nécromancie,
NÉCYOMANCIE , SCIAMANCIE , 8c SCIOMANCIE.
Evo cat ion, {Jurifp.) changement de juges. Plutarque
regarde les Grecs comme les premiers qui inventèrent les
évocations. Les loix romaines font contraires à tout ce qui
dérange l’ordre des jurifdiéfions. V I . 163. 4. Il y avoit cependant
chez les Romains des juges extraordinaires. En quels
cas les empereurs fe faifoient rendre compte des affaires
des particuliers. Marc Antonin renvoyoit au fénat les caufes
qui le concernoient. Tibere agiffoit à peu près de même.
Il n’en fut pas ainfi de Claude, 6*c. Lettres évocatoires dont
il eft parlé dans les codes Théodofien 8c Juftinien. En France,
les évocations trop fréquentes ont toujours été regardées
comme contraires au bien de la juftice. Les ordonnances
en ont auffi reftraint l’ufage à certains cas. Les caufes fur
lefquelles l’évocation peut être fondée , doivent être mûrement
examinées. Ibid. b. Principales difpofkions qu’on tfouvé
dans les ordonnances fur cette matière. Ordonnance de
1344. Ordonnance de Charles V I en 1389. Celle de Louis
X I I en 1499. Edit donné par François I en T 3 29. Ordonnance
de ce même prince appellée de Villers-cotterets. Ibid.
164. 4. Reproche qu’on fait au chancelier Duprat d’avoir
rendu les évocations trop fréquentes. Ordonnance de Moulins
donnée par Charles IX. Ordonnance de Blois. Edits du
mois de janvier 1 397,8c du mois de mai 1616. Ibid. b. Déclarations
du dernier juillet 1 6 4 8 , 8c du 22 oélobre fuivant.
Lettres patentes du 11 janvier 16 3 7 .annexées à l’arrêt du
confeil du même jour. Ibid. 16 3.4 . A rrêts des années 1737
8c 1738. On diffingue deux fortes d’évocations ; celles de
grâce 8c celles de juflice. Les premières font ou particulières
ou générales. C e que portent fur les évocations générales
les ordonnances de 1669 8c de 1737. Provinces où
les commiuimus 8c les évocations générales n’ont point lieu.
Il y a quelques pays qui ont des titres particuliers contre
Peffet de ces évocations,6*c. En d’autres pays elles ne peuven
t avoir lieu pour un certain genre d’affaires. En quoi
confiftent les évocations de jußicc. Les exceptions que les