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on feche & on prépare la racine. Exaâitutlc avec laquelle
on garde les endroits où elle vient dans le voifinage de la
Chine. Récolte confidérâble que l’empereur en fit en 1709 :
ces détails font du P. Jartoux. Ibid. b. Relation que donne
le P. Koempfer. Prix & choix du gins-eng. Ibid. 665. a.
Cette plante ne peut réufiir à la Chine ni au Japon. Le P.
Lafiteau paroît l’avoir trouvée au Canada. Defcription qu’il
en donne. Signification du mot par lequel Cette plante eft
défignée. Le gins-eng du Canada eft encore plus rare en
Europe que celui de la Chine. Diverfcs confidérations qui
montrent que le gins-eng du Canada eft le même que celui
d’Afie. Moyen de donner au premier la tranfparence qu’on
• remai que clans le fécond. Les Chipois ne favent pas les
■ diftinguer l’un de l’autre. Ibid. b. Epoque de la connoiflance
•du gins-eng en Europe. Eftime finguliere que les A fiatiques
en Font. Propriétés & vertus mcrveilleufes qu’ils lui attribuent.
Précautions avec lefquclles ils difent qu’il faut l’employer.
Ufage du gins-eng en Europe, & fon peu d’efficacité.
Q u els l'onï les cas dans lefquels on le prefcrit. Ibid.
■ 666. a. Maniéré de l’adminifti'cr. Scs effets lalutaires fut
quelques perfonnes, n’ont point eu lieu fur d’aütres. Con-
■ jeftures fut la caufe de fes différens effets en Europe Si en
A fie. D e fon débit à la Chine & en Europe. Monopole
qu’en fait l’empereur de la Chine. Moyen par lequel les
nations européennes trafiquantes à la Chine s’en pourvoient.
Auteurs fur le gins-eng. Ibid. b.
G IO D D AH - , ( Géogr. ) ville 8c port de mer en Arabie
fur la mer Rouge. Tout y eft cher à caufe du grand abord
‘de p lufieurs nations différentes. V IL 667. a.
GIO NU LIS , ( Hifl. mod. ) volontaires ou avanturiersdans
les troupes des Turcs. Autrefois ils s’entretenoient à leurs dépens.
Corpsde cavalerie qu’ils forment aujourd’hui. Leur habit
dans les jours de cérémonie. Etymologie du nom qu’ils portent.
V II . 667. a.
G IO R G IO N , ( George) peintre. V .3 3 2 .a.
G IR A F F E , ( Zoolog.) defcription de ce quadrupède.
Voye^ Z u r n a p a , 8c vol. V I des planches, Régné animal,
planche 5.
G ir a f Fe , o u camtlot-pardalis, ( Afiron. ) conftellation
feptentrionale qui fe trouve dans quelque atlas des modernes.
Nombre de fes étoiles. Leur dilpofttion. Suppl.III. a26. */.
G IR A L D 1, ( Lilio Gregorio ) favant du quinze Si feizieme
fic elé.VI. <543.a.
G IR A N D O L E , terme d’hydraulique, terme de metteur en
oeuvre. V I I . 667. a.
G ir an d ol le s . ( A ni fie. ) Différence entre les foleils8cles
girandoles. V I I . 667. b. On ne fait pas des foleils tournans
à plus de cinq reprifes. O n peut garnir une roue de vingt
futées , 8c de plus 3 mais il faudra pour la faire tourner que
quatre de ces fufées partent à la fois. Comment on fait communiquer
le feu de l ’une à l’autre. Il faut deux papiers pour
le feu chinois 3 maniéré de les coller. Deux façons de pofer
les jets fur la roue pour la faire tourner. Comment on dif-
pofe les foleils, félon le nombre de jets dont ils fontcompo-
fés. G irandoles à pivot. Ibid. 668. a. Les foleils tournans 8c
les girandoles fervent à l’exécution d’une infinité de machines
8c pièces d’artifice. Les plus en ufage font : le feu
guilloché , les découpures, l’é to ile , les tourbillons. Defcription
de chacune de ces efpeces d’artifices. Ibid. b. Compou-
tion dont on chargera les jets de dix lignes de diamètre intérieur
pour foleils tournans , félonies différentes fortes de feux qu’on
veut employer. Ibid. 660. a.
Girandoles pour l ’eau. V II I. 469. a , b.
G IR A R D , ( l'Abbé) éloge de fes fynonymes.I. 242 .LSon
fyftême bibliographique. II. 671 . b. Examen de fon fyftême
de ponéluation. XIII. 16; b.
G IR A R D O N , ( François ) fculpteur. X IV . 830. b.
G IR A S O L „ ( Lapid. ) pierre à demi tranfparente , d’un
blanc laiteux mêlé de bleu 8c de jaune. On la croit de même
pâte que l’opale. On prétend qu’elle eft cependant plus dure
eft plus pure que la fauffe opale. On peut donner ce nom
à toute pierre vitrifiable, demi tranfparente , de belle pâte,
S i de couleur mêlée de blanc laiteux 8c <le jaune. Origine
du mot girafol. V I I . 669. a.
G IR A U M O N , {Bot. exor. ) fruit des pays chauds de
l’Amérique. Sa defcription. Ufage qu’on en fait. Defcription
de la plante qui le produit. V IL 669. a.
G ir a um o n , caufe qui a donné lieu à une nouvelle variété
de cette plante. Suppl. IV . 968. a.
G ir o f le , clou de, ( Bot. csçot. Chirn. 8c Comm. ) Fruit aromatique
d’une nature toute extraordinaire, qui ne croît qu’aux
Moluques. Noms de l’arbre qui porte le girofle. V I I . 669. b.
Ses caraéleres. Sa defcription. Noms des clous de girofle, en
la t in , en g rec, en arabe. Les anciens ne les ont point connus.
Paul Æginette eft le premier qui en ait parlé. Paffage
de Pline dans lequel on a cru que ce naturalifte en avoit
parlé. Defcription des clous de girofle.Ibid. 670. a. Leur choix.
Du clou matrice. Etat des fruits du girofle qu’on laiffc venir
en maturité. Leur ufage. Etant femés, ils deviennent au bout
de huit ©u neuf ans de grands arbres fruétifians. Divers
noms qu’on donne à ce fruit mûr. Confiture qu’en font les
Hollandois. D u d o u de girofle royal : fes divers noms : fà
defcription : p ou f quoi les Hollandois l’ont nommé clou de
girofle royql. Sentimens de quelques auteurs fur l’efpecc à
laquelle ce fruit appartient 8c fur fa nature. Ufage qu’en
: font les Indiens pour en conferver l’odeur. Ibid. b. Relations
fabuleufes que quelques auteurs ont données fur le giroflier
royal. D e la récolte des clous de girofle ordinaire. Leur
couleur quand ils font nouvellement cueillis. Toutes les ifles
Moluques produifoient autrefois des girofliers. Quelles font
! les deux ifles d’où les Hollandois tirent aujourd’hui leurs clous
de girofle. Conditions fous lefquelles ils ont confervé le droit
d’en faire commerce. Prix du girofle pour ceux qui l’achetcnt
de la compagnie. D e l’huile des clous de girofle, foit par
l’exprelïion , foit par la diftillation. Il eft incroyable combien
les clous de girofle contiennent d’huile quand on les
rapporte des Indes. Liqueur qui refte au fond de la cuciu^-
bite après la diftillation. 671 . a. Comment les marchands
peuvent tromper dans le commerce du girofle. Méthode d’en
tirer l’huile effentielle , par l’alembic. Quelle eft la quantité
d’huile qu’on retire par cette méthode. Maniéré de féparcr
I huile de l’eau. Différence entre l’huile qu’on tire avec foin
dans la première diftillation , 8c l’huile mélangée av cc 'cc lle
qu’on tire par expreflion 8c qu’on vend communément en
Hollande. Maniéré de s’en fervir. Ce lle de la diffoudre.
Celle de la conferver en eftervcfccnce, produite par le mélange
de cette huile avec l’efprit de nitre. Ibid. b. Si l’on
ajoute un peu de poudre à canon dans le mélange, il p rendra
feu. Méthode de tirer l’hnile effentielle per defeenfum.
Quelle eft la quantité qu’on en retire. Il s’en faut de beaucoup
qu’on trouve dans l’huile diftillée de cette maniéré les mêmes
avantages que par la méthode de l’aleinbic. Cette méthode'
fert de modèle pour tonte, forte d’huiles aromatiques du
même g en re , 8c pour quelques autres. Qualités 8c choix de
l’huile de girofle. Elle perd fes cfprits quand on la laiffe à
découvert. Elle fe précipite au fond de l’e au , fans rien perdre
de fes vertus. Qualité du réfidu du clou de girofle après
la diftillation. Ibid. 67%. a. Vertus 8c nfages de l’huile prife
intérieurement, 8c appliquée extérieurement. Son ufage dans
la paralyfie , la gangrené, la carie des os 8c le mal de dents.
La d o fe , quand on l’emploie pour ranimer le ton de l’efto-
mac. Préparation dont on peut nfer en ce cas. Ufage des
clous de girofle. Ibid. b. Réflexions fur le commerce du
girofle. Ibid. 673. a.
G ir o f le 8c giroflier des Moluques. Efpece de giroflier nom*
mé tochinca. X V I . 730. a. Les girofliers de l ifte de Ternate
détruits par les Hollandois. Changement arrivé dès-lors dans
l’air de cette ifle. I. 23 j . a. Somme annuelle que les’Hollan-
dois paient au roi de Ternate depuis qu’ils ont arraché les
girofliers. X V I. 161. a. Comment on tire l’huile effentielle-
des clous de girofle. VIII. 334. b. Ce tte huile fujette à être
falfifiée. 338. b. Explofion caufée par fon mélange avec l’ef-
prit de nitre. X V I . 130. a.
G IRO F LÉ E , ( Culture des fleurs.) fleur du giroflièr. C ’eft
à fa gloire que les amateurs cultivent la plante qui la donne.
Ses noms en A ng lo is ,en langue Flamande. Giroflées Amples
8c doubles, de toutes couleurs. Maniérés de les multiplie»
8c de les cultiver. Soins qu’on prend des giroflées doubles.
V II . 673. a. Maniéré de multiplier les giroflées doubles,.
Quelles font les giroflées doubles particuliérement recherchées
des amateurs. Celles qui s’élèvent de marcottes font,
toujours moins apparentes que de graine. Manière de les
multiplier de graine. Ibid. b.
GIRO F L IER , ou Violier, caraélere de ce genre de
plante. On compte trente-quatre efpeces de girofliers. V IL
673. b. Il n’y a que le janne qui ait attiré les regards de
quelques médecins. Son nom 8c fa defcription. Principes qu’il
renferme. Propriétés de fes fleurs. D iv erfes préparation^
qu’on en fait. Ibid. 674. a.
Giroflier, en quoi il différé de la julienne. IX. 36. b.
G ir o f lier des Moluques, {B o t.) plufieurs plantes de cette
efpece tranfportécs en 17 71 dans les ifles de France Si d*
Bourbon. Suppl. III. 226. a.
G IR O M A G N Y , ( Banc de ) en Alface. Ses mines. I. 299.'-
a > i o s . 3-/-
G IR O N , ou Guiron, {B la fo n ) définition. C e mot fignifie
à la lettre l’efpace qui eft depuis la ceinture jufqu’aux genoux«
Ecu gironné. VII. 674. a.
Giron, en quoi il différé de la pointe. Suppl. IV . 432. a.
G IR O N E , {Géogr.) v ille d’Efpagne, patrie de Nicolas
Eym c r ic , inefuifitenr général : fon principal ouvrage. V II .
674. a.
G IR O N N É , {B lafon) quand il y a dans Pécu plus ou,
moins de huit pièces, il en fiiut exprimer le nombre. D ’autres
l’appellent parti, coupé, tranché, taillé. V IL 674. a. —
V o y e z Suppl. IV . 369. b.
G ir o n n é , {B lafon )6eu gironné. Etymologie de ce mot«.
Suppl. HL 226. a.
G IR O N O ;
G L A
G IR O N O i, èn Caraloçne. ( Géogr. ) v ille ancienne*. Ses
révolutions. Son diocefe. Princes de Gironné. Bulles que l’on
éonférve- dans les archives de fon églife. Suppl. III. 226. b.
G IR O V A G U E , ( Hifl. eccl. ) effiece de moines. Leur genre
de v ie. V II . 674. a. Réflexion lur les moines qui habitent
leur couvent le moins qu’ils peuvent. Ibid. b.
G IR O U E T T E , {A r ts) moyen qu’employoit à Athènes
Androiïic de Cy rrhe pour connoitre le vent qui fouffloit.
V II . 674. b.
G ir o u e t t e , {A r t s ) ufage qu’on a fait des girouettes
pour la connoiflance des vents. Anémomètre fonnant. Suppl.
III. 226. b. ™
G irou e tte s . ( Marine ) VII. 674. b.
G lI {O U E T T É ,{B la fi}n )to u r ou château girouetté. Efpece
de girouette nppellée panonceau. Des vaffaux qui ont per-
miflion de m ettre des girouettes fur leurs maifons. Suppl. III.
0.26. b.
G 1SIER des oi féaux. X i. 437. a-, 440. a.
G ISO R S , {Géogr.) ville du V exin Normand. Evénemens
relatifs à ce lieu. Suppl. III. 226. b. Ereélion de Gifors en
duché-pairie. Ducs de Gifors. Hommes célébrés dont cette
ville eft la patrie. Obfcrvation fur,fon nom latin. Ibid. 227. a.
GISPE,^ e fpece d’arme. V II . 396. b.
G IS SE Y -L Ë -V IEU X , {Géogr.) en A u xo is: marques de
fon ancienneté. Suppl. I. 264. a.
G I T E , Droit de , ( Hifl. de France. ) Nom qu’on lui donne
dans les titres. Les roi» de France le levoient dans les villes ,
les évê ch é s , abbayes, pour les indemnifer des frais du v o y a ge
ou féjour qu’ils faifoient fur les lieux. Origine de ce droit.
VII. 6741 b. Les évêques & les abbés le payèrent aulli pour
la vifice de leur églife. Continuation du droit de gîte hors des
oecafions dans lefquellcs on le payoit au commencement.
C e droit étoit fixé à une certaine tomme pour chaque évêché
ou abbaye. T a xe de l’abbé du grand monaftere de Tours.
Quelques églifes s’abonnèrent à payer ce droit à une certaine
fournie, foit que le roi vînt ou non les vifiter. Paffage tiré
fur ce fujet des archives de la chambre des comptes. Le droit
de gite. fubfiftoit encore en 1382. Autre droit qui lui a
fuccédé. Ibid. 67^. a.
Gite, droit de gîte que les eccléfiaftiques dévoient à caufe
de leurs terres. V . 225. b. 580. b.
G IU L A , faute à corriger dans cet article. Suppl. III. 227. a.
G IV R E , ou frimât, { Phyfiq. ) rapports Si différences du
givre Si de la gelée blanche. Circonftances particulières dans
k fq u elles le givre doit fe manifefter. Pourquoi le givre s’attache
particuliérement aux arbres. Les particules d’eau qui
forment le givre qu’on apperçoit fur les hommes 8i les animaux,
ne'-viennent pas toutes de l’atmofphere. VII. 675. b.
O n doit rapporter au givre cette efpece de neige qui s’attache
aux murailles, apres de longues & fortes gelées. Raifon
de ce phénomène. Les réfeaux de glace qu’on obferve quelquefois
aux vitres des fenêtres, font encore une efpece particulière
de g ivre. Explication du givre.' Pourquoi l’air en fe
refro'idiffant abandonne une partie des vapeurs aqueufes qu’il
tenoit auparavant lulpenducs. Les congélations qui s’attachent
aux v itres des fenêtres, font quelquefois très-remarquables
par la Angularité dès figures qu’elles affeéïent. Ibid. 676. a.
Explication de ce phénomène donnée par M. de Mairan.
Maniéré de faire naître en toute faifon du givre artificiel
femblablé à celui qui fe forme naturellement. Pourquoi il
eft très-rare de vo ir du givre à Montpellier, 8c dans la plus
grande partie du bas Languedoc. Ibid. b.
G iv r e . {Hifl. nat. & B la fo n ) .\ ll. 676. b.
Givre, maladie des plantes. Suppl. III. 836. a.
G iv r é , {Blafon) croix givrée. Etymologie de ce mot.
.VIL 676. b.
G IU S CH O N , ou Gius-chan, {Hifl. mod.) leéteurs de l’al-
coran. Leur nombre dans les mofquées royales. Signification
du mot giufehon. But de la leélure que ces gcns-là font
de l’alcoran. V I I . 676. b.
G IU S T A N D IL ou Ochrida, {Géogr.) v ille de la T u r quie
européenne. Elle eft la patrie de l’empereur Juftinien:
caraélere de cet empereur, oi de fon régné. Réflexion fur
fon entreprife de réformer la jurifprudence. V II . 677. a.
G L
G L A G E , ( Phyfiq. ) la congélation diffère de la concentration
qui fe fait par l’évaporation, la précipitation ou la
cryftallifation ; elle diffère aufli de la coagulation proprement
dite. Terme du thermomètre auquel l’eau devient
glace. V IL 677. a. Les huiles graffes gelent plus aifément.
Les liqueurs fpiritueufes gelent très-dimeilement : leur partie
fpiritueufe ne fe gele point dans nos climats. La même
choie a lieu dans le vinaigre, Si dans l’huile d’olive. L’cf-
prit-de-viiï du thermomètre gele en Laponie à un degré de
froid orçliuaire. L’cfpiit de nitre Si la plupart des cfprits acides
, certaines huiles chymiques fe glacent aufli très-difficilement.
Le mercure ne fe gele point. ' J
Tome I,
G L A 837
1 • ^ es phérlôriiehcs de la glace dans fe s commehccriiciis, 6*
dans tout le cours de fa formation. Ibid. b. Pellicule de glacé
tres-mince, filets qu’on voit partir des parois du Vaifloau
lorfqiul 11e gele que foiblement. Différentes pofirions- île ces
hlets de g la ce , différentes figüres qui en refultcnt. BnlIeS
d àir qui fqrtent de l’eau avant 8c pendant la Congélation,
'-ependant il refte encore beaucoup d’air dans l’eau glacée t
tüllRn<-Tt 0» l’obferve ï formes de ces bulles d’air. Ibid. 678.
a. Maniéré dont fe gelera une eau purgée d’air. Malgré ton*
tes les précautions qu’on prendra, il reliera toujours dans la
glace des bulles qui échappent à la vue Ample, Si qu’on ne
découvre qü’avec la loupe. L ’air raffemblé en btilles dans là
g lace , y eft plus condenfé que dans fon état naturel. Obfer-
vattons fur 1 augmentation du volume de l’eau, quand elle
approche de fa congélation. Cette augmentation li’eft pas
nïoms fenfible dans 1 eau aéluellement gelée. Ibid b Une
flûte de cette dilatation, c’cft la mpiure des Vailfemx où
elle elt contenue. L effort avec lequel cette rupture fe fait
quelquefois eft immenfe: expérience qui le montre. Divers
effets de la g e lé e , qui font une fuite de cette dilatation
Cette augmentation de volume a aufli lieu dans la glace faite
avec de l’eau purgée d’air : expériences fur ce fujet. La dila-
tation de feau glacée eft une exception apparente à la loi
générale. Figures qu’affèaent les huiles en fe gelant. Le viu
/ e. Ieve par feuillets- B 679- % Hypothefes que les
plulofoplics ont imaginées pour rendre raifon des phénomènes
qu on vient d’expofer. Defcartcs Sc pluAeurs antres
ont cru que la congélation de l ’eau étoit une fuite nécef-
faire de fon refroidiffement, fans qu’il intervînt dans fes
pores aucune matière étrangère. Les gaffendiftes fuppofent
au contraire des corpufcules frigoriAques. Hypothefe de M»
Mufchenbroet T outes les hypothefes desphyAciens fe rédui-
fent dans le fond aux deux premières. Réflexions fur ces
hypothefes : l’auteur rejette les particules frigorifiques. Ibid.
b. Explication des divers phénomènes qui ont été rapportés
ci-deflùs. Ibid. 680. a. 11
2°. Des phénomènes de la congélation relatlvctncfit h l ’état &
aux circonftances oii fe trouve f i eau qui f e gele. L’eau qu’on
a fait bouillir ne gele pas plus promptement que d’autre
eau. Le mouvement tranflatif de l’eau augmentant en quelque
maniéré fa fluidité, apporte toujours du changement à
fa congélation. Ibid. b. Pourquoi la Seine qu’on voit affez
• fouvent à Paris geler d’un bord à l’autre dans des hivers
moins rudes que celui de 1709, ne fut pas totalement prife
cette année-là. Les rivières commencent à fe g d e r coramfc
les autres eaux par la furface. Un grand ven t rend la congélation
plus difficile ; mais un petit vent fec eft toujours
favorable à la formation de la glace. Le repos fenfible, tant
de la maffe d’eau qu’on expofe à la g elé e , que de l’air qui
touche immédiatement cette eau, empêche que l’eau ne fè
g ele , quoiqu’elle ait acquis un degré de froid fort fupérieut'
à celui qui naturellement lui fait perdre fa liquidité. Ibid. 681.
a. Mais venant à fe geler en conléquence de l’agitation qu’ofî
lui donne, elle fait monter le thermomètre au degré ordinaire
de la congélation. Conjectures de l’auteur fur la caufe
de ce phénomène. Obfervation à-peu-près femblable pair
rapport à la cryftallifation. 1
30. Des phénomènes de la glace lorfau’elle eft toiite formée*
Principaux caradteres de la glace. D u degré précis de la
dilatation 'qu’on obferve dans l’eau glacée. Les bulles d’air
venant à fe réunir à mefure que le froid augmente, Si à
former des globules plus confidérables, le refforr de cet air
agit plus fortement fur la glace pour la dilater : d’où il fuît
que le volume de la glace doit continuer à augmenter après
qu’elle s’eft formée. Ibid. b. La dureté de la glace furpaffe
celle du marbre Si de plufieurs autres corps connus. Cette
dureté eft d’autant plus grande, qu’elle a été formée par un
plus grand froid. Palais de glace conftruit à Pétersbourg duranr
le froid de 1740. Canons de glace S i mortiers à bombe
conftruits en même tems. Effet de l’explofion de la poudre
dans ccs canons. Dans la gelée de 1683, on alloir en car-
roffe fur la T am ife, dont la glace n’avoit d’épaiflcur que
onze pouces. D ivers degrés de froid que conçoit la glace ,
félon celui du milieu qui l ’environne. D ’où vient que la
glace eft communément moins tranfparente que l’eau. Ibid.
682. a. Les glaces du Groenland font moins tranfparentès
que les nôtres. La réfraition de la glace eft un peu moindre
que celle de l’eau. La glace eft fu/ette à s’évaporer très-fof-
tement, & d’autant plus , que le froid eft plus violent. Explî-
cation que M. de Mairan nous donne de ce phénomené
Pourquoi les liquides qui ne fe gelent- point, s’évaporent de
même très-conftdérablement pendant les grands froids. Oli-
fervations fur la glace de l’huile d’olive.
4°. Des phénomènes de la glace dans fia fonte & du dégél.
La glace fe fond à un dégre de froid un peu moindre que
celui qui l’a produite. Les corps folides dont la température
eft au-deffous du froid de la congélation, fondent la glaôe
d’autant plus v i t e , qu’ils la touchent en un plus grand nombre
de points. Ibid, b. La glace fond plus vite fur le cuivre
C C C C C c c c c c